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A : Ramener votre voisine chez elle - B : La laisser rentrer toute seule - C : Le rentrer dedans

Général

11 juillet 2023

Japan Expo 2023 - la carte modifiée

Pour la treizième fois, voici la carte de Japan Expo augmentée par mes soins : les stands à visiter, ceux qu'il vaut mieux éviter, et les rendez-vous intéressants. Sans compter les ajouts habituels, comme des logos d'éditeurs partout pour s'orienter facilement et des blagues dans les coins vides.

Liste des stands

Cliquez sur l'image ci-dessus et enregistrez l'image sur votre téléphone/tablette pour la consulter sur place sans avoir besoin d'être connecté à Internet - la réception au Parc des Expositions de Villepinte peut être instable quand il y a du monde. La liste des stands sous forme de tableau est également disponible si vous voulez rapidement localiser un stand, ou identifier qu'un autre est digne de votre confiance. Vert : tout va bien. Rouge : fuyez. Orange : méfiance.

Eternel rappel de la méthodologie pour les stands d'artistes professionnels : si vous avez des fanarts, c'est marqué en rouge. Quand vous êtes dans le village Amateurs au fond du Hall 6, vous avez toute latitude pour partager votre amour de licences existantes sur lesquels vous n'avez aucune autorisation, à la manière des doujinshi japonais. Mais à partir du moment où vous vous prétendez professionel, vous n'allez pas gagner votre vie en recopiant Naruto sous prétexte que votre dessin est original. Votre stand est entouré d'autres artistes qui prennent le risque de créer leurs propres univers ou payer des droits d'auteur pour pouvoir profiter légalement de ces mondes existants. Nombre de stands d'amateurs qui souhaitent juste vendre leurs fanarts à prix d'or se contentent de prendre un stand professionnel sans respecter cela et finissent avec les douanes aux fesses.

Annotations

Comme toujours, je serai sur place pour mettre à jour la carte lors de mes observations et vous rencontrer avec le plus grand plaisir. Merci pour votre fidélité et passez une bonne convention !

01 juillet 2018

Japan Expo 2018 - Carte édition 10ème anniversaire

Hall 5

Hall 6

MISE A JOUR: La version interactive est ici : https://www.raton-laveur.net/je2018/ (rappel: Un moteur de recherche est intégré pour trouver ou identifier le stand de votre choix et si vous appuyez sur un stand, son nom s'affiche en haut. Une fois chargée, la carte reste dans la mémoire cache de votre appareil - pas besoin de réseau ! Même si vous n'avez pas de réseau 4G une fois au Parc des Expositions de Villepinte, vous y aurez accès)

Dix-huit ans que raton-laveur.net existe, seize ans que l'éditotaku existe, et voilà, dix ans de cartes Japan Expo retaillées pour pointer les contrefaçons et vous guider vers les coins oubliés de la plus grande convention d'Europe dédiée aux gens mal rasés.

Annotations et Zeitgeist

  • Sorti de nulle part et annoncé tout autant, Shigesato Itoi se pointe pour une conférence (samedi 16h, scène Nezumi).
  • Je l'ai indiqué sur la carte mais je le répète : si vous ratez une dédicace ou une rencontre avec un invité, ne vous fiez pas uniquement au planning de Japan Expo avant d'assumer que les carottes sont cuites et allez voir le stand de l'éditeur qui lui a payé son ticket d'avion. Ainsi, chaque stand a son propre planning non listé sur le calendrier de la convention où vous aurez une seconde chance ! Consultez absolument leurs réseaux sociaux : le producteur de Monster Hunter sur le stand Nintendo, une bonne part du village Japon (Hall 5, J218) et j'en passe.
  • Koch Media (Hall 6, E652), dont le nom ne parle pas forcément aux néophytes, abrite ce qui était précédemment un composé de stands Deep Silver, Atlus, Sega, NiS America et j'en passe. Dans un grand jeu d'Hippo-Gloutons comme l'industrie vidéoludique en a le secret, Deep Silver était un éditeur allemand de jeux vidéo (les séries Saints Row, Homefront, Metro arrivaient en Europe par leur truchement) qui s'est fait bouffer par son distributeur, Koch Media, ce dernier amenant également la plupart de vos éditions collector en boutique. Pendant ce temps, Nordic Games, un distributeur autrichien (SpellForce, Aquanox et d'autres titres dont la seule trace subsiste dans nos petits coeurs et sur Gog.com) s'est offert la marque de THQ à la faillite de ce dernier, à la manière d'un Infogrames qui portait la peau d'Atari. Dans le dernier round, THQ Nordic a mangé Koch Media et s'est fait plein de sous grâce à ce rachat. Tout ça pour vous dire que sur ce même stand, vous allez trouver du Yakuza de chez Sega (avec en invités, le game designer et le doubleur du perso principal - j'écris ça de façon détachée, mais je me suis farci tous les épisodes depuis le début de la série en 2005), du Nippon Ichi (le Prinny en chef, dood !) ou du SNK (Yasuyuki Oda, déjà venu à Japan Expo 2016).
  • Le pire stand de Japan Expo : Draw My Pad (Hall 5, E212), qui exemplifie la méthode à la mode pour se faire des thunes quand on ne sait rien faire de ses dix doigts. L'an dernier, j'avais abordé l'arnaque des stands à pochettes surprises, les loot boxes de la vie réelle. Vous n'êtes pas sans savoir que nombre de gens peu scrupuleux sur les Amazon/Etsy/PriceMinister se content de relister des produits achetés à bas prix sur Alibaba, Taobao et autres sites en direct de la Chine, non sans prélever leur dîme au passage. Les coques de téléphones portables, les peluches contrefaites, stickers ou tapis de souris personnalisés ; vous passez commande, ils achètent eux-mêmes au pays du petit livre rouge et vous n'y voyez que du feu. On appelle ça du dropshipping, et il est par ailleurs illégal en France de vendre un produit qu'on n'a pas soi-même en stock. Draw My Pad, sous prétexte de proposer des manettes de jeu vidéo personnalisées, se contente d'acheter un pad Xbox en occase à 30€ et une coque Star Wars contrefaite à 7€, revisser  l'électronique de l'un dans l'autre et vous vendre le résultat - fort cocasse au demeurant quand on parle de Pokémon sur une Dual Shock - à une centaine d'euros. Contrefaçons et forte marge sur le dos des gogos, la recette d'escroc à la sauce soja.
  • Ce qui amène à un autre sujet plus épineux car il s'agit de gens de bonne volonté : les amateurs qui proposent "leur" copie d'un produit officiel. Passant outre la protection liée au droit à la parodie, recopier paresseusement le logo de l'Attaque des Titans sur un mug (Hall 6, S170) ou celui d'Assassin's Creed derrière son propre design de porte-clés (Hall 6, Q666) c'est hors-jeu.
  • No-Xice est de retour ! Hall 6, N705.
  • Mention spéciale au stand Dansleau (Hall 5, N131), qui est un distributeur officiel sous licence de produits... Denver le Dernier Dinosaure.
  • Les auteurs japonais de doujinshi continuent à venir à Japan Expo, mais emportent rarement un traducteur avec eux ; dégainez la méthode Assimil si vous visitez SunameriDrill (Hall 6, N626) ou PythonKid (Hall 6, N633). Ou mieux, apportez-leur des gourmandises bien de chez nous pour leur donner envie de revenir.
  • Le saviez-vous ? La Terre étant majoritairement recouverte d'océans, peu de pays ont un antipode qui ne tombe pas littéralement à l'eau. Cependant, la France tombe en Nouvelle-Zélande ; en tant que fromage-qui-pue, vous ne pouvez pas voyager plus loin que le pays des kiwis. Avant de m'y rendre, j'ai laissé une Mega Drive avec Sonic & Knuckles plaquée contre le sol. Une fois sur place, j'ai planté ma cartouche de Sonic 3 dans le sol, combinant ainsi notre planète dans la plus grande Sega Tower de tous les temps. Tout ça pour vous parler des stands Super Gifts (Hall 5, M129 et HAll 6, E705), venus d'Australie. Et ces fous ont enduré un voyage quasi-antipodal pour nous vendre des cosplays chinois de Sailor Moon...
  • (la carte continue à être mise à jour - pensez à faire tourner vos suggestions si vous avez des stands à recommander, y compris le vôtre !)

03 juillet 2017

Japan Expo 2017 - Remaster HD de la carte

Hall 5 (japanime)

Hall 6 (jeux vidéo)

Version interactive : depuis votre tablette ou smartphone, allez sur http://www.raton-laveur.net/je2017/. Un moteur de recherche est intégré pour trouver ou identifier le stand de votre choix. Une fois chargée, la carte reste dans la mémoire cache de votre appareil - pas besoin de réseau ! Même si vous n'avez pas de réseau 4G une fois au Parc des Expositions de Villepinte, vous y aurez accès. Merci Keul !

Voici neuf ans que la carte officielle de Japan Expo a droit à une seconde couche de peinture : les stands vendant des produits de qualité et ceux à éviter, les conseils pour ne pas tomber dans un hachoir à viande et de l'humour de mauvais goût. J'espère évidemment vous croiser dans les allées - et si ce n'est pas le cas, que ces informations vous soient utiles.

Pour les nouveaux visiteurs : les stands cools et à éviter représentent non seulement ceux vendant des produits officiels ou des contrefaçons (d'après la liste compulsée par Nady, qui en explique la méthodologie sur son site), mais également ceux que je vous recommande ou non. Les endroits à ne pas rater, les conférences intéressantes, les gens sympathiques rencontrés au fil des années... Là où la liste de Nady se veut objective, cette carte se veut bien à la maison - et ce, jusqu'aux curiosités comme les applications radio avec des mascottes oenologiques (Hall 5, stand E224).

Annotations
- Certains stands habitués ont fini par lever le camp. Geekmemore et ses rencontres plus ou moins arrangées selon la fréquentation n'est plus, et personne ne les pleurera.
- Japan's Doors a également décidé de rester à la maison. Pas de secret, le gérant de ce stand connu pour ses produits rares et autres doujinshi cochons s'est épanché dans ce podcast (spoiler : je suis dedans) sur le risque financier pesant sur tout professionnel se pointant à Japan Expo. En version courte, les coûts engagés et la concurrence souvent déloyale des voisins font que bien des sociétés jouent à quitte ou double par le simple fait de s'y pointer.
- Mais alors, où trouver des produits pour grandes personnes vaccinées ? Le stand Anime-Store continue à vendre son label cochon Hot-Manga débuté l'an dernier. La proximité de la date de sortie de certains DVD laisse deviner qu'ils seront en vente sur leur stand, dont Pure Mail.
- Finesse de langage : Bandai Namco Games - les jeux vidéo - n'est pas là, mais Bandai Entertainment - les dessins animés - est bien présent. Dragon Ball, One Piece et Sailor Moon : oui, mais Dragon Ball FighterZ, Little Nightmares ou Tales Of : non.
- A l'inverse, nous avons des revenants : Good Smile Company , qui avait fait l'impasse l'an dernier au profit d'une boutique temporaire à Paris pendant Japan Expo 2016, prend cette année un stand, minuscule au demeurant. De même, Ankama, que l'on ne voyait plus depuis qu'ils ont leur Ankama Convention, prend un stand de taille fort modeste.
- Autre curiosité, le stand JAMRA/CODA, lobby nippon des ayant-droits arpentant les conventions du monde entier pour rappeler que le fansub et les contrefaçons sont l'oeuvre du Malin, reviennent louer un lopin de terre. Ils ont également droit à leur propre conférence. Ne vous attendez pas à voir des brigades organisant des feux de joie alimentés de peluches contrefaites dans la cour extérieure du hall 5 ; ils semblent se limiter à une mission d'information.
- Comme je reste convaincu qu'avoir son propre logo est un privilège payant auprès des organisateurs, j'ai pris la peine d'étiqueter les stands éditeurs. D'après mes recherches, ceci vous aidera à retrouver votre chemin 24,82% plus rapidement que sur la carte officielle.
- Le stand Cerevo, vu l'an dernier avec une réplique à 800€ du Dominator de Psycho-Pass, est maintenant intégré au stand C134, une exposition dédiée à Ghost In The Shell organisée par All The Anime. Ils y proposeront une miniature complètement folle des Tachikoma.
- J'en viens d'ailleurs à un point noir de la carte officielle cette année : c'est un vrai boxon. Le stand C134 abordé juste avant ? Il n'est pas listé, et All The Anime le croyait en B134. De nombreux stands sur la carte ne sont d'ailleurs listés nulle part. Personne n'est à l'abri d'une faute de frappe ou d'un retard, mais je n'avais pas remarqué autant d'erreurs les années passées.
- Si vous êtes venu en 2016, vous ne serez pas dépaysé : beaucoup de stands et d'agencements n'ont guère changé d'une année sur l'autre. On ne change certes pas une recette gagnante, mais l'optimisation des derniers espaces laissés vacants montre bien que Japan Expo cherche à passer le plateau du nombre de visiteurs coincé à 250 000 depuis quelques années... Mais est-ce que ça n'en fait pas la seconde plus grosse convention d'animation japonaise derrière le Comiket ?
- Parmi les stands de contrefaçons et autres escroqueries, une nouvelle mode est à l'affiche : les pochettes surprises et autres "box" mystérieuses. Pour un billet, vous recevez un paquet supposé contenir toutes sortes de gadgets dont la valeur est évidemment supérieure au montant de votre achat. Inévitablement, tous les paquets sont identiques et contiennent les mêmes cochonneries : badges, porte-clés et autres bibelots sans valeur. En 2016, les douanes françaises ont d'ailleurs pris leur temps sur une de ces boutiques - stand qui a le culot de revenir cette année ! La variante de la "box" par abonnement ou par correspondance est du même acabit ; des invendus achetés en gros et refourgués aux gogos trop contents d'en faire la promo avec force hashtags et selfies. Nady a d'aileurs classé Wootbox en stand à éviter depuis que ces derniers lui ont confirmé que leurs "Wootshirts" sont évidemment dénués de la moindre licence officielle.
- Coté évènements, je vous ai pondu une sélection des conférences notables, mais j'attire votre attention sur Masao Maruyama, déjà venu en 2012 et 2014 et dont les conférences valent le détour. Pour le reste, la portion "Anime 100" organisée par les compagnies japonaises est riche en invités intéressants pour la minorité de vieillards que nous sommes ; tout ceci est résumé dans les bordures de la carte.

 

02 juillet 2016

Japan Expo 2016 - La Carte Remasterisée

JapanExpo2016-Hall5mini.png
 

Halls 4 et 5 : éditeurs, exposants japonais, jeunes créateurs et associations

JapanExpo2016-Hall6mini.png
 

Hall 6 : jeux vidéo, revendeurs et amateurs

Version Interactive : visitez http://raton-laveur.net/je2016/ depuis votre téléphone/smartphone ; vous pouvez ensuite chercher un stand via la recherche ou cliquer sur un stand pour avoir son nom. La carte reste dans le cache, vous n'avez donc pas besoin d'avoir accès à Internet une fois à Japan Expo pour en profiter. Merci Keul qui a codé tout ça !

Au cas où vous n'auriez pas vu les éditions précédentes de ce plan : j'essaie de vous guider dans cette gigantesque convention qu'est Japan Expo en remixant le plan officiel pour y signaler où se trouvent les stands officiels (Hall 5, stand B146) ou intéressants (Hall 5, stand M205) et ceux qui proposent des contrefaçons et autres fourberies. Ce qu'il faut savoir, ce qu'il ne faut pas rater (Hall 6, stand A616) et ce qu'il faut éviter (Hall 6, stand B619), le tout bien évidemment saupoudré d'un humour dans l'air du temps.

L'an dernier, Nady avait épluché la quasi-totalité des stands et est de retour cette année. Basiquement, elle a fait le fond et j'ai fait la forme de cette carte. Vous pouvez d'ailleurs consulter ses recherches et télécharger la liste des stands sur son site - merci Nady !

Vous savez comment utiliser ces fichiers : mettez-les en mémoire de votre tablette, smartphone ou Palm Pilot et amusez-vous bien.

Annotations

 

Voilà - bien évidemment, vous pouvez indiquer des erreurs ou suggérer des ajouts via les commentaires. Au plaisir de vous croiser dans les allées et merci de votre fidélité !

28 juin 2015

Japan Expo 2015 - La carte premium

il s'est écoulé 3 ans et 363 jours depuis le 30 juin 2011

Kept you waiting, huh ?Halls 4 et 5 : éditeurs, exposants japonais, espaces mode et arts martiaux

Jouez à SplatoonHall 6 : jeux vidéo, revendeurs et amateurs

Comme pour les éditions précédentes, cette carte modifiée de Japan Expo 2015 est un épluchage en règle des exposants pour séparer le bon grain de l'ivraie ; les gens sympathiques et vendeurs de produits originaux d'un coté, les gens antipathiques et revendeurs de contrefaçons de l'autre. Le tri a été opéré par Nady et je me suis chargé de transposer le tout sur la carte originale avec Paint.Net en ajoutant des blagues débiles. Comme toujours, cliquez sur les miniatures pour obtenir de gros fichiers que vous pouvez envoyer sur votre tablette/téléphone/PS Vita.

J'ai envisagé des solutions pour une carte plus active, de type page HTML5 ou application pour téléphone qui afficherait annotations et conseils sur la carte, mais c'est impossible à réaliser dans le temps imparti entre la publication de la carte officielle et l'évènement lui-même.

Miracle ! En même pas deux jours, Keul a pondu une page web complète avec recherche des stands, localisation, classement et numéro ! Vous pouvez aussi la charger une seule fois dans votre téléphone ou tablette et elle restera en cache, même si vous n'avez pas de réseau pendant Japan Expo ! Merci Keul, qui vous fait ses notes de version dans les commentaires !

http://raton-laveur.net/je2015/ : carte en version Web

Quoi de neuf sous le soleil, qui devrait taper à plus de 30° cette année ?

  • Le stand visité l'an dernier par les douanes n'est pas revenu, la grande majorité des boutiques indépendantes (susceptibles d'héberger des produits douteux) a été migrée vers le Hall 6, loin du Hall 5 réservé aux ayant-droits et clients japonais. Par le passé, le Hall 6 était partagé entre revendeurs à gauche et éditeurs à droite, ces derniers ayant donc une vue panoramique sur les faussaires de leurs propres produits. En 2013, Japan Expo avait envoyé un mail aux exposants pour leur rappeler d'être sages, pour le résultat qu'on sait.
  • Corollaire sur la contrefaçon - vous savez que ce sujet me tient à coeur. Un responsable d'Epitanime, convention attentive sur le sujet, avait résumé le sujet par "la nature a horreur du vide". Ces produits remplissent un espace laissé par les japonais qui proposent des produits trop chers, trop difficiles à trouver, ou qui ne proposent tout simplement rien du tout. Par le passé, il était impossible de se procurer certaines séries sans passer par un DVD aux sous-titres en mandarin, des bandes-son sans logo SM Records ou la moindre peluche sans yeux qui louchent ; au fur et à mesure que l'offre légale s'étend, ces cochonneries disparaissent. Le Toulouse Game Show m'avait expliqué qu'en ne prenant que des vendeurs du sud de la France qui proposent de l'officiel, on ne remplirait pas le quart de leur superficie, il en est de même pour la Japan Expo à l'échelle de l'Europe. Si ces escrocs comprennent qu'ils ne sont pas les bienvenus (par le truchement des exposants officiels qui ont une offre décente, des douanes qui saisissent leur stock, des visiteurs qui les boycottent), ils n'ont plus qu'à partir ou s'adapter. Cette carte vise évidemment ce but.
  • Pas mal d'exposants habituels sont portés disparus : Sony qui préfère mettre le paquet en Europe sur Gamescom et Paris Games Week, AOJI, Animeland... Le seuil de tolérance sur le prix du mètre carré aurait-il été atteint ?
  • Absence amusante : FreeLUG, l'assos des fans français de LEGO, laisse place aux nanoblocks japonais. Je note aussi avec un plaisir non dissimulé la disparition de Japan Mag, alias Made In Japan, qui m'aura consacré une page entière, rien que ça. A l'heure actuelle, ils semblent avoir un peu de mal avec leur comptabilité.
  • Autre absence notable : pas de nouvelle Japan Expo USA. L'édition de 2014 n'a pas atteint ses objectifs, et de mauvaises langues ont même affirmé que le cinquième jour de la Japan Expo 2014 parisienne avait pour seul but de renflouer les caisses après le lourd investissement de 2013. Que ce soit à Marseille ou en Californie, la SEFA a pour habitude d'exporter une recette francilienne qui n'est pas toujours compatible avec les sensibilités locales. Par exemple, les sudistes français ne paient pas leur mètre carré au même prix que la capitale, et les américains ont un peu de mal avec le concept "toute sortie est définitive".
  • La Japan Expo 2014 sera donc la seule édition sur cinq jours, vu que nous repassons sur un planning de jeudi à dimanche. Les visiteurs ont fini au bout du rouleau, et les exposants professionnels ont eu du mal à justifier de travailler plus de 6 jours d'affilée.
  • Petit ajout à la carte que j'ai pu concrétiser cette année : un petit extrait des évènements les plus intéressants pour chaque salle est inclus sur leur emplacement avec date et horaire. Je n'ai pas indiqué les dédicaces notables, car ça n'intéresse qu'une minorité aguerrie qui n'a pas besoin de conseil.
  • Je reste persuadé que les stands qui ont eu droit à un logo sur la carte officielle (Square-Enix, Nintendo, Bandai) ont dû payer pour ce privilège. Du coup, c'est bibi qui s'est coltiné l'ajout des logos sur les autres stands des éditeurs - pas de jaloux !
  • D'ailleurs, certains logos étaient dans une résolution illisible (peut-être parce qu'on leur a refilé des visuels foireux, allez savoir) ; j'ai ajouté un pack de textures HD, par exemple sur les expositions Evangelion, Hiromu Arakawa et Shichiro Kobayashi.
  • Je parlais plus haut de la superficie démentielle de Japan Expo, qui laisse ainsi entrer quiconque paie son stand. Ainsi, entre contrefaçons et exposants qui n'ont parfois aucun rapport avec la thématique, l'évènement a parfois un goût de cour des miracles. Cette année, la palme revient à Odin Electronics, emplacement 5A-M90, qui revend... du matériel de sécurité ! Auraient-ils confondu Japan Expo et Eurosatory, salon consacré à l'armement qui a également lieu au Parc des Expositions de Villepinte ?
  • Autre stand curieux, Japanezoom.com (emplacement 5A-J111), site qui héberge des vidéos pour le moins ambigües. Gardant un souvenir ému de ma rencontre avec Nana Nanaumi sur son stand à Japan Expo 2009, je ne manquerai pas cet arrêt.

Comme toujours, vous pourrez me croiser dans les allées de la convention. Amusez-vous bien, pensez aux conseils écrits sur la carte et merci pour votre fidélité !

30 juin 2011

Japan Expo 2011 - La Mégacarte

Après l'hypercarte 2008, la powercarte 2009, l'ultracarte 2010 faite par Arez, tant de fidélité ne pouvait donner qu'une Mégacarte.

C'est pas ma faute.

 

Okay, j'admets, c'est ma faute.

La SEFA ayant cette année distribué l'agencement sous forme de PDF incomplets et de JPG sous-dimensionnés, nous avons dû bosser avec les moyens du bord - métaphore appropriée quand Arez m'a aidé depuis son Joli Bateau. Deux fichiers, donc : japanime d'un coté, jeux vidéo de l'autre.

Quoi de neuf cette année, pendant que nous avons épluché chaque exposant pour trouver ceux qui sont à visiter et ceux à éviter ? Dans nos recherches, nous avons hélas remarqué que la contrefaçon est encore très présente : toujours aux mêmes endroits (en bas à gauche), rendant les affiches des organisateurs appelant à la bienveillance des visiteurs toujours plus décevantes. Nous avons aussi remarqué la présence de gens qu'on se demande franchement ce qu'ils foutent là, comme l'opticien Paris Miki, orienté vers les gens qui ont plus d'argent sur le nez que sur votre CCP. Mettez ça dans votre smartphone et croisez-moi dans les allées pour me parler de gâteaux.

 

Pendant ce temps : Arez, Poshu et moi tenons depuis quelques mois un podcast hebdomadaire sur les jeux vidéo, et je pense qu'il a trouvé son rythme de croisière. Il est disponible sur le Joli Bateau, sur iTunes, et il est diffusé toutes les deux semaines le vendredi et le dimanche sur Radio Tsumugi.

04 décembre 2010

Scott Pilgrim VS. The World

Le saviez-vous ? Les studios d'animation japonaise pissent le sang, et les emmerdes de Gonzo ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Une des grandes raisons de cet état de fait : le gros des productions actuelles se résume à du brossage d'otaque dans le sens du poil (pubien). Entre Nanoha, mignonne mahou shojo pour enfants devenue au fil des saisons de la chair à nekketsu à transformations dénudées pour le pervers du dimanche et ma petite sœur est une tsundere otaku, cette fin de décennie fait peur. Et que dire des quelques séries qui ratissaient un peu plus largement qui finissent par rediffuser huit fois le même épisode pour faire zapper le public ? Je reviendrai (peut-être) sur cette crise une autre fois, vu que ce n'est pas vraiment le sujet de cet article, mais je tenais juste à indiquer qu'en ces temps incertains, l'animation japonaise a décidé de se replier sur son noyau dur en attendant/espérant que la tempête passe. Et du coup, elle ne produit plus que des love letters moé-moé à ses fans - et à leurs porte-monnaies.

Scott Pilgrim VS. The World est la version américaine de ce phénomène nippon : une déclaration d'amour aux collectionneurs de cartouches Mega Drive, aux guitaristes désœuvrés qui portent des T-shirts délavés avec un champignon 1-Up, aux demi-vies qui se sentent marginales alors qu'elles sont tristement communes. Et à leurs fantasmes féminins - déjà portés aux nues par Kick Ass - de la p'tite asiat' lycéenne (en uniforme) à la scene girl. Comme qui dirait : à leurs ordinateurs, à leurs femmes, et à ceux qui les montent.

C'est un peu la raison derrière la sortie confidentielle du film, six mois après les USA : les producteurs s'attendaient à voir une comédie sentimentale bourrée de références à des gadgets qui ont bercé l'enfance des grands enfants (allitération) actuels... et ils se retrouvent avec un long-métrage visuellement bandant, mais uniquement  compréhensible par une minorité qui n'a pas revendu sa Super Nintendo et ressent un rush d'endorphine en débloquant un succès sur Xbox 360. Il faut voir le groupe de Scott invoquer un sasquatch de Metal Slug 3 par le seul pouvoir du rock.

Et c'est là que je réalise qu'il n'y a pas grand chose d'autre à ajouter, tant ce film se résume ainsi : la team de Shaun of the Dead et Hot Fuzz, légitimée par un gros budget, trolle Universal en pondant une belle carte de remerciement aux nerds à qui ils doivent leur réussite, et lesdits nerds garderont ladite carte sur leur étagère à Blu-Ray pour mieux la faire partager pendant les années à venir. Un film qui fera vibrer peu de gens, mais qui les fera vibrer longtemps. Verdict : attendez les soirées de visionnages entre potes, car elles seront mémorables... Ceci dit, les salles sont déjà tellement vides que vous pouvez dès maintenant y reproduire cette ambiance ; ne vous gênez pas.

27 novembre 2010

Etat d'espèce

Une grosse année de changements.

L'état des animes et mangas : les japonais persistent et signent dans leur processus de virer les intermédiaires entre leurs poches et l'argent des fans. Après Bandai et son antenne européenne Beez, Kaze se fait bouffer par les sushis, et Square est sur les starting blocks pour lancer son offre de mangasses en ligne, composée de titres déjà disponibles en papier chez Ki-oon ou Kurokawa. Le simulcast d'animes est devenu la norme, et toute licence maintenant signée inclut forcément une clause pour le garantir. Une marche peut-être forcée pour répondre au fansub, mais qui bénéficie à tout le monde...

De même, Kana /Dargaud lance Izneo, et j'ai été surpris par l'enthousiasme d'Alain Kahn (Pika) qui croit dur comme fer en l'iPad pour faire la nique au scantrad. Initiée autant pour limiter certains déboires que pour maximiser les marges, cette démarche revêt pour l'acheteur final (nous) un certain avantage dans le gain de temps ; ça traîne moins, quoi. Par contre, j'ai toujours cru que la distance et la présence de fromages-qui-puent dans la chaîne apportait un certain filtrage, aujourd'hui en voie de disparition : en clair, la moindre bouse infâme nipponne débarque direct chez nous, là où elle serait restée à la frontière il y a quelques années. Quoique ; la pléiade de nouveaux éditeurs affamés de contenus contribue depuis un moment à inonder des étagères déjà pleines avec des horreurs dont les autres ne voulaient pas.

Ce qui amène à un autre changement récent : l'initiative de la Fnac avec ses rayons "manga", des espaces hybrides où se mélangent livres, DVD, figurines et parasites qui n'achètent rien, est maintenant devenue une norme que d'autres enseignes cherchent à imiter. Car ces bédés et DVD ne sont pas comme les autres, faut les parquer séparément avec leur lot de squatteurs - je ne sais même pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.

 

L'état des jeux vidéo : le pluriel "jeux vidéos" est en voie d'acceptation massive, et c'est triste. Pour le reste, doit-on encore agiter la peur du grand méchant casual ? Il y a quelques années, Nintendo avait ressorti son GameCube avec une nouvelle manette et une peinture blanche, avec le succès qu'on sait ; Microsoft et Sony ont fait la même chose, avec des consoles slim dotées de nouvelles interfaces copiées sur le voisin. Et d'un coup, c'est reparti comme en 2006, avec des jaquettes différentes qui vont foutre le bordel dans nos collections, la même technologie revendue 300€ sous le sapin 2010, et encore du ping-pong/bowling. Sérieusement ? Ca parle de crise économique pour justifier le retard de la prochaine génération tout en trouvantdes webcams à 150€ et des ruptures de stock partout pour une tablette Apple à 500€ ?

Mention spéciale 2010 jeux vidéo(s) à Square-Enix, qui passe une année de merde mais qui semble quand même un peu le chercher. Entre un Final Fantasy XIII que je découvre suite à son passage flash à 20€ à peine six mois plus tard, un Final Fantasy XIV détrônant All Points Bulletin au top du plus beau gadin massivement multijoueur, un Front Mission Evolved déjà oublié, y'a pas à dire, ils se démènent. Pas de violence gratuite dans mes propos, tant je crois qu'ils le cherchent un peu, par exemple en sous-traitant FFXIV aux chinois. Anecdote toute fraîche d'un récent salon de jeux vidéo(s), lors de la démo de Deux Ex Human Revolution (prologuée par un Julien Chièze qui sait fort bien parler la bouche pleine) : le démonstrateur quitte son bureau pendant la présentation, Dual Shock en main, pour jouer sur le grand écran, et accessoirement prouver que c'est du temps réel. Le jeu plante lamentablement et ils finissent par s'excuser. Pas grave, me dis-je, retournant à la séance suivante pour voir ce que le crash m'avait fait manquer. Sauf que pendant la démo, le même démonstrateur effleure son ordinateur, révélant sur le grand écran une magnifique barre de progression Windows Media Player. Du temps réel fort bidonné, qu'ils sont arrivés à faire planter à la séance précédente.

 

L'état des conventions : les USA voyant leurs évènements fragmentés entre côtes Est et Ouest, c'est pas demain qu'ils dépasseront les entrées d'une Japan Expo fort centralisée sur le vieux continent et décidément plus gros évènement waponais hors Japon. Epitanime reste orienté hardcore avec des invités qui font du hentai pour arrondir leurs fins de mois, Paris Manga reste premier sur les contrefaçons, bref, rien de nouveau sous les cocotiers pour les otaques. Encore une spéciale dédicace du fail, cette fois avec Lovin' Japan : en discutant à la fin de l'évènement avec le grand manitou, je lui demande s'il y aura une seconde année. Réponse un peu tarabiscotée. Je reformule : "en bref, ça dépend si les huissiers viendront ou pas saisir votre grille-pain et votre chat". Il se met à rire pendant une seconde, devient silencieux et fait la moue avant de réaliser que je dis peut-être vrai. Ce n'est pas forcément mon genre de frapper quelqu'un à terre, mais quand on invite Yoshitoshi ABe pour lui faire dédicacer un T-Shirt et l'offrir devant ses yeux effarés à une foire d'empoigne dans le public à celui qui criera le plus fort ou quand on essaie de gonfler les entrées en faisant rentrer les jeunes à capuches qui volent les stands, c'est peut-être qu'il reste quelques trucs à apprendre.

Tout ce que je vous raconte sur les convs a déjà été balancé dans un podcast Epitanime jamais diffusé. Blâmez-les.

Côté jeux vidéo, par contre, y'a eu du changement : en l'espace d'une année, le Festival du Jeu Vidéo (organisé par la GamesFed) et le Micromania Game Show se sont fait retirer tous les éditeurs, sommés par leur syndicat, le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs, de participer à l'évènement maison, le Paris Games Week, lancé le même week-end que celui de Micromania. Le FJV retomba sur ses pattes en n'invitant que des constructeurs de matériel PC et des indépendants, amis le public s'est senti dupé - à juste titre. Le MGS a été réduit à une seule journée après le PGW, greffé à ce dernier pour en récupérer les stands. Sauf que le Paris Games Week était en fait un PlayStation Games Week, organisé par un SELL dirigé par M. Fornay, ex-président de Sony France. C'est bien simple : il n'y en avait que pour eux, et les autres éditeurs présents étaient surtout là pour aider à payer la facture. Le tout étant plus qu'enrobé dans une très forte couche de suffisance et d'immaturité, et on ne peut que s'inquiéter pour une industrie représentée par pareil syndicat.

L'état de moi :

Au moins, la PS3 a une place, mais hey il joue à Rayman

L'éditotaku n'est pas là pour raconter ma vie, mais je peux quand même vous expliquer ce silence, même si la raison n'a rien d'original. Depuis plus de douze ans que j'entretiens un coin de web, ce dernier m'a accompagné alors que la vie réelle bougeait beaucoup. Un peu trop cette année, il faut croire ; et de toute façon, je n'ai pas vraiment eu accès au Net pendant la plus grosse partie de l'année. Il y a peut-être quelque chose de providentiel à ce que la Freebox soit arrivée hier, pile-poil pour cet article, un an jour pour jour depuis le précédent. Celles et ceux qui faisaient les conventions peuvent cependant toujours voir la peluche, preuve qu'elle n'est pas au placard. Et pour cause, vous pouvez voir que je n'ai ni placard, ni bureau, ni plein d'autres trucs importants, comme un siège - j'ai mal aux fesses. Et je tape tout ça sur un TypeMatrix (offert par Keul), et je n'ai pas l'habitude - aussi saurez-vous pardonner un article que je juge trop court et dépourvu de liens. Laissez-moi me meubler un peu et rattraper mon retard ; mais après vous avoir tant fait poireauter, je ne peux que vous remercier pour votre fidélité.

 

L'état d'IRC : hey, ça pète toujours autant la forme ! Dimanche soir, 21 heures, #editotaku@irc.nanami.fr, dood !

27 novembre 2009

Album photo de vacances

Cet été, j'ai lu des magazines que je n'avais jamais ouverts.

Et écrit dans des magazines que je ne lis plus.

J'ai vu des horreurs que je n'aurais pu imaginer. 

Et des Gashapons officiels de oh bordel qu'est-ce qui se passe pourquoi pourquoi

J'ai reçu des lettres de menaces. 

Porté des vêtements à caractère fétichiste.

GameOne a diffusé l'épisode de Naruto dont j'avais traduit la version manga en 2006.

Je suis allé au Festival du Jeu Vidéo, où je n'aurais jamais risqué un orteil. En journée presse, qui plus est. Stand Ubi Soft, démonstration du jeu vidéo Avatar : on attend le designer québécois qui a plus de 30 minutes de retard, occupé à faire une interview. On nous fournit des lunettes 3D, parce que le jeu va être présenté sur un Panasonic de 2 mètres de diagonale et en troidé. La Xbox 360 rame comme pas permis à cause du dédoublement des images pour ce gimmick, et ça ne marche pas avec mes yeux. Je louche sur le personnage qui traverse les fougères comme ça se faisait sur les 32-bits. Le présentateur présente le monde de Cameron comme entièrement nouveau et créé de zéro, "une première depuis Star Wars il y a 30 ans. Le cinéma n'a créé aucun univers inédit depuis des décennies." Mon copilote ne peut s'empêcher de me demander bien fort s'il n'est pas en train de se foutre de nous.

J'ai rencontré des lecteurs de l'éditotaku qui avaient des peluches étranges. 

Et des stars. Quand je lui ai donné la peluche pour faire une photo, il a fait le pitre avec. Et quand je suis parti, j'ai dû lui demander de me la rendre. J'étais le seul de toute la file d'attente à ne pas lui avoir demandé de dédicacer son manga.

Pareil à Chibi Japan Expo 2009, sur laquelle je reviendrai plus en détail. Pbsaffran, gentil lecteur et traducteur professionnel (si vous avez une console Nintendo, vous avez forcément joué à un jeu francisé par ses soins) a lancé la version française des deux premiers chapitres de Higurashi No Naku Koro Ni, ou plutôt, Le Sanglot des Cigales. Glop glop : il a été spontanément aidé dans la gestion de son stand par plein de lecteurs de ce site. Pas glop pas glop : comme il a voulu bien faire les choses, il a poussé le vice jusqu'à demander une notation d'âge PEGI, la norme européenne. L'organisme a d'abord refusé, arguant qu'une visual novel où l'on ne fait que lire du texte, ce n'est pas du jeu vidéo. Ils ont cependant accepté d'évaluer les deux ou trois mini-jeux que l'on débloque après avoir terminé un chapitre, et ainsi octroyé à ce jeu, dont l'adaptation animée m'avait traumatisé, la recommandation d'âge de 7 ans et plus. Ca ne s'invente pas.

 

Et ce week-end, les gentils lecteurs de ce site ne chôment pas. Vous trouverez ainsi Mereck (vous savez, le mec qui s'est travesti en soubrette que j'avais violé l'été dernier) et Kohaque à Japan Touch à Lyon en train de faire une conférence sur les visual novels, et une autre sur les doujinshi (jeux, manga, disques, tout le toutim. Samedi à 13 heures et dimanche à midi). Quant à moi, vous me trouverez avec Ninjigen et quelques autres au Toulouse Game Show.

EDIT DE KEUL : Changement de serveur IRC pour #editotaku. Il est maintenant hébergé sur irc.nanami.fr Les liens dans le menu à gauche ont été corrigés.

14 novembre 2009

Une matinée chez Lego

Anecdote : à Noël dernier, j'ai hésité entre une Xbox 360 et un Lego Mindstorms. Puis Axel Terizaki a menacé de m'envoyer des soubrettes tueuses si la moindre brique en plastique se trouverait sous le sapin. Authentique ! 

En même temps, ce ne serait pas la première fois qu'on me verrait en train de jouer avec des Lego.


J'explique rapidement pour ceux qui ne connaissent pas : la gamme Mindstorms est le fantasme de quelques ingénieurs fous, genre Lego Technic sous acides. Au lieu du pupitre de programmation d'antan, on se retrouve (pour 300€) avec un petit terminal connecté à quelques moteurs et des capteurs de son, de lumière, de contact, voire de gravité ou de transpondeurs RFID. La seconde génération de ce bousin embarque un processeur ARM7 et une connectique USB2 et Bluetooth, rien que ça : on peut programmer avec le soft fourni, ou y envoyer du code en à peu près n'importe quel langage, surtout que le système est open source.

Après avoir contacté Lego pour me renseigner un peu sur cette gamme, j'ai reçu une invitation pour leur journée presse. Forcément, j'y suis allé avec une liste typique de questions-que-je-me-suis-toujours-posé sur les briques en plastique, vu que j'ai grandi entre les trains Lego, le pupitre de programmation (prémice des Mindstorms) et la cultissime voiture Technic avec boite à 4 vitesses, suspension intégrale, phares escamotables, moteur V8, suspension à courroie fonctionnelle et j'en passe

Et le pire, c'est que j'ai toujours toutes ces merveilles.

Une grosse partie de la showroom de Lego France est évidemment consacrée aux classiques : la ville, les pirates, les voitures. Ca tape pour 40% de leur chiffres d'affaires rien qu'avec Lego City, ses casernes de pompiers, ses maisonnettes et ses agriculteurs. Du bonhomme Lego à tous les étages, du jouet unisexe pour geeks en devenir. J'ai été assez surpris quand ils m'ont dit que sur le baromètre des marques pour enfants, Lego est cinquième, derrière un Playmobil en troisième ; en même temps, cette dernière marque a davantage de produits axés filles. D'ailleurs, pourquoi il n'y a pas de maisons de poupées pour demoiselles chez Lego ? Réponse du tac au tac : on a essayé il y a quelques années avec la gamme Belville, mais ça s'est largement planté en France (à présent réduite à quelques accessoires pas très briqués, genre set de table ou éponge de bain), alors que ça cartonne en Europe Centrale. Pour l'année 2008-2009, les fillettes qui doutent de leur sexualité devront se contenter d'une boîte de briques roses.

Par ailleurs, les gens de Lego étaient vraiment adorables avec l'otaque de service que je suis. Le défilé de journalistes de cette journée était massivement composé de presse généraliste ou pour enfants, entre Femme Actuelle et Astrapi, et les attachées sortaient leur litanie millimétrée sur la gamme Star Wars et les Duplo. Et c'étaient les mêmes employés qui répondaient à toutes mes questions sur les modèles épuisés, les vidéos virales (oui, ils ont vu 8-bit Trip et se tiennent au courant des agissements des fans) et autres demandes de sponsorings étranges qu'ils reçoivent. Par exemple, ils se font un point d'honneur de refuser tout partenariat avec l'agroalimentaire, pour ne pas être assimilé à de la malbouffe et pour ne pas refaire des bonbons Lego, échec épique s'il y en a. Oh, et leur licence Ferrari expire bientôt, donc si vous avez besoin de briques rouges, dépêchez-vous - par contre, Lamborghini reste.

Et pour anticiper les questions sur les vieux modèles : lego.com contient une base de données avec les manuels d'instruction en PDF de toutes les boites sorties depuis 2002, et ils éditent un catalogue contenant toutes les boites sorties depuis 1950. Si vous cherchez les manuels d'un vieux modèle de votre enfance, de nombreux sites ont scanné les notices et listé le contenu de chaque boite afin que vous puissiez commander les pièces manquantes sur la boutique en ligne. A moins de vouloir le carton, pas besoin de se ruiner sur eBay... Il est possible de commander n'importe quelle brique à l'unité, et il y a même un logiciel Windows et Mac pour tester la faisabilité de son idée avant d'en commander les pièces - voire d'imprimer la boite de son propre modèle. Sérieusement.

Ceci dit, on sent bien un changement de mentalité chez Lego par rapport à quand-on-était-petits : il y a tout simplement moins de choses à construire pour chaque modèle, diablement simplifié face à ce que nous avons connu. Les bases de soldats, anciennement composées de grandes saynètes dignes d'un opéra, se réduisent maintenant à une tour et une petite prison ; le principe "en pièce de théâtre" est recyclé pour faire l'école de Poudlard pour Lego Harry Potter ou le Royaume du Crâne de Cristal pour Lego Indiana Jones. Ces gammes cinématographiques, très limitées dans le temps, ont un certain succès qui entraine des produits dérivés (les jeux vidéo Lego), alors qu'elles sont elles-mêmes dérivées... Et personnellement, j'ai du mal à digérer les Lego Batman sortis à l'occasion de Dark Knight, film bien noir et vraiment pas pour les enfants attirés par Lego. Ce changement de mentalité, donc, va dans le sens de "construire son jouet", tant les ingénieurs de la marque semblent davantage réfléchir à la jouabilité du produit terminé plutôt qu'au plaisir de construction. C'est d'une évidence absolue dans certaines gammes comme les Bionicle, où chaque figurine comprend carrément un compteur de points de vie et des règles de jeu similaires à ce qu'on trouve sur les figurines HeroClix, alors que la figurine la plus complexe se construit en moins d'une demi-heure. Du coup, on se surprend à examiner les photos sur les boites pour observer le nombre de pièces ou les éléments "en un seul morceau", comme les coques de navires.

Autre grosse modification sur la vénérée gamme Technic : les plots sur le haut des briques sont en voie de disparition ! Les briques trouées qui faisaient Technic sont remplacées par des barres, pas toujours percées et dépourvues de bosses. On se retrouve avec des looks très lisses et pas du tout Lego. Pourquoi concurrencer l'apparence d'un Meccano mort et enterré ? Le robot Mindstorms, taillé dans le même plastique, ne donne même pas l'impression d'être en provenance du Danemark. Finalement, une bonne partie de l'esprit Technic tel que je le concevais (plein de modèles avec un minimum de pièces, utiliser les briques de manière originale, faire des modèles sortant de l'éternelle mécanique automobile) se retrouve dans une gamme nommée Creator, qui utilise les briques "classiques" et où chaque boite contient des instructions pour trois modèles différents. Il y a même une boite qui permet de pondre un dragon occidental, oriental ou un ogre, le tout avec des briques lumineuses !

Et enfin, le gros mindfuck qui arrive au début de l'année prochaine : les jeux de société Lego. J'ai raté la présentation, alors excusez le visuel extrait du dossier de presse. Il va y avoir une dizaine de boites, mais le concept reste le même : des règles originales (pas de Monopoly Lego ou de Puissance 4, quoi), le plateau de jeu à construire et la customisation. Par exemple, avec ce labyrinthe du Minotaure, une fois construit, on commence sa partie, et on peut remettre le plateau dans la boite en carton pour continuer plus tard, vu que les pièces Lego sont embriquées. Libre aux joueurs de changer le labyrinthe pour varier les parties ou d'inventer de nouvelles règles. Même le dé est une brique Lego modifiable ! 

Au final, je suis reparti comme chaque journaliste invité, avec un calendrier de l'Avent sous le bras. Ils m'ont également prêté le seul exemplaire presse du Mindstorm photographié en haut de ce texte, ramené du Danemark rien que pour mes yeux. Lors de la dernière Japan Expo, Kohaque m'a offert une boite Technic (neuve !) vintage de 1997, et Senna m'a offert une Creator toute récente et arachnophobique. La rechute était prévisible, et j'ai craqué pour une Forteresse des Trolls. Hélas, un des bonshommes avait une main cassée ! Je contacte le support technique Lego, qui annonce m'envoyer une pièce de rechange sous trois semaines, sans justifier d'une preuve d'achat ou quoi que ce soit. Cinq jours plus tard, elle arrive dans mon courrier, accompagnée d'une lettre d'excuses. Franchement, entre les jeux vidéo, la japanime et un semblant de vie réelle, avais-je besoin de retomber dans les briques en plastique ?

 

Pendant ce temps : ce week-end, à Nancy, c'est Anim'Est, "comme Epitanime mais à l'Est de Paris". Je ne pourrai pas y être, mais il y aura des copains et un espace hentai avec des cosplays licencieux, des projections qui vont bien et des animations du même tonneau. Vraiment.

Grand Tournoi des Seifuku : maintenant que les éliminatoires sont terminés, les matchs ont commencé. L'uniforme de Nogizaka Haruka No Himitsu, assez conservateur, peu de fioritures (nonobstant des boutons pour une robe s'ouvrant comme une chemise), s'oppose à la couture assez originale et pleine de petits détails de Bible Black (jupe couverte d'une salopette, choix distingué de coloris contrasté noir-blanc sur robe rouge). Le second match : la première saison de Nanoha avec une grande robe blanche enfantine face aux coloris pastel (peu commun) surligné de lignes claires, seul détail distinctif d'une coupe somme toute classique de Happiness. Dans les deux matchs, nous avons indéniablement une ligne classique/original, alors que je pensais que cette démarcation aurait disparu pendant les éliminatoires. Le résultat de ces premiers "combats" permettra-t-il de se faire une idée sur le look, déjà vu ou innovant, du futur vainqueur ?

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