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Japanime

26 mai 2009

Scène d'Epitanime

(histoire vraie. Strip dessiné par Sedeto, qui dessine mieux que ta mère)
 

On se revoit à Epitanime 2009 ce week-end. Plus d'infos sur la convention par ici. Oui, vous pouvez acheter des billets sur place sans avoir réservé à l'avance ; il n'est pas trop tard pour venir. La preuve, Axel Terizaki et quelques gentils lecteurs reviendront du Japon rien que pour ça - et le pire, c'est que je ne plaisante même pas. Le gros de l'éditotacrew et du canal IRC sera présent, alors profitez-en pour dire bonjour.

Epitanime bis, bouffe Editotaku : si vous vous êtes inscrit pour le restau Editotaku de samedi soir et que vous avez oublié les détails, pointez-vous entre les deux bâtiments d'Epita entre 19h et 19h30 et on partira ensemble vers le restaurant. Si vous n'allez pas à Epitanime mais que vous êtes également inscrit au restaurant, allez sur le canal IRC pour les détails. Et si vous n'êtes pas inscrit mais que vous avez faim, tentez de passer, mais je ne vous promets rien. Je ne sais vraiment pas organiser ce genre de truc. 

Pas de session IRC dimanche, ou tout du moins, je ne serai pas là. Mais il paraît qu'on se débrouille très bien sans moi.

 

Pendant ce temps, mai 2009 : Il s'en est passé des choses, mais avec les derniers articles qui tapaient aisément dans les quelques centaines de commentaires, je concentre tout ici. 

 
Tira et Talim !
 
Et il y avait un cosplay de Touhou dans les participants. Quelle ville bizarre.

USA USA USA USA

Afficher le "Pendant ce temps" de la honteMasquer le "Pendant ce temps" de la honte



Ah, Yoko Matsugane est toujours aussi belle. Je ne suis pas spécialement fan des costumes d'infirmière, mais Yuuri Morishita le porte assez bien auprès du Dr Matsugane et--


"Ton coeur bat fort". Euh, quoi ? Pourquoi elle met le stéthoscope à cet endroit, normalement c'est--


"Oh docteur, votre coeur bat fort aussi." Hein ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi à droite ? Pourquoi Yoko, pourquoi ? щ(゚Д゚)щ


Excellente semaine à vous, et j'espère vous voir ce week-end !

18 mai 2009

Made In Japan, le fansub et les otakus

Résumé de l'épisode précédent : une bande de crétins congénitaux envoient du papier toilette usagé à un imprimeur, et le résultat apparaît dans les kiosques en tant que magazine dénommé Made In Japan. Sous les traces de caca, nous notons qu'ils ont également plagié quelques auteurs, ce qui a passablement énervé.

Le nouveau numéro vient de sortir, et les excuses promises sont une pauvre note en bas de page qui laisserait croire qu'en lieu de vol d'article, il n'y avait qu'oubli de signature. Aucune trace de rédemption, et ils s'offrent le luxe d'en avoir conscience. Ils n'ont vraiment aucun sens de l'honneur.

Mise à jour du 20 mai 2009 : Georges Bastos, le directeur général de Made In Japan, répond dans les commentaires.

Et n'oublions pas que le rédacteur en chef de Made In Japan (Djoher Khaled, alias Shade) et pas mal de ses pigistes viennent de l'association Sohei ; une association prétenduement "pour la promotion de la culture asiatique" qui poste des liens de téléchargement vers des fansubs de Hana Yori Dango en page principale.

Notons aussi avec délectation que la rubrique fansub a mystérieusement disparu du magazine, et que les noms de famille des pigistes ont disparu pour ne laisser que leur pseudonyme, alors qu'on trouvait pseudos et noms dans le précédent... Je me demande si ça a un rapport avec Elise Jourdan, alias PandorArts (qui avait fait dans le numéro 3 une interview de son propre rédacteur en chef à l'intérieur de son propre magazine), qui n'avait pas apprécié qu'Internet lise tout haut l'ours du mag'... Allez voir dans les commentaires à partir d'ici, c'est assez marrant. Ou navrant, selon le point de vue.

J'arrête de parler de cette feuille de chou parce que son problème va être traité autrement. On va parler d'un problème plus large.

On le savait déjà : si vous lisez l'éditotaku, vous ne correspondez pas au public de Made In Japan. Alors, je vais faire en sorte d'être aussi objectif que possible, mais ça ne va quand même pas être très agréable à écrire, ou on va encore m'accuser de troller. Sauf qu'à travers ce lectorat, on voit quand même un problème infiniment plus large.

Qu'est-ce que je vous disais.

Made In Japan ne coûte rien à fabriquer : c'est un très mauvais fanzine écrit par des ralentis du spermatozoïde distribué un peu plus largement, voilà tout. Les seuls frais engagés sont l'impression et la distribution - et croyez-moi, c'est bien moins cher que vous ne l'imaginez. Ils ne paient de droits d'auteur à personne, n'achètent aucune série, les auteurs sont tous au statut de stagiaire non rémunéré. Ecrit autrement : le rédacteur en chef exploite ses pigistes-stagiaires (qui arnaquent tous les ayant-droits, des studios japonais jusqu'aux sites internet plagiés), et le public se fait arnaquer en payant pour des articles médiocres et pleins de fautes. Mais il s'agit d'un public qui continue à acheter ce magazine, ignorant tout de l'orthographe, de la japanime ou d'un quelconque sens moral vis à vis de cette bouffonnerie. Et un public aussi un peu myope pour ne pas voir les gros pixels sur les illustrations pompées sur le Net.

J'arrête de tourner autour du pot : on parle d'un public qui ne paie pas pour ses DVD, qui ne paie guère plus pour ses mangas, et je ne parle même pas des CD audio. Ils achètent - une fois par an - des bouts de plastique représentant leurs persos préférés, mais ce sont des figurines et des goodies contrefaits. Un public qui n'achète guère que pour frimer devant les copains qui viennent dans leur chambre pour admirer leurs trois posters et leurs ramasse-poussières, ou qui jouent à revenir avec le plus gros sac pendant Japan Expo, le pèlerinage commercial annuel durant lequel ils tentent de s'acheter une conscience pour avoir téléchargé le restant de l'année.

Un public qui s'autoproclame otaku, comme si c'était un badge de bonne conduite honorable, pour se donner une quelconque étiquette : "je ne suis pas gothique, métalleux, rappeur, il faut que je rentre dans une case, alors je suis otaku". 

Et c'est là qu'on reconnait le génie commercial de certains. Quelques hommes d'affaires ont bien compris la différence entre les otakus, les vrais, et ces parasites "japan maniacs", comme on les appelle sur M6. Distinction que bien des insiders de ce petit monde ne font pas. Lesdits parasites ne paieront que pour des produits peu onéreux, comme un magazine ou le ticket d'un évènement bâclé par des marketeux mongoloïdes. Car ces gamins qui n'ont de "fan" que le nom sont trop bêtes ou ignorants pour voir à quel point ils se font rouler dans la farine.

C'est là que j'admire aussi le génie de ceux qui arrivent à séparer le bon grain de l'ivraie. Pendant Japan Expo 2008, j'ai été véritablement impressionné par la Brigade SOS francophone, qui avait une moyenne d'âge assez basse, mais relatait une passion authentique pour Haruhi Suzumiya, arborait le plus naturellement du monde son coffret DVD sorti pour l'occasion, et ne tombait pas dans le piège de la contrefaçon ou du téléchargement décomplexé.

Bis repetita : j'admire sincèrement le génie commercial de ces gens-là, qui ont compris comment se faire un fric fou en faisant une distinction assez fine - les deux groupes dans les fans de mangas : les otakus, et les autres. Et ainsi, qui arrivent à se faire du fric sur le dos de gens qui n'en dépensent pas, sacré paradoxe s'il y en a un. Pour moi, il n'y a aucune coïncidence quand le dirigeant de Paris Manga (une convention si mercantile qu'elle ferait presque passer la SEFA pour les compagnons d'Emmaüs) et le rédacteur en chef de Made In Japan font des interviews à la télé main dans la main.

 

          ∧_∧    / ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄
          ( ´∀`) < Arguments à l'attention de ceux
        /    |    \   qui téléchargent pour ne pas acheter
       /       .|     \________________
       / "⌒ヽ |.イ |
   __ |  .ノ | || |_
  .    ノく__つ∪∪   \
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    ̄ ̄ヽつ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ | | ̄
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Mais je n'ai pas d'argent pour m'acheter tous ces DVD, surtout depuis que je me suis pris un gros PC ! Répétez après moi : mater des dessins animés ou jouer à des jeux vidéo n'est pas un droit divin alloué à votre petite personne en provenance directe de Jésus, Bouddha ou Pac-Man. Vous n'en avez pas besoin. C'est un désir, et vous ne crèverez pas si vous n'avez pas le dernier gadget à la mode. Si c'est trop cher pour vous, chopez un meilleur boulot, prostituez-vous ou mettez-vous à la couture.
Mais les DVD français sont hors de prix !
  • Dans le pire des cas, un DVD français coûte en moyenne 25 € et contient quatre épisodes. Dans le meilleur des cas, on a 26 épisodes pour 30 €.
  • Selon le taux d'échange du yen et sans compter les frais de port pour le recevoir, un DVD d'anime au Japon coûte entre 35 à 40 € et contient deux ou trois épisodes.
Mais les DVD français sont mauvais, c'est pour ça que je télécharge le travail des fans ! Facile à dire quand on n'en achète pas. Doit-on parler des fautes d'orthographe polluant 95% des fansubs français ? De leurs scripts pompés sur les traductions américaines, monnaie courant chez ces "fans" ?

Et si les DVD français sont si mauvais que ça, solution simple : les américains, les japonais et les autres marchés ont d'excellents produits à votre disposition. Si vous vous prétendez plus royaliste que le roi, poussez votre argumentation jusqu'au bout.
Mais pourquoi tu prends la défense des éditeurs français, ce sont tous des enfoirés qui traduisent mal/font payer cher/autre argument déjà exposé plus haut !
  • Les éditeurs achètent les droits d'auteur, importent officiellement un produit en provenance de l'autre bout du monde, font en sorte de le traduire et de le diffuser correctement, essaient de présenter leurs produits pour qu'ils soient accessibles et aisément trouvables, font la promotion d'oeuvres que nous aimons, et invitent même leurs auteurs pour que nous puissions les rencontrer. Tout cela en engageant beaucoup de sous pour payer les droits, les employés et les frais de production.
  • Les fansubbeurs récupèrent un épisode en japonais sans payer un sou, traduisent les dialogues à partir d'une version anglaise, et diffusent un fichier compressé à mort sans payer de bande passante vu qu'ils utilisent les réseaux peer2peer.

L'un des deux prend bien plus de risques et fait bien plus d'efforts pour présenter un produit de meilleure qualité. Sauras-tu deviner lequel ?
J'adore trop ce manga, la preuve, j'ai téléchargé tous les scans ! Je suis sur que l'auteur te considère effectivement comme son plus grand fan. Il pensera à toi quand il n'y aura rien dans son frigo et que tu ne lui auras pas donné un centime pour son travail. Tu voles ce que tu prétends aimer. 
Oui, mais quand je distribue les derniers épisodes d'un anime distribué en France, je rajoute un autre fan, donc je rends service aux auteurs ! Non, tu rajoutes surtout une autre sangsue dans la machine. Lui aussi n'achètera jamais rien et volera autant que toi sans rien apporter en retour.Tu n'es pas un fan, tu es simplement un voleur, et tu apprends à tes amis comment voler.
S'il n'y avait pas de fansubs, j'achèterais les DVD ! Non, tu serais en train de suivre une autre mode. Tu manges de l'animation japonaise parce que c'est branché avec un coté assez alternatif pour ne pas plaire aux grandes personnes, et parce que ça se trouve aisément.
Je télécharge parce que je ne suis pas d'accord avec le système capitaliste ! La culture devrait être gratuite ! A bas l'économie mondialiste ! Excellent argument pour regarder des dessins animés ou des jeux vidéo. Tu serais en train de voler de la nourriture, des vêtements ou un livre (et je parle pas de littérature geek ou Internet pour les Nuls, mais d'un vrai livre), peut-être que ton argument aurait du poids.

Mais quand il s'agit de défendre le vol d'un produit commercial issu d'une industrie on ne peut plus mondialisée, capitaliste et sous-culturelle que le jeu vidéo ou les dessins animés japonais, ton argumentation anticapitaliste prend un coup dans l'aile.
Mais sans les fansubs, il n'y aurait jamais eu autant de fans en France ! On se débrouillait déjà très bien avant leur arrivée. Certains n'étaient pas nés ou ont oublié l'époque où Dorothée, Télévisator 2 et le reste de la télévision laissaient des plages horaires de 4 heures de dessins animés et de jeux vidéo. L'arrivée des fansubs n'a rien créé, le marché était déjà massif avant eux.

Et au contraire, depuis que tout est disponible en téléchargement illégal, les ventes sont moindres et la valeur du marché se réduit : même si on voit beaucoup de clients potentiels (par exemple, les visiteurs de conventions), peu reversent leur argent dans la machine
Tu es juste jaloux de ma collection ! J'ai des téra-octets d'animes, sans parler de mes DVD gravés ! Je ne sais pas. Pendant que tu téléchargeais, nous étions trop occupés à financer les auteurs en achetant leurs produits, à promouvoir les éditeurs qui font du bon boulot, à étonner des auteurs de passage en France en leur faisant signer une belle édition limitée de leur œuvre, leur faisant ainsi réaliser que nous autres petits français ne sommes pas de mauvais bougres.
Mais les auteurs sont déjà riches à millions ! Ils s'en foutent qu'un gars de plus ou de moins télécharge leur travail ! Jolie idée reçue des français sur les japonais. Hé bien, non : vos studios d'animation, vos doubleuses et vos mangakas ne sont pas des stars, mais des esclaves sous-payés qui font les 35 heures en deux jours.

Les mangakas de passage en France hallucinent unanimement sur le traitement que nous accordons à leurs oeuvres : au Japon, le manga est une industrie, alors qu'ici, la bande dessinée est un art. Là-bas, ils travaillent vite pour satisfaire des éditeurs et des lecteurs qui ont toujours faim, et leur salaire ne vole pas aussi haut que vous pourriez le croire.
Les studios d'animation (ou de manga) ? Des dizaines ou centaines de petites mains qui courent après des rythmes de parution délirants, finissant régulièrement un épisode (ou un chapitre) qui doit être diffusé dans la semaine, là encore pour un salaire de misère.

Je ne te demande pas de pleurer leur sort, mais de réaliser qu'ils ne roulent pas sur l'or. Et en plus, ils ne comprennent pas pourquoi on les vole.
Faut arrêter de diaboliser les fansubbeurs qui s'occupent de Naruto et Bleach, ils font ça par passion ! Alors pourquoi continuent-ils à fansubber des séries licenciées ? Pour ne pas acheter les DVD, en se cachant derrière les raisons foireuses évoquées dans ce tableau : trop cher pour eux, de moins bonne qualité que leurs traductions basées sur l'anglais, pour faire la nique au système... Alors que la raison intrinsèque est toujours la même : pour ne pas payer. Autrement dit, pour voler.
Mais ces fansubbeurs sont des amateurs, pas des professionnels ! Ben justement. Comme ils ne sont pas tenus par les objectifs de rentabilité/rapidité/etc du monde professionnel, ils pourraient s'offrir le luxe de faire mieux qu'eux.
Quand je dis que ce sont des amateurs, je veux dire qu'ils ne sont pas payés pour leur dur travail ! Et alors ? Faire partager ce qu'on aime, c'est le salaire des passionnés., Si ça te dérange tant que ça de ne pas gagner du fric, fais autre chose de ton temps libre...
Ah mais nous nous faisons un petit pécule avec les publicités sur le site de mon équipe de fansubs ! Résumons le travail effectué sur l'épisode : vous ne le dessinez pas, vous ne l'écrivez pas, vous ne le doublez pas, vous ne le produisez pas, vous ne l'achetez même pas... Tout ce que vous faites, c'est rajouter quelques lignes de texte en bas de l'image.

Et pour ce qui représente 0,00001% du travail total, vous récoltez l'intégralité des sous gagnés avec ces pubs ? Vous vous faites du fric sur le dos des véritables auteurs, voilà tout.
Arrête de nous critiquer ! Si tu n'aimes pas les fansubs, ne les télécharge pas ! Non. Le problème dépasse votre ou ma petite personne. Votre comportement pollue une industrie qui n'avait pas besoin de ça. Vous donnez une mauvaise réputation des vrais fans, ceux qui investissent vraiment dans leur passion. Vous donnez une mauvaise image du marché français aux auteurs japonais. Et pour en revenir à votre petite personne, vous donnez une mauvaise image de vous-même auprès de votre entourage en volant ce que vous prétendez aimer.

Pour tout cela, l'argument de l'autruche, ignorer ce que vous faites parce que ça ne nous convient pas, ça ne fonctionne pas. Vous agissez comme un parasite et vous ne le réalisez pas. Pas encore, tout du moins - c'est bien le but de ce tableau.
Tu me parles mal ! Tu ne me respectes pas ! Et toi, tu ne respectes pas les auteurs. Si tu te sens concerné et/ou offensé par ce texte, au lieu de faire la vierge effarouchée, tu peux essayer de t'améliorer, non ?
Ce n'est que ton point de vue, et il ne correspond pas au mien. Respecte mon opinion ! On va faire simple : voler, c'est mal. Ce n'est pas une opinion ou un point de vue. C'est une vérité objective qui t'aide à exister normalement en société. Télécharger pour ne pas acheter, c'est voler.

Si tu tiens tant que ça à ta fierté de voleur, pousse l'argument jusqu'au bout : vole ta nourriture et tes vêtements.
Dis, je me pose une question à ton sujet : tu es pour la loi Hadopi ? Non.
T'es vraiment un nolife acharné pour défendre ainsi quelques bouts de plastique et de pauvres dessins animés japonais faits par des gens qui n'en ont rien à foutre de tes efforts... Pourquoi tu crois qu'il y a marqué "Editotaku" en haut de la page ?
Je suis impatient, je télécharge parce que les éditeurs sont trop lents ! Soit. Mais là encore, si tu as aimé, va payer les auteurs pour leur travail. Procure-toi les versions japonaises ou françaises à leur sortie.
Je fais partie d'une équipe de fansub qui ne s'occupe que d'animes inconnus et obscurs, qui n'auraient aucune chance d'être repérés par un éditeur si on ne s'en occupait pas. Et si effectivement, un éditeur en achète les licences, nous arrêterons nos traductions. Dans mes bras, camarade.

Mettons-nous bien d'accord : cette liste ne s'adresse qu'à ceux qui téléchargent au lieu d'acheter. Si vous savez déjà que la meilleure façon d'être un fan est encore de ne pas voler, vous pouvez cesser de lire. D'ailleurs, ça tombe bien, j'ai terminé.

Evidemment, ceci n'est pas tant à l'attention des lecteurs de l'éditotaku (vous) qu'à ceux qui se comportent ainsi, ou si vous avez besoin d'une réponse toute faite lorsque vous tombez sur un spécimen de cette espèce. Ou invitez-les à venir regarder ce tableau - on est pas sectaires par ici. Vraiment.

Je suis d'autant plus convaincu que mon lectorat (c'est encore vous) contribue réellement à ce que les animes ou les jeux vidéo fonctionnent en France et ne passe pas par la case piratage. Comment ? Actuellement, on trouve sur quelques blogs une discussion autour des fansubs, de leur effet sur l'industrie et de la réaction de certains fans. Dans ce dernier cas, je mets un lien vers une fangirl de Full Metal Alchemist qui fait un long blabla pour justifier qu'elle n'a pas acheté le moindre DVD (son argumentation se résumant à "j'aime pas Dybex"). Du coté de l'industrie, Duky, un ancien de Déclic Images, explique qu'une vente correcte de DVD se situe aujourd'hui à un nombre de quatre chiffres dans la moyenne basse ; il conclut son exposé en voyant dans ce nombre minuscule - surtout comparé aux 135 000 entrées d'une Japan Expo - celui des "vrais fans", ceux qui soutiennent honnêtement le milieu. J'étais rentré de Japan Expo 2008 en faisant le chemin en RER avec Cédric Littardi (le PDG de Kaze, principal éditeur de japanime en France, n'a pas le permis de conduire. Etonnant, non ?), qui m'avait donné le même ordre d'idées, en à peine plus élevé pour Haruhi Suzumiya, mais toujours à quatre chiffres, et pas dans la moyenne haute.

Quel rapport avec le lectorat de l'éditotaku ? Comment je sais que vous êtes des fans sincères et honnêtes ?

Le nombre de visiteurs uniques et quotidiens de l'éditotaku (c'est toujours vous) est à quatre chiffres, dans la moyenne basse.

09 mai 2009

Guide de survie pour Epitanime

Chaque année lors du dernier week-end de mai, soit pour l'année 2009, du vendredi 29 au dimanche 31. Le lundi 1er juin est férié (Pentecôte), pratique pour se reposer.

Tout se déroule au Sud de Paris, à la sortie de la Porte d'Italie (station de métro correspondante, ligne 7 direction Mairie d'Ivry). Sortez du métro en partant vers le Sud, passez par-dessus le périphérique (y'a un pont hein, n'essayez pas de jouer à Frogger) et vous y êtes, école d'informatique Epita.Comme c'est de l'autre coté du périph', ce n'est donc pas Paris, mais Kremlin-Bicêtre. Si vous arrivez en voiture, mettez votre GPS sur 14 Rue Voltaire. 

Les tickets sont disponibles en prévente sur le réseau TicketNet et sur place lors de l'ouverture. Un conseil : passez par un point de retrait TicketNet au lieu de vous les faire livrer par courrier, c'est bien moins cher.

 

Pourquoi c'est cool

Epitanime est la plus grosse et la plus ancienne convention (17ème édition en 2009) de japanime organisée par des amateurs. Japan Expo, Paris Manga et autres gros évènements avec des affiches dans la rue sont pondus par des professionnels qui font leurs sous avec de l'évènementiel. A Epitanime, les soirées organisées pendant l'année servent à financer la convention annuelle, et les bénéfices sont réinjectés l'année suivante. Les étudiants de l'école qui font tout ça bénévolement ont ainsi un joli projet de fin d'année en participant à la convention la plus otaku de France.

Un peu d'histoire : jusqu'en 2000, l'école Epita avait donc son association d'otaques, dénommée Epitanime, et leur évènement annuel s'appelait Japan Expo, organisée avec l'aide de l'association Jade. C'est à partir de cette année que Jade décida de déposer le nom de Japan Expo et d'exporter l'évènement hors de l'école. Les épitéens décidèrent de garder leur convention chez eux et de la nommer comme leur association - Jade fut rebaptisée SEFA et la Japan Expo continua de son coté...

Parce que c'est vraiment le coin des otaques. Pour situer : ça commence le vendredi soir et ça termine le dimanche soir : deux nocturnes et deux journées, soit quatre tickets si on fait tout. Officiellement, la convention ferme une ou deux heures entre chaque session, mais il est aisé de se faire une intégrale - pourvu que votre organisme tienne le coup pour ne pas dormir.

C'est la grosse différence entre Epitanime et les autres convs. En temps normal, quand on fait un évènement, on loue une salle. Comme les étudiants font tout directement dans leur école, ils sont "chez eux" : les projections se font avec les projecteurs normalement utilisés pour les diapositives PowerPoint, les chaises et les tables pour les exposants sont trouvées dans les salles de classe, la bouffe est assurée par la cafétéria de l'école... Et ils n'ont pas à fermer les lieux en fin de journée, donc rien ne les empêche de faire des nocturnes jusqu'à 7 heures du matin.

En même temps, il est possible de roupiller sur place. Les orgas ont conscience que les visiteurs vont s'endormir dans la salle de projection (l'an dernier, il y a même eu une nuit intégrale des trois films de Ghost In The Shell Stand Alone Complex), et les calendriers de diffusion reflètent ce besoin ; en fin de nuit, ils passent des animes plus calmes, voire chiants. En 2007, Master Keaton avait fini d'endormir ceux qui essayaient encore de garder les yeux ouverts... Mais bon, s'ils voulaient rester debout, ils pouvaient tout aussi bien aller dans la salle de jeux vidéo, hein. 

Pourquoi je préfère Epitanime à Japan Expo ? A la JE, on va faire des achats, et à Epita, on va voir des gens. De 130 000 visiteurs à 6 000 visiteurs, on perd beaucoup de waponais, de free hugs, de téléchargeurs acharnés de fansubs qui font ça pour niquer le système et ne pas prendre le moindre DVD mais qui chopent des figurines contrefaites pour montrer à leurs copains qu'ils sont "fans", de gamins qui viennent avec leurs parents et des kunais Naruto entre les dents, de va-nu-pieds qui mettent un T-shirt blanc et un blue-jean pour dire qu'ils font un cosplay de L dans Death Note...

Ainsi, Epitanime est même une excellente première convention pour ceux qui lisent l'éditotaku et n'ont jamais pris la peine d'aller rencontrer des gens en vrai lors d'un évènement. Même ceux qui ne jurent que par la 2D y font un tour, Maxobiwan est tombé sur les gens de l'éditotaku parce que Shikaze a crié "epic fail !" dans un couloir, Nolife m'y filme avec une demoiselle sans culotte, bref, on est en famille. Dans mon article sur Japan Expo, dès le premier commentaire, certains d'entre vous ont même affirmé qu'ils viendraient plutôt à Epita cette année. Il y a aussi une bouffe Editotaku ; tout est expliqué à la fin de ce texte.

 

Les lieux

Comme les lieux ne sont pas un simple local, il vaut mieux expliquer comment c'est agencé. Epita est composée de deux bâtiments séparés par une petite rue. Cette dernière est interdite à la circulation pendant la convention, donc vous ne risquez pas de vous prendre un scooter dans la figure à 5 heures du matin. Quand vous achetez vos tickets, on vous refile des bracelets (résistants et étanches, vous les garderez sur vous tout le week-end) pour rentrer et sortir librement de la convention ; pas de tampon ou de ticket, quoi. Vous n'êtes pas verrouillé à l'intérieur et les fumeurs ont un grand espace en plein air.

On fait donc la queue devant le premier bâtiment, qu'on traverse pour accéder aux jeux vidéo. On ressort dans la petite rue, on arrive dans la cour en plein air, où se trouve la scène avec les cosplays et autres activités. De là, on a accès au forum des exposants, qui est dans le sous-sol du second bâtiment, et aux salles de projection, karaoke, etc.

 

Les activités

Alors, il y a quoi de beau à faire ? La nuit, vous avez donc une salle de projection avec tout plein d'animes ; l'an dernier, Kaze avait diffusé en avant-première le premier épisode de Haruhi. Deux salles de jeux vidéo avec des bornes d'arcade, des vieilles consoles et des trucs tout récents, et une troisième salle tenue par Orgames qui s'occupe des jeux musicaux comme Dance Dance Revolution ou Guitar Hero.Des activités en plein air, comme le cosplay, les quiz, les concerts et le karaoke. L'association Epitanime a également une section pour le jeu de Go, qui est même reconnue par la Fédération Française.

De jour, c'est tout pareil, mais avec le forum des exposants en plus. Attention, la plupart des téléphones portables ont du mal à capter dans cet ancien parking souterrain ! Pros, boutiques et amateurs, et les orgas tentent de filtrer les contrefaçons. Okay, on y trouve du HK presque chaque année, mais c'est la seule convention qui fait des efforts pour limiter ce fléau.

Le karaoke: là, on touche à la spécialité d'Epitanime. C'est une école d'informatique, hein ? Les élèves ont codé leur propre programme de karaoke, appelé Toyunda. Ils ont réuni une base de données de plus d'un millier de génériques, allant de Gurren Lagann à Puni Puni Poemi en passant par Segata Sanshiro, Uchuujin Pipi ou Let's Fighting Love. Il y a une salle uniquement pour le karaoke : toutes les heures, ils demandent au public ce qu'ils veulent chanter, font la playlist et la lancent. De temps en temps, ils font sortir un quart d'heure les gens pour refroidir la salle et le vidéoprojecteur, puis ça recommence, sans interruption tout le week-end. On se retrouve ainsi avec des scènes surréalistes : une centaine de personnes à cinq heures du matin en train de chanter le générique de Sailor Moon en japonais, sans micro, y'a les murs qui tremblent et des otakus assoupis qui dorment sous les enceintes. Y'a même eu un reportage sur Game One qui s'appelait "Cocktail Manga" qui passait à Epitanime et où on me voit en train de faire le Hare Hare Yukai.

Le cosplay : quatre sessions, une pour chaque session (vendredi soir, journée du samedi, samedi soir, journée du dimanche). Horaires et infos par ici. Comme c'est aisément l'activité la plus couverte pendant les conventions, je laisse les autres s'en occuper.

Jeux vidéo: ta mère sur un iguane, y'a de quoi faire en la matière. La section jeux vidéo d'Epitanime est "croisée" avec l'association MO5, alors ils ont de quoi faire. Partenariat avec Sega, Adoru et ses collectors, coup de main de l'association Aux Frontières du Pixel... La signature de la salle jeux vidéo est également de dédier chaque année un vidéoprojecteur braqué en permanence sur Bomberman Saturn à 10 joueurs. A l'instar de la salle karaoke, c'est une activité qui ne désemplit pas : même au bout de la nuit, vous trouverez 9 autres fous pour bombarder sur grand écran. On trouve aussi des bornes d'arcade et Sega amène régulièrement ses dernières nouveautés, sans parler des concours sur plein de jeux. Si vous avez le magazine Game Fan 14, j'y avais écrit six pages sur cette section pendant Epitanime 2006.

Dépôt vente : une tradition qui se perd dans les conventions, et je me demande bien pourquoi. Tu poses tes trucs à vendre, tu donnes un prix et à la fin de la conv', tu viens chercher tes invendus et tes sous si tes machins sont partis. En quoi ça diffère des rayons d'occasion de votre boutique locale ? Comme Epitanime ne dure que deux jours, les prix doivent être super aggressifs, et comme c'est Epitanime, les produits sont assez atypiques. J'y ai vu partir l'intégrale de CardCaptor Sakura en LaserDisc pour un prix ridicule, le Dragon Quest Swords en version TV et des tonnes de CD Audio même pas HK parce que les orgas sont pointus sur ça. Un stand tout aussi intéressant que les autres boutiques du forum.

 

Le forum des exposants

Dans le sous-sol, tout en bas sur la carte, ouvert uniquement pendant les journées. C'est là qu'on trouve les stands des éditeurs, des boutiques, des fanzines et le dépôt vente. Il y a quelque chose de symbolique à placer tout le côté "dépense ton pognon" dans une cave à l'autre bout de l'entrée, non ? Vous y dépenserez moins de sous qu'à Japan Expo - quoique. Les boutiques sont généralement sérieuses, mais méfiez-vous quand même des contrefaçons. Mise à jour : le responsable des stands professionnels est venu poster un commentaire pour dire que beaucoup d'efforts ont été faits cette année pour éviter les contrefaçons et que beaucoup de garanties ont été prises dans ce sens. La liste des stands pro est disponible.

Et pour les fanzines, allez dire bonjour aux copains de No-Xice.

Exclu Epitanime : les éditions Beez vont vendre le premier coffret de Gurren Lagann avec quelques jours d'avance sur les magasins.

 

Les conseils de bon aloi

Et on ressort les mêmes conseils si évidents qu'on finit par les oublier :

  • Dormez avant la convention, surtout qu'à Epitanime il y a des nocturnes. Forcez-vous à roupiller, emmagasinez des heures de sommeil dans votre plumard avec les volets fermés.
  • En parlant de la nuit : vous pouvez toujours aller vous coucher dans votre lit grâce aux bus nocturnes (Noctiliens), avec un arrêt à 100 mètres de la convention. Les lignes N15 et N22 passent environ toutes les 20 minutes et vous ramèneront jusqu'à Châtelet, d'où partent toutes les autres lignes.
  • Le meilleur conseil que je puisse vous donner pour les nocturnes : ne faites pas entièrement celle de vendredi, économisez-vous pour samedi. Le vendredi soir, c'est le "tour de chauffe" : on repère les lieux, les activités et ses copains pour tout de suite s'amuser le lendemain. Partez vous coucher vers 1H, 2h, grand maximum 3 heures du matin, et revenez frais et dispo pour enchainer samedi jour, nuit et dimanche. Si vous n'y arrivez pas, laissez tomber dimanche matin. Mais dans tous les cas, ne vous acharnez pas à tenir vendredi, vous n'en serez que trop fatigué pour le reste du week-end.
  • Un conseil général que je donne toujours : ne faites pas les convention de japanime tout seul. Venez avec au moins un pote. Parce que la file d'attente, c'est chiant. Parce qu'on ne cherche que ce qui nous intéresse, alors qu'on découvre plein de trucs en suivant un instant son ami qui veut regarder quelque chose qui peut aussi vous plaire mais que vous n'auriez jamais remarqué par vous-même. Parce que vous risquez moins de vous perdre ou de vous ennuyer. Parce que vous aurez besoin d'un partenaire pour un tournoi de jeux vidéo ou un quiz. Soyez accompagné, bordel, ne serait-ce que pour éviter de marcher sur un piège à ours.
  • Batteries des appareils photo, caméras, DS, chargées à bloc, cartes mémoires bien vidées pour flasher tant qu'on veut. 
  • Voyagez léger, parce que vous aurez bien quelques achats à ramener. Prenez une besace assez vide, où vous laisserez les batteries ou cartes mémoires supplémentaires et les machins que vous voudrez faire dédicacer. Laissez les chargeurs de portable/caméra/DS dans votre chambre d'hôtel : si vous comptez dormir sur place, l'amphithéâtre principal a des prises d'électricité sur les tables (école d'informatique, ne l'oubliez pas).
  • Si meteo.fr annonce de la pluie, prenez un K-way, mais franchement, il ne pleut jamais à Paris à la fin du mois de mai. La seule Epitanime sous la pluie, c'était en 2007 et ils avaient avancé la date au milieu du mois de mai...
  • Téléphone portable. Alors que j'ai passé des années sans en avoir un, Keul m'en a donné un précisément pendant l'Epitanime 2005. Et du coup, il n'a pas manqué de m'appeler à chaque fois qu'il me cherchait. Non Keul, je suis en train de faire pipi. Non Keul, je suis en train de discuter avec une cosplayeuse. Non Keul, je suis à un mètre de toi. Avant la convention, consultez les communautés que vous visitez (forums web, IRC, blogueurs...) et chopez les numéros des gens que vous voulez rencontrer pour les retrouver plus facilement sur place. Et chargez le portable, hein.
  • Médicaments. Au moins quelques comprimés de Paracétamol.
  • Et crème solaire. Merci la pollution du périph' qui nique la couche d'ozone ; Epitanime se déroulant partiellement en plein air, vous êtes bien plus exposé que lors des autres évènements à l'abri des UV.
  • Il y a de bons vestiaires pour les cosplayeurs. Ne voyagez pas dans le métro déjà cosplayé. S'il vous plait.
  • Pour les non-cosplayeurs, portez de bonnes chaussures, que diable.
  • Argent liquide : vous en aurez besoin pour les fanzines et les boutiques ou stands d'éditeurs qui ne prendront pas votre Carte Bleue. Au cas où, vous pouvez rapidement quitter les lieux pour trouver quelques distributeurs. Vous avez une BNP et un CIC plus au Sud sur l'avenue de Fontainebleau, une Société Générale un peu plus haut, et un autre CIC à la sortie de la station de métro Maison Blanche.
  • Pendant que j'en suis à parler de la station Maison Blanche ; on y trouve aussi un restaurant japonais. Ne mangez pas, je répète, ne mangez pas là-bas. Je suis aussi sérieux qu'un cancer généralisé : ne vous en approchez pas.

Vous allez dans les soirées Epitanime durant l'année qui sont parfois organisées avec l'association Sohei, mais vous ne pouvez pas supporter leur présentateur Shade, également rédacteur en chef du catastrophique Made In Japan ? Bonne nouvelle ! Sohei ne participera pas à Epitanime 2009. Ainsi, aucun risque de devoir se coltiner ce concentré humain de fail.

Vous me cherchez dans le public pour venir me dire bonjour ? Facile : avec cet album photos, vous ne devriez avoir aucun mal à me repérer. Je me promène généralement en bandoulière de l'appareil photo.

 

Le restaurant Editotaku

Si vous n'avez pas envie de venir mais que vous habitez Paris, il reste le restau annuel. Je ne vous cache pas que je suis terrorisé, parce que je ne sais pas comment l'organiser ; l'an dernier, on a rempli la moitié du Lai Lai Ken. Ca se déroulera samedi soir, hors d'Epita : nous partirons cependant de la convention (à la fin de la journée de samedi, donc vers 19 heures) pour réunir tout le monde avant d'arriver devant le restau pour récupérer les parisiens qui n'étaient pas à Epitanime. Chacun paye sa part, hein.

Donc, si vous avez envie de me rencontrer et que vous êtes absolument sûr d'être là, vous devez passer à la prochaine session IRC, ce dimanche 10 mai dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net , et m'envoyer un petit mot pour que je chope votre numéro de portable et tout le toutim. Que je compte combien il y aura de personnes pour faire la réservation, quoi. Après avoir mangé, on repartira à Epitanime pour la nocturne. Voilà voilà.

 

Plus d'infos

Le site officiel

Article sur Wikipédia

Rapports des années passées, de 2002 à 2008

Albums photos : 2005, 2006, 2007, 2008

Vidéos : 2005, 2006, 2008

 

Cadeau !

La session IRC de ce dimanche ne servira pas qu'à récupérer les réservations pour le restaurant : Scoonix, qui viendra d'Allemagne rien que pour Epitanime, sera présent pour offrir un ticket pour 2 jours et 2 nuits. Dimanche soir, #editotaku@irc.worldnet.net , 21 heures !

13 avril 2009

Naked Star

Purée, ça fait combien de temps qu'on attendait ce bouquin ? Les éditions Asuka l'avaient annoncé il y a plus de deux ans et il a été sans cesse repoussé, apparemment pour des problèmes de droits. En France, Oh!Great n'est guère connu que pour Enfer & Paradis (Tenjou Tenge, TenTen pour les fans) et Air Gear, ses rares mangas non-hentai. On peut certes trouver (épuisés) sous nos latitudes, édités au siècle dernier, les quatre tomes de La Caresse du Fouet, qui recensent une bonne part de ses productions pour adultes. Mais voilà, après le début de TenTen, Oh!Great avait sorti en 2004 Naked Star, un superbe recueil d'histoires courtes. Ce florilège résume parfaitement le ton de l'auteur : du seifuku, du oppai, et diverses perversions sexuelles allant de la mutilation au bondage dans un style assez gothique.

Mais surtout, on y trouve un talent que j'adore chez cet auteur : sa capacité à amener en moins de pages qu'il n'en faut pour l'écrire une situation complètement délirante de façon parfaitement crédible pour le lecteur. Dans TenTen, on a un mec poursuivi par une Mercedes qui finit par se retourner pour donner un coup de poing dans le radiateur ; la voiture fait un triple backflip, et en lisant ça, on trouve ça logique. Dans Majin Devil, une lycéenne en train d'étudier fait tomber sa gomme de son bureau, et en se baissant pour la ramasser, elle évite l'attaque d'un mec dans son dos qui déchire tout le mur et son bureau. Il manque de la violer, puis tout de suite après, elle ramasse un bouquin dans les décombres et lui parle de ses recherches. Normal, ouais. 

Tout ça pour dire pas grand-chose, en fait. Content : Naked Star enfin là, les pages couleur sont respectées (ce qui vaut quelques pages blanches sur un papier glacé, rapport au partage des "livrets de pages" dans cette édition), français tout à fait agréable - pas forcément commun dans des mangas hentai - et présentation sous cellophane pour éviter que les plus jeunes fans d'Air Gear soient surpris. Pas content : le papier de base est aussi fin que du papier à cigarette, et... c'est censuré avec 5 pages retirées d'une histoire qui en faisait à peine 15 avant que les éditions Asuka ne sortent les ciseaux. Putain. De. Merde. J'en ai marre qu'à chaque fois qu'un truc cool paraisse par chez nous, je sois obligé de contredire ma satisfaction en poussant une gueulante. 

Pour la postérité : l'histoire entière extraite de la version japonaise. Imprimez les pages et constituez ainsi votre version complète du livre. 

Les pages censurées étant évidemment le flashback (pages détourées de noir), vu qu'on y voit l'héroïne encore gamine en train d'admirer sa mère. Alors, certes. Certes, on va me dire qu'ils ont fait ça après en avoir informé les japonais. Certes, on va me rappeler que les éditions Asuka font partie des éditions Kaze, qui ont été condamnées par le passé pour un DVD de leur label Eva Vidéo où une ninja était un peu jeune. Certes, on va me dire que je dois être le seul fan assez taré d'Oh!Great pour avoir repéré la censure. Mais pendant qu'on déplore ça, les français ne se gênent pas vraiment dans les boutiques du pays. Surtout que la situation empire : Welcome to the NHK était censuré mais pas scellé, et là, nous avons droit à la censure ET au cellophane ! Ainsi donc, au lieu de protester, il faut subir cette censure, et soyez-en bien contents car c'est la seule méthode pour publier vos mangasses. Mouais. Le problème est évidemment plus profond, mais on ne s'y attardera pas ; même l'auteur de Lanfeust de Troy faisait récemment remarquer dans une interview que ses jeunes lecteurs étaient bien plus réacs que leurs parents. Moralité bien-pensante et politiquement correct dans un monde occidental qui se prétend dépravé et sans limites, encore et toujours. Soupir.

Mise à jour : réponse officielle des éditions Asuka, qui prétendent "expliquer" et "assumer" leur "choix". Mais une fois que les lecteurs s'en rendent compte et râlent, pas avant.

 

Pendant ce temps :

- Lundi de Pâques férié ! La semaine se termine donc aujourd'hui, alors session IRC ce soir dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net. J'ai acheté un Unreal Tournament III au rabais pour en donner le numéro de série ce soir à qui le demandera, alors passez ce soir et venez jouer avec nous.

- A l'attention de mes petits enfants : votre papy a perdu sa jeunesse sur ce site, et il le prouve en vous montrant son album photos, accessible en haut à gauche dans le menu. Oui, il n'y a que des gens que vous ne connaissez pas, c'est normal.

- Déprimant : un camarade éditorialiste a besoin d'aide pour un dossier. On discute toute une soirée sur Skype, et pour quel résultat ? Il en ressort convaincu qu'il ne devrait rien écrire, et à fortiori, qu'il devrait cesser de faire son otaku. Reviens Shakka, on a les mêmes à la maison !

- Tel Alain Juppé, c'est au tour de la meilleure d'entre nous de s'exiler au Québec. Au moment où j'écris ces lignes, Exelen est plein décalage horaire, partie vérifier que les versions françaises de nos jeux vidéo sont de bonne qualité. De la part de quelqu'un qui a vécu au pays des caribous, je sais qu'elle va bien s'amuser, mais il n'empêche qu'elle me manque déjà. Oui, je suis un grand sentimental.

Anecdote : juste avant mon départ, Shenmue venait de sortir en France. J'avais tenté d'y jouer un max pour le finir avant de partir, mais j'ai finalement emporté ma Dreamcast européenne (PAL) loin de chez moi, bouclant l'aventure en noir et blanc sur une pauvre télé NTSC... Imaginez combien j'ai été secoué quand Nozomi dit à Ryo qu'elle part au Canada  ;_; .

Chers amis, saluons le départ de la princesse des blogueurs otaques français et ne nous relâchons pas en son absence. Non, je ne pleure pas, j'ai juste une poussière dans l'oeil.

01 avril 2009

Un nouveau magazine dans les kiosques : Made In Blogchan !

Suite à mon article sur Made In Japan, les commentaires négatifs ont fusé. Le sous-entendu étant comme toujours le même : si t'es si bon que ça, t'as qu'à créer ton propre mag' avec les autres gens de Blogchan et Sama. Okay. Voici un aperçu du site web, plagié inspiré sur celui de la référence Made In Japan :

Nous sommes déjà en mesure de confirmer que nous avons plagié Pazu, FFenril, Axel Terizaki, Fab, Aяez, Sonocle, Jan Relv et Aer.

 

Mise à jour du 2 avril : Ce poisson d'avril est d'autant plus rigolo qu'il a failli exister ; il y a quelques mois, les gens du webzine iPomme avaient contacté divers auteurs de blogs d'animes pour participer à un projet similaire dédié aux otakus. Faut dire que la plupart des choses qu'on lit maintenant sur nos deux aggrégateurs fétiches pourraient largement être publiés tels quels dans la presse, donc c'est carrément viable comme concept... Cependant, je leur avais répondu que les auteurs qu'ils démarchaient avaient déjà leur propre site pour diffuser de la prose, et qu'ils pourraient tout au plus espérer des contributions occasionnelles de la part d'auteurs fort occupés et/ou flemmards avec leur cuisine à eux. Ca devait s'appeler Anipah, ça a coulé corps et biens sans sortir le moindre numéro, et la seule trace qu'il en reste, c'est une pauvre mention sur un blog. Un peu comme un certain magazine papier d'ici quelques mois, quoi.

31 mars 2009

Made In Japan

Autant ce site porte mon pseudonyme, autant je m'efforce de ne pas y raconter ma vie. Nan, vraiment : fut même un temps où les phrases tournaient comme des toupies pour ne pas trop utiliser la première personne du singulier, à l'instar de celle que vous lisez en ce moment. Y'avait des articles entiers comme ça à l'époque. 

J'écris cet article sur un banc de la Gare de Lyon à Paris, attendant le train du retour après le week-end chez Axel. J'ai froid au cul.

Ne pas trop raconter sa vie, donc. Par exemple, j'ai déjà écrit pour des magazines en papier, mais l'éditotaku ne contenait pas pour autant un gros message vous encourageant à acheter lesdits mags - peut-être parce que j'y tenais une rubrique dénommée "Ecchi!", mais c'est un autre débat que celui-là. Ainsi donc, je porte malgré moi la double casquette d'éditorialiste sur le Net (autrement dit, blogueur glorifié) et de journaliste papier (autrement dit, pigiste sous-payé). Rien de bien spécial dans un monde paradoxal où le papier à nouvelles tente de ne pas disparaitre trop vite face au Web, tout en y cherchant ses plumes.

La preuve : un rédacteur dans le troisième numéro du magazine Made In Japan me cite nommément dans un dossier sur Lucky Star, rapport à cet article. Merci, plume anonyme trouvée sur Internet, c'est très gentil de reconnaître mon éditorial. Je t'aurais bien renvoyé l'ascenseur en te faisant une référence dans un de mes articles, mais tu as décidé de rester dans l'ombre. Solidarité entre les blogueurs journaleux, fondée sur le respect des fans que nous sommes : tu écris par passion, un monsieur avec des sous te repère, et ainsi légitimé par le noble papier, tu aides ceux qui sont toujours dans l'ombre du Net. Tu n'oublies pas tes origines. Tu sais que tu restes un petit con avec une machine à écrire et pas un de ces Journalistes Totaux qui se la racontent parce qu'on les trouve en kiosque. Qui que tu sois, tu restes un commentateur. Avec un joli micro, certes, mais c'est pas toi sur la pelouse. Un peu d'humilité, que diable.

A votre avis, pourquoi je fais le con avec une peluche au lieu de frimer devant la caméra quand je fais des vidéos et des photos ?

Journaliste, blogueur, observateur, ne sont que yeux et oreilles pour un lectorat qui a confiance en eux - et dans le cas d'un magazine, un lectorat qui paie pour cela. Quand ils donnent leur avis pourri sur le dernier Super Mario avec une jolie note sur 10 (forcément un 8, c'est passe-partout et ça blesse personne) après un test graphismes/musique/jouabilité, ça ne leur donne pas le droit d'écrire des "messieurs de chez Nintendo" ou des introductions relatant leur dernier passage chez la boulangère qui a de belles miches, mdrlol mon humour est trop classe c'est pour ça que vous m'aimez chers lecteurs, venez m'écrire des mots doux sur le forum et laissez-moi effacer vos messages trop critiques. Ca semble évident, mais c'est pas compris par tout le monde : quand ils relatent une rencontre avec une star, ils n'en deviennent pas une par procuration. A partir du moment où un journaleux croit qu'il passe avant son sujet, il devient automatiquement un bouffon. Et plus il est petit, plus la tartufferie est grosse.

Un gros poisson dans une petite mare / Le roi des fourmis, le prince des sous-fifres / Un gros poisson dans une petite mare /  J'te parle de bluff, d'excès d'orgueil, d'abus de pouvoir / Un gros poisson dans une petite mare / [...] On trouve toujours plus fort que soi, c'est ça la morale de l'histoire ! (*)

A quoi bon toutes ces digressions ? Simple : l'article de Made In Japan cité supra n'est que le plagiat éhonté d'un article de FFenril. Page 21 :

Le texte qui ne vient pas de son site a été volé sur anime-kun. Un copier-coller fougueusement accompli par une personne à qui on avait laissé sa chance : tu veux écrire dans mon mag' ? Tiens, voilà des pages, je te fais confiance. En tant que blogueur glorifié (ou lecteur de tel), on a le droit d'être écœuré par le geste de quelque connard pseudo-passionné qui encaisse un chèque en volant le travail d'un passionné. En tant que pigiste sous-payé, on a tout autant le droit de vouloir saigner comme un porc ledit connard qui salit ainsi la réputation de ses collègues, alimentant le circuit des critiques sur la profession (tous pourris, inutiles, dépassés). Imaginez donc mon état de de blogueur/journaleux face à ce navrant fiasco !

Quand on voit que ça sort en même temps qu'IG, on se dit que le Yin et le Yang existent vraiment. Achetez IG.

Doit-on savoir qui est la brebis galeuse dans l'équipe de Made In Japan ? Non. Elle a choisi l'anonymat parce qu'elle devinait qu'elle se ferait gauler, mais que son rédacteur en chef serait assez con pour publier l'article. Ledit rédac'chef (Djoher Khaled, alias Shade) a accepté que le texte ne soit pas signé, pourrissant ainsi la réputation de toute son équipe - vu qu'on ne peut pas deviner qui est le vilain petit canard. Equipe sur laquelle plane maintenant un doute bien puant. Et rédacteur en chef qui observe un silence de mort envers FFenril (et les lecteurs) qui lui demande(nt) des explications, fort légitimes au demeurant. A partir de maintenant, il perd à tous les coups : si le prochain numéro ne contient pas d'excuses, le Net se chargera de propager le gospel d'un magazine voleur de prose. Si on y trouve un erratum, il sera forcément moins voyant qu'une publication judiciaire (qui ferait suite à un rendez-vous chez le juge et un versement de dommages et intérêts), mais nourrira tout autant le puant doute chez les lecteurs toujours présents. Et ne me répondez pas qu'il était impossible de découvrir le plagiat, vu qu'en tant que secrétaire de rédaction, j'ai déjà repéré et stoppé quelques repompes dans des textes qui allaient partir à l'impression. Non, je ne mérite pas une médaille pour ça ; je faisais juste mon boulot avec un tant soit peu d'intégrité. Ouais, même en écrivant des articles sur les jeux vidéo hentai.

Une bande de geeks qui se fait plagier par un éditeur qui se croit tout permis... ça ne vous rappelle rien ?

En même temps, de quelle intégrité journalistique pouvons-nous bien parler ? Made In Japan contient des actualités sur les équipes de fansub (en mettant les sites web !) dont le travail est parfaitement illégal mais tout juste toléré. Les séries abordées ne sont pas licenciées ? Qui nous dit que des éditeurs ne sont pas en ce moment même au Japon en train d'en négocier les droits, et que ce genre de connerie n'aide pas à améliorer les relations de travail ? Mais ça aussi, c'est une évidence pas forcément intégrée par tout le monde. Le magazine présente des équipes avec leurs projets en cours de traduction, sous ce chapeau en page 34 :

Evidemment, ces extraits du magazine tombent sous le droit à la citation.

Car bien sûr, les éditeurs "attaquent"  de façon "répétée" les pauvres fans sans défense. Ces éditeurs qui négocient des licences avec un pays à l'autre bout du monde, travaillent avec les auteurs, les font venir en France, traduisent avec soin, bossent avec les chaines de revendeurs pour qu'on trouve aisément nos œuvres favorites, sont les méchants. Là encore, doit-on répéter que sans leur boulot, les otakus français auraient autant de place dans les médias et les rayonnages que les fans de Bollywood ? Et acheter les DVD, ça sert juste à avoir un "joli coffret sur son étagère", pensez-vous, ça ne sert pas du tout à rémunérer l'auteur original et toute la chaine de fabrication ; ça, ce sont les gentils fansubbeurs qui reversent l'argent de leur GoogleAds aux studios japonais. Certaines équipes commencent d'ailleurs à réaliser que ce coup de projecteur n'est peut-être pas le bienvenu...

Car quelle sera la réaction de Kaze ou Dybex ? Sur le site officiel du magazine, Beez est cité en partenaire du bousin. Surtout que l'ignorance vire à la stupidité quand le rédacteur en chef s' "étonne de voir qu'aucun magazine ne parle de ce mouvement qui a longtemps existé". C'est vrai ça, pourquoi Joystick ne donne pas de lien vers des sites de warez ? Pourquoi Le Monde n'explique pas comment fabriquer des bombes artisanales dans un article sur le terrorisme ? En vantant haut et fort les mérites du fansub, Made In Japan se prend-il pour Robin des Bois ? Au moins, ce dernier avait l'intelligence de rester dans l'ombre, comme chaque voleur qui se respecte. Imaginez le carnage quand même le petit Jean-Kevin qui n'utilise Internet que pour jouer à Counter-Strike 1.6 découvrira qu'il peut télécharger les derniers épisodes de Narouteau... Le retour de bâton s'annonce douloureux. Les éditeurs de DVD vont réaliser que leur tolérance a légitimisé cette activité au point qu'elle soit newsée dans un magazine en papier ; ça ne pourra que les encourager à serrer la vis et cesser d'être aussi indulgents. Made In Japan, tueur de la trêve entre éditeurs et fansubbeurs ? Quel service rendu à ces derniers ! Tout ça par manque de discrétion de la part de quelques voleurs qui ont voulu qu'on achète leur magazine ! Ah, s'ils avaient été aussi malins que le pauvre con qui a plagié FFenril, ils auraient au moins fait une chose intelligente : rester anonymes.

Fin du coup de gueule. Maintenant, on passe à l'action.

Made In Japan est un résumé de tout ce qu'il y a de pourri dans le fandom français : des fansubbeurs qui se prennent pour les rois du pétrole, des grimauds qui se croient tout permis parce qu'ils sont édités en kiosque, et un travail de "journalisme" indigne d'une gazette de collège. Qu'on ne me parle pas d'indulgence envers un magazine qui débute, vu que sa publication est dirigée par un ancien de Japan Vibes, donc assez au courant des pièges à éviter. Made In Japan doit disparaître, ne serait-ce que parce qu'il enfreint la loi sur les droits d'auteur et incite au piratage

Primo, FFenril et anime-kun doivent obtenir des excuses en bonne et due forme. Il semblerait que le sus-cité Djoher Khaled ait consenti à un mea culpa dans le prochain numéro, mais on attend de voir. Les mails de FFenril sont actuellement restés lettre morte ; à notre tour de le contacter. M. Khaled a cru bon de laisser son MSN perso sur le Net, mais ils peuvent également être contactés sur redac@madeinjapanmag.com , et leur service presse (?) est chez presse@madeinjapanmag.com.

Primo bis, la rubrique faisant la promotion du fansub et présentant les éditeurs de DVD comme de grands méchants loups doit disparaître et laisser place à un article documenté (pourquoi pas auprès des éditeurs) expliquant les dommages occasionnés par cette activité. AnimeLand a bien fait ça dans son numéro 137 et ne s'en porte pas plus mal.

Secundo, le magazine n'est pas vendu qu'en kiosque : on le trouve également chez de bonnes boutiques assez sympathiques pour accepter de vendre leur feuille de chou. Cependant, ils n'ont peut-être pas eu le temps de lire le mag, et ignorent qu'ils sont ainsi complices d'une revue plus que suspectée de vol de propriété intellectuelle... Si vous en êtes clients, contactez ces magasins pour leur dire de vérifier ce qu'ils vendent en regardant les fansubs en page 34, ou faites-leur comprendre que vous ne risquez pas de consommer chez eux s'ils acceptent de collaborer à une telle mascarade :

  • Asian Alternative, Paris 3ème (01 42 78 92 68),
  • Manga Café, Paris 5ème (01 43 26 50 04),
  • Manga Toys, Paris 11ème (01 48 06 79 00),
  • Toystar, Paris 12ème (01 43 72 06 66),
  • Manga Shop, Paris 12ème (01 48 05 06 08 - attention, ils vendent du HK).

Manquerait plus que de bonnes échoppes un peu trop gentilles soient ennuyées parce qu'elles ont voulu faire confiance à un petit nouveau. Tout comme un certain rédacteur en chef qui a couvert le vilain moine copiste, tiens.

Tertio, en parlant de confiance : si vous vous êtes abonné, il est temps de leur prouver que leurs conneries ont un prix. La résiliation d'abonnement se fait sur abon@madeinjapanmag.com.

Quarto, certains rédacteurs sont également membres d'associations de fans comme BulleJapon ou Sohei. Là encore, nous avons affaire à des fans qui ont collaboré à ce mag, apparemment sans vraiment comprendre que ce dernier fait la promotion du téléchargement illégal d'oeuvres aimées et soutenues par leurs associations. Certains pigistes de BulleJapon sont d'ailleurs en plein "damage control", se désolidarisant du magazine à vitesse grand V et arguant que la réputation de leur association ne doit pas être entachée par ces guignols. Cela, il n'y a qu'une seule façon de le prouver : en coupant les ponts. Si vous connaissez ou faites partie d'associations ayant travaillé ou ayant été contactées par Made In Japan, boycottez le magazine. Si vous faites partie du staff d'une future convention, vous pouvez les mettre sur votre liste noire, à coté des vendeurs de contrefaçons. Vous ne voulez pas avoir une quelconque relation avec des gens volant les articles de visiteurs que vous êtes censés servir et piratant les animes que vous êtes censés promouvoir, n'est-ce pas ?

Quinto, faites passer le message. Faites travailler le bouche à oreille sur votre propre site, auprès de vos boutiques habituelles et de vos potes. Comment un magazine peut-il prétendre aimer des œuvres tout en expliquant comment les voler ? Comment un magazine peut-il prétendre être sérieux quand des pages entières sont bourrées de fautes de français ? Ou que le plagiat d'un dossier présenté en pleine couverture est si évident qu'une simple relecture aurait permis de découvrir le pot aux roses ? Comment un magazine peut-il prétendre être écrit par des passionnés quand on y lit que Hiromu Arakawa est le "papa" de Full Metal Alchemist, alors que c'est une femme ?!

Reste à savoir comment les gens de Made In Japan vont réagir. Vont-ils faire la politique de l'autruche ? Vont-ils hurler au scandale ? Vont-ils faire amende honorable et revoir leur copie ? Parce que c'est ainsi que Soleil a réagi ; alors que nous râlions contre l'édition française de Welcome to the NHK, le directeur de collection était passé pour nous assurer que la réédition serait de meilleure facture. Résultat, leur boulot a été récompensé sur ce même site quelques mois plus tard. Parfois, c'est pas grand-chose d'améliorer sa réputation face à des fans (clients ?) qu'on croyait dégoûtés...

Car notre réaction de dégoût et de révolte est légitime. Elle vient de passionnés face à des gens qui prétendent être des leurs, sauf qu'ils se servent dans le garde-manger et piétinent la pelouse. Et quand on leur demande des explications, ils font la sourde oreille. Soit ; nous crierons plus fort. Marcel Pagnol a écrit dans Marius : "l'honneur, c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois". Celui de Made In Japan n'aura pas fait long feu.
 
 
Mise à jour du 20 mai 2009 : Georges Bastos, le directeur général de Made In Japan, répond dans les commentaires.
 
 
Plus d'infos :
- le sujet sur le forum jeuxvideo.com qui a découvert le plagiat,
- le sujet sur le forum mata-web où un pauvre pigiste tente de recoller les morceaux,
- le sujet sur le forum anime-kun et leur news,
- l'article de FFenril en réaction à la repompe,
- une interview vidéo du rédacteur en chef, Djoher Khaled (alias Shade, qui a écrit le texte sur les fansubs scanné plus haut),
- en ce premier avril 2009, les blogueurs français répondent : après Made In Japan, voici Made In Blogchan !
- (si vous avez d'autres liens, donnez-les dans les commentaires !)

26 février 2009

Japan Matsuri 2008 - Patch pour la vidéo

Ce post s'adresse aux lecteurs de l'éditotaku qui ont été choqués par la vidéo sur la convention Japan Matsuri, postée le 6 février dernier. Après avoir été refusée par DailyMotion, un audit a été effectué et des modifications se sont avérés nécessaires ; ils concernent tous le passage où raton-laveur donne son avis sur l'évènement.

Voici la liste des changements :

  • Une voix féminine a été ajoutée.
  • La peluche de Penpen de Neon Genesis Evangelion a été remplacée par celle d'un chien bleu qui s'appelle Nestor.
  • Concernant l'opinion formulée sur les contrefaçons vendues par les chinois venant d'Allemagne, les commentaires de Tetho et Scoonix ont été pris en compte et le texte a été modifié en conséquence.
  • Maintenant compatible avec les Vectrex et les stations Silicon Graphics.
  • Une nouvelle vidéo a été mise en arrière-plan du monologue.
La version sur DailyMotion reflète ces modifications, alors que celle hébergée sur blip.tv reste l'ancienne version. Si vous avez maté la première édition, veuillez remplacer vos souvenirs du passage incriminé par ceci :

Merci de votre compréhension.



Pendant ce temps :
  • Pour ceux qui lisent ce site via Blogchan et Sama, n'oubliez pas que les seuls articles que vous voyez sont ceux avec une thématique anime/manga. Si vous aimez mater les petites filles nues dans Malicieuse Kiki (*), c'est bien, mais l'éditotaku contient aussi pas mal d'articles sur les jeux vidéo et autres conneries généralistes, hein. En plus, les commentateurs écrivent mieux que moi.
  • Tiens, en parlant de jeux vidéo, connerie du mois : c'est dur à croire, mais 505 Games, l'éditeur européen de Battle Fantasia (un jeu de baston 2D réalisé en 3D), a sorti ce dernier une semaine avant Street Fighter IV (un autre jeu de baston 2D réalisé en 3D). Certes 50€, mais ainsi garanti d'être déjà tombé dans l'oubli ; à trouver avant qu'il ne disparaisse des rayons. Je l'ai donc acheté en même temps que SF IV collector (90€, ouch), et sur le comptoir du magasin, les deux boites de ces jeux si proches me faisaient penser à une tartine de Nutella sur du Nutella. Deux fois trop de la même chose, quoi.
  • Cette semaine, Team Fortress 2 est à 10€. Vous savez que vous voulez venir jouer avec nous.

22 février 2009

SEFA, c'est plus fort que toi

J'avais le choix entre passer le week-end à Marseille pour la Chibi-Japan-Expo-Sud-nom-à-rallonge ou entre potes devant Street Fighter IV. Les coups de fil réguliers de ceux qui choisirent la première option me confirmèrent que j'avais bien fait de prendre la deuxième.

Ohlalala, il écrit sur une convention sans y être allé, quelle déchéance

Au festival d'Angoulème, vous savez pourquoi Pika ou Kana avaient une présence rachitique et/ou inexistante ? Parce que Japan Expo leur coûte si cher que ça défonce leur budget annuel pour se rendre dans d'autres évènements. Ils sont présents par unique souci marketing, vu que leur stand ne leur rapporte même pas de sous tellement ils raquent leur race - d'ailleurs, sur la grosse vingtaine d'acteurs français sur l'industrie du mangasse et de l'anime, on n'en comptait guère cinq à Marseille. A Paris, malgré les visiteurs qui font des files d'attente délirantes pour acheter des mangas disponibles tout le reste de l'année dans n'importe quelle crèmerie, ils ne rentrent pas toujours dans leurs frais.

Vous vous demandez pourquoi les visiteurs y achètent des mangas-disponibles-tout-le-reste-de-l'année-dans-n'importe-quelle-crèmerie, hein ? Le public de la JE contient tellement de piratins téléchargeurs de scans et de fansubs que ces derniers considèrent véritablement cette convention comme ce qu'elle est : un gros hypermarché pour otaques. Quand vous rendez visite à un téléchargeur, sa chambre à coucher contient trois DVD originaux, une dizaine de mangas et une trentaine de posters HK : tout ça, c'est trouvé à Japan Expo. Ce sont leurs seules dépenses de l'année, leurs sous passant le restant du temps dans des DVD-R et des disques durs supplémentaires.

Japan Expo, Chibi ou pas, Sud ou pas, reste une grosse représentation de la scène française des fans de mangasses. Pendant la JE 2008, j'avais vu des éditeurs - effarés par le coût de leur présence - qui priaient pour que l'évènement ne dépasse pas le nombre de visiteurs de l'année dernière, car en cas de gros succès, ils se feraient encore plus violer par les organisateurs en 2009. 140 000 visiteurs cette fois, et ça continue à grossir... Tout cela sent la grosse bulle qui gonfle et qui ne va plus tarder à éclater - comprenez bien que par extension, je ne parle pas que de cette conv', mais de toute cette industrie citée supra. Industrie qui accueille encore de nouveaux acteurs alors que vos plus grosses boutiques n'ont plus de place pour héberger toutes les nouveautés. Quand un éditeur crève, ses employés en créent trois autres à la place.

Et pour en revenir à la JE, combien de temps avant qu'un Kaze ou qu'un Delcourt/Akata réalise que pour un stand à Japan Expo, on peut se payer dix stands à Epitanime/Paris Manga/etc qui rapporteront plus de sous pour une présence moins onéreuse ? Je ne sais pas si la SEFA (société organisatrice de la Japan Expo) a conscience que leur évènement vire à la bombe à retardement. S'ils passent leur temps à augmenter le prix des stands, c'est peut-être pour presser le citron jusqu'à la dernière goutte avant qu'il ne soit trop tard (probable), ou pour tenter de limiter la taille de l'évènement et le nombre d'exposants par la force du porte-monnaie (beaucoup moins probable).

Demander un prix à quatre chiffres pour un stand d'une pauvre table dans le coin des amateurs, ça montre ses limites. A Marseille, beaucoup de stands n'ont pas dépassé la taille minimale par manque de sous... et beaucoup d'autres ne sont pas venus à cause des devis délirants ; ils furent d'ailleurs recontactés par la SEFA deux semaines avant l'évènement qui leur proposait le même espace à 70% moins cher. Même pour une première édition dans le Sud, les tarifs étaient quasiment les mêmes que pour leurs évènements parisiens. Je repose mon téléphone : un exposant en train de faire ses cartons a bien senti que l'équipe organisatrice a rogné les coûts dans tous les sens. 

J'attends encore de lire les résumés des sites web qui s'y sont rendus, mais même chez les journaleux, je ne crois pas que beaucoup de monde se soit bougé les fesses. Peut-être qu'eux aussi sont restés chez eux à grogner contre l'IA impitoyable de Street Fighter IV, surtout qu'on doit se la farcir pour débloquer tout le monde.

 

Session IRC ce soir dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net : on va surement parler Sanwa, Hori (j'ai un EX2) et autres combinaisons démoniaques. Venez papoter et jouer avec nous, y'a toujours de la place pour tout le monde.

 

Pendant ce temps : En parlant de Street Fighter IV, je fais inconsciemment le rapprochement entre le refrain de The Next Door (thème du jeu interprété par Exile, boys band bouffon par excellence) et celui de Junk Boy (thème de fin de Maze, un vieil anime inconnu de 1997), et c'est pas bon pour la tête de fredonner "don't touch junk boy, dame dame lonely boy" sur l'écran de sélection des personnages.

Pour son anniversaire, un pote WoWeux veut que je lui offre une monture zhévra, ce qui implique que je joue à World of Warcraft et achète deux mois d'abonnement. Et j'ai besoin de vous pour la première condition : qui veut créer un compte tout neuf où je lui paierai les deux premiers mois en plus du mois offert ? Si vous avez envie de rejoindre 11 millions de moutons, passez sur la session IRC et on s'arrangera.

Le rétrogaming, c'est bon pour l'histoire des jeux vidéo - demandez à l'association MO5 - qui a toujours besoin d'un coup de main. Même si un éditeur oublie un titre, les fans peuvent encore y jouer longtemps... sauf dans le cas des MMO. Il ne reste qu'une semaine à vivre à Tabula Rasa, après quoi il disparaîtra à jamais dans les limbes. Vous pouvez encore aller y jeter gratuitement un oeil, ne serait-ce que par curiosité morbide.

06 février 2009

Japan Matsuri 2008

Putain, deux semaines pour une vidéo de moins de 30 minutes ?

Cette vidéo peut choquer les âmes sensibles. Ces 25 minutes ne sont pas remboursables.

Petit correctif sur la fin : l'organisation est faite par Assiana, et les trois autres associations (BulleJapon, Sekai et Kayuki) ont assuré les animations.

Vidéo en version censurée sur DailyMotion. Comme d'habitude, une version de meilleure qualité en MP4 est dispo sur la page blip.tv, ainsi qu'un FLV de meilleure qualité.

Pendant ce temps : on voit ça dans un article séparé parce que cette vidéo est déjà assez bordélique.

14 janvier 2009

Welcome to the NHK (roman)

Est-ce que vous lisez le manga de Welcome to the NHK ? Question stupide, bien sûr que vous le lisez. Si vous avez ne serait-ce qu'une once de pitié pour la vaste bouffonnerie que constitue cette colonne, vous avez bien dû voir que je n'ai pas arrêté de vous conseiller cette oeuvre. C'est à la fois délirant et réaliste, triste et plein d'espoir, comique et déprimant. L'histoire d'un mec seul qui se laisse dépérir, terrifié par le monde qui l'entoure, jusqu'au jour où une fille croise son chemin.

Le volume 3 est sorti aujourd'hui.

Comme cela arrive de plus en plus fréquemment, le scénario du mangasse est basé sur un roman — l'auteur a d'ailleurs participé à l'adaptation, elle-même passée en anime par Gonzo (travail absolument correct compte tenu du contenu parfois sulfureux de l'oeuvre d'origine). Lequel roman a été traduit en anglais, initiative assez rare pour être signalée ; on trouve certes Slayers ou même Video Girl Aï en français (épuisé depuis belle lurette), et guère plus. A la lecture, on comprend vite pourquoi : la plupart de ces textes sont dignes de la Bibliothèque Verte. N'y voyez pas un snobisme littéraire français ; je considère que dans un monde parfait, c'est là-dedans que serait cantonnée Amélie Nothomb. Bref. Les japonais parlent d'ailleurs de light novel, et on croit volontiers que les auteurs y écrivent des scénarios de mangas pour lesquels ils n'ont pas trouvé de dessinateur ; c'est rigolo, original, anti-déprime, mais ça ne vole jamais bien haut.

Curieusement, les ricains ont décidé de publier le roman de Welcome to the NHK. J'écris "curieusement", parce que ce n'est pas vraiment le plus gros profil disponible en matière de manga tiré d'une nouvelle, mais hey, qui s'en plaindra ? Vous pouvez aisément importer ce livre pour trois sous, même en comptant les frais de port. Pour la qualité de l'adaptation, la question est toujours "devine-t-on qu'il s'agit d'un texte nippon ou avons-nous un texte véritablement anglais ?" , et on sent la traduction parfois bien littérale. Là encore, qui s'en plaindra ? Les éditions Tokyopop ont bien conscience que seuls les otaques pur sucre liront NHK et son roman, et ces gens préfèrent une traduction fidèle à une phrase bien tournée mais détournée (oh oh oh) de son sens original. Anglais assez aisé à lire ; pas besoin d'être un gros monstre de bilinguisme comme pour Snow Crash. En plus, il y a des notes de traduction pas trop idiotes.

Vous avez dû le remarquer, mais la couverture a été dessinée par Yoshitoshi ABe.

Alors, 240 pages plus tard, que vaut le roman à l'origine de cet excellent mangasse au ton si franc et pourtant si amusant sur notre sous-culture ? Je dois absolument vous prévenir : c'est incroyablement déprimant. Pas dans le sens "allons nous tirer une balle dans la tête et virons gothiques", mais plutôt "il y a pire dans le monde mais putain j'aimerais pas tomber à ce niveau". Des bad trips de drogue à discuter avec une figurine grandeur nature de Ruri, des tentatives de suicide et de fabrication de bombes artisanales, des dépressions, des monologues désolants.


Light novel aucunement, je vous le garantis. Le manga, qui s'adresserait forcément à un public plus jeune que le bouquin, est précisément plus light, allégé avec une grosse dose de second degré et de personnages secondaires. Oubliez Kashiwara et son mec, la déléguée de classe et son frère ou la copine de Yamazaki ; soit tout le monde est absent du roman original, soit c'est de la figuration d'environ deux pages, en étant généreux et avec le vent dans le dos. C'est un huis clos entre la mystérieuse Misaki et un pauvre Satou à peine soutenu par un Yamazaki encore plus otaku et lolicon. Mais alors, sans tous ces personnages secondaires, ça veut dire que Satou ne sort vraiment pas de chez lui ? Oui. Donc, nous avons un bouquin entier d'un semi-dialogue entre un paumé (qui passe la moitié du temps seul avec sa folie) et une fille sur laquelle on ne saura jamais rien ? Ouais.

Notons cependant un passage hilarant où Satou et Yamazaki tentent d'en savoir plus sur Misaki, et camouflent leur voix en inspirant de l'hélium...

On est loin de sortir grandi de ce livre, surtout après les deux postfaces de l'auteur, qui admet être lui-même un hikkikomori (première postface) qui continue sa vie merdique grâce à l'argent gagné avec ce roman (seconde postface écrite presque quatre ans plus tard). Ce bouquin, qui était censé être un confessionnal pour mieux l'aider à s'en sortir, n'a fait qu'empirer sa psyché. Le manga paraît presque glamour à coté de l'histoire originale. Même si nous ne sommes pas vraiment dans de la littérature de qualité, c'est largement supérieur à du Nothomb et ça permet de constater la quantité d'enrobage sucré qu'une adaptation en manga (et plus encore en anime) peut demander lorsqu'on doit adapter un livre pareil. Lecture particulièrement recommandée à ceux qui suivent ladite bédé, et à ceux qui l'ont évitée parce qu'elle semblait encore trop immature pour leurs goûts seinen.

 

Pendant ce temps : s'il y a encore des demoiselles qui lisent ce site, voici une offre d'emploi en or massif pour vous :

Position: Female Voice Actress (French)
Start time: Immediate
Location: Freelance, work from anywhere
Requirement: Voice acting for matured game contents. You have to be 18+ to apply for this position.

We are looking for several Female voice actresses who can perform in French.

Project we are working on features matured, erotic, hentai contents.

Please send your sample voice to info@curiousfactory.com

Salary depends on your experience, but no previous experience necessary.
You are allowed to remain anonymous for the work credit.

Cette annonce émane de CuriousFactory, une société américaine qui s'occupe d'internationaliser le célèbre DLsite.com japonais ; si vous voulez diffuser vos travaux sur ce site, c'est par eux que vous devez passer - et depuis le mois dernier, ils acceptent les oeuvres en français. Attention ; vous devez avoir un compte Paypal pour recevoir vos gains, et même si vous souhaitez que votre produit soit distribué gratuitement, il sera toujours facturé 300 yens. Ils vendent aussi le Blade Engine. Si vous postulez à cette annonce, utilisez un bon microphone et pensez à nous tenir informés via les commentaires :3 .

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