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Bienvenue sur l'Editotaku ! Non, on ne fait pas le café

Recherche - carte japan expo

30 juin 2011

Japan Expo 2011 - La Mégacarte

Après l'hypercarte 2008, la powercarte 2009, l'ultracarte 2010 faite par Arez, tant de fidélité ne pouvait donner qu'une Mégacarte.

C'est pas ma faute.

 

Okay, j'admets, c'est ma faute.

La SEFA ayant cette année distribué l'agencement sous forme de PDF incomplets et de JPG sous-dimensionnés, nous avons dû bosser avec les moyens du bord - métaphore appropriée quand Arez m'a aidé depuis son Joli Bateau. Deux fichiers, donc : japanime d'un coté, jeux vidéo de l'autre.

Quoi de neuf cette année, pendant que nous avons épluché chaque exposant pour trouver ceux qui sont à visiter et ceux à éviter ? Dans nos recherches, nous avons hélas remarqué que la contrefaçon est encore très présente : toujours aux mêmes endroits (en bas à gauche), rendant les affiches des organisateurs appelant à la bienveillance des visiteurs toujours plus décevantes. Nous avons aussi remarqué la présence de gens qu'on se demande franchement ce qu'ils foutent là, comme l'opticien Paris Miki, orienté vers les gens qui ont plus d'argent sur le nez que sur votre CCP. Mettez ça dans votre smartphone et croisez-moi dans les allées pour me parler de gâteaux.

 

Pendant ce temps : Arez, Poshu et moi tenons depuis quelques mois un podcast hebdomadaire sur les jeux vidéo, et je pense qu'il a trouvé son rythme de croisière. Il est disponible sur le Joli Bateau, sur iTunes, et il est diffusé toutes les deux semaines le vendredi et le dimanche sur Radio Tsumugi.

20 juillet 2009

Les fanzineux, ces "gueux" des conventions Manga

Par Torog, qui écrit pour la seconde fois pour l'Editotaku

En parcourant les reviews de l'Epita il y a un bon mois de celà, il y avait un truc qui m'avait frappé. Entre les listes d'activités, les achats effectués, les rencontres réalisées, quasiment pas une seule fois n'est venue une seule évocation à l'égard des fanzines, si ce n'est un bref "Les fanzines étaient relégués comme chaque année tout au fond", comme photocopié de review de blog en review de blog.

Il y a quelques semaines, Gemini dans un article de préparation à la Japan Expo, en parlait ironiquement, je cite "les fanzines et les associations (les gueux) sont mis à l’écart". On avait aussi le « Ghetto des Fanzines » de l'hypercarte du Raton & d'Arez.

Car il y a une constante, quelque soit la convention : Le fanzinat, du moins en france, est bien souvent la partie des conventions la plus méconnue, la plus oubliée je dirai.

Un COMBLE! Sachant qu'au Japon, c'est bel et bien le fanzinat qui rythme les conventions. Les stands vendant des doujinshis se comptent par milliers (35 000 au dernier Comicket) et les acheteurs font la queue parfois pendant des heures pour acheter leur exemplaire exclusif de leur doujinka favori.

Alors pourquoi? Pourquoi en France la plupart des gens se fichent-ils complètement des fanzines? Soyons complètement honnête, le coin des fanzines, c'est souvent le lieu où l'on va se promener comme il y a moins de monde. On regarde les dessins, on fait rapidement le tour puis on retourne aux boutiques officielles.

Bien vite.
Trop vite.
Et en même temps, c'est pas étonnant.

Le bouzin amateur chez les Waponais

En 1975, alors que le marché du Manga au Japon se casse la figure, de jeunes étudiants décident de monter un event, qu'ils nomment Comic Market, qu'on surnommera plus tard Comicket. Parmi eux, Yoshihiro Yonezawa, aussi surnommé « Dieu des Fanzineux ». Le Comicket est dans sa vocation d'origine, l'évènement des amateurs. On y vend dans un premier temps des fanzines, nommés Doujinshi là-bas, mais par la suite du roman amateur, des jeux et également de la musique. Les dessinateurs se rassemblent en équipes, nommés circle, et publient des recueils d'illustrations ou de mini-Mangas.
Avec le temps, l'évènement gonfle, et l'avènement de la culture Otaku le pousse aux nues. Les cosplayeurs en font leur fief et il s'installe en 1996 au Tokyo Big Sight, la plus grande salle d'expo du Japon.
C'est encore et toujours actuellement la plus grande convention de Japanime du monde. +de 550 000 visiteurs pour les dernières éditions (Japan Expo : 165 000 pour la dernière)


Le catalogue du Comiket est un pavé aux pages fines.
Dedans, 30 petits carrés par page, chaque carré=un stand...

En France, on fait des queues de trois heures pour chopper une dédicace de CLAMP. Là-bas, une queue de trois heures pour acheter son fanzine exclusif.

De nombreux auteurs connus, CLAMP, Rumiko Takahashi, Ken Akamatsu, Oh! Great, Hagiwara Kazuki, ont démarrés dans ce milieu avant de devenir pros.
Les cercles de fanzines les plus connus sont adulés, et leurs doujins se revendent parfois à prix d'or dans les boutiques spécialisés, après l'évènement.

Dans le domaine des Jeux vidéos aussi, quelques projets connaissent une grande popularité, comme l'effrayant succès de Touhou depuis quelques années. Sans compter bien évidemment les inombrables visual novels de qualité proposés par des équipes. Un succès qui fit que des jeux issus de cercle comme Type-Moon, par exemple Fate/Stay Night ou Tsukihime furent adaptés en anime par la suite.

Et par chez nous comment qu'ça s'passe?

Le fanzinat Manga Francophone ne date pas d'hier. De nombreux magazines amateurs font leur apparition dès le début des années 90, plus précisément à la suite de la parution d'Akira chez Glénat. Pour n'en citer qu'un : Le célèbre Animeland, aujourd'hui encore premier magazine de Japanime en terme de chiffres de vente.

Quelques auteurs issus du monde du fanzine réussiront également à passer dans un cadre plus professionnel, citons bien évidemment Florence Torta et Philippe Cardona, auteurs de Sentai School, mais aussi et plus récemment encore Rosalys, auteur sur le net d'un Franga en ligne basé sur l'univers du MMORPG Fly For Fun.
Animeland X-Tra y consacre régulièrement une rubrique, les « Stars du Fanzine ». Une seule page en fin de magazine, rubrique tenue par un certain Gerald Galliano.

Il y a en France actuellement 150-200 équipes différentes de Fanzineux. Des équipes se montent, de plus en plus rares ces dernières années, de nombreuses meurent également. Les équipes choisissent souvent de se structurer légalement en Association, pour espérer obtenir quelques fonds pour faire tourner leurs produits. Dispersés un peu partout dans le pays, les fanzines sont souvent limités en termes de moyens, et on voit par exemple assez rarement des fanzines du sud monter à Paris, à l'exception peut-être de grands events comme JapanExpo.
Résultat, les conventions Parisiennes ne sont en général blindées QUE de fanzines de Paris.


Les Enfants du Soleil, un fanzine de qualité dédié aux Mystérieuses Cités d'Or

Cela bien évidemment à cause du manque de moyens financiers. Le fanzineux peine déjà souvent à rembourser le prix de son stand, alors ne pensez même pas à rembourser les frais du voyage! Le prix du stand dépassant facilement la soixantaine d'Euros pour une convention Parisienne, même pour la formule la plus économique - Sans compter les éventuels badges supplémentaires pour pouvoir faire venir tout les membres de l'équipe).

Alors peut-on parler d'une véritable communauté de Fanzineux en France?
L'association Ryoko s'occupa autrefois de rassembler les fanzineux, et c'est de ses cendres que naquit ce qui actuellement est le noyau du Fanzinat Francais:
Depuis 2001 en effet, un semblant de communauté est apparu, grâce à l'initiative de l'association Meluzine, qui tente de recenser, rassembler et aider les fanzineux francophones. Montée entre autre par le sieur Gerald Galliano, un vieux de la vieille des Conventions Manga. Le (vénérable) Gerald qui proposa entre autre à Phillippe Cardona (Qui publiait alors dans le Fanzine "Dream On") de rencontrer les gens de Coyote Mag, pour une prépublication dans leur magazine, ce qui conduisit au succès que l'on connait de Sentai School.
Meluzine participe à de nombreux évènements, dispose sur son stand les fanzines des asso qui n'ont pu se déplacer, et publie quelques papiers intéressants tels que le « Guide pour monter son propre Fanzine ». L'asso propose également un site internet avec un forum dédié à l'entraide, et organise aussi de temps à autre quelques rencontres entre fanzineux.

C'est tout. La plupart du temps, les fanzineux restent isolés dans leur coin, quand certains ne se tirent tout bonnement pas dans les pattes, ou gardent jalousement leurs « secrets de fabrications », alors qu'ils n'en sont pour la plupart qu'au stade de « Comment survivre? ».
Bonjour l'ambiance...

Parce que personne n'ouvre jamais sa gueule à ce sujet

Malheureusement, et donc pour quelques exceptions Parisiennes, le montage du Fanzine se fait bien souvent à distance, via le net, les personnes de l'équipe ne se rencontrant souvent qu'à la Convention même!

Résultat, le premier effet pervers qui plombe énormément de fanzines : Le manque de personnalité. En effet les équipes de fanzines sont montées la plupart du temps par des rassemblements de dessinateurs. Elles sortent donc des recueils de tout ce qu'elles font, mais trop souvent, il n'y a aucune cohérence dans ce qu'elles publient. Elles se réunissent sous un nom, éventuellement un semblant de mascotte, mais bien souvent se limitent à « nous sommes une association de dessinateurs, qui soutiennent les nouveaux qui veulent publier leur propre Manga »

Les équipes finissent donc par se noyer dans la masse et être des équipes de dessins parmi tant d'autres. Tout au plus vaguement orientées l'une ou l'autre vers un genre comme le Yaoi, où un thème général comme la fantasy, ces équipes font donc preuve d'une NON-originalité malheureuse.


Le studio Gothika, des Yaoiistes soignées. La SEULE fois où j'ai acheté du Yaoi car
Sephiroth qui se branle (de dos) en 4ème de couverture, ça n'a pas de prix...

Personnellement, les trucs d'Elfes et de Fantasy, j'en ai un peu rien à battre. J'ai WOW, Tolkien ou ADD pour ça. Il n'y a rien de plus archétypé et chianteux que la Fantasy, quand on reste à un niveau basique. Pas vraiment le must pour se différencier de la masse, non?
Et pourtant bon dieu le nombre de fanzines qui ne font que ça, des fans frustrés de Lodoss à n'en plus compter, qui ont tellement bouffé du Tolkien qu'ils ne peuvent recracher que ça...

J'aimerais tomber sur des histoires de SF, du mecha, des trucs funs, et non sur l'équivalent de Twilight en Fanzine.
Pourquoi pourquoi pourquoi on ne trouve quasiment jamais de fanzines de purs Otaques ou de Geekos?
Pourquoi tout ces trucs mielleux, Kawai ou Chibi et jamais une once d'Hentai?
Pourquoi au fond continuer à faire des trucs qui ne plaisent qu'à la personne qui dessine? Et enfin chercher à faire plaisir au lecteur, histoire d'avoir un brin de reconnaissance.
Pourquoi dessiner, si c'est pour dessiner dans son coin, en se fichant complètement si ça va plaire ou pas aux gens?

"Alors voilà, on va s'appeler le fanzine machin, et on va faire des dessins", voilà comment on peut résumer vulgairement la chose.
Lorsqu'il s'agit de supporter une série existante (Ex: fanzine "Fruits Basket Book"), le problème se pose moins : Le fanzine trouvera facilement son public. Mais la plupart du temps, certaines zines finissent déja à l'oubliette avant même de se lancer vraiment.
Même si l'on fait ça pour le fun, essayons juste de réfléchir un peu, histoire que ce que l'on crée puisse être visible. Sinon, autant rester seul chez soi à dessiner, non?

Sans rire, alors que le milieu amateur serait justement l'occasion de se lâcher et de raconter des histoires vraiment originales, ben on retrouve trop souvent des histoires pauvres, et pas seulement au niveau graphique. Scénarios fades, scénaristes soutenus - Jamais on n'ira leur dire - ben non, c'est vraiment pas terrible ce que tu fais, il faudrait changer ça et ça. Dessinateurs de qualité MAIS qui ne savent pas se mettre en valeur. Entre mièvrerie et talent gâché, le monde du fanzinat aurait, à mon humble avis, besoin d'un grand coup de pied au cul.
Je ne voudrais pas comparer au Japon, où même au fanzinat franco-belge, mais y'a quand même un sacré gouffre et c'est bien malheureux...

Quand aux jeux vidéos, c'est encore pire. A quand un visual-novel à la Française? Pourquoi aucune équipe n'a osé se lancer là-dedans? Les seuls projets amateurs présentés ici-bas n'étant souvent que des jeux codés sous RPG-Maker, voire quelques mini-jeux de bonne facture tels que Naruto-Mini.

Quand le Marsouin fait sa loi

A l'Epita de l'an dernier, un collègue Fanzineux avait sorti un recueil d'illustrations du style "1001 façons de démolir Naruto". Il n'en restait quasiment plus le samedi soir. Même pas eu besoin de proposer le fanzine, les gens se marraient tellement en voyant la couverture qu'ils achetaient le fanzine d'office. Et c'est pas étonnant : C'est si RARE!

Il y a quelques semaines, Capitaine Caverne, un autre fanzineux, avait poussé son coup de gueule dans les commentaires de l'Editotaku à propos de la tendance actuelle de certains fanzines à ne plus proposer que des dessins ou mangas liés à des séries connues.
On sent là la frustration de la personne qui propose son propre taff original sur son stand, galère à survivre, et qui voit le stand à côté se débrouiller beaucoup mieux car il propose des dessins de Norauto.

J'ai envie de lui dire : Et alors?

D'après vous, que viennent chercher les gens en convention la plupart du temps? Vers quoi vont-ils donc être attirés?
Qu'y-a-t-il de mal donc à proposer des fanarts d'œuvres déjà connues, si ça fait plaisir aux gens? On est bien dans le cas de fan-magazine, d'autant plus que nombre de doujins au japon sont des histoires basés sur du matos célèbre. De surcroît, un grand nombre d'équipes ne survivent que grâce à ces posters ou cartes de type fan-art, leurs fanzines ne se vendant quasiment pas.
C'est une grossière erreur déjà de croire qu'on peut se démarquer en proposant uniquement quelque chose d'original. A moins d'être une bête en dessin où d'avoir une idée de génie, on va forcément passer inaperçu au milieu de la masse des fanzineux, d'autant que le problème du manque de personnalité vient jouer énormément là aussi. Certains fanzines de qualité réussissent pourtant de la sorte, mais vraiment parce que leurs dessinateurs sont très bons. On peut citer par exemple l'excellent Sword X Sorcery.

La plupart du temps, les fanzineux ne sont rien de plus que des fantômes face au public qui passe, à peine intéressé.
Alors que faire? Que se passe-t-il si on pousse le problème dans l'autre sens?

Prenons par exemple les trois volumes hors-série du Fanzine Furyo, l'un des plus vieux fanzines encore en activité, dont le dernier numéro est sorti à cette Japan Expo 2009. Le dessinateur principal m'a confié qu'il ne vendait quasi plus que ceux-là, ses vieux fanzines d'œuvres originales ne marchant pas plus que ça à présent.


Chez Furyo, on aime bien les séries connues

Les fanzines hors-séries étaient consacrés uniquement à de la parodie, et malheureusement à seulement TROIS séries, à savoir Naruto, Bleach et Death Note. Là par contre, on sentait bien la volonté de faire un truc qui allait forcément se vendre. Celà n'enlève rien à leur qualité, les strips étant vraiment très drôles, mais c'est dommage de se limiter ainsi.
Pourquoi ne pas placer de temps en temps une référence à d'autres Mangas moins connus mais tout aussi excellents? Seulement trois Mangas au bout de trois numéros entiers, on tombe là par contre dans un manque d'originalité!

Vous voyez le problème? Comment trouver le juste milieu?

La solution consisterait peut-être à proposer donc un peu de produits issus de séries connues, histoire d'attirer les gens, de leur dire « hé! Venez voir, j'ai peut-être des choses qui pourraient vous intéresser » mais également un peu d'œuvres originales de qualité, qu'on pourra leur proposer lorsqu'ils auront bien accrochés sur le reste.
Pas évident malgré tout, le plus dommage étant que souvent les gens foncent tête baissée sans vraiment réfléchir à ce qu'ils vont proposer. Et ils se retrouvent à traîner des années durant des fanzines invendus et non-rentabilisés, incapables d'obtenir suffisamment de sous pour sortir de nouveaux numéros et évoluer.

Un bref encart bonus : La vidéo amateur

Il y a par contre un domaine ou la France ne s'en sortait pas trop mal il y a encore quelque temps, et c'est bien celui du fan-film. En 1994, se rencontrant à une des rares "conventions" de l'époque, un certain Alexandre Pilot et de sympathiques Otakus du sud tournèrent en une heure une petite production à l'arrache sur un parking. Des super gentils se battant contre le méchant poubellator venu dominer l'univers. De petits films tournés sans aucun moyen, des costumes ridicules, un montage galère au magnétoscope. Eté après été, les potes se retrouveront dans le sud et ses magnifiques paysages ensoleillés, et tourneront de nouveaux épisodes de cette série qui est le pilier du mouvement vidéaste Manga de Convention: Les Bitomans.


Pourquoi on t'enrôlerait? On n'accepte pas les chevelus! Putain de Hippie...

14 épisodes plus tard, Bitoman à fait des petits : Qu'ils s'appellent Capoue Fighters, Une Case En Moins, les Guardians ou encore la Funglisoft. Les gens qui faisaient des vidéos se sont rencontrés, ont réalisés des crossovers, ont bien déconnés, se sont bien amusés, et le Cartoonist s'est écroulé. Encore une histoire de gros sous qui disparaissent étrangement...
Les gens râlèrent parce que France Five faisait trop pro, perdant la fraîcheur de Bitoman.
L'ère des vidéos amateurs fut terminée un temps, la convention étant celle qui soutenait le plus le mouvement.
Et certains vidéastes se rencontrèrent quelques années plus tard de nouveau pour monter Nolife, une petite chaîne de télé.

Dans un cercle relativement restreint de passionnés, la chaîne permit le lancement de quelques nouvelles séries, les vidéastes se professionnalisant un peu plus. Mais combien reste-t-il vraiment d'équipes amateurs continuant des projets? Combien de nouvelles équipes voit-on naître à présent? Ceux qui tournent encore se comptent sur les doigts d'une main.

Cette année, la vidéo est peut-être bien repartie. Des équipes sortent de nouveaux projets, le Japan Expo nous propose un espace entièrement dédié aux vidéos amateurs, et les séries de Nolife cartonnent. Comme dirait Jean-Yves, un pote Breton, Pourvu que ça dure.

Conclusion + Petit guide d'achat

-> Amis fanzineux n'hésitez à vous lâcher plus, à mettre plus de personnalité dans vos œuvres, à vous affirmer et vous mettre en valeur. Solution la plus simple? Consolider l'esprit d'équipe! Remplissez nos bibliothèques, faites nous rêver de vos dédicaces!
-> Amis visiteurs, attardez vous un peu plus à vous balader dans la partie fanzine, et dites aux fanzineux ce que vous pensez vraiment de leur travail. Avec de l'honnêteté, et quitte à dire « Ben non j'aime pas. Mais tu devrais changer ça et ça, ce serait plus fun comme ça je pense».
Et puis passez bavarder. Autant les personnes tenant les boutiques n'en ont pas grand chose à faire de vous, lorgnant plus vers votre portefeuille. Autant les fanzineux sont des gens sympas, avec qui on peut causer, qui en plus ont un pied à terre dans la convention. Peu importe que vous ne leur achetiez rien, venez vous amuser et déconner, créez vous des connaissances, c'est pour ça qu'ils viennent proposer leur travail de fans en convention, pas pour espérer en tirer un quelconque bénéfice monétaire.

Pour terminer, un bref listing histoire de conseiller quelques autres excellents fanzines, pour ceux que cet article aura éclairé un peu sur ces choses méconnues :


Une aire de combat type dans DBZ est équivalente à deux ou trois terrains de foot d'Olive & Tom.
C'est à dire 20 km environ

- A commencer à mon sens par ce qui est le must en la matière : Le fanzine Ikki. Des dessins qui n'ont rien d'extraordinaire, une qualité de fanzine juste correcte, MAIS une personnalité qui détonne, une équipe qui déconne, des références à balle à se pisser dessus. Chez moi, mes 17 numéros d'Ikki sont rangés dans ma bibliothèque, au côté de mes volumes de Jojo's Bizarre Adventure, c'est dire... Et en plus, ils ont trois numéros géniaux entièrement dédiés au Hentai (2-3 Euros)
- Le Fanzine I.C.O.N. Un format Manga, 150 pages d'excellentes BD, avec notamment l'excellent « Psychomantium » d'Eskhar, très inspiré de Blame! de Tsutomu Nihei. De la personnalité, de l'humour, et un tout petit prix (4,50 Euros)
- Le fanzine de l'équipe T@tsu, des gens super sympathiques. Les seuls à faire du fanzine sur CD-Rom, un CD d'ailleurs blindé de contenu, et offert avec les MEILLEURES dédicaces du monde, Yay!(5 Euros)
- Les gens de DragonBall Multiverse, qui font une petite BD faisant suite au Manga d'origine, également dispo sur le net. Qui déplaira à certains ultra-gagaballiens, mais qui est quand même vachement sympa. Pour ne citer qu'une équipe ne faisant que du pur fan-magazine, mais le faisant bien.
- Bon ben, nos travaux à nous z'aussi ! Promis, on bosse d'arrache-pied pour vous offrir de nouvelles conneries très bientôt!
- Et enfin, on termine par les petits nouveaux, les derniers arrivés. En l'occurrence la SOS Brigade, avec leur fanzine sur Haruhi Suzumiya. Une fois de plus, en lisant les retours on s'aperçoit que pour beaucoup de personnes, c'est le premier fanzine qu'elles achètent!
Un numéro tout à fait correct pour un premier essai, on attend donc le numéro 2 ! (3 Euros)

Quand à ceux qui voudraient tenter l'aventure, lancez-vous! Si vous avez des idées, si vous voulez enfin voir une convention de l'intérieur et rencontrer plein de gens sympa, tentez le coup, lâchez-vous, montez votre fanzine!

Merci à Gerald Galliano pour ses infos sur Meluzine

12 juillet 2009

Japan Expo 2009 - Compte rendu

Les "fans de japanime" français (vous savez, ceux qui téléchargent pour ne pas acheter et qui s'autoproclament "otaku" comme s'il s'agissait d'un honneur) considèrent leur voyage à Japan Expo comme leur pèlerinage annuel. J'ai peut-être une définition pervertie, mais pour moi, un pèlerinage, c'est un voyage où l'on se sort les doigts du cul pour souffrir sa race et expier ses fautes, avant de ressortir grandi d'une expérience qui ne tient pas forcément de la partie de plaisir. Et ca tombe bien, parce que cette année, ceux qui venaient en croyant s'amuser en sont ressortis avec quelques douleurs bien placées

Dans notre pays, la plus grosse chaine de boutiques de jeux vidéo est Micromania. Cette réussite est dûe à une différence assez notable dans la politique d'embauche : les commerciaux avant les gamers. Pour chaque CV déposé chez Micromania, la direction préfèrera invariablement un BTS en marketing qui connait vaguement Wii Sports à un nerd qui joue depuis le berceau et a un diplôme en informatique. Peut-on dire que c'est une mauvaise politique quand on observe leur succès ? Bien sûr que non. A cet instar, rendons à César ce qui appartient à Mozart, ou un truc du genre : Japan Expo voulait devenir la plus grande convention de japanime d'Europe, et on peut dire que ce but est atteint. Une expansion vertigineuse d'un évènement qui s'est toujours voulu massif. Mais là aussi, à quel prix ? En vendant de l'espace de stand à prix d'or, et surtout, à n'importe qui ?

Pas besoin de revenir sur l'hypocrisie d'une entreprise qui se prétend contre toute forme de contrefaçon, mais continue à accueillir, année après année, les mêmes Konci, New City Games et compagnie. L'an dernier, Square-Enix avait fait constater par huissier et avocat les version piratées de leurs produits ; cette année, ils sont passés à l'attaque deux jours après Japan Expo. On peut cependant s'interroger quand cette même boite abandonne son public jeune et influençable à 20 mètres de la sortie, au milieu des organisateurs qui guident les arrivants, à des inconnus qui font la promotion d'une secte. On peut tout autant s'interroger sur la présence d'une actrice japonaise de films de cul, accompagnée de producteurs du cru. Pareil pour les équipes de fansub qui avaient un stand : combien travaillent sur une série en négociation chez un éditeur alors que les ayant-droits japonais de passage à la JE apprécient moyennement tant d'exposition pour ce qui reste une distribution sauvage de leurs produits ? 

Cet évènement est un véritable paradoxe entre professionnalisme et amateurisme. Rien que le budget de la scène accueillant les AKB48 et leurs textes qui m'empêchent de dormir doit dépasser la trésorerie de n'importe quel autre évènement en France. Et pourtant, on retrouve les mêmes stands importants des éditeurs et boutiques, tous agglutinés devant l'entrée qui piègent la foule, coinçant un monde fou au bout de 50 mètres et qui n'osera guère s'aventurer plus avant vers les fanzines ou les salles de conférences. C'est bien pour cette raison que les supermarchés gardent tous les achats primordiaux (la bouffe) au fond du magasin, vous obligeant à traverser de longs linéaires bourrés de tentations (fringues, divertissement) ; on sait pourquoi vous êtes venu, mais rien ne nous empêche de vous faire découvrir des trucs intéressants avant d'y arriver. 

Au Comiket, les stands les plus populaires sont repérés par les organisateurs et plaqués contre les murs, afin de limiter les files d'attente qui bloquent la circulation. Mais à Japan Expo, aucune gestion des flux, ou si peu ; le stand de la Brigade SOS a pu faire ses chorégraphies de Hare Hare Yukai sur une grande place en fin de hall (et non en squattant toute l'allée comme en 2008) uniquement parce qu'ils avaient réservé leur stand à la fin des inscriptions, et non parce que les organisateurs les avaient catalogués comme ayant besoin de place. Avec 160 000 visiteurs cette année, il serait peut-être temps de surveiller qui bloque les allées, non ?

En parlant de surveiller, je crois que nous avons été repérés avec nos cartes modifiées.

Je dois donner l'impression de râler, mais franchement, j'ai passé un bon moment. Je ne m'en cache pas, hein, mais comme l'an dernier, j'avais quelques avantages qui facilitaient mon existence par rapport au visiteur lambda. Avoir un point de chute sur le stand de la Brigade SOS avec de la bouffe et des chaises, ne pas faire la queue pour entrer, rencontrer des lecteurs et des lectrices dans chaque allée, mine de rien, ça aide. Ca aide face au déluge, face au boucan permanent, face aux free hugs qui commencent à sérieusement se comporter comme une infection virale - des poches de contamination qui se rencontrent et cherchent de nouvelles victimes, assez fascinant à observer.

On a même trouvé un bon vieil antidote contre ce fléau : le cordon de sécurité. Quand ils traînaient du coté des haruhistes, les mecs se mettaient en ligne à coté d'eux et les regardaient dans les yeux, façon régiment de CRS ou équipe de France de rugby face aux All Blacks ; et dans un réflexe quasi-animal, on voyait cette horde d'une centaine de personnes dévier sa route et continuer son défilé plus loin. Fascinant, je vous dis. Ils ont même cherché la provocation à quelques reprises, mais j'ose croire qu'ils réalisaient que si ça frittait, le mouvement free hug serait banni de toutes les conventions de la planète - certains évènements refusent déjà leurs pancartes à l'entrée.

 

Pendant ce temps :

  • Gag. Dans mon compte-rendu de Japan Expo 2008, j'écrivais : "Nolife est une chaine entièrement dédiée à ce pays, et je m'étonne que le ministre nippon des affaires étrangères n'ait pas encore investi dans cette voix du peuple." Devinez quel office du tourisme passe maintenant des pubs sur cette chaine ?
  • Blogosphère (Dieu que je hais ce mot) : dans la barre de menu sur votre gauche, j'ajoute les liens vers les copains de No-Xice (qui étaient à Japan Expo), Maxobiwan qui est le meilleur spy dans notre équipe Team Fortress 2, Tsuki-Board (ou MyFigureCollection) pour les figurines en plastique, Peav' qui a gentiment demandé, et pourquoi pas le vôtre ? Si vous avez une jolie bannière en 88x31, envoyez-moi ça dans un mail et je l'ajoute.
  • La chanson des Puyo ! Prenez le thème de Mon Voisin Totoro et remplacez "Totoro" par "Pupuyo". Merci Sega.
  • Blogosphère, suite : ceux qui suivent l'éditotaku depuis un bout de temps doivent savoir que quand j'avais un article trop crade ou hors-sujet, je le postais sur Soviet Voice. Et si vous ne le saviez pas, tant mieux, parce que le but de ce clivage était précisément de vous préserver de conneries aussi cruelles que Dating Slime, ma série d'articles sur les sites de drague. Mon sens de l'humour était d'ailleurs tellement violent que je viens de me faire bannir... Tout ça pour dire que si vous avez un site (pas forcément axé otaku) qui accueillerait irrégulièrement des textes sans rapport avec les animes ou les jeux vidéo et écrits par un raton-laveur qui frappe des bébés au petit-déj', vous devriez peut-être me contacter. 
  • Quartier Libre : la semaine où vous postez vos propres articles pour faire la promotion de votre plume arrive la semaine prochaine : ça commencera dimanche 19 juillet, pendant la session IRC. 
  • Les coyotes de chez Geek-Channel, qui m'avaient interviewé pendant l'Epitanime vers 2 heures du mat', ont finalement posté la vidéo. Il était 2 heures du matin, je vous dis !
  • Le gros tableau des arguments contre les téléchargeurs de fansubs qui n'achètent rien en retour est maintenant disponible indépendamment de l'article sur Made In Japan, en joli format HTML tout simple dans la section des vieux articles. Si vous avez la flemme de les raisonner, envoyez-les vers cette page et laissez reposer.

01 juillet 2009

Scène de Japan Expo


Histoire vraie illustrée par Sedeto, à mettre en parallèle avec la scène d'Epitanime publiée le mois dernier. Cette semaine, vous pourrez donc me trouver dans les halls de la Japan Expo 2009, cordialement forcé invité (une fois de plus) par Axel Terizaki. D'ailleurs, si vous paniquez une fois à l'intérieur, pensez à vous rendre sur son stand ("Brigade SOS"), largement signalé sur la carte améliorée par nos soins.

 

Pendant ce temps : vous vous souvenez de la japonaise cosplayée en Hatsune Miku que j'avais interviewée l'hiver dernier ? Elle a traduit notre petit échange avant de le poster sur Nico Nico Douga. A mater pour le plaisir des commentaires de japonais qui se moquent de mon accent.

28 juin 2009

Japan Expo 2009 - Carte boostée

Parce que la customisation de l'an dernier vous avait plu, Arez et moi avons passé une couche sur la version 2009. Les stands intéressants sont marqués en vert et les meilleurs ont un logo, les stands maléfiques sont en rouge, quelques logos sur les plus notables, des conseils divers et variés un peu partout et une dose de déconne. Cliquez sur l'image :

Fourrez la carte dans votre téléphone portable pour ne pas vous perdre sur place et faites passer le fichier pour que vos amis n'achètent pas de contrefaçons ; en attendant, on va tenter de faire pareil avec le planning. Les deux dessins en bas sont signés Sedeto (*). Si vous avez des suggestions, postez un commentaire ou passez ce soir pour la session IRC dominicale sur #editotaku@worldnet.net, dès 21 heures.

 

Pendant ce temps : vous voyez les logos des sites copains sur le menu à gauche de l'éditotaku ? Vous savez comment faire pour ajouter le vôtre ? Faites-en un joli (88x31 pixels) et envoyez-moi un mail avec l'adresse de votre site. C'est tout.

10 juin 2009

Epitanime 2009 - Compte-rendu égo

L'édition précédente était déjà excellente, mais les organisateurs ont eu la présence d'esprit d'en corriger les erreurs : les animations sur scène étaient excellentes avec des animateurs de choix, et un forum simplement exceptionnel. Au sens premier du mot : un forum d'exposants avec trois pauvres contrefaçons paumées au milieu de tonnes de produits officiels et directement importés du pays du sushi, dans une convention française, c'est une parfaite exception.

J'ai l'impression que l'otaque moyen qui va en convention change d'attitude au fil du temps. Il commence en profitant de l'évènement, participant aux activités, chantant au karaoké, dépensant chez les boutiques, matant des projections. Les années passant, il finit par considérer la chose comme un gros meeting social, n'y allant que pour mater deux cosplays et dire bonjour à quelques potes. Dans mon cas, les deux phases sont intercalées d'une période "reportage", où j'arpentais les lieux par plaisir de les faire connaître à ceux qui ne pouvaient pas venir.

A ce niveau-là, la qualité de l'évènement importe peu : même entouré de téléchargeurs de fansubs et de cosplays en survèt' orange Adadasse, la réunion de famille entre membres d'un forum ou d'un aggrégateur de blogs aurait toujours lieu. Certes oui, mais admettez qu'il est un tant soit peu plus agréable que ladite réunion se déroule autour de bornes d'arcade avec des shoots Cave ou d'un kumikyoku.

Vous voulez savoir pourquoi il m'a fallu autant de temps pour écrire cet article ? Parce que la suite est encore plus égocentrique que le résumé d'Epitanime 2008. A croire qu'une dose annuelle de star system devienne nécessaire... Cessez de lire ceci maintenant et laissez-moi parler à mon divan. Sérieusement.

Tu as bien raison, texte-en-italique-qui-fait-office-de-troisième-interlocuteur-entre-raton-et-son-lectorat : cette convention m'a surtout appris pas mal de choses sur moi-même.

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A l'attention de ceux qui lisent le site par leur lecteur RSS : ce qui suit est couvert sur le site par une balise spoiler. Vous devriez peut-être faire demi-tour.

Il y a deux ans, dans la file d'attente des dédicaces de Yoshitoshi ABe à Epitaime 2007, j'avais aperçu un petit gars mince comme un clou et recroquevillé sur sa DS. Ni une ni deux, avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, j'ai envahi son espace personnel pour constater qu'il jouait à une version importée d'Ouendan 2, à peine sorti au Japon. Je le congratule, et avec une petite voix, il dit qu'il me connaît. C'était Kyouray, celui dont l'appel à la passion écrit quelques temps plus tard encouragerait tant de jeunes plumes à commencer leur petit coin de web. Le vieil adage est vrai : sur Internet, personne ne sait que vous êtes un chien. Ou un raton laveur. A force de surfer, vous avez tous croisé sur un forum quelconque un flamboyant posteur de tirades pleines de verve. Le posteur avec un compteur de posts un peu trop élevé qui traite les novices avec dédain et s'enflamme pour la moindre cause - vous voyez le genre. Et quand, lors d'une rencontre réelle entre membres de la communauté, vous avez affaire à un anonyme timide et muet comme une carpe.



Forcément, quand on écrit un site comme l'éditotaku où l'on cherche des noises aux mauvais fans, aux escrocs à la petite semaine et aux rédacteurs en chef du dimanche, il vaut mieux assumer. A fortiori, si on sort de chez soi, il faut s'attendre à tomber sur des détracteurs qui au mieux ne sont pas de votre avis, et au pire, auront envie de vous égorger. Autrement dit : si on joue un rôle, il faut le jouer jusqu'au bout. Si on écrit des articles sur des ninjas à gros seins qui se font malmener par des tentacules, il ne faut pas s'étonner qu'on vous offre des doujinshis du même tonneau. Et à l'inverse, les gens présents ne s'étonneront pas si vous violez un mec déguisé en maid en portant un masque de pony (*).



Et si on croise par hasard le rédacteur en chef de Made In Japan alors qu'on l'a trainé dans la boue deux semaines plus tôt, on ne change pas de trottoir, mais on va le regarder dans les yeux et on lui pose les questions qui fâchent. Il aurait pu me mordre, il aurait pu me ridiculiser, mais il n'en fut rien : il a honnêtement répondu à mes questions et a accepté de poser pour la photo.



Que des gens sympathiques à Epitanime. Je l'ai déjà dit et je le répète à l'intention de tous ceux qui écrivent, parlent et propagent leur opinion : on a le public qu'on mérite. J'essaie d'être un peu exigeant envers mes textes et d'écrire décemment, et vous êtes tout aussi sévères et soignés quand vous me parlez, que ce soit dans les commentaires, le Quartier Libre (prochaine édition à la fin du mois), vos propres sites web, ou en vrai.



Et vice-versa : comme mes lecteurs (c'est vous) sont sympathiques, j'essaie de le leur rendre. A lire les résumés d'Epitanime sur Blogchan/Sama et ailleurs, vous ne passez pas non plus un mauvais moment en ma compagnie. Ou alors vous passez des moments vraiment bizarres. Voir des lecteurs traverser la France pour venir à Epitanime parce que j'ai écrit un guide assez détaillé pour les convaincre de faire le chemin, croiser des gens qui me lisent depuis des années même s'ils n'ont jamais posté de commentaire, monter sur scène après ses lecteurs sans avoir besoin de se présenter, c'est quand même agréable pour l'amour-propre.


Je tombe parfois sur des lecteurs qui me disent que l'éditotaku est connu, que machin a lu tel article ou que j'ai de l'influence dans le "milieu". Remarque, c'est vrai : les hauts faits des huit dernières années sont légion. Grâce à ce site, les éditions Soleil impriment Welcome to the NHK sur du papier un peu plus blanc, Made In Japan va faire non pas une mais deux excuses publiques, et les moteurs de recherche savent où orienter ceux qui se posent des questions sur Taimanin Asagi. Yay pour moi.

Désabusé ? Que nenni. Mais quand on passe toute l'année seul devant son ordi à écrire/photographier/filmer dans son coin, il est difficile de jauger une quelconque célébrité. Si je vais dans une convention sans la peluche, je suis aussi discret que Solid Snake. Alors, quand vous croisez une bonne centaine de personnes qui vient vous dire bonjour en l'espace d'un week-end, ça fait bizarre. Quand vous apprenez que vous avez des lecteurs chez Ankama, c'est étrange, mais quand ils vous demandent une dédicace, c'est carrément le monde à l'envers.



Quand Nashi est venu me poser quelques questions pour sa caméra, j'ai bien dit que l'éditotaku ne m'a jamais rapporté le moindre sou, mais nom d'un chien, qu'est-ce que j'ai pu rencontrer comme gens formidables grâce à ce site. Et généreux, en plus.



Tout juste revenu du Japon, Axel m'a offert l'édition limitée de Clannad - Tomoyo After. Certains y voient une private joke, d'autres y voient une tentative de conversion au tomoyisme. En plus du jeu, il y a un superbe livret et la bande-son dans un magnifique coffret.



De retour du pays aux tentacules avec le susnommé impétrant, Shikaze a ramené les cinq (chers et rares) doujins de Mogudan sur Rei Ayanami. Ne cliquez pas sur le lien si vous êtes mineur.



Et ils étaient accompagnés des pince-sans-rire Corsaire et DarkSoul, qui ont voulu faire rire avec ces pinces : des broches de Rei Ayanami. Sachant que je me coiffe avec une tondeuse depuis quelques mois, je vous laisse profiter de leur sens de l'humour. Maxobiwan m'a aussi offert Senko No Ronde et Keul m'a même fabriqué un chargeur USB portable.



Shade, rédacteur en chef de Made In Japan, est venu me donner ça. Mais euh, y'a un tiret à mon nom de plume, parce que raton laveur avec un espace, c'est l'animal. "Oh, les fautes d'orthographe dans Made In Japan, tu sais comment ça se passe". Je n'ai pas su quoi répondre.



Mais le plus impressionnant reste Scoonix, spécialement venu d'Allemagne pour présenter au peuple teutonique comment on fait les conventions de japanime par chez nous. En plus de parler un français exquis et d'offrir un ticket d'Epitanime à un lecteur de ce site, il a pondu pour son site web une grosse vidéo sur mes agissements et m'a offert ce superbe dakimakura de Yoko (Gurren Lagann). J'avais dit sur IRC que si jamais je chopais cette taie d'oreiller, des gens en noir viendraient me confisquer ma Carte d'Etre Humain. D'ailleurs, on frappe à la porte.



Vous aviez été prévenus que ce texte serait nombriliste, et c'est bien pour ça qu'il a autant trainé ; même après l'avoir réécrit une dizaine de fois, je n'en suis toujours pas satisfait et il est cinq heures du matin. L'éditotaku a perdu en spontanéité avec le temps, oh ça oui ma bonne dame, mais il fait de son mieux, ça pour sûr. Ca va sembler répétitif, mais c'est quand même grâce à vous que tout ceci existe encore. Comme je l'ai écrit plus haut, l'expression publique sur Internet est différente des autres médias parce qu'elle est réciproque : nombre d'entre vous s'y mettent après avoir observé mon cheminement, et vos avis me font avancer. Merci à vous. Tous les lecteurs que j'ai pu rencontrer à Epitanime m'ont vraiment touché par leur gentillesse et leur ferveur. Encore merci.

 

Pendant ce temps : le reste du mois va être chargé sur l'éditotaku. D'ailleurs, pensez à réfléchir à ce que vous allez écrire pour le Quartier Libre d'Eté qui aura lieu dans deux semaines. Je résume pour ceux qui ne connaissent pas : pendant une semaine, à l'occasion de l'anniversaire de cette colonne, vous pourrez directement y poster vos propres articles sur le sujet de votre choix, avec un login dédié et le même système de publication que moi, sans censure, rien. Pour écrire sur un anime ou un jeu vidéo que j'ai ignoré, dessiner une bédé, présenter du hentai, bref, ce que vous voulez.

09 mai 2009

Guide de survie pour Epitanime

Chaque année lors du dernier week-end de mai, soit pour l'année 2009, du vendredi 29 au dimanche 31. Le lundi 1er juin est férié (Pentecôte), pratique pour se reposer.

Tout se déroule au Sud de Paris, à la sortie de la Porte d'Italie (station de métro correspondante, ligne 7 direction Mairie d'Ivry). Sortez du métro en partant vers le Sud, passez par-dessus le périphérique (y'a un pont hein, n'essayez pas de jouer à Frogger) et vous y êtes, école d'informatique Epita.Comme c'est de l'autre coté du périph', ce n'est donc pas Paris, mais Kremlin-Bicêtre. Si vous arrivez en voiture, mettez votre GPS sur 14 Rue Voltaire. 

Les tickets sont disponibles en prévente sur le réseau TicketNet et sur place lors de l'ouverture. Un conseil : passez par un point de retrait TicketNet au lieu de vous les faire livrer par courrier, c'est bien moins cher.

 

Pourquoi c'est cool

Epitanime est la plus grosse et la plus ancienne convention (17ème édition en 2009) de japanime organisée par des amateurs. Japan Expo, Paris Manga et autres gros évènements avec des affiches dans la rue sont pondus par des professionnels qui font leurs sous avec de l'évènementiel. A Epitanime, les soirées organisées pendant l'année servent à financer la convention annuelle, et les bénéfices sont réinjectés l'année suivante. Les étudiants de l'école qui font tout ça bénévolement ont ainsi un joli projet de fin d'année en participant à la convention la plus otaku de France.

Un peu d'histoire : jusqu'en 2000, l'école Epita avait donc son association d'otaques, dénommée Epitanime, et leur évènement annuel s'appelait Japan Expo, organisée avec l'aide de l'association Jade. C'est à partir de cette année que Jade décida de déposer le nom de Japan Expo et d'exporter l'évènement hors de l'école. Les épitéens décidèrent de garder leur convention chez eux et de la nommer comme leur association - Jade fut rebaptisée SEFA et la Japan Expo continua de son coté...

Parce que c'est vraiment le coin des otaques. Pour situer : ça commence le vendredi soir et ça termine le dimanche soir : deux nocturnes et deux journées, soit quatre tickets si on fait tout. Officiellement, la convention ferme une ou deux heures entre chaque session, mais il est aisé de se faire une intégrale - pourvu que votre organisme tienne le coup pour ne pas dormir.

C'est la grosse différence entre Epitanime et les autres convs. En temps normal, quand on fait un évènement, on loue une salle. Comme les étudiants font tout directement dans leur école, ils sont "chez eux" : les projections se font avec les projecteurs normalement utilisés pour les diapositives PowerPoint, les chaises et les tables pour les exposants sont trouvées dans les salles de classe, la bouffe est assurée par la cafétéria de l'école... Et ils n'ont pas à fermer les lieux en fin de journée, donc rien ne les empêche de faire des nocturnes jusqu'à 7 heures du matin.

En même temps, il est possible de roupiller sur place. Les orgas ont conscience que les visiteurs vont s'endormir dans la salle de projection (l'an dernier, il y a même eu une nuit intégrale des trois films de Ghost In The Shell Stand Alone Complex), et les calendriers de diffusion reflètent ce besoin ; en fin de nuit, ils passent des animes plus calmes, voire chiants. En 2007, Master Keaton avait fini d'endormir ceux qui essayaient encore de garder les yeux ouverts... Mais bon, s'ils voulaient rester debout, ils pouvaient tout aussi bien aller dans la salle de jeux vidéo, hein. 

Pourquoi je préfère Epitanime à Japan Expo ? A la JE, on va faire des achats, et à Epita, on va voir des gens. De 130 000 visiteurs à 6 000 visiteurs, on perd beaucoup de waponais, de free hugs, de téléchargeurs acharnés de fansubs qui font ça pour niquer le système et ne pas prendre le moindre DVD mais qui chopent des figurines contrefaites pour montrer à leurs copains qu'ils sont "fans", de gamins qui viennent avec leurs parents et des kunais Naruto entre les dents, de va-nu-pieds qui mettent un T-shirt blanc et un blue-jean pour dire qu'ils font un cosplay de L dans Death Note...

Ainsi, Epitanime est même une excellente première convention pour ceux qui lisent l'éditotaku et n'ont jamais pris la peine d'aller rencontrer des gens en vrai lors d'un évènement. Même ceux qui ne jurent que par la 2D y font un tour, Maxobiwan est tombé sur les gens de l'éditotaku parce que Shikaze a crié "epic fail !" dans un couloir, Nolife m'y filme avec une demoiselle sans culotte, bref, on est en famille. Dans mon article sur Japan Expo, dès le premier commentaire, certains d'entre vous ont même affirmé qu'ils viendraient plutôt à Epita cette année. Il y a aussi une bouffe Editotaku ; tout est expliqué à la fin de ce texte.

 

Les lieux

Comme les lieux ne sont pas un simple local, il vaut mieux expliquer comment c'est agencé. Epita est composée de deux bâtiments séparés par une petite rue. Cette dernière est interdite à la circulation pendant la convention, donc vous ne risquez pas de vous prendre un scooter dans la figure à 5 heures du matin. Quand vous achetez vos tickets, on vous refile des bracelets (résistants et étanches, vous les garderez sur vous tout le week-end) pour rentrer et sortir librement de la convention ; pas de tampon ou de ticket, quoi. Vous n'êtes pas verrouillé à l'intérieur et les fumeurs ont un grand espace en plein air.

On fait donc la queue devant le premier bâtiment, qu'on traverse pour accéder aux jeux vidéo. On ressort dans la petite rue, on arrive dans la cour en plein air, où se trouve la scène avec les cosplays et autres activités. De là, on a accès au forum des exposants, qui est dans le sous-sol du second bâtiment, et aux salles de projection, karaoke, etc.

 

Les activités

Alors, il y a quoi de beau à faire ? La nuit, vous avez donc une salle de projection avec tout plein d'animes ; l'an dernier, Kaze avait diffusé en avant-première le premier épisode de Haruhi. Deux salles de jeux vidéo avec des bornes d'arcade, des vieilles consoles et des trucs tout récents, et une troisième salle tenue par Orgames qui s'occupe des jeux musicaux comme Dance Dance Revolution ou Guitar Hero.Des activités en plein air, comme le cosplay, les quiz, les concerts et le karaoke. L'association Epitanime a également une section pour le jeu de Go, qui est même reconnue par la Fédération Française.

De jour, c'est tout pareil, mais avec le forum des exposants en plus. Attention, la plupart des téléphones portables ont du mal à capter dans cet ancien parking souterrain ! Pros, boutiques et amateurs, et les orgas tentent de filtrer les contrefaçons. Okay, on y trouve du HK presque chaque année, mais c'est la seule convention qui fait des efforts pour limiter ce fléau.

Le karaoke: là, on touche à la spécialité d'Epitanime. C'est une école d'informatique, hein ? Les élèves ont codé leur propre programme de karaoke, appelé Toyunda. Ils ont réuni une base de données de plus d'un millier de génériques, allant de Gurren Lagann à Puni Puni Poemi en passant par Segata Sanshiro, Uchuujin Pipi ou Let's Fighting Love. Il y a une salle uniquement pour le karaoke : toutes les heures, ils demandent au public ce qu'ils veulent chanter, font la playlist et la lancent. De temps en temps, ils font sortir un quart d'heure les gens pour refroidir la salle et le vidéoprojecteur, puis ça recommence, sans interruption tout le week-end. On se retrouve ainsi avec des scènes surréalistes : une centaine de personnes à cinq heures du matin en train de chanter le générique de Sailor Moon en japonais, sans micro, y'a les murs qui tremblent et des otakus assoupis qui dorment sous les enceintes. Y'a même eu un reportage sur Game One qui s'appelait "Cocktail Manga" qui passait à Epitanime et où on me voit en train de faire le Hare Hare Yukai.

Le cosplay : quatre sessions, une pour chaque session (vendredi soir, journée du samedi, samedi soir, journée du dimanche). Horaires et infos par ici. Comme c'est aisément l'activité la plus couverte pendant les conventions, je laisse les autres s'en occuper.

Jeux vidéo: ta mère sur un iguane, y'a de quoi faire en la matière. La section jeux vidéo d'Epitanime est "croisée" avec l'association MO5, alors ils ont de quoi faire. Partenariat avec Sega, Adoru et ses collectors, coup de main de l'association Aux Frontières du Pixel... La signature de la salle jeux vidéo est également de dédier chaque année un vidéoprojecteur braqué en permanence sur Bomberman Saturn à 10 joueurs. A l'instar de la salle karaoke, c'est une activité qui ne désemplit pas : même au bout de la nuit, vous trouverez 9 autres fous pour bombarder sur grand écran. On trouve aussi des bornes d'arcade et Sega amène régulièrement ses dernières nouveautés, sans parler des concours sur plein de jeux. Si vous avez le magazine Game Fan 14, j'y avais écrit six pages sur cette section pendant Epitanime 2006.

Dépôt vente : une tradition qui se perd dans les conventions, et je me demande bien pourquoi. Tu poses tes trucs à vendre, tu donnes un prix et à la fin de la conv', tu viens chercher tes invendus et tes sous si tes machins sont partis. En quoi ça diffère des rayons d'occasion de votre boutique locale ? Comme Epitanime ne dure que deux jours, les prix doivent être super aggressifs, et comme c'est Epitanime, les produits sont assez atypiques. J'y ai vu partir l'intégrale de CardCaptor Sakura en LaserDisc pour un prix ridicule, le Dragon Quest Swords en version TV et des tonnes de CD Audio même pas HK parce que les orgas sont pointus sur ça. Un stand tout aussi intéressant que les autres boutiques du forum.

 

Le forum des exposants

Dans le sous-sol, tout en bas sur la carte, ouvert uniquement pendant les journées. C'est là qu'on trouve les stands des éditeurs, des boutiques, des fanzines et le dépôt vente. Il y a quelque chose de symbolique à placer tout le côté "dépense ton pognon" dans une cave à l'autre bout de l'entrée, non ? Vous y dépenserez moins de sous qu'à Japan Expo - quoique. Les boutiques sont généralement sérieuses, mais méfiez-vous quand même des contrefaçons. Mise à jour : le responsable des stands professionnels est venu poster un commentaire pour dire que beaucoup d'efforts ont été faits cette année pour éviter les contrefaçons et que beaucoup de garanties ont été prises dans ce sens. La liste des stands pro est disponible.

Et pour les fanzines, allez dire bonjour aux copains de No-Xice.

Exclu Epitanime : les éditions Beez vont vendre le premier coffret de Gurren Lagann avec quelques jours d'avance sur les magasins.

 

Les conseils de bon aloi

Et on ressort les mêmes conseils si évidents qu'on finit par les oublier :

  • Dormez avant la convention, surtout qu'à Epitanime il y a des nocturnes. Forcez-vous à roupiller, emmagasinez des heures de sommeil dans votre plumard avec les volets fermés.
  • En parlant de la nuit : vous pouvez toujours aller vous coucher dans votre lit grâce aux bus nocturnes (Noctiliens), avec un arrêt à 100 mètres de la convention. Les lignes N15 et N22 passent environ toutes les 20 minutes et vous ramèneront jusqu'à Châtelet, d'où partent toutes les autres lignes.
  • Le meilleur conseil que je puisse vous donner pour les nocturnes : ne faites pas entièrement celle de vendredi, économisez-vous pour samedi. Le vendredi soir, c'est le "tour de chauffe" : on repère les lieux, les activités et ses copains pour tout de suite s'amuser le lendemain. Partez vous coucher vers 1H, 2h, grand maximum 3 heures du matin, et revenez frais et dispo pour enchainer samedi jour, nuit et dimanche. Si vous n'y arrivez pas, laissez tomber dimanche matin. Mais dans tous les cas, ne vous acharnez pas à tenir vendredi, vous n'en serez que trop fatigué pour le reste du week-end.
  • Un conseil général que je donne toujours : ne faites pas les convention de japanime tout seul. Venez avec au moins un pote. Parce que la file d'attente, c'est chiant. Parce qu'on ne cherche que ce qui nous intéresse, alors qu'on découvre plein de trucs en suivant un instant son ami qui veut regarder quelque chose qui peut aussi vous plaire mais que vous n'auriez jamais remarqué par vous-même. Parce que vous risquez moins de vous perdre ou de vous ennuyer. Parce que vous aurez besoin d'un partenaire pour un tournoi de jeux vidéo ou un quiz. Soyez accompagné, bordel, ne serait-ce que pour éviter de marcher sur un piège à ours.
  • Batteries des appareils photo, caméras, DS, chargées à bloc, cartes mémoires bien vidées pour flasher tant qu'on veut. 
  • Voyagez léger, parce que vous aurez bien quelques achats à ramener. Prenez une besace assez vide, où vous laisserez les batteries ou cartes mémoires supplémentaires et les machins que vous voudrez faire dédicacer. Laissez les chargeurs de portable/caméra/DS dans votre chambre d'hôtel : si vous comptez dormir sur place, l'amphithéâtre principal a des prises d'électricité sur les tables (école d'informatique, ne l'oubliez pas).
  • Si meteo.fr annonce de la pluie, prenez un K-way, mais franchement, il ne pleut jamais à Paris à la fin du mois de mai. La seule Epitanime sous la pluie, c'était en 2007 et ils avaient avancé la date au milieu du mois de mai...
  • Téléphone portable. Alors que j'ai passé des années sans en avoir un, Keul m'en a donné un précisément pendant l'Epitanime 2005. Et du coup, il n'a pas manqué de m'appeler à chaque fois qu'il me cherchait. Non Keul, je suis en train de faire pipi. Non Keul, je suis en train de discuter avec une cosplayeuse. Non Keul, je suis à un mètre de toi. Avant la convention, consultez les communautés que vous visitez (forums web, IRC, blogueurs...) et chopez les numéros des gens que vous voulez rencontrer pour les retrouver plus facilement sur place. Et chargez le portable, hein.
  • Médicaments. Au moins quelques comprimés de Paracétamol.
  • Et crème solaire. Merci la pollution du périph' qui nique la couche d'ozone ; Epitanime se déroulant partiellement en plein air, vous êtes bien plus exposé que lors des autres évènements à l'abri des UV.
  • Il y a de bons vestiaires pour les cosplayeurs. Ne voyagez pas dans le métro déjà cosplayé. S'il vous plait.
  • Pour les non-cosplayeurs, portez de bonnes chaussures, que diable.
  • Argent liquide : vous en aurez besoin pour les fanzines et les boutiques ou stands d'éditeurs qui ne prendront pas votre Carte Bleue. Au cas où, vous pouvez rapidement quitter les lieux pour trouver quelques distributeurs. Vous avez une BNP et un CIC plus au Sud sur l'avenue de Fontainebleau, une Société Générale un peu plus haut, et un autre CIC à la sortie de la station de métro Maison Blanche.
  • Pendant que j'en suis à parler de la station Maison Blanche ; on y trouve aussi un restaurant japonais. Ne mangez pas, je répète, ne mangez pas là-bas. Je suis aussi sérieux qu'un cancer généralisé : ne vous en approchez pas.

Vous allez dans les soirées Epitanime durant l'année qui sont parfois organisées avec l'association Sohei, mais vous ne pouvez pas supporter leur présentateur Shade, également rédacteur en chef du catastrophique Made In Japan ? Bonne nouvelle ! Sohei ne participera pas à Epitanime 2009. Ainsi, aucun risque de devoir se coltiner ce concentré humain de fail.

Vous me cherchez dans le public pour venir me dire bonjour ? Facile : avec cet album photos, vous ne devriez avoir aucun mal à me repérer. Je me promène généralement en bandoulière de l'appareil photo.

 

Le restaurant Editotaku

Si vous n'avez pas envie de venir mais que vous habitez Paris, il reste le restau annuel. Je ne vous cache pas que je suis terrorisé, parce que je ne sais pas comment l'organiser ; l'an dernier, on a rempli la moitié du Lai Lai Ken. Ca se déroulera samedi soir, hors d'Epita : nous partirons cependant de la convention (à la fin de la journée de samedi, donc vers 19 heures) pour réunir tout le monde avant d'arriver devant le restau pour récupérer les parisiens qui n'étaient pas à Epitanime. Chacun paye sa part, hein.

Donc, si vous avez envie de me rencontrer et que vous êtes absolument sûr d'être là, vous devez passer à la prochaine session IRC, ce dimanche 10 mai dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net , et m'envoyer un petit mot pour que je chope votre numéro de portable et tout le toutim. Que je compte combien il y aura de personnes pour faire la réservation, quoi. Après avoir mangé, on repartira à Epitanime pour la nocturne. Voilà voilà.

 

Plus d'infos

Le site officiel

Article sur Wikipédia

Rapports des années passées, de 2002 à 2008

Albums photos : 2005, 2006, 2007, 2008

Vidéos : 2005, 2006, 2008

 

Cadeau !

La session IRC de ce dimanche ne servira pas qu'à récupérer les réservations pour le restaurant : Scoonix, qui viendra d'Allemagne rien que pour Epitanime, sera présent pour offrir un ticket pour 2 jours et 2 nuits. Dimanche soir, #editotaku@irc.worldnet.net , 21 heures !

10 février 2009

Pendant ce temps - 2009

  • La dernière fois que j'avais fait mon vieux con, c'était pour parler de cette époque reculée des premiers forums de discussion français (forums Caramail), accompagnés de ces mystérieux sites qui vous proposaient d'héberger votre site web (Multimania). Vers 1997 et au-delà, quoi. Avant (1995-1996), les sites n'étaient qu'une vitrine sans interactivité : Canal Plus était déjà sur la brèche, j'étais en 14 400 bauds et Pazu (on se découvre et on l'appelle Papy) créait alors Animint. Vers 1998 (56k), j'ai créé mon compte Caramail et commencé à discuter d'Evangelion, fraîchement diffusé sur CanalSatellite, et le reste (les fanfics, tout ça, je vous en ai déjà parlé dans l'article lié au début de ce texte... Tout ça pour dire que Caramail ferme à la fin de la semaine, et c'est dans ce genre de moments (ceux où l'on survit à un truc qui vous a vu naître sur le Net) qu'on se sent vieux. C'est d'ailleurs à cette époque que j'ai connu le grand frère de Tabris ; alors que j'ai continué à tenir la maison, monsieur s'est marié et c'est maintenant son petit frangin qui tient son blog à coté du mien. L'un des deux a raté sa vie, sauras-tu deviner lequel ?
Gag : raton-laveur.net a commencé sur un espace web de libertysurf, qui avait mangé chez.com, Worldnet, Freesbee et Infonie, avant de se faire bouffer par Tiscali, lui-même mangé par Alice puis par Free. Je vous dis pas la joie que c'était quand les bases de données changeaient lors d'un rachat...
  • Pendant que j'ai encore ma carte "vieux con" dans les mains, profitons-en pour jeter un oeil sur tous ces nouveaux blogs d'otaques écrits dans un français de qualité, voire référencés par Sama (créé par Papy Pazu, y'en a qui suivent) et Blogchan. Car même si je parlais au-dessus de l'époque des forums où les gens se réunissaient dans des groupes assez fermés ou rivaux, on glisse à présent vers la période des communautés éclatées, où chacun a son pré carré mais connait bien les voisins. En 2006, quand Skav avait créé Blogchan, nous avions eu une excellente discussion devant un bol de ramen juste avant Epitanime 2006. Mais voilà : Blogchan était un clone français de Blogsuki, un aggrégateur américain. Et c'est précisément à ce moment qu'une polémique avait éclaté outre-Atlantique : l'admin de Blogsuki avait fait un gros nettoyage dans le listing car il en avait marre de voir chaque jour 30 posts identiques sur le nouvel épisode de tel ou tel anime à la mode. Les logs de visionnage étaient strictement identiques et déprimants, résumant tous chaque anime à une dizaine de lignes dans le style "l'animation est cheap/soignée mais les personnages sont attachants/chiants alors j'attends le prochain épisode avec impatience/méfiance". Perso, j'ai toujours été contre ces logs de visionnage, car je trouve qu'ils l'intéressent personne : si le lecteur a vu l'épisode, il a déjà son propre avis. S'il n'a pas vu l'épisode, il ne vous lira pas de peur de se faire spoiler. Et s'il ne mate pas l'anime, il ne vous lira pas non plus car il ne comprendra rien à votre résumé de l'épisode XX. Rares étaient les sites US qui essayaient des animes plus alternatifs, anciens, ou un angle d'écriture différent. A l'heure actuelle, je crains juste que la communauté française tombe dans le même travers d'un gruau répétitif et pas forcément intéressant, mais j'ai énormément de confiance dans tous les auteurs qu'on trouve sur nos deux aggrégateurs favoris. Je fais juste mon vieux con, voilà tout ヽ(`Д´)ノ .
  • Si vous laissez tourner Steam et que vous faites partie de la communauté Editotaku, vous avez bien dû recevoir quelques invitations à jouer avec nous à Team Fortress 2 ou Left 4 Dead. Sauf que depuis quelques temps, nous sommes devenus trop nombreux pour le listing ingame : impossible de vous inviter rapidement. Contournons le problème et créons des groupes Editotaku dédiés à chaque jeu : TF2 et L4D. Si vous avez envie de jouer avec nous, ajoutez-vous dans ces listes et suivez-nous chaque soir dans nos aventures débiles sur le serveur dédié d'Axel Terizaki.
  • Notez d'ailleurs que ces deux communautés n'ont pas de logo ; si vous avez envie d'en dessiner (184x184), mettez-les dans les commentaires ! Ceux qui ne seront pas utilisés pour ces groupes seront ajoutés dans le pool d'images affichées en haut à gauche de cette page.
  • En parlant de logos : si vous ne savez pas comment avoir le vôtre dans les commentaires des articles, c'est facile : vous devez juste vous créer un compte sur Gravatar. En plus, ça marche sur la plupart des blogs pour otakus.
  • A l'inverse, il est temps de préparer votre prochain voyage à Paris : c'est avec presque six mois d'avance qu'Epitanime a ouvert les préventes pour la convention 2009. Vous devez choisir les billets électroniques pour éviter une surcharge de 5€. Lors de mon article sur la Japan Expo, vous aviez été plusieurs à déplorer le bordel commercial surpeuplé qu'était la JE pour annoncer que votre prochaine grosse conv' serait Epita... Chaque année, c'est le gros meeting des lecteurs de ce site. Depuis l'an dernier, nous avons eu tout un tas de super blogs qui sont apparus, et j'ose croire que l'Epitanime est l'occasion en or pour se retrouver dans un rendez-vous à échelle humaine, organisé par des passionnés et ne pas avoir à raquer à l'entrée ou se perdre parmi les free hugs.

Ma boite mail (raton-laveur@raton-laveur.net) est comme une boite de gâteaux, je ne sais jamais ce que je vais trouver dedans. Pour en arriver là, le sagouin a dû jouer cinq heures d'affilée et a failli vomir devant son écran en s'entrainant. Je vous ferai un guide de jeu.

Afficher mon harem mais c'est parce que vous l'avez demandé heinMasquer mon harem mais c'est parce que vous l'avez demandé hein





On va un peu éviter les jeux vidéo, parce que sinon, on est pas sortis de l'auberge.

  • N'importe quelle nana du Satoshi Urushihara Cell Works :l'art-book ultime du maître. Vous l'ouvrez à n'importe quelle page et c'est forcément épique.
  • N'importe quelle nana en seifuku par Gunma Kisaragi : maître ès lycéennes. Vous allez penser que je suis peu exigeant en sortant "n'importe quelle nana par XX", mais...
  • N'importe quelle nana par Inoue Yoshihisa : ... en réalité, je profite de cette occasion pour vous parler de cet auteur. Amo a déjà parlé de quelques artistes que j'apprécie également, mais il a oublié ce dernier, dont la force est de dessiner des mangas hentai hilarants et bourrés de bondage consentant. En fait, c'est un véritable génie du bondage - voici la traduction d'une courte publicité pour ses deux derniers bouquins, où il invoque une de ses héroïnes (mangaka) pour l'aider à finir ses propres livres... Et comme si ça ne suffisait pas, il a un fetish pour les coiffures en queue de cheval.
  • N'importe quelle nana par Iruma Kamiri : dessinateur principal de chez Hellabunna, référence en doujins Dead or Alive. Mais là encore, mon esprit vise Chihaya Kudou, qu'on trouve dans la première histoire de son recueil Gakkou No Himitsu (collection Megastore Comics, numéro 127).

J'ai besoin d'en dire plus ? A l'instar de Minako, elle seule me suffirait. Surtout que c'est elle qui m'a fait apprécier le bondage (″・ิ_・ิ)っ- ...
  • Rei Ayanami selon Mogudan : ce qui est un monde de différence par rapport à la Rei que vous avez tous ajoutée dans vos harems, et parce que je suis trop Ayanamiste pour l'oublier, même dans un harem qui se veut exclusivement hentai. Si vous ne connaissez pas Mogudan, c'est le character designer de Scrapped Princess - ses autres travaux sont réservés aux adultes.
Hors concours : Parce qu'on ne les trouve que dans des jeux vidéo qui n'ont pas été adaptés en animes ou en mangasses, on doit retirer Bael (Sexy Beach 3, Battle Raper), Raika (Viper F40) et Akira (Viper V16 Rise), d'autant que les deux dernières sont lesbiennes comme des limaces. Okay, Sogna a fait des mangas sur les jeux Viper, mais ils étaient tout nuls et les demoiselles citées plus haut y étaient moches. Et dans les animes hentai de vieux con, citons évidemment Shizuka de Shin Angel, Yuka Takeuchi de Variable Geo ou Pink de Dragon Pink, forcément. Non, pas de Oh! Great, mais je lis actuellement Majin Devil grâce à Shikaze qui m'a trouvé le second et dernier volume complètement épuisé, et purée que c'est bon.

17 novembre 2008

Halo Graphic Novel

Pour cet article, j'aimerais vous ramener à une époque lointaine : 2006. Une époque où Halo était encore cool. Halo 2 venait certes de légitimiser une pratique devenue courante par sa faute : l'histoire sans conclusion. Vous jouez peinardos, et entre deux niveaux, paf, le générique de chien (vanne pourrie). Certes, d'autres titres comme Golden Sun avaient déjà tenté la pareille, mais il fallut qu'un blockbuster comme Halo 2 s'y tente pour que tous les autres se jettent dans la brèche. On peut vendre un jeu sans les derniers niveaux ! Faisons comme Kill Bill où les frères Weinstein ont fait payer deux tickets de cinoche pour voir un seul film ! Sortons Tomb Raider Legend, Crysis et Clive Barker's Undying dès maintenant, Microsoft l'a fait avec Halo 2 !

Donc ouais. Avant qu'on découvre la non-fin de Halo 2, c'était cool. Master Chief était cool, héros anonyme et mystérieux qu'il était. A lui seul, il a mis la Xbox sur la carte, mec. Pour la première fois depuis Atari, les amerloques avaient une chance de montrer du jeu vidéo console à leur manière, appliquant la recette hollywoodienne du bigger, badder (*), better.

Un truc à propos du raton-laveur : il est du genre à s'intéresser aux scénarios dont tout le monde se fout. Wikipédia a un article jamais terminé (toujours à l'état de brouillon depuis des années) et qui fait office de pseudo-règle d'édition du site à ce sujet, dénommé "fancruft". Basiquement, tu peux écrire un article sur The King of Fighters, mais ne va pas nous faire chier avec les détails de l'évolution des relations entre les personnages ou la numérotation des épisodes. Alors que raton, lui, il va vous parler de Mai Shiranui et Andy Bogard qui ont des présentations spéciales différentes chaque année quand vous les mettez en duel, et nom d'un chien regarde combien ça en dit long sur leur humeur du moment ! Vous vous demandez pourquoi l'intro de KOF 2000 indique "Episode 6" alors que c'est le septième jeu ? Mais voyons, c'est parce que KOF '98 est un "Dream Match" de SNK incluant des combinaisons de personnages et de situations impossibles dans l'univers de KOF ; il n'est donc pas canonique ("special edition") et hors de la numérotation officielle ! Et je ne vais pas vous parler de la saga Orochi, sinon vous allez me tirer dessus avec une fléchette hypodermique. Voilà le cas d'un jeu de baston ultime où tout le monde révise ses combos, alors que je creuse une histoire dont tout le monde se fout.

Tout ça pour dire qu'il en est de même avec Halo. Le vide-cervelle par excellence selon Microsoft, le jeu pour les hardcore gamers de la console noire. Quand ils décidèrent de passer au blanc pour viser un public plus large, l'influence de Halo fut si forte qu'ils ne purent s'empêcher de le suppléer avec un autre défouloir pas vraiment plus casual, Gears of War, enfermant à nouveau la 360 dans une image d'acharnés de la gâchette. Mais hey, vous savez qu'il y a un scénario ? Complètement pompé sur un roman de SF appelé Starhammer, mais bon, c'est là encore une histoire de tout le monde se fout.

Par extension, ça signifie que ceci est un article dont tout le monde se fout. Si on atteint les dix commentaires, je veux bien parler d'une figurine tirée d'un jeu vidéo hentai, tiens.

Et en 2006, quelque part entre Halo 2 et Halo 3, le studio Bungie sortit la Halo Graphic Novel. Un comic-book assez luxueux, hardcover, édité chez Marvel. Je parle donc de la bédé et non des romans - encore de la littérature de haut vol ! Edité en français chez Panini, mais hey, qui achète des comics traduits, hmm ? On y trouve quatre bédés, une sélection d'artworks, et même une page parodiant les fins de comic-books périodiques avec un courrier des lecteurs.Mais là où ça troue le cul, c'est la liste de noms : Simon "Judge Dredd" Bisley, Moebius (allez lire mon vieil article sur l'expo Moebius - Miyazaki !), un dessin par Geof Darrow (le tueur de papier Canson dont le sens maniaque du détail m'a traumatisé avec Big Guy and Rusty), ou encore, serrez les fesses chers camarades otaques qui n'y connaissez rien aux comics et qui attendez un nom japonais, Tsutomu Nihei, auteur du culte Blame! . Attendez, vous ne savez pas le meilleur : sa contribution est une histoire de 12 pages entièrement en couleurs, plus un artwork en fin de volume. Et puis merde quoi, Moebius inside, même s'il ne cache pas qu'il fait ce genre de contribution pour être en bons termes avec son éditeur.

Alors, ils auraient pu utiliser cette occasion pour raconter à nouveau l'histoire pour ceux qui ont sauté les scènes cinématiques ou éclaircir des points obscurs dans l'histoire (et Dieu sait qu'il y en a). Mais hey, on s'adresse aux hardcore, donc s'ils sont intéressés au scénar', ils ont bien dû fouiller par eux-mêmes : l'incident de Reach raconté dans le roman, tout ça. Donc là, ce ne sont que des éléments extrêmement obscurs de l'univers Halo : comment le second couteau des méchants Covenants (qui n'avait même pas de nom avant ce livre) a eu sa cicatrice, comment le sergent Johnson s'est échappé du premier Halo, qu'est-ce que les civils ont vu pendant l'attaque de New Mombasa au début de Halo 2... Du gros enrobage pour le fan excessif, et une race bien précise de fan : non pas celui qui a passé trop de temps sur le jeu, mais bien celui qui s'est intéressé à une histoire dont tout le monde se fout. Je n'ose croire que ce bouquin s'est bien vendu - surtout que j'ai fait le sportif pour le trouver dans un Virgin à Paris. A réserver aux fans noyau-dur de Halo (y en a-t-il seulement ici ?) ou à ceux de Nihei et Moebius (qui ne verront pas ce billet s'ils passent sur l'éditotaku via Sama, vu qu'il est étiqueté "jeux vidéo" et non pas "japanime"). Je vous l'avais dit que c'est une époque reculée...


Pendant ce temps : Left4Dead sort demain à 7h du mat' ! Si vous faites partie de la communauté [editotaku], la team RaFaL vous accueille sur son serveur de jeu, qui contient trois instances de quatre joueurs. Bref, quand vous avez un groupe de joueurs et que vous lancerez la recherche d'un serveur, le jeu vous aiguillera prioritairement chez les RaFauX. Merci à eux, surtout qu'on aura bien besoin d'une armée de meidos (meidos qui ont maintenant une jolie bannière faite maison dans la liste de gauche) pour contrer tous ces zombies.

Mise à jour du mardi matin :

Le jeu est carrément plus difficile que la démo.

Grand Tournoi des Tsundere : Okay, cette semaine, deux quarts de finale décisifs. Haruhi Suzumiya contre Nagi (Hayate No Gotoku) et Chidori Kaname, notre favorite, contre Louise (Zero No Tsukaima). Stratégie : éliminer Haruhi dès que possible, parce que si elle tient le coup jusqu'en finale, les fanatiques la feront gagner. Ses soutiens s'émiettent déjà, aussi devons-nous porter le coup de grâce. Votez Nagi et Chidori Kaname. Merci.

09 juillet 2008

Japan Expo 2008 - Compte-rendu



Il y a toujours des trucs dont je veux vous parler sans jamais oser le faire. Là par exemple, je fais référence au soft power économique du Japon, sujet si vaste que je ne pourrai jamais écrire un article dessus. Je le sais, parce que j'ai déjà essayé, et qu'à chaque fois, je réalise que le format ne correspond pas et qu'il faudrait que j'écrive un livre sur ça.



L'idée de base étant : le Japon, pays démilitarisé et dénué d'un moyen de pression "dissuasif" dans sa diplomatie, trouve d'autres moyens pour convaincre le reste du monde dans sa diplomatie internationale. Un de ces moyens, c'est cette culture visuelle moderne dont nous parlons sans cesse dans cette colonne, les jeux vidéo et les animes/mangasses. Il s'agit d'économies purement nipponnes, dont chaque dollar, euro ou autre devise monétaire tombent directement dans le panier du pays. Toutes les boutiques spécialisées et rayonnages de Fnacs sont autant de tirelires japonaises. Nolife est une chaine entièrement dédiée à ce pays, et je m'étonne que le ministre nippon des affaires étrangères n'ait pas encore investi dans cette voix du peuple. Je ne développe pas davantage parce que je vous l'ai dit, si on commence à parler de ça, on en fait un bouquin - essayez aussi de vous abstenir dans les commentaires.



J'ai parlé à des potes mariés à des japonais(es), dont les conjoint(e)s étaient parfaitement catastrophés de cette convention soi-disant axée sur la culture Japonaise, et qui n'était en fait qu'un repaire d'otaques. Les rarissimes éléments sur le pays étaient assurés par des organismes commerciaux, comme des cours de langue par des écoles qui faisaient leur promo ou des présentations de villes nipponnes dont l'office de tourisme occupait un stand. Les organisateurs n'ont fait que vendre - très cher - du mètre carré, et tant pis pour les activités que personne n'a voulu payer pour s'en occuper. Partout des magasins, nulle part de la culture. Ah si, un espace de conférence coincé quelque part entre la salle de concert et les vendeurs de fringues gothiques. Quelle hypocrisie.



Autre hypocrisie, la soi-disant lutte contre les contrefaçons. Toutes les boutiques de la honte étaient présentes, en face des stands d'éditeurs français qui avaient une vue directe sur les posters délavés et les peluches mal cousues. Abysse Corp et Cosmic Group, principaux importateurs des figurines Good Smile, Kotobukiya et compagnie, ne tarissaient pas sur leur lutte contre les faux. Pour eux, tous les revendeurs qui prétendent que leurs produits sont nippons mentent et n'ignorent pas la provenance réelle de leur came ; pas de péché par ignorance, que des escrocs. Les organisateurs mettent des affiches prétendant qu'ils boycottent la contrefaçon, tout en recevant chaque année les mêmes arnaqueurs - pourvu qu'ils paient leur stand. L'argent n'a pas d'odeur.

Le message de fin de Japan Expo 2008 sur le site officiel vous invite déjà à acheter les tickets pour la convention d'hiver.

Remarque, heureusement que l'argent n'a pas d'odeur, parce que même après cinq douches, je serais encore empuanté après cette convention. Les éditions Pika, qui ne vendaient pas d'avant-premières ou d'exclusivités, mais dont la file d'attente pour le tiroir-caisse faisait deux fois le tour du stand. La boutique Ankama, avec une queue que j'estimais entre 70 et 100 mètres de long. Les revendeurs de contrefaçons (encore eux) aux prix qui feraient passer Junku pour des bienfaiteurs. Les fringues pour gothic-lolitas que j'ai cru que les prix des paires de chaussettes ils étaient écrits en francs français d'avant l'euro. Et l'organisation Japan Expo, avec des stands gros comme une cage à hamster qui étaient loués pour un montant à quatre chiffres - avec le premier qui change si on demande une prise d'électricité.



Mais tout cela, je le savais déjà. C'est pour ça que je ne vais pas à Japan Expo. Cette année, je m'y suis retrouvé après avoir écrit qu'on m'a forcé à venir. Lisez le résumé d'Axel Terizaki, qui ne cache même pas qu'il m'a fait chanter. Par contre, il oublie de préciser qu'il a fourni l'hôtel, l'entrée et l'accès VIP pour entrer sans faire un gramme de file d'attente. Grâce à lui, j'ai pu dire à Marcus que je le suis depuis Tilt Microloisirs, j'ai pu dire merci à Tanuki-sempai d'Ankama pour avoir sauvé Nolife, merci à Cyril Lambin pour Nadia, rentrer en RER avec Cédric Littardi, m'incliner devant le producteur de Green Green, dire à Tetsuya Tsutsui tout le bien que je pensais de son oeuvre (pendant que Mega69 me faisait gruger la file d'attente de la dédicace), parler avec Omar Boulon (accompagné de Gringo et Emile Zoulou) de notre petit différend, photographier Katsuni (*) et j'en passe. Au final, une seule personne a refusé de me serrer la main - Pierre-Alexandre de Nolife, à cause de ça.

Le producteur de Green Green était sur le stand de Mangagamer.com, un site qui va vendre des jeux hentai en téléchargement pour l'Europe, traduits en anglais. On en reparlera.



Mais c'est sans parler de tous les lecteurs de l'éditotaku ; merci énormément parce que sans vous, je serais probablement tombé dans un hachoir à viande au détour d'un stand de fanzines yaoi. Les anonymes ("j'ai jamais mis de commentaire et je suis jamais passé sur IRC mais je te lis depuis x années"), les vicelards ("t'avais pas dit que tu venais pas ? Qu'est-ce que tu fous ici ?", on me l'a dit plein de fois), les sympas ("tiens, faut absolument que tu voies ce truc et y'a quelqu'un que tu dois rencontrer, je vais te présenter")...



... et il y avait les autres. Les organisateurs de BulleJapon qui faisaient le cosplay en choisissant la musique au hasard, ornant un groupe Final Fantasy du générique Naruto. Les gamins qui achètent des contrefaçons parce que c'est moins cher. Et les free hugs, Seigneur Dieu Tout Puissant, les free hugs. Agressions permanentes, braillant à tout va et errant en va-nu-pieds, qui ne sont finalement acceptés que par leurs pairs. J'en ai vu qui étaient là rien que pour ça, comme s'il était nécessaire de voyager en RER, payer douze euros, attendre dehors rien que pour arborer sa pancarte. Intelligence, personnalité et identité sont portées disparues.



Exelen m'avait dit qu'en revenant du Japon, son plus gros choc culturel était de voir les cosplayeurs déjà déguisés dans le métro. Beaucoup apportent encore leurs costumes dans une valise, mais c'est un usage qui semble se perdre. Le samedi soir, on les voyait en plein quartier des Pyramides, toujours empaquetés dans leur spandex. Ignorants qu'une convention est un espace clos de non-droit social, où un groupe de personnes partageant un intérêt commun se réunit pour faire ce que bon lui semble, hors des obligations de la société, et qu'il est déplacé de vouloir prolonger cela à l'extérieur. Que les japonais, ceux dont je citais plus haut l'écoeurement face à la parodie de culture nipponne vendue comme "convention sur le Japon", ne peuvent que s'effarer devant ces oreilles de chats roses dans leurs échoppes. Entre deux bols de nouilles, une comparaison en négatif photographique : vous ouvrez un vrai restau français à Osaka, avec du coq au vin et du fromage qui pue, et vous voyez débarquer des japonais cosplayés en ch'tis, avec bérêt et bicyclette, ou pourquoi pas, en Jacqouille la Fripouille. Votre réaction est celle des pauvres nippons de la rue Sainte-Anne. Mais ça, les free hugs et les cosplayeurs qui ont oublié l'usage du vestiaire, ils s'en foutent. Pour eux, Japan Expo, c'est le week-end qu'ils attendent toute l'année, celui où ils pourront ne pas se laver pendant quatre jours, manger au Courtepaille en kimono, attendre le bus pieds nus, porter une jupe par-dessus leur bite dans les rues de Villepinte. JpopTrash n'est pas un site parodique, j'ai pu le vérifier de mes propres yeux.



Rukawa et Tetho me le disaient : tu dois venir à Japan Expo, ne serait-ce que pour justifier ta mauvaise foi sur cette convention. Ils arpentaient les conférences de presse, posant à Yoshiyuki Sadamoto des questions sur Route 20 ou Daicon IV, juste avant webotaku qui lui demandait quel était son manga préféré. Degré zéro du fan, scantradeurs de Naruto à tous les étages, Game One représenté par un seul caméraman (même pas accompagné d'un journaleux) qui n'a fait que des cadrages génériques.



Tiens, en parlant de ça, j'ai pas fini la vidéo, mais je vous mets quand même cet article en ligne. Surveillez l'éditotaku, je vous préviendrai quand je l'ajouterai à cet article (mise à jour : c'est fait). En attendant, allez vous créer un compte sur mangagamer pour télécharger la démo de "My sex slave is a classmate" (juste à coté de "Da Capo" et "Suck my dick or die!") et réfléchissez à ce que vous allez écrire pour le Quartier Libre d'été qui commence ce dimanche.



Album photos

Reportage vidéo



Résumés de la team Blogchan/Sama :
- Animint, en deux parties,
- Amo,
- Corti,
- Axel (album photos de haruhi.fr) ,
- Arez,
- Rosalys,
- Kamui,
- nyoronyolo.

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