Résumé de l'épisode précédent : une bande de crétins congénitaux envoient du papier toilette usagé à un imprimeur, et le résultat apparaît dans les kiosques en tant que magazine dénommé Made In Japan. Sous les traces de caca, nous notons qu'ils ont également plagié quelques auteurs, ce qui a passablement énervé.

Le nouveau numéro vient de sortir, et les excuses promises sont une pauvre note en bas de page qui laisserait croire qu'en lieu de vol d'article, il n'y avait qu'oubli de signature. Aucune trace de rédemption, et ils s'offrent le luxe d'en avoir conscience. Ils n'ont vraiment aucun sens de l'honneur.

Mise à jour du 20 mai 2009 : Georges Bastos, le directeur général de Made In Japan, répond dans les commentaires.

Et n'oublions pas que le rédacteur en chef de Made In Japan (Djoher Khaled, alias Shade) et pas mal de ses pigistes viennent de l'association Sohei ; une association prétenduement "pour la promotion de la culture asiatique" qui poste des liens de téléchargement vers des fansubs de Hana Yori Dango en page principale.

Notons aussi avec délectation que la rubrique fansub a mystérieusement disparu du magazine, et que les noms de famille des pigistes ont disparu pour ne laisser que leur pseudonyme, alors qu'on trouvait pseudos et noms dans le précédent... Je me demande si ça a un rapport avec Elise Jourdan, alias PandorArts (qui avait fait dans le numéro 3 une interview de son propre rédacteur en chef à l'intérieur de son propre magazine), qui n'avait pas apprécié qu'Internet lise tout haut l'ours du mag'... Allez voir dans les commentaires à partir d'ici, c'est assez marrant. Ou navrant, selon le point de vue.

J'arrête de parler de cette feuille de chou parce que son problème va être traité autrement. On va parler d'un problème plus large.

On le savait déjà : si vous lisez l'éditotaku, vous ne correspondez pas au public de Made In Japan. Alors, je vais faire en sorte d'être aussi objectif que possible, mais ça ne va quand même pas être très agréable à écrire, ou on va encore m'accuser de troller. Sauf qu'à travers ce lectorat, on voit quand même un problème infiniment plus large.

Qu'est-ce que je vous disais.

Made In Japan ne coûte rien à fabriquer : c'est un très mauvais fanzine écrit par des ralentis du spermatozoïde distribué un peu plus largement, voilà tout. Les seuls frais engagés sont l'impression et la distribution - et croyez-moi, c'est bien moins cher que vous ne l'imaginez. Ils ne paient de droits d'auteur à personne, n'achètent aucune série, les auteurs sont tous au statut de stagiaire non rémunéré. Ecrit autrement : le rédacteur en chef exploite ses pigistes-stagiaires (qui arnaquent tous les ayant-droits, des studios japonais jusqu'aux sites internet plagiés), et le public se fait arnaquer en payant pour des articles médiocres et pleins de fautes. Mais il s'agit d'un public qui continue à acheter ce magazine, ignorant tout de l'orthographe, de la japanime ou d'un quelconque sens moral vis à vis de cette bouffonnerie. Et un public aussi un peu myope pour ne pas voir les gros pixels sur les illustrations pompées sur le Net.

J'arrête de tourner autour du pot : on parle d'un public qui ne paie pas pour ses DVD, qui ne paie guère plus pour ses mangas, et je ne parle même pas des CD audio. Ils achètent - une fois par an - des bouts de plastique représentant leurs persos préférés, mais ce sont des figurines et des goodies contrefaits. Un public qui n'achète guère que pour frimer devant les copains qui viennent dans leur chambre pour admirer leurs trois posters et leurs ramasse-poussières, ou qui jouent à revenir avec le plus gros sac pendant Japan Expo, le pèlerinage commercial annuel durant lequel ils tentent de s'acheter une conscience pour avoir téléchargé le restant de l'année.

Un public qui s'autoproclame otaku, comme si c'était un badge de bonne conduite honorable, pour se donner une quelconque étiquette : "je ne suis pas gothique, métalleux, rappeur, il faut que je rentre dans une case, alors je suis otaku". 

Et c'est là qu'on reconnait le génie commercial de certains. Quelques hommes d'affaires ont bien compris la différence entre les otakus, les vrais, et ces parasites "japan maniacs", comme on les appelle sur M6. Distinction que bien des insiders de ce petit monde ne font pas. Lesdits parasites ne paieront que pour des produits peu onéreux, comme un magazine ou le ticket d'un évènement bâclé par des marketeux mongoloïdes. Car ces gamins qui n'ont de "fan" que le nom sont trop bêtes ou ignorants pour voir à quel point ils se font rouler dans la farine.

C'est là que j'admire aussi le génie de ceux qui arrivent à séparer le bon grain de l'ivraie. Pendant Japan Expo 2008, j'ai été véritablement impressionné par la Brigade SOS francophone, qui avait une moyenne d'âge assez basse, mais relatait une passion authentique pour Haruhi Suzumiya, arborait le plus naturellement du monde son coffret DVD sorti pour l'occasion, et ne tombait pas dans le piège de la contrefaçon ou du téléchargement décomplexé.

Bis repetita : j'admire sincèrement le génie commercial de ces gens-là, qui ont compris comment se faire un fric fou en faisant une distinction assez fine - les deux groupes dans les fans de mangas : les otakus, et les autres. Et ainsi, qui arrivent à se faire du fric sur le dos de gens qui n'en dépensent pas, sacré paradoxe s'il y en a un. Pour moi, il n'y a aucune coïncidence quand le dirigeant de Paris Manga (une convention si mercantile qu'elle ferait presque passer la SEFA pour les compagnons d'Emmaüs) et le rédacteur en chef de Made In Japan font des interviews à la télé main dans la main.

 

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          ( ´∀`) < Arguments à l'attention de ceux
        /    |    \   qui téléchargent pour ne pas acheter
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Mais je n'ai pas d'argent pour m'acheter tous ces DVD, surtout depuis que je me suis pris un gros PC ! Répétez après moi : mater des dessins animés ou jouer à des jeux vidéo n'est pas un droit divin alloué à votre petite personne en provenance directe de Jésus, Bouddha ou Pac-Man. Vous n'en avez pas besoin. C'est un désir, et vous ne crèverez pas si vous n'avez pas le dernier gadget à la mode. Si c'est trop cher pour vous, chopez un meilleur boulot, prostituez-vous ou mettez-vous à la couture.
Mais les DVD français sont hors de prix !
  • Dans le pire des cas, un DVD français coûte en moyenne 25 € et contient quatre épisodes. Dans le meilleur des cas, on a 26 épisodes pour 30 €.
  • Selon le taux d'échange du yen et sans compter les frais de port pour le recevoir, un DVD d'anime au Japon coûte entre 35 à 40 € et contient deux ou trois épisodes.
Mais les DVD français sont mauvais, c'est pour ça que je télécharge le travail des fans ! Facile à dire quand on n'en achète pas. Doit-on parler des fautes d'orthographe polluant 95% des fansubs français ? De leurs scripts pompés sur les traductions américaines, monnaie courant chez ces "fans" ?

Et si les DVD français sont si mauvais que ça, solution simple : les américains, les japonais et les autres marchés ont d'excellents produits à votre disposition. Si vous vous prétendez plus royaliste que le roi, poussez votre argumentation jusqu'au bout.
Mais pourquoi tu prends la défense des éditeurs français, ce sont tous des enfoirés qui traduisent mal/font payer cher/autre argument déjà exposé plus haut !
  • Les éditeurs achètent les droits d'auteur, importent officiellement un produit en provenance de l'autre bout du monde, font en sorte de le traduire et de le diffuser correctement, essaient de présenter leurs produits pour qu'ils soient accessibles et aisément trouvables, font la promotion d'oeuvres que nous aimons, et invitent même leurs auteurs pour que nous puissions les rencontrer. Tout cela en engageant beaucoup de sous pour payer les droits, les employés et les frais de production.
  • Les fansubbeurs récupèrent un épisode en japonais sans payer un sou, traduisent les dialogues à partir d'une version anglaise, et diffusent un fichier compressé à mort sans payer de bande passante vu qu'ils utilisent les réseaux peer2peer.

L'un des deux prend bien plus de risques et fait bien plus d'efforts pour présenter un produit de meilleure qualité. Sauras-tu deviner lequel ?
J'adore trop ce manga, la preuve, j'ai téléchargé tous les scans ! Je suis sur que l'auteur te considère effectivement comme son plus grand fan. Il pensera à toi quand il n'y aura rien dans son frigo et que tu ne lui auras pas donné un centime pour son travail. Tu voles ce que tu prétends aimer. 
Oui, mais quand je distribue les derniers épisodes d'un anime distribué en France, je rajoute un autre fan, donc je rends service aux auteurs ! Non, tu rajoutes surtout une autre sangsue dans la machine. Lui aussi n'achètera jamais rien et volera autant que toi sans rien apporter en retour.Tu n'es pas un fan, tu es simplement un voleur, et tu apprends à tes amis comment voler.
S'il n'y avait pas de fansubs, j'achèterais les DVD ! Non, tu serais en train de suivre une autre mode. Tu manges de l'animation japonaise parce que c'est branché avec un coté assez alternatif pour ne pas plaire aux grandes personnes, et parce que ça se trouve aisément.
Je télécharge parce que je ne suis pas d'accord avec le système capitaliste ! La culture devrait être gratuite ! A bas l'économie mondialiste ! Excellent argument pour regarder des dessins animés ou des jeux vidéo. Tu serais en train de voler de la nourriture, des vêtements ou un livre (et je parle pas de littérature geek ou Internet pour les Nuls, mais d'un vrai livre), peut-être que ton argument aurait du poids.

Mais quand il s'agit de défendre le vol d'un produit commercial issu d'une industrie on ne peut plus mondialisée, capitaliste et sous-culturelle que le jeu vidéo ou les dessins animés japonais, ton argumentation anticapitaliste prend un coup dans l'aile.
Mais sans les fansubs, il n'y aurait jamais eu autant de fans en France ! On se débrouillait déjà très bien avant leur arrivée. Certains n'étaient pas nés ou ont oublié l'époque où Dorothée, Télévisator 2 et le reste de la télévision laissaient des plages horaires de 4 heures de dessins animés et de jeux vidéo. L'arrivée des fansubs n'a rien créé, le marché était déjà massif avant eux.

Et au contraire, depuis que tout est disponible en téléchargement illégal, les ventes sont moindres et la valeur du marché se réduit : même si on voit beaucoup de clients potentiels (par exemple, les visiteurs de conventions), peu reversent leur argent dans la machine
Tu es juste jaloux de ma collection ! J'ai des téra-octets d'animes, sans parler de mes DVD gravés ! Je ne sais pas. Pendant que tu téléchargeais, nous étions trop occupés à financer les auteurs en achetant leurs produits, à promouvoir les éditeurs qui font du bon boulot, à étonner des auteurs de passage en France en leur faisant signer une belle édition limitée de leur œuvre, leur faisant ainsi réaliser que nous autres petits français ne sommes pas de mauvais bougres.
Mais les auteurs sont déjà riches à millions ! Ils s'en foutent qu'un gars de plus ou de moins télécharge leur travail ! Jolie idée reçue des français sur les japonais. Hé bien, non : vos studios d'animation, vos doubleuses et vos mangakas ne sont pas des stars, mais des esclaves sous-payés qui font les 35 heures en deux jours.

Les mangakas de passage en France hallucinent unanimement sur le traitement que nous accordons à leurs oeuvres : au Japon, le manga est une industrie, alors qu'ici, la bande dessinée est un art. Là-bas, ils travaillent vite pour satisfaire des éditeurs et des lecteurs qui ont toujours faim, et leur salaire ne vole pas aussi haut que vous pourriez le croire.
Les studios d'animation (ou de manga) ? Des dizaines ou centaines de petites mains qui courent après des rythmes de parution délirants, finissant régulièrement un épisode (ou un chapitre) qui doit être diffusé dans la semaine, là encore pour un salaire de misère.

Je ne te demande pas de pleurer leur sort, mais de réaliser qu'ils ne roulent pas sur l'or. Et en plus, ils ne comprennent pas pourquoi on les vole.
Faut arrêter de diaboliser les fansubbeurs qui s'occupent de Naruto et Bleach, ils font ça par passion ! Alors pourquoi continuent-ils à fansubber des séries licenciées ? Pour ne pas acheter les DVD, en se cachant derrière les raisons foireuses évoquées dans ce tableau : trop cher pour eux, de moins bonne qualité que leurs traductions basées sur l'anglais, pour faire la nique au système... Alors que la raison intrinsèque est toujours la même : pour ne pas payer. Autrement dit, pour voler.
Mais ces fansubbeurs sont des amateurs, pas des professionnels ! Ben justement. Comme ils ne sont pas tenus par les objectifs de rentabilité/rapidité/etc du monde professionnel, ils pourraient s'offrir le luxe de faire mieux qu'eux.
Quand je dis que ce sont des amateurs, je veux dire qu'ils ne sont pas payés pour leur dur travail ! Et alors ? Faire partager ce qu'on aime, c'est le salaire des passionnés., Si ça te dérange tant que ça de ne pas gagner du fric, fais autre chose de ton temps libre...
Ah mais nous nous faisons un petit pécule avec les publicités sur le site de mon équipe de fansubs ! Résumons le travail effectué sur l'épisode : vous ne le dessinez pas, vous ne l'écrivez pas, vous ne le doublez pas, vous ne le produisez pas, vous ne l'achetez même pas... Tout ce que vous faites, c'est rajouter quelques lignes de texte en bas de l'image.

Et pour ce qui représente 0,00001% du travail total, vous récoltez l'intégralité des sous gagnés avec ces pubs ? Vous vous faites du fric sur le dos des véritables auteurs, voilà tout.
Arrête de nous critiquer ! Si tu n'aimes pas les fansubs, ne les télécharge pas ! Non. Le problème dépasse votre ou ma petite personne. Votre comportement pollue une industrie qui n'avait pas besoin de ça. Vous donnez une mauvaise réputation des vrais fans, ceux qui investissent vraiment dans leur passion. Vous donnez une mauvaise image du marché français aux auteurs japonais. Et pour en revenir à votre petite personne, vous donnez une mauvaise image de vous-même auprès de votre entourage en volant ce que vous prétendez aimer.

Pour tout cela, l'argument de l'autruche, ignorer ce que vous faites parce que ça ne nous convient pas, ça ne fonctionne pas. Vous agissez comme un parasite et vous ne le réalisez pas. Pas encore, tout du moins - c'est bien le but de ce tableau.
Tu me parles mal ! Tu ne me respectes pas ! Et toi, tu ne respectes pas les auteurs. Si tu te sens concerné et/ou offensé par ce texte, au lieu de faire la vierge effarouchée, tu peux essayer de t'améliorer, non ?
Ce n'est que ton point de vue, et il ne correspond pas au mien. Respecte mon opinion ! On va faire simple : voler, c'est mal. Ce n'est pas une opinion ou un point de vue. C'est une vérité objective qui t'aide à exister normalement en société. Télécharger pour ne pas acheter, c'est voler.

Si tu tiens tant que ça à ta fierté de voleur, pousse l'argument jusqu'au bout : vole ta nourriture et tes vêtements.
Dis, je me pose une question à ton sujet : tu es pour la loi Hadopi ? Non.
T'es vraiment un nolife acharné pour défendre ainsi quelques bouts de plastique et de pauvres dessins animés japonais faits par des gens qui n'en ont rien à foutre de tes efforts... Pourquoi tu crois qu'il y a marqué "Editotaku" en haut de la page ?
Je suis impatient, je télécharge parce que les éditeurs sont trop lents ! Soit. Mais là encore, si tu as aimé, va payer les auteurs pour leur travail. Procure-toi les versions japonaises ou françaises à leur sortie.
Je fais partie d'une équipe de fansub qui ne s'occupe que d'animes inconnus et obscurs, qui n'auraient aucune chance d'être repérés par un éditeur si on ne s'en occupait pas. Et si effectivement, un éditeur en achète les licences, nous arrêterons nos traductions. Dans mes bras, camarade.

Mettons-nous bien d'accord : cette liste ne s'adresse qu'à ceux qui téléchargent au lieu d'acheter. Si vous savez déjà que la meilleure façon d'être un fan est encore de ne pas voler, vous pouvez cesser de lire. D'ailleurs, ça tombe bien, j'ai terminé.

Evidemment, ceci n'est pas tant à l'attention des lecteurs de l'éditotaku (vous) qu'à ceux qui se comportent ainsi, ou si vous avez besoin d'une réponse toute faite lorsque vous tombez sur un spécimen de cette espèce. Ou invitez-les à venir regarder ce tableau - on est pas sectaires par ici. Vraiment.

Je suis d'autant plus convaincu que mon lectorat (c'est encore vous) contribue réellement à ce que les animes ou les jeux vidéo fonctionnent en France et ne passe pas par la case piratage. Comment ? Actuellement, on trouve sur quelques blogs une discussion autour des fansubs, de leur effet sur l'industrie et de la réaction de certains fans. Dans ce dernier cas, je mets un lien vers une fangirl de Full Metal Alchemist qui fait un long blabla pour justifier qu'elle n'a pas acheté le moindre DVD (son argumentation se résumant à "j'aime pas Dybex"). Du coté de l'industrie, Duky, un ancien de Déclic Images, explique qu'une vente correcte de DVD se situe aujourd'hui à un nombre de quatre chiffres dans la moyenne basse ; il conclut son exposé en voyant dans ce nombre minuscule - surtout comparé aux 135 000 entrées d'une Japan Expo - celui des "vrais fans", ceux qui soutiennent honnêtement le milieu. J'étais rentré de Japan Expo 2008 en faisant le chemin en RER avec Cédric Littardi (le PDG de Kaze, principal éditeur de japanime en France, n'a pas le permis de conduire. Etonnant, non ?), qui m'avait donné le même ordre d'idées, en à peine plus élevé pour Haruhi Suzumiya, mais toujours à quatre chiffres, et pas dans la moyenne haute.

Quel rapport avec le lectorat de l'éditotaku ? Comment je sais que vous êtes des fans sincères et honnêtes ?

Le nombre de visiteurs uniques et quotidiens de l'éditotaku (c'est toujours vous) est à quatre chiffres, dans la moyenne basse.