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Raton-laveur.net : garanti 0 pixel mort

10 octobre 2007

Le Tiers-Beta, épisode 13 - Newsletter de Metin2

Episodes précédents : Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.





Le but du Tiers-Beta, c'est encore et toujours de s'interroger sur le vaste Far-West que représente le monde des jeux vidéo massivement multijoueurs. C'est un nouveau type de produit dans une industrie qui encaisse des millions en sortant une énième copie d'un concept existant. Ca ne se vend pas de la même façon qu'un jeu classique - là où une équipe de développement classique passe à autre chose quand le disque est dans les magasins, le plus dur dans la vie d'un MMO commence au même moment, pour prouver que le studio sera là pour ceux qui sacriferont leur vie dans leur jeu. Là un un jeu classique ne génère plus un kopeck dès qu'il a disparu des étalages, un MMO peut générer du pognon pendant des années. C'est un fait souvent oublié, qui fait que la majorité de ces produits est bénéficiaire, même avec seulement quelques dizaines de milliers de joueurs ; pourquoi croyez-vous que tout le monde s'y met ? Là où un magazine de jeux vidéo donne un avis définitif, un MMO peut complètement changer par une nouvelle version beta ou une mise à jour.
Mais ce n'est pas tout rose pour autant, vu que les éditeurs se permettent avec des MMO des comportements inacceptables dans leurs produits classiques. On peut y faire payer des clients pendant des années avant de gratuiser la chose, presque sur un coup de tête. C'est aussi possible de distribuer le produit gratuitement et s'en remettre au bon coeur des joueurs acharnés pour (espérer) engranger de l'argent. On peut manipuler le ressort psychologique des clients pour leur faire accepter des contrats et des conditions parfaitement hallucinantes comme des installations longues de plusieurs heures - règle psychiatrique de l'investissement : plus on met du temps et de l'argent dans quelqu'un ou quelque chose, plus on a du mal à s'en séparer. On peut sortir une version beta dans le commerce, demandant aux joueurs de financer le développement en leur promettant mondes et merveilles. On peut retarder des jeux pendant des mois par rapport au reste du monde avant de sortir une "version européenne" uniquement compatible avec les claviers QWERTY et se vanter d'une version francaise que vous pouvez admirer dans l'image plus haut, tout en pensant que les gens paieront pour ça.

Oh, puis zut. L'Orange Box s'ouvre dans une minute, et pour ce texte, c'est une chute en soi. Je vais commencer par Portal, tiens.



Mise à jour :


Plus vite plus vite plus vite PLUS VITE !

Mise à jour 2 : Portal terminé !

09 octobre 2007

Lumines sur Nolife et vice-versa

Pour aussi paradoxal que ce soit, Nolife m'a aidé à socialiser. Lors d'une soirée Japanime/J-Music, j'ai pu papoter normalement avec d'attirantes demoiselles en citant Aural Vampire, Anna Tsuchiya et d'autres noms que j'aurais jamais pu connaitre sans la chaine télé. Phrase culte de la semaine, d'une de ces créatures à l'attention du raton : "Wah, t'as Nolife ? Trop la classe !"



Le tout premier truc que Nolife a diffusé fut le clip de Heavenly Star des Genki Rockets, un groupe créé dans le seul but de faire figurer ce morceau dans la bande-son du jeu vidéo Lumines II. C'est une chanson qui apparait au milieu du jeu quand on choisit la difficulté pour habitués. Et comme je suis du genre à écouter en boucle un morceau que j'aime, j'ai lancé le jeu sur ma psp en Survival sur ce niveau. Nan, parce que même qu'à coté de la trentaine d'heures passées sur Team Fortress 2 (*), il y a les autres consoles. J'écris ces lignes alors que la batterie se recharge pour la quatrième fois depuis que cette foutue partie a commencé.



Oui, la console est en anglais - c'est pour les doublages dans les jeux.

Comme vous pouvez le voir, j'en suis à plus de deux millions de points et sept heures de jeu, mais j'ai un écran parfaitement dégagé. Donc, ça peut durer encore plus longtemps. Sept heures sur la même partie : j'ai dû entendre Heavenly Star des dizaines de fois. De deux choses l'une : soit Lumines II est super facile, soit j'ai cassé le game system. Sur certains jeux, le record n'est pas une question de compétence mais d'endurance, et les gars en charge d'homologuer les records établissent des règles précises pour éviter les marathons. Je commence à croire que la vraie difficulté de Lumines est dans le changement régulier de chansons, amenant de nouvelles règles (variation de la vitesse du laser et de la chute des pièces) prenant le joueur par surprise. J'en sais rien, c'est la première fois qu'une partie dure aussi longtemps.

Une des femelles citées plus haut était fan de Final Fantasy VII, et quand je lui ai dit que je pouvais le faire tourner sur ma psp, elle a absolument tenu à voir ça. Sauf qu'il y avait cette partie de Lumines II en cours dans la console, alors j'ai piètrement changé de sujet.

Est-ce qu'il y a un record du monde pour ces conneries-là ? Après avoir regardé quelques sites, il n'y a pas de comparatifs de scores sur des chansons précises. Il faut que je contacte le Guinness Book et leur dire que je dédie ce record à Nolife ? Ou il faut que je continue à jouer ? La psp étant ce qu'elle est, la croix directionnelle s'est mise à couiner et mes pouces me font mal.





Mise à jour : Je viens d'atteindre les dix heures et le compteur de temps ne peut pas aller plus loin. A présent : 1) je ne sais même pas combien de temps ça va encore durer, 2) je ne m'en lasse pas, mais Heavenly Star a quand même été diffusé 150 fois d'affilée, 3) peut-être qu'acheter une deuxième psp pour jouer à autre chose va devenir nécessaire. Au secours.

Mise à jour 2 : Partie terminée.

08 octobre 2007

Au fait, ça donne quoi, la nouvelle émission de Marcus sur Game One ?



Lundi dernier, jour de la nouvelle saison de la chaine. Sur le site web (en extrait sur votre gauche), la grille de programmes indique que l'émission va être rediffusée cinq fois dans la journée... Je me colle devant avec un peu d'avance, et v'là-t-y pas que ça parle de la démo d'Enemy Territory Quake Wars, "bonne nouvelle pour les fans". J'y ai joué y'a 2 semaines, mais bon. "Plus qu'à arriver à télécharger les 700 Mo de la démo. (soupir) Mais quand on aime, on ne compte pas !" Ah, c'est beaucoup ? Il me faut plus de temps pour me faire un sandwich que pour récupérer 700 Mo.



On a aussi droit aux montages de jeux vidéo sur du hip-hop. Tiens, ils ont eu l'idée de passer un bandeau d'infos intéressantes en bas de l'écran...



... ou pas. Ah, voilà l'émission de Marcus.



"Retro Game One". C'est maintenant que je réalise que le titre rappelle un magazine dans lequel j'ai écrit un dossier sur les Panzer Dragoon... Je veux recommencer à écrire dans la presse !



Marcus explique comment ça se passait à l'époque du Commodore 64 (les cassettes audio, les 30 minutes de chargement, tout ça)...



...puis ça présente quelques adaptations de jeux arcade sur la machine : Commando, Gryzor (alias Contra ou Probotector), toujours avec M. Uss qui passe en voix off. Quand je pense qu'il a testé ces jeux à l'époque dans Tilt Microloisirs, ça rajeunit pas. Mais quand je pense que je les lisais et que ces magazines sont toujours sur l'étagère...



A noter que sur l'écran des high-scores, le joueur écrit "Jean". Qui est ce type dans l'ombre de Game One, qui n'a même pas droit de cité dans le générique de l'émission ?



Mais rapidement, on réalise qu'il y a un truc en trop. Marcus parle beaucoup sur le registre de l'affectif (donc sans la moindre info pour le fan ou même le néophyte) mais à l'écran, il y a quelques trucs intéressants qui passent. Exactement comme dans Mémoire Vive, l'ancêtre de cette émission. Cyril Lambin et Alex Pilot (maintenant chez GameProd et Nolife, l'un bossant pour l'autre) avaient décidé de diffuser les "trivias" par ces petits messages à l'écran pour qu'on puisse écouter les jeux, mais là, on écoute Marcus. D'où le truc en trop : soit il parle pour rien, soit les messages sont inutiles.



Tiens, et aujourd'hui, il a ressorti sa peluche d'Ewok, déjà vue sur Nolife. La boucle est bouclée !

05 octobre 2007

Le Tiers-Beta, épisode 12 - Trickster Online

Episodes précédents : RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.







































(dessin par Lutin Malin de Sushi-Prod)

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04 octobre 2007

Petit guide de jeu pour les classes de Team Fortress 2

Nom d'un chien, le dernier épisode de Minerva est sorti et personne n'en parle ?!

Oui, l'article est en retard. Mais ils m'ont dit de vous dire que c'est de leur faute. Oui, eux, comme le prouve cette capture d'écran d'il y a 10 minutes :



En plus de squatter les commentaires et le chan IRC, ils m'invitent à jouer à Team Fortress 2. Au moins, ça sert à faire un joli guide pour éviter les erreurs de débutant. Et en francisant les noms, c'est plus mdr que lol comme ça.

Bonjour aux gentils lecteurs de NoFrag !



Les trucs que tout le monde sait pas alors faut les mettre ici :
- Vous savez, les jolies armoires à coté du point de départ ? Elles sont pleines de santé et d'armes, donc aussi de métal si vous êtes ingénieur. Utilisez-les, bordel !
- Mêmes munitions pour tout le monde, via les caisses par terre, les armoires, et les armes tombées. Oui, même si vous êtes un Sniper, ramasser un lance-flammes sur un cadavre vous donnera des balles.

Si vous jouez Soldat : vous êtes un tueur de tourelles et un fan de Quake/Unreal Tournament. Ca se joue pareil que dans les vieux jeux, le rocket jump marche pour atteindre plein d'endroits rigolos (à côté des portes de départ ennemies de pas mal de cartes), et c'est le meilleur point de départ quand vous commencez TF2.

Si vous jouez Eclaireur : pareil que le Soldat, ça plaira aux fans de vieux FPS : circle strafe à tous les étages, fusil à pompe qu'il en faut, double saut (allez sur le toit du pont dans 2Fort !), et quand vous avez mal, vous fuyez. A cause de votre vitesse, vous serez souvent seul derrière les lignes ennemies, alors planquez-vous dans les ombres, chopez les renseignements et ne jouez pas les héros... Quoique. Comme c'est pareil que dans Quake et Unreal Tournament, l'agressivité vaut mieux qu'une arme puissante. Avec les vieilles recettes (circle strafe je vous dis), vous pouvez même vous faire un Heavy. Vraiment.

Si vous jouez Pyro : vous êtes du genre à lire les résumés de mise à jour pendant qu'un patch s'installe. L'Incendiaire a été boosté depuis quelques jours : chances augmentées d'enflammer un ennemi, dégâts à bout portant boostés. Du coup, sur les serveurs de jeu, c'est tous les jours la Fête de la Saint-Jean, au point qu'on le jugerait presque trop puissant. Axel joue Pyro, signe que c'est une classe de chacal. Contre un autre Pyro, n'utilisez pas le lance-flammes, puisque vous êtes tous deux ignifugés - faites comme tout le monde, à distance et au shotgun. En parlant de ça, vous êtes le fusil à pompe vivant du jeu : roulez des patins à tous vos ennemis, faites diversion pendant que le scout prend une porte dérobée, le Médecin est votre grand ami. Fredonnez du NTM ou du Iam en jouant, selon que vous soyez rap parisien ou marseillais. Vous êtes également une arme psychologique : quand on vous voit, on a tendance à vous laisser de la place.
Guide plus détaillé pour le Pyro

Si vous jouez Ingénieur : vous avez besoin d'établir un bon ordre de construction, comme dans un jeu de stratégie classique. D'ailleurs, vous avez une ressource à récolter, le métal : on la trouve dans les armes tombées à terre, les boites de munitions, les armoires au début du niveau et les distributeurs que vous construisez. Vous pouvez construire quatre objets, en un seul exemplaire chacun : téléporteurs (une entrée et une sortie), une tourelle (améliorable) et un distributeur (munitions, vie et métal). Là où vous apparaissez au début, mettez une entrée de téléporteur, afin de compléter le chemin avec une sortie dès que vous trouvez un bon point. Tout juste après, passez devant une armoire pour récupérer le métal utilisé pour construire l'entrée, et commencez à jouer. Pour la tourelle, pensez à faire le distributeur AVANT. Ben oui : là où il y aura une tourelle, il va y avoir du grabuge, donc vos potes auront besoin de munitions et de santé. D'ailleurs, comme il suffit de mettre un distributeur à un endroit pour que tous les joueurs à proximité soient automatiquement guéris et réapprovisionnés, vous établissez carrément un poste d'attaque ou de défense de premier choix. Et surtout, vous disposerez immédiatement du métal nécessaire pour construire une tourelle améliorée au max au lieu de tourner en rond pour chercher des ressources ! Vous disposez également d'un indicateur permanent sur la santé de vos machines : servez-vous-en comme signal d'alarme ! Si votre tourelle à coté des documents vient d'exploser, ça pue, alors prévenez votre équipe. Faites comme dans la vidéo officielle : restez à proximité de vos tourelles. Vous êtes une classe de Support après tout, vous n'avez rien à faire en territoire ennemi. Si un espion passe chez vous et utilise son ElectroSapper (le gadget qui détruit vos machines), vous pouvez en annuler l'effet en quelques coups de clé à molette. Oui, l'Espion risque de vous poignarder pendant que vous réparez votre matos - raison de plus pour rester derrière les tourelles. Et puis, pendant que vous avez une clé à molette dans les mains, collez-lui aussi quelques gnons, il sera vite à terre. Quand vous placez du matériel, vous pouvez utiliser le clic droit pour en changer l'orientation, idéal pour installer une tourelle dans un petit angle parfaitement invisible (2Fort : rez-de-chaussée des bases, à côté des lavabos ou au sous-sol à l'entrée des égoûts).

Si vous jouez Sniper : vous êtes un fils de pute.

Si vous jouez Espion : vous êtes aussi un fils de pute, mais au moins vous êtes à portée. Quand un Espion prend l'apparence d'un gars de votre équipe, il en emprunte aussi un des noms. Donc oui, quand je vois un autre Heavy qui s'appelle Raton-Laveur devant moi, je tire. Si vous voyez deux soldats passer devant vous avec le même nom, tirez, les balles feront le tri. Vous êtes le pire ennemi de l'ingénieur, puisque ses tourelles ne vous détectent pas et que vous pouvez rapidement les descendre.
Guide plus détaillé pour le Spy

Si vous jouez Démolisseur : vous n'allez pas faire les fiers en territoire ennemi, vous ne ferez pas long feu depuis qu'une mise à jour ne fait plus exploser vos grenades à l'impact. Seul, vous ne ferez pas le poids face à l'ennemi, alors souvenez-vous de vos parties de GoldenEye 64 et Shadow Warrior pour coller les explosifs sur les murs et les plafonds sombres. Surtout qu'ils ne sont pas vraiment désamorçables ; à moins d'avoir un médecin qui soigne un volontaire pour sauter sur les mines, elles assureront une certaine dissuasion. Et n'oubliez pas : ce ne sont pas des grenades de proximité, mais à déclenchement à distance ! Elles ne sauteront pas si quelqu'un passe à coté, vous devez les faire péter vous-même avec le tir secondaire !

Si vous jouez les Armes Lourdes : vous avez trop joué aux MMO avec un gros guerrier bien Tank qui encaisse les dégâts en explosant tout, vous aimez vos jeux de stratégie avec des chars d'assaut, bref, vous êtes un bon bourrin des familles, comme moi. Economisez vos balles en utilisant le clic droit quand plus rien ne bouge à l'écran, ouvrez le chemin pour les autres. Vous avancez aux cotés du Pyro, et comme lui, vous êtes une arme psychologique : quand on vous voit, à moins d'être comme vous ou un Eclaireur sous stéroïdes, on a tendance à reculer. Surtout si vous êtes accompagné de ceux qui...

... jouent les Médecins : Quand vous commencez, guérissez vos potes. Oui, ils ont leur santé à fond, vous leur donnez un petit boost supplémentaire, mais surtout, vous faites augmenter votre jauge pour déclencher l'invulnérabilité. Elle se charge plus vite quand vous aidez des blessés, d'où les soldats qui se plantent volontairement des roquettes en début de partie pour accélérer la jauge des médecins qui les soignent. Il est surtout le pote du Pyro, mais il est PACSé avec le Heavy. C'est bien simple : depuis que je fais Heavy et que Poshu fait Medic, nous dormons dans le même lit. Et quand nous jouons, nous établissons toujours un canal audio privé (dans Steam, c'est Shift+Tab, mais y'a toujours Xfire) pour se coordonner. Il me guérit, j'avance. Il rase les murs, je le protège. Si je me fais sniper par un fils de pute, il va aider les autres. Quand il guérit beaucoup, il déclenche sur demande une invulnérabilité temporaire qui est souvent la seule manière de défoncer une tourelle d'ingénieur boostée au maximum. Et quand on s'en sert, de cette invulnérabilité, tout le monde s'enfuit devant notre couple. Que c'est romantique.
Guide plus détaillé pour le Medic

30 septembre 2007

Civilization IV

Ceci n'est pas une critique, un avis ou quelque test que ce soit. Je déteste qu'on parle de "test" de jeu vidéo : un test, c'est pour voir si un truc marche ou pas. On parle pas de test de film ou de livre, nom d'une pipe ! Et au moins, ça permet de différencier les testeurs de jeux (ceux qui cherchent les bugs) de ceux qui ont quelque chose à dire sur un titre. Bref.



Je n'ai jamais joué à un Civilization, Colonization, Alpha Centauri ou un autre truc avec "Sid Meier" dans le titre. Voilà, c'est dit. Les tests que je lisais dans les magazines laissaient filtrer une complexité supérieure à celle d'un Flight Simulator, et mes tentatives sur FreeCiv se heurtaient à l'inexistence de tutoriaux pour les nuls. C'est comme Pro Evolution Soccer : tout le monde croit que vous savez y jouer, et personne ne peut vous expliquer les bases, même si vous êtes habitué aux jeux vidéo. Civ4 était présenté comme plus facile à aborder pour les nouveaux, avec un vrai tuto, alors je me suis lancé. A ce stade, je présume que les fans ont poussé des grands cris de vierges effarouchées, parce qu'un gamer se doit d'avoir essayé ces jeux - sauf qu'après avoir un peu demandé à des potes, Civ n'est peut-être pas si populaire qu'on le croit. Alors, j'explique : le jeu est fourni dans une jaquette en carton, épaisse comme deux boitiers DVD. Dedans, il y a en effet le premier boitier, contenant le disque et un énorme poster recto-verso avec les arbres technologiques et tableaux-mémos... et le second boitier, en fait, c'est le manuel. En un seul langage. Francais. Bien écrit. Première fois que je vois un pavé aussi épais depuis l'époque où les simulateurs de vols fournissaient autre chose que des PDF pour s'y retrouver. Allez, on prend une grande respiration et on se fait le tuto.

Qui dure sept heures trente.

Comme je ne m'y attendais pas, j'ai survécu en m'alimentant uniquement de chocolats trouvés dans un vieux calendrier de l'Avent décoré avec Winnie l'Ourson, qui gît à présent éventré à coté du clavier. On finit des jeux vidéo en sept heures trente ; dans Civ4, on apprend les bases dans le même laps de temps. Et encore, je ne pige toujours rien sur le rythme de production ou la population des villes. Je lance une partie solo en faisant bien attention à suivre les paramètres pour n00b, Alexandre le Grand me déclare la guerre et mes troupes avec 70 % de chances de victoire se font plier.
En tout cas, je pige pourquoi c'est le seul jeu qu'on emporterait sur une île déserte. Même sans réseau, il y a de quoi tenir quelques décennies en découvrant de nouveaux trucs. Je devrais retourner sur World In Conflict au lieu de me faire pénétrer par des spartiates, mais le rythme posé de Civ4 a quelque chose d'hypnotisant... Si on observe son propre reflet dans le moniteur pendant qu'on y joue, l'image renvoyée est celle d'un vieil administrateur réseau gras et barbu avec un T-Shirt d'une semaine, assez proche du fan moyen.



(suite)

Pendant ce temps :

-Marcus va de nouveau avoir une émission sur la chaîne qui ne sait pas écrire "jeu vidéo" ou "Burning Crusade". Mais comme il continue à oeuvrer sur Nolife, on s'en fout.
-Nintendo a mis Sin & Punishment sur Virtual Console. Shoot à pied de Treasure (love) sur N64 qui n'était jamais sorti hors-Japon, le voilà avec juste le minimum de traduit en anglais (menus, tutorial et fin) pour 1200 points, soit 2€ de plus que les jeux N64 classiques.
-On commence à voir arriver des Xbox 360 avec le CPU en 65nm (ou pas). Je devais faire partie des dix personnes sur Terre qui attendaient ça pour en acheter une.
-En ce moment, sur la session IRC :
Mdt: Bioshock a l'air RLY cool
Arez: Bioshock est une tuerie
Garric: il y a bien 3 fins, et pas 2 ?
Arez: 2 et demi
Garric: et demi ?
raton-laveur: et demi
Etsilihin: comme les 3 et demi de deus ex?
raton-laveur: ranma un demi
Arez: Deux sur 3 finissent pareils
Mdt: raton-laveur: moitié soleil
raton-laveur: et moitié fille
raton-laveur: tu as dans la vie
Mdt: raton-laveur: en t'amusant
raton-laveur: de tes amis
Mdt: raton-laveur: et tu éblouis
Mdt: (de tes ennuis)
raton-laveur: qui es tu ranma qui es tu vraiment
Mdt: tes amis de tous les pays
raton-laveur: personne au fond ne le sait
Mdt: au fond personne ne le sait
Arez: Je crois que je vais fuir
Mdt: mais ça n'empèche pas vraiment
raton-laveur: tous tes amis
Mdt: de t'aimer
Mdt: (ce chan d'otake)

28 septembre 2007

Sam et Max sont dans une forteresse

Tout arrive. Il y a dix ans, je parlais encore à ma soeur et nous jouions ensemble aux jeux d'aventure. Day of the Tentacle, Les Chevaliers de Baphomet, Sam and Max - elle avait même adoré Leisure Suit Larry 7, c'est dire. Puis il y avait eu Sam and Max Freelance Police : son annonce, son annulation, sa sortie épisodique en anglais, donc inaccessible à la sus-nommée soeur. Prise en sandwich entre deux silhouettes en carton de Master Chief, la version francaise est sortie aujourd'hui. Et contrairement à la VO, le casting de la VF pour les héros (tous deux joués par Jean-Claude Donda) est de retour et toujours aussi bon. Voilà, dix ans et quarante euros (dans les 350 francs de l'époque) plus tard, le disque (accompagné d'un poster, youpi) est sur mon bureau. Pas besoin de faire une photo, sauf pour noter que nous avons une jaquette où Max tient son badge de flic et une batte de base-ball, autrement plus efficace que la tapette à mouches de l'illustration américaine. En parlant de badge, on note aussi un écusson célébrant le vingtième anniversaire du duo, qui est plus proche de ses vingt-cinq ans. Bah, on s'en tape, voilà une occasion de reparler à la frangine.

Coïncidence pour coïncidence, les disques durs hébergent actuellement une autre arlésienne vieille de dix ans, Team Fortress 2, arborant également un look cartoon en 3D fort atypique. On affiche toujours plus de polygones pour faire plus réaliste, et le seul design original que les graphistes osent encore risquer est le cell-shading. C'est d'ailleurs tellement rare que je ne crois pas qu'on se soit décidé à l'écrire avec un ou deux L. Sam and Max, héros de papier occidentaux, sont bien les seuls à avoir réussi la transition à la 3D : Largo Winch ressemblait à un boyscout, Thorgal et Druuna (ben quoi ?) n'ont jamais été connus, Hellboy s'est viandé (Cryo a d'ailleurs coulé peu après sa sortie), Lanfeust a peur de sortir (c'est pour novembre), et il a fallu beaucoup de temps(tatives) pour qu'Astérix arrive à faire quelque chose de sympa. Seuls les mangas, plongés dans cette soupe primordiale médiatique propre au Japon, passent aisément d'un support à un autre, facilement marketables et polymorphes (*).

(*) Ca y est, je suis prêt à écrire pour Les Inrocks.

Team Fortress 2 est équilibré, rapide et tout ça, mais une bonne partie de son attrait ne vient pas du gameplay proprement dit. Il y a fort longtemps, ses principales nouveautés tenaient dans le système de commandement (un joueur avait une carte générale pour distribuer des ordres) alors que le look était tout à fait classique. Le résultat final contient des armes aux fonctionnalités délirantes (un flingue aux munitions illimitées qui soigne à distance ?!), qui ne peuvent exister qu'avec un design tout aussi tordu. Voilà l'exemple parfait d'un habillage rendant service au système de jeu ! Pendant les parties, nombreux sont ceux qui disent se trouver face à un dessin animé interactif tant l'ensemble est vivant. Les personnages font des mimiques tout seuls, remercient les médecins sans que vous le demandiez, éclatent de rire en criblant les adversaires de balles... Bref, les emotes, jusqu'ici laissées à la charge du joueur, sortent sans lui et enlèvent tout coté "mécanique" - exactement comme Max qui fait des prouts avec ses aisselles et s'invite dans les conversations. Alors comme ça, pour avoir des jeux vidéo originaux, il faut forcément qu'ils aient une apparence différente ?



Pendant ce temps : Nolife a défoncé Elfen Lied. Extrait de la super critique : "Certains iront vomir, les autres passeront leur chemin."

27 septembre 2007

Hiyoko Brand, Kurumi, Sonic et Télérama<img src="./nsfw.png" />

Ainsi donc, Tonkam vient de sortir le premier tome de "Ma Femme est une étudiante", de Hiyoko Kobayashi. Okay, le titre semble tout droit sorti d'un porno des années 70, mais c'est la traduction fidèle du nom original - et dans la grande tradition des shonen manga pour ados aux achats guidés par leurs afflux sanguins, tout le scénario y est expliqué. Sauf que voilà, dans mon étagère, il y a ça :

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24 septembre 2007

Le Japon se porte bien, merci pour lui

Hé non, le mangaphile mais réactionnaire Taro Aso n'est pas premier ministre, l'honneur revenant à Yasuo Fukuda. Le Japon se porte bien, d'ailleurs : une gamine de 16 ans assassine son père à coups de hache, amenant l'annulation des diffusions de l'épisode 12 d'Higurashi Kai et de l'épisode final de School Days, pour les réactions qu'on sait (ils ont passé un documentaire touristique à la place, d'où le "nice boat"). Et tiens, pendant qu'on en est à faire des liens inutiles vers le camarade Axel Terizaki, son tournoi de popularité des maids continue à être mené par la team Editotaku (voir les notes de bas de page de cet article), puisque les deux candidates que nous soutenons pour ces huitièmes de finale (qui se terminent ce soir à minuit) sont en train de mener la danse... Joli coup pour Emma, donc. Les prochain round vont faire rentrer nos deux ennemies Mahoro et Minawa, symboles de la déchéance de la Gainax.

MISE A JOUR : En effet, on a gagné. Etape suivante, votez Kurumi et Hisui/Kohaku. Les choses sérieuses commencent.

Kite is back !

Entre ça et les jeux vidéo, on ne peut pas dire que je me trompe de cheval. Après avoir attrapé à la gorge la campagne de World In Conflict, je l'ai mordu à la carotide et n'ai lâché prise qu'au générique de fin (un peu moins de dix heures de jeu). Okay, c'est un jeu orienté multi et je vais y passer pas mal de temps, mais le mode solo est traditionnellement un gros entraînement pour le combat contre les humains, à l'instar de Guild Wars, Halo ou les Unreal Tournament.. Sauf que. SAUF QUE. Sauf que ça dépassait largement l'entraînement luxueux et que j'ai pas vu un aussi bon scénario dans un jeu de stratégie depuis Alerte Rouge. Il y a des personnages crédibles, de bons acteurs (Alec Baldwin !), et une histoire cohérente. C'est de scénarios pareils qu'étaient faits les cauchemars d'enfants des années 80, ce qui ne manquera pas d'en rappeler à certains. Les troupes de l'OTAN sortent des vannes en francais par des acteurs francais au milieu de la version anglaise (le disque est multilingue). Les cinématiques mettent en scène des soldats parfaitement anonymes qu'on ne voit souvent qu'une seule fois, qui appellent leur famille avant de retourner au front. On se demande qui ils sont, puis on a une arrière-pensée : c'est peut-être un des gars qui étaent dans ce bombardement au napalm russe où j'ai eu la flemme de les déplacer d'un clic de souris, vu que j'avais déjà commandé des renforts déjà en route. Pas agréable comme arrière-pensée, je vous le dis. Ce n'est pas comme un jeu de stratégie classique, où il n'y a que vous et les adversaires ; on voit des escarmouches entre russes et d'autres régiments alliés à quelques encâblures de vos unités, des civils qui quittent leur ville avec une valise à la main, des objectifs où il faut aider des gens à évacuer. On voit des nuées de parachutistes russes à l'horizon, on entend des soldats qui discutent quand on approche la caméra ou un autre gradé qui commence à avoir des doutes sur la réussite de la mission, surtout quand il ne me reste que 10 minutes pour capturer une base avant qu'on se prenne une ogive nucléaire sur la gueule et que je commence à stresser. Car on y croit, et c'est ça qui est bon - je n'ai même pas sauvegardé une seule fois pendant une mission, de peur de casser le charme. Pour le reste, c'est aux petits oignons : le système de classes oblige à jouer en équipe, l'absence de bâtiments ou de ressources est une évidence, les petites escouades font qu'on reste concentré là où il faut... Ce n'est pas l'opposé de Supreme Commander, c'est plutôt son antithèse. Je pourrais vous faire un test en bonne et dûe forme sur des pages, mais à l'instar de GameSpot, il n'y aurait que de bonnes choses tant je cherche encore des défauts. Donc, j'abrège le présent paragraphe.

L'article précédent (celui sur WiC, oui) aborde le plaisir des grosses boites pleines de trucs inutiles, une méthode comme une autre pour encourager les gens à acheter des jeux au lieu de les télécharger. Ensuite, il y a le téléchargement digital, où les éditeurs font payer le même prix pour la même chose mais sans la boite... sauf chez Steam, vu que Valve a tout compris. On paie en dollars, donc même en ajoutant la TVA, 50 dollars d'une Orange Box font 40 euros, face à la cinquantaine d'euros dans les magasins (surtout qu'il n'y a qu'un disque dans cette dernière et qu'on donne de l'argent à Electronic Arts, bouh). Et si on a déjà Half-Life² ou Episode One, on peut les donner à quelqu'un. Je n'ai appris tout ça qu'hier, et je m'étonne de ne pas voir sur les forums et blogs de joueurs des offres de joueurs proposant de refiler leur Half-Life surnuméraire à quiconque ne l'aurait pas déjà. D'où : si vous n'avez pas Half-Life 2 (!), vous devriez traîner plus souvent sur le canal IRC #editotaku@irc.worldnet.net.

22 septembre 2007

Qu'est-ce qu'il y a dans l'édition collector de World In Conflict ?

(cet hiatus vous a été offert par le Tiers-Beta sur RF Online. J'espère que tout le monde l'a lu maintenant qu'il est resté là pendant une semaine, c'est vrai quoi j'en ai chié pour l'écrire)

Hop, World In Conflict est sorti aujourd'hui, et si vous n'êtes pas déjà convaincus, GameSpot devrait finir le boulot, vu qu'il a obtenu la deuxième meilleure note (9,5) jamais décernée par le site à un jeu PC (derrière le premier Diablo, 9,6), à égalité avec WoW, Unreal Tournament ou un autre jeu de stratégie que nous aimons tous, Command and Conquer - Alerte Rouge. C'est dire.



Allez, ouvrons le bousin. Ce fétichisme de la boite, déjà discuté dans cette colonne, c'est quand même pour ça que les otaques quittent leur quartier général en-dehors du strict minimum. Fuck les achats digitaux !

Super Paper Mario a dit :

(screenshot pourri, je sais. Ca sera remplacé pendant le week-end. Désolé)



Détail sympa : la boite (en carton tissé) ne contient qu'un encart publicitaire, qui une fois retiré, laisse place aux deux drapeaux sur chaque face. Par contre, je vous cache pas que pour un boitier censé contenir un morceau de mur de Berlin, c'est léger.



Donc : le jeu en un DVD dans sa jaquette classique, et dans des pochettes en papier, le making-of en DVD et un documentaire sur le mur de Berlin (qui n'a pas le même nom que le docu fourni dans la précommande, à droite sur le cliché). Quant au making-of, j'ai toujours l'impression que quand on en a vu un, on les a tous vus : c'est soit les mêmes programmeurs devant les mêmes ordis en train de parler des mêmes workflows un peu réducteurs (gameplay - infographie - son - fini), soit c'est les featurettes ridicules à la EA/Ubi avec des spin doctors qui nous parlent de la quarantième version de leur shoot 3D où ils ont pris cette super fonctionnalité mégacool qu'ils ont amenée au NIVEAU SUPERIEUR. Allez, je suis putassier : parfois, il y en a des rigolos, comme celui du super Painkiller avec le héros qui descend les concepteurs après les avoir interviewés. Plus le casque-micro, un Creative HS-390 sérigraphié avec le nom du jeu, qui remplace avantageusement mon vieux Logitech Internet Chat qui date de l'édition collector d'Unreal Tournament 2004, et le morceau de mur de Berlin, (gros comme le petit doigt) avec son certificat d'authenticité. Bonus : imitant une excellente tendance des MMO, il y a aussi un second disque de jeu avec un numéro de série de dix jours pour jouer en multi avec toutes les cartes.



C'est déjà bien d'avoir, en ce siècle où le jeu vidéo PC disparaît des magasins au fur et à mesure qu'il est piraté, de vrais produits, fun et intéressants, qui tournent sur n'importe quelle bécane, considérant que votre ordinateur répond à un standard, un standard qui n'a pas "QuadCore" ou "Carte Graphique Martienne" dans la config requise, bref, qui a une belle gueule sur toutes les machines. Mais ça devient carrément fantastique quand il affiche "version 1.0.0.0" mais ne demande aucun patch zero-day et fonctionne parfaitement dès le premier jour, XFire le reconnaissant naturellement. Voilà, on s'étonne de voir qu'un truc marche, loin des conneries d'installation de BioShock et autres StarForce. Ca demande non seulement un bon studio de développement, mais aussi le bon boulot d'un éditeur qui ne va pas casser les rotules du projet au dernier moment. Massive et Sierra, bien joué.



Pendant ce temps : Nolife a ouvert son forum, qui comme tous les forums du monde, héberge des trucs bêtes et méchants. Si vous voulez jouer à World In Conflict, bippez-moi dans le jeu pour rejoindre le clan !

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