C'est dur d'aimer les sangliers
Jeux vidéo
16 septembre 2003
Steel Battalion - Software
Par Raton-Laveur le 16 septembre 2003, 21:26
On y retourne pour un tour, cette fois pour parler du jeu en soi - le DVD inclus dans la boîte grosse comme deux PC ATX mis côte à côte.
Steel Battalion (Tekki en japonais: ça veut dire “Chevalier d'acier” ou un truc dans le genre) est un jeu de Mechs; des robots de 50m qui se mettent sur la gueule, donc. Les auteurs ont tenté de faire la meilleure simulation en la matière, si ce n'est carrément le meilleur jeu. D'où la manette assortie.
Pour le scénario, on est en 2080 et une guerre est déclenchée entre une petite île artificielle et une sorte d'ONU des pays du Pacifique. L'histoire est relatée à travers un background assez solide, via des photos retouchées et un résumé dans le manuel d'utilisation; notons que les noms de l'île (Hai Shi Dao) et de ses territoires ont une forte consonnance chinoise... Dans tous les cas, ça reste crédible pour le genre et c'est le principal. Vous jouez un jeune pilote sans expérience qui arrive à détruire deux robots ennemis dès son premier jour.
Gameplay: le gros point du jeu. Comme les jeux vidéo sont en train de devenir un loisir tout public, il devient de plus en plus difficile de créer un jeu réservé à un public particulier. Les éditeurs se débrouillent en mettant des restrictions d'âge, en faisant un jeu difficile à maîtriser rapidement, ou en multipliant les éditions limitées/collector/etc (parfois pour maquiller un prix plus élevé, autre facteur de discrimination du public).
SB est réservé à un public très précis: le fan d'animes/jeux vidéo qui peut prononcer “Dual Parallel Trouble Adventure” trois fois de suite sans baver partout avant de dire combien cette série est à chier. Je garde pas le suspense plus longtemps, le but est atteint: ils ont fait un jeu à tirage limité, cher, et où l'on peut choisir les voix en anglais ou japonais dans les options (en plus, il n'est pas traduit en français, à l'exception de la notice).
Le gameplay, donc. J'ai cette manie de tout extrapoler, faut que je me soigne. Dans les cinématiques, dans les briefings, dans tout le jeu, il est sans cesse fait référence au sacro-saint manuel. C'est bien simple, dans la vidéo d'intro, le perso principal pense pouvoir arriver à piloter “en lisant le manuel”, alors qu'il n'est même pas monté dans une simulation! Votre premier objectif est donc de buter deux robots, sans aucune indication à l'écran, sans aucun tutorial, sans explication des touches: si vous vous êtes cru devant MechAssault et n'avez pas touché au beau livre fourni, vous êtes déjà en train de pleurer.
Perso, j'ai quand même exploré le bouquin avant de commencer, et cinq ou six tentatives ont été nécessaires. La learning curve est simple: après une heure, vous pouvez coucher quelques ennemis sans trop souffrir, et après cette première heure, le reste vient facilement tout seul. Preuve qu'un tutorial aurait largement élargi le public-cible: en guidant des novices complets en matière de jeux vidéo (juste intéressés parce qu'impressionnés par la taille du contrôlleur), je suis arrivé à leur faire passer la première mission du premier coup. Conclusion: le jeu est très facile à prendre en main, si vous n'êtes pas celui qui a subi la “première heure” dont je parlais.
Autre point du gameplay: vous créez un profil en début de partie. On vous donne un robot, et si vous en voulez un autre ou le faites exploser, vous devez les acheter avec du fric gagné en fin de mission.
Si vous vous faites bourrer le mou sur la ligne de front, vous devez vous éjecter (bouton protégé par capuchon sur la manette). Si vous ne le faites pas à temps, la sauvegarde sur le disque dur de la Xbox est détruite.
Si vous vous éjectez mais que vous n'avez plus assez d'argent pour acheter un nouveau robot, la sauvegarde est également détruite.
Indépendamment de cela, les missions déjà accomplies sont rejouables à l'infini avec les robots déjà achetés (dans un mode de jeu “Free Game”). Mais si vous merdez la dernière et que vous êtes game over, vous allez devoir vous retaper tout le jeu pour réessayer. Ajoutez à ce twist de gameplay le fait que le jeu a une difficulté assez corsée et vous en menez déjà moins large... Parce que ça marche. Par exemple, la mission 4 (qui est des plus subtiles) me faisait de plus en plus flipper au fur et à mesure des échecs, mais après l'avoir réussie et obtenue en Free Game, je pouvais la boucler sans problème. Petite astuce: créez plusieurs profils et faites-les évoluer en même temps: dès que vous réussissez une mission, mettez les autres pilotes à jour, ainsi vous aurez quelques roues de secours.
Mention spéciale au manuel d'utilisation... Ou plutôt, aux manuels. Celui dans la boîte format DVD est un quickstart minimaliste qui n'explique que les menus alors que le bô livre grand format est présenté comme un guide pour les soldats. On y lit des infos sur le fonctionnement basique du mécanisme d'équilibrage des Mechs, sur les armes ou sur le fait qu'il est prohibé d'emporter ce guide avec soi dans le cockpit parce que c'est une information classifiée. D'ailleurs, malgré les 40 boutons de la manette, il est impossible de mettre la pause... Immersion, vous avez dit immersion :) ?
Graphisme: le point noir du jeu. La portée de la vision est ridicule, avec un brouillard presque aussi proche que celui de Turok; la fonction de zoom est complètement inutile et le fusil de sniper n'est qu'une parodie d'arme longue portée. Les arbres sont du bitmap (du beau bitmap, okay, mais de la 2D quand même), les textures oscillent entre le superbe et le tout juste moyen... Franchement, c'est insultant pour une Xbox. Seuls les effets de métal ou de lumière sont réussis, mais pour résumer: Steel Battalion pourrait très bien tourner sur une PSX2. En fait, certaines limitations du moteur graphique me font penser que le jeu a été développé pour la console de Sony avant d'être porté chez MS pour une histoire de gros sous et d'exclusivité (ou bien parce que la manette ne pouvait pas être alimentée ou gérée par la concurrence... On ne saura sûrement jamais). Ca reste regardable, mais on a la sale impression que la GeForce 3 modifiée qui est à l'intérieur de la console est en train de se rouler une cigarette en discutant avec le port Ethernet.
Ah oui, ça gère le format 16/9e, et quand on voit la pléthore d'informations, c'est pas un luxe. D'ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça ne gène pas du tout le gameplay et ça contribue encore plus au facteur d'immersion.
Son: du tout bon. Du Dolby Digital qui vous fait une déformation du son selon le milieu acoustique, la tôle froissée quand on abîme son robot contre un mur, les explosions, le rotor de l'hélicoptère de ravitaillement qui arrive lentement et qu'on attend pour nous sauver... Il est possible d'acheter un radiocassette avant de partir sur le terrain, et l'on doit choisir UNE musique: le son délivré est - volontairement - celui d'une vieille cassette magnétique des familles et c'est assez amusant.
Maniabilité: Difficile de faire mieux quand on a créé une manette exprès pour le jeu... Je tiens juste à faire remarquer que le contrôlleur a des limitations à cause de cela: le stick gauche n'a qu'un axe (de gauche à droite), par exemple. Ainsi, la probabilité qu'il soit recyclé dans autre chose que des suites de Steel Battalion (par exemple, une simu de tanks classiques, un jeu de course ou d'avions...) est vraiment faible. Alors ne vous faites pas d'illusion: c'est bien 200€ le jeu, et Mario et ses pizzas au caviar pourront attendre.
Un truc qui n'est pas directement lié à la maniabilité, mais qui mérite d'être dit: l'intelligence artificielle est déplorable. Et quand vous avez deux coéquipiers qui tournent en rond devant vous et bloquent le chemin ou qu'ils vous collent aux fesses au point de ne pas pouvoir faire de marche arrière, c'est notable. On remarque aussi que les bateaux qui vous tirent dessus tournent en rond quand ils passent devant vous... Ne me dites pas que c'est la même routine de programmation pour tous les PNJs ou je fais un malheur.
Durée de vie: La boîte annonce une dizaine de missions: tout faux, il y en a le double! A l'exception de la stratégie, les jeux vidéo solo n'ont généralement qu'une seule campagne: dans Return to Castle Wolfenstein, Hitman ou Golden Sun, on ne nous demande jamais de jouer “le camp en face”: on réserve cela à Command & Conquer ou Warcraft, et quand l'histoire est terminée, vous avez bouclé le jeu. Alors quand Steel Battalion débloque une deuxième campagne après avoir terminé Hai Shi Dao, j'applaudis à deux mains. Et comme je l'ai dit, le jeu ne se laisse pas maîtriser facilement: on apprend sans arrêt de nouvelles choses, chaque Mech est vraiment différent dans son pilotage, les missions - variées et pas répétitives pour un sou - peuvent être gagnées avec plusieurs tactiques et demandent souvent un esprit de stratège (surtout que la topographie des cartes a été pensée dans ce sens)... Au fait, quand vous montez en grade, vous serez amené à donner des ordres à vos coéquipiers (Sakura Taisen powa!). On voulait se sentir dans la peau d'un Major Katsuragi développant des idées saugrenues pour battre l'ennemi ou savoir ce que ça fait de hurler des noms débiles en sortant un lance-roquettes: on est servi.
Steel Battalion a pourtant une vraie identité (contrairement à *tousse* Super Robot Taisen *tousse*): il a des influences sans tout pomper, des clins d'oeil sans tomber dans la caricature. On reconnaît ici un Mech de Full Metal Panic, là un vieux modèle de Gundam... Dans l'ensemble, le ton du jeu me rappelle le méconnu Metal Head, d'autant que les deux jeux se ressemblent assez; ils sont d'ailleurs tous deux traduits en engrish (rien de bien grave, mais une relecture n'aurait pas été un luxe). Le côté stratégique des cartes et la préparation avant la mission sont très réminiscents de Faselei, dont le cas a déjà été étudié dans cette colonne.
Discussion vécue avec la vendeuse:
Elle (première chose dite en voyant la boîte): Vous savez, je n'aurai jamais de sac assez grand!
Moi: C'est pas grave.
Elle (voyant le prix): Mais c'est quoi ça?
Moi: Un jeu vidéo.
Elle: Vous êtes un passionné!
Moi: Vous ne pouvez pas savoir combien de gens me disent ça.
Elle (tournant la boîte): Bon, je vais tenter de vous le démagnétiser...
Moi: Si vous y tenez, mais je risque pas de m'enfuir avec.
Elle: Euh, si vous avez envie de faire un tour, vous voulez que je le garde sous le comptoir en attendant?
Moi: Pas besoin, j'ai plus d'argent.
Au final? Je ne le dirai jamais assez: si vous n'êtes pas accro à la mecha-japanime et aux jeux vidéo, vous avez de meilleurs usages pour ces 200€. Et attention hein: 200€ au bas mot, puisque les enchères sur Eslay ou en occase ne tapent pas sous les 300€ (frais de mort faramineux non inclus).
Si vous êtes de ce bord, c'est bien le meilleur jeu de Mechs qu'il m'ait été donné de jouer: les MechWarrior/MechAssault ou les Virtual On peuvent aller se coucher, on a trouvé plus réaliste et plus long qu'eux. Son principal défaut étant de ne pas être graphiquement à la norme des jeux “Xbox Only”, mais cela n'entame pas une immersion incroyable. C'est bien simple, le compteur indique que j'ai passé 15 heures après le premier jour d'achat, et j'ai rarement investi aussi rapidement autant de temps dans un jeu (le dernier en date étant Shenmue, c'est vous dire).
Long et d'une difficulté pimentée à souhait, d'un plaisir de jeu réservé à des hardcore gamers qui seront les seuls à l'apprécier, d'une rareté de collectionneur et d'un look extérieur (boîte, manette et séquence d'initialisation des Mechs) qui feront baver les invités, Steel Battalion est le gros champignon délicieux caché au fond de la forêt qui ne se laissera trouver que par le passionné, le doujinshi hentai de 200 pages tombé derrière l'étagère du libraire et oublié de tous, l'Unsterbliche Liebe que Yomiko Readman cherche dans RoD. Non, je suis pas positivement influencé par le fait d'avoir payé aussi cher pour lui: je l'ai acheté l'esprit libre, me disant que je pourrais faire une jolie plus-value en le revendant si c'était une bouse.
Cherchez dans les magasins Fnac, ils en avaient commandé trop et ils n'arrivent pas à écouler leur stock national (situation plutôt comique quand le reste du monde est en rupture).
Steel Battalion (Tekki en japonais: ça veut dire “Chevalier d'acier” ou un truc dans le genre) est un jeu de Mechs; des robots de 50m qui se mettent sur la gueule, donc. Les auteurs ont tenté de faire la meilleure simulation en la matière, si ce n'est carrément le meilleur jeu. D'où la manette assortie.
Pour le scénario, on est en 2080 et une guerre est déclenchée entre une petite île artificielle et une sorte d'ONU des pays du Pacifique. L'histoire est relatée à travers un background assez solide, via des photos retouchées et un résumé dans le manuel d'utilisation; notons que les noms de l'île (Hai Shi Dao) et de ses territoires ont une forte consonnance chinoise... Dans tous les cas, ça reste crédible pour le genre et c'est le principal. Vous jouez un jeune pilote sans expérience qui arrive à détruire deux robots ennemis dès son premier jour.
Gameplay: le gros point du jeu. Comme les jeux vidéo sont en train de devenir un loisir tout public, il devient de plus en plus difficile de créer un jeu réservé à un public particulier. Les éditeurs se débrouillent en mettant des restrictions d'âge, en faisant un jeu difficile à maîtriser rapidement, ou en multipliant les éditions limitées/collector/etc (parfois pour maquiller un prix plus élevé, autre facteur de discrimination du public).
SB est réservé à un public très précis: le fan d'animes/jeux vidéo qui peut prononcer “Dual Parallel Trouble Adventure” trois fois de suite sans baver partout avant de dire combien cette série est à chier. Je garde pas le suspense plus longtemps, le but est atteint: ils ont fait un jeu à tirage limité, cher, et où l'on peut choisir les voix en anglais ou japonais dans les options (en plus, il n'est pas traduit en français, à l'exception de la notice).
Le gameplay, donc. J'ai cette manie de tout extrapoler, faut que je me soigne. Dans les cinématiques, dans les briefings, dans tout le jeu, il est sans cesse fait référence au sacro-saint manuel. C'est bien simple, dans la vidéo d'intro, le perso principal pense pouvoir arriver à piloter “en lisant le manuel”, alors qu'il n'est même pas monté dans une simulation! Votre premier objectif est donc de buter deux robots, sans aucune indication à l'écran, sans aucun tutorial, sans explication des touches: si vous vous êtes cru devant MechAssault et n'avez pas touché au beau livre fourni, vous êtes déjà en train de pleurer.
Perso, j'ai quand même exploré le bouquin avant de commencer, et cinq ou six tentatives ont été nécessaires. La learning curve est simple: après une heure, vous pouvez coucher quelques ennemis sans trop souffrir, et après cette première heure, le reste vient facilement tout seul. Preuve qu'un tutorial aurait largement élargi le public-cible: en guidant des novices complets en matière de jeux vidéo (juste intéressés parce qu'impressionnés par la taille du contrôlleur), je suis arrivé à leur faire passer la première mission du premier coup. Conclusion: le jeu est très facile à prendre en main, si vous n'êtes pas celui qui a subi la “première heure” dont je parlais.
Autre point du gameplay: vous créez un profil en début de partie. On vous donne un robot, et si vous en voulez un autre ou le faites exploser, vous devez les acheter avec du fric gagné en fin de mission.
Si vous vous faites bourrer le mou sur la ligne de front, vous devez vous éjecter (bouton protégé par capuchon sur la manette). Si vous ne le faites pas à temps, la sauvegarde sur le disque dur de la Xbox est détruite.
Si vous vous éjectez mais que vous n'avez plus assez d'argent pour acheter un nouveau robot, la sauvegarde est également détruite.
Indépendamment de cela, les missions déjà accomplies sont rejouables à l'infini avec les robots déjà achetés (dans un mode de jeu “Free Game”). Mais si vous merdez la dernière et que vous êtes game over, vous allez devoir vous retaper tout le jeu pour réessayer. Ajoutez à ce twist de gameplay le fait que le jeu a une difficulté assez corsée et vous en menez déjà moins large... Parce que ça marche. Par exemple, la mission 4 (qui est des plus subtiles) me faisait de plus en plus flipper au fur et à mesure des échecs, mais après l'avoir réussie et obtenue en Free Game, je pouvais la boucler sans problème. Petite astuce: créez plusieurs profils et faites-les évoluer en même temps: dès que vous réussissez une mission, mettez les autres pilotes à jour, ainsi vous aurez quelques roues de secours.
Mention spéciale au manuel d'utilisation... Ou plutôt, aux manuels. Celui dans la boîte format DVD est un quickstart minimaliste qui n'explique que les menus alors que le bô livre grand format est présenté comme un guide pour les soldats. On y lit des infos sur le fonctionnement basique du mécanisme d'équilibrage des Mechs, sur les armes ou sur le fait qu'il est prohibé d'emporter ce guide avec soi dans le cockpit parce que c'est une information classifiée. D'ailleurs, malgré les 40 boutons de la manette, il est impossible de mettre la pause... Immersion, vous avez dit immersion :) ?
Graphisme: le point noir du jeu. La portée de la vision est ridicule, avec un brouillard presque aussi proche que celui de Turok; la fonction de zoom est complètement inutile et le fusil de sniper n'est qu'une parodie d'arme longue portée. Les arbres sont du bitmap (du beau bitmap, okay, mais de la 2D quand même), les textures oscillent entre le superbe et le tout juste moyen... Franchement, c'est insultant pour une Xbox. Seuls les effets de métal ou de lumière sont réussis, mais pour résumer: Steel Battalion pourrait très bien tourner sur une PSX2. En fait, certaines limitations du moteur graphique me font penser que le jeu a été développé pour la console de Sony avant d'être porté chez MS pour une histoire de gros sous et d'exclusivité (ou bien parce que la manette ne pouvait pas être alimentée ou gérée par la concurrence... On ne saura sûrement jamais). Ca reste regardable, mais on a la sale impression que la GeForce 3 modifiée qui est à l'intérieur de la console est en train de se rouler une cigarette en discutant avec le port Ethernet.
Ah oui, ça gère le format 16/9e, et quand on voit la pléthore d'informations, c'est pas un luxe. D'ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça ne gène pas du tout le gameplay et ça contribue encore plus au facteur d'immersion.
Son: du tout bon. Du Dolby Digital qui vous fait une déformation du son selon le milieu acoustique, la tôle froissée quand on abîme son robot contre un mur, les explosions, le rotor de l'hélicoptère de ravitaillement qui arrive lentement et qu'on attend pour nous sauver... Il est possible d'acheter un radiocassette avant de partir sur le terrain, et l'on doit choisir UNE musique: le son délivré est - volontairement - celui d'une vieille cassette magnétique des familles et c'est assez amusant.
Maniabilité: Difficile de faire mieux quand on a créé une manette exprès pour le jeu... Je tiens juste à faire remarquer que le contrôlleur a des limitations à cause de cela: le stick gauche n'a qu'un axe (de gauche à droite), par exemple. Ainsi, la probabilité qu'il soit recyclé dans autre chose que des suites de Steel Battalion (par exemple, une simu de tanks classiques, un jeu de course ou d'avions...) est vraiment faible. Alors ne vous faites pas d'illusion: c'est bien 200€ le jeu, et Mario et ses pizzas au caviar pourront attendre.
Un truc qui n'est pas directement lié à la maniabilité, mais qui mérite d'être dit: l'intelligence artificielle est déplorable. Et quand vous avez deux coéquipiers qui tournent en rond devant vous et bloquent le chemin ou qu'ils vous collent aux fesses au point de ne pas pouvoir faire de marche arrière, c'est notable. On remarque aussi que les bateaux qui vous tirent dessus tournent en rond quand ils passent devant vous... Ne me dites pas que c'est la même routine de programmation pour tous les PNJs ou je fais un malheur.
Durée de vie: La boîte annonce une dizaine de missions: tout faux, il y en a le double! A l'exception de la stratégie, les jeux vidéo solo n'ont généralement qu'une seule campagne: dans Return to Castle Wolfenstein, Hitman ou Golden Sun, on ne nous demande jamais de jouer “le camp en face”: on réserve cela à Command & Conquer ou Warcraft, et quand l'histoire est terminée, vous avez bouclé le jeu. Alors quand Steel Battalion débloque une deuxième campagne après avoir terminé Hai Shi Dao, j'applaudis à deux mains. Et comme je l'ai dit, le jeu ne se laisse pas maîtriser facilement: on apprend sans arrêt de nouvelles choses, chaque Mech est vraiment différent dans son pilotage, les missions - variées et pas répétitives pour un sou - peuvent être gagnées avec plusieurs tactiques et demandent souvent un esprit de stratège (surtout que la topographie des cartes a été pensée dans ce sens)... Au fait, quand vous montez en grade, vous serez amené à donner des ordres à vos coéquipiers (Sakura Taisen powa!). On voulait se sentir dans la peau d'un Major Katsuragi développant des idées saugrenues pour battre l'ennemi ou savoir ce que ça fait de hurler des noms débiles en sortant un lance-roquettes: on est servi.
Steel Battalion a pourtant une vraie identité (contrairement à *tousse* Super Robot Taisen *tousse*): il a des influences sans tout pomper, des clins d'oeil sans tomber dans la caricature. On reconnaît ici un Mech de Full Metal Panic, là un vieux modèle de Gundam... Dans l'ensemble, le ton du jeu me rappelle le méconnu Metal Head, d'autant que les deux jeux se ressemblent assez; ils sont d'ailleurs tous deux traduits en engrish (rien de bien grave, mais une relecture n'aurait pas été un luxe). Le côté stratégique des cartes et la préparation avant la mission sont très réminiscents de Faselei, dont le cas a déjà été étudié dans cette colonne.
Discussion vécue avec la vendeuse:
Elle (première chose dite en voyant la boîte): Vous savez, je n'aurai jamais de sac assez grand!
Moi: C'est pas grave.
Elle (voyant le prix): Mais c'est quoi ça?
Moi: Un jeu vidéo.
Elle: Vous êtes un passionné!
Moi: Vous ne pouvez pas savoir combien de gens me disent ça.
Elle (tournant la boîte): Bon, je vais tenter de vous le démagnétiser...
Moi: Si vous y tenez, mais je risque pas de m'enfuir avec.
Elle: Euh, si vous avez envie de faire un tour, vous voulez que je le garde sous le comptoir en attendant?
Moi: Pas besoin, j'ai plus d'argent.
Au final? Je ne le dirai jamais assez: si vous n'êtes pas accro à la mecha-japanime et aux jeux vidéo, vous avez de meilleurs usages pour ces 200€. Et attention hein: 200€ au bas mot, puisque les enchères sur Eslay ou en occase ne tapent pas sous les 300€ (frais de mort faramineux non inclus).
Si vous êtes de ce bord, c'est bien le meilleur jeu de Mechs qu'il m'ait été donné de jouer: les MechWarrior/MechAssault ou les Virtual On peuvent aller se coucher, on a trouvé plus réaliste et plus long qu'eux. Son principal défaut étant de ne pas être graphiquement à la norme des jeux “Xbox Only”, mais cela n'entame pas une immersion incroyable. C'est bien simple, le compteur indique que j'ai passé 15 heures après le premier jour d'achat, et j'ai rarement investi aussi rapidement autant de temps dans un jeu (le dernier en date étant Shenmue, c'est vous dire).
Long et d'une difficulté pimentée à souhait, d'un plaisir de jeu réservé à des hardcore gamers qui seront les seuls à l'apprécier, d'une rareté de collectionneur et d'un look extérieur (boîte, manette et séquence d'initialisation des Mechs) qui feront baver les invités, Steel Battalion est le gros champignon délicieux caché au fond de la forêt qui ne se laissera trouver que par le passionné, le doujinshi hentai de 200 pages tombé derrière l'étagère du libraire et oublié de tous, l'Unsterbliche Liebe que Yomiko Readman cherche dans RoD. Non, je suis pas positivement influencé par le fait d'avoir payé aussi cher pour lui: je l'ai acheté l'esprit libre, me disant que je pourrais faire une jolie plus-value en le revendant si c'était une bouse.
Cherchez dans les magasins Fnac, ils en avaient commandé trop et ils n'arrivent pas à écouler leur stock national (situation plutôt comique quand le reste du monde est en rupture).
14 septembre 2003
Steel Battalion - Hardware
Par Raton-Laveur le 14 septembre 2003, 13:59
Tant qu'à vous parler de ce jeu, autant commencer par sa manette dédiée. Vous savez, le truc qui fait que je vais bouffer des pommes de terre pendant un mois... Comme tout le monde a déjà parlé des points principaux - deux sticks dont un à un axe et un autre sans retour, un bouton champignon, une molette pour fréquences radio, une boîte de vitesses, 40 boutons, trois pédales, une touche d'éjection protégée par un capuchon - comptez sur moi pour vous dévoiler ce que les autres n'ont pas trouvé utile de vous dévoiler.
Première chose: en ouvrant le packaging, l'odeur qui s'en est échappée m'a rappelé celle du vernis. Comme de la graisse, ou quelque chose dans le genre: en tout cas, ce n'est pas ce qu'on sent en ouvrant un jeu vidéo habituel. Ah, ça y est, ça commence: vous êtes encore en train de me regarder bizarrement. Pourtant, je vois pas ce qu'il y a de mal à se sniffer à l'odeur du matos...
L'emballage est vraiment très soigné: une couche de carton plié qui protège le jeu (boîte DVD verte classique des jeux Xbox) et le manuel (format artbook, en plusieurs langages; j'en reparlerai plus longuement la prochaine fois), un dépliant dédié à l'assemblage de la manette et deux-trois paperasses classiques (infos sur la garantie, épilepsie, pubs). Un deuxième manuel est dans la boîte DVD: il n'est pas redondant, donc il y a de quoi lire.
Mais tout ça, ce ne sont que deux centimètres de profondeur dans une boîte qui en fait 40. En-dessous, c'est la folie: tout est fermement empaqueté et tenu en place par suffisamment de carton plié pour reconstituer un arbre.
Les deux blocs de commande (le gauche avec un stick et une poignée de vitesse, le droit avec un autre stick et un pavé de boutons) sont au-dessus du pédalier et du bloc central. J'ai pour habitude de me souvenir comment les choses sont emballées afin de pouvoir les replacer telles quelles quand je les range, mais là, y'a pas moyen... Ce n'est vraiment pas le genre de matériel prévu pour être mis au placard - un peu comme la 32X en fait: après montage sur la Megadrive, c'est très chiant à retirer. Il y a dix vis (huit suffisent, on apprécie celles de secours) et le câblage est très long (il y a aussi le système de sécurité “cassant” le cordon qu'on trouve sur la manettes Xbox classiques).
Le tout s'assemble plus vite qu'une étagère de chez Castorama, avec quelques surprises de taille. Primo: les blocs se relient entre eux... Avec des nappes IDE. 40 broches, pour être précis. Secundo: on sécurise le tout avec des plaques que l'on visse sous le contrôleur... avec une clé Allen fournie. Il y a même un emplacement sous le bloc central pour la fixer quand on a terminé. Tertio: le jeu est de Capcom, mais le matos est “Made In China - Sammy Corporation”. Vivivi, le même Sammy qu fait des pachinko (article très intéressant sur le sujet), des Guilty Gear X et qui a failli fusionner avec Sega. Tertio: le dessous du bloc central est occupé par une liste de noms japonais écrits en romanji: sans doute les auteurs de cet engin. Ca me rappelle l'Amiga et les noms de ses designers que l'on trouvait gravés à l'intérieur de sa coque plastique... Steel Battalion et l'Amiga, tous deux des trucs de passionnés.
Beaucoup ont dit que cette manette est la plus grosse au monde. Que nenni, dit le tanuki. Je n'arrive pas à la retrouver sur le Net, mais une chaise pour la Megadrive était sortie à la grande époque: c'était un fauteuil monté sur un axe et l'on devait se balancer pour faire la croix directionnelle. Un bâton avec deux boutons était placé de chaque côté pour faire les touches A, B, C et Start. Bref.
Le pédalier se relie au bloc central via un port PS/2. Le tout est relié à la console via un port manette classique: bien que SB soit un jeu à 1 joueur (une version XboxLive nommée “Line of Contact” est prévue), le manuel précise qu'il ne faut pas brancher plus de deux manettes SB sur la même console en même temps. En analysant un peu les signaux envoyés, on voit que la quarantaine de boutons est principalement émulée via des combinaisons des touches de la manette classique. Note à l'attention des méchants qui ont une console pucée : allez dans votre dashboard modifié et désactivez la fonction de reset depuis la manette avec une pression simultanée de plusieurs touches, puisque c'est celle qui correspond au starter sur la manette...
Le contrôleur n'est pas Force Feedback ou à vibrations; par contre, la plupart de ses touches ont une LED intégrée, à ma connaissance, c'est une première. Vous savez déjà que le port joystick Xbox n'est qu'une prise USB modifiée avec un voltage plus élevé: question consommation électrique, ce périphérique doit atteindre des sommets.
L'ensemble est entièrement en plastique, y compris les pédales qui donnent l'impression d'être en aluminium; la seule exception étant les fines couches de métal qui recouvrent le dessus des blocs de commande. Ca tient en place avec des patins antidérapants vraiment efficaces, y compris pour le pédalier qui est assez lourd pour ne pas trop bouger. L'élément qui me semble le plus fragile est la boîte de vitesses: elle est incrémentée et montée sur un axe assez haut. Résultat, quand on la prend en main, on a la sale impression qu'elle va se briser parce qu'elle va se coincer sur un incrément. Mais peut-être être que c'est juste dans ma tête, hein. A l'opposé, je craignais que le capuchon au-dessus du bouton d'éjection ne résiste pas à quelques soulevages en panique: il semble être solidement fixé et je ne m'inquiète pas trop pour lui.
Au final, l'engin de 90 centimètres de large vaut son prix. Ayons une pensée nostalgique de ce temps où les simulateurs de vol pour PC étaient légion et où les ensembles HOTAS se vendaient 150€ au bas mot. A présent, même Freelancer se joue à la souris et est incompatible avec les joysticks. C'est sûr que pour les gamers qui ont connu ce temps, 200€ pour Steel Battalion semble être le juste prix, à l'opposé des joueurs plus jeunes - ou moins riches - qui s'étrangleront devant une étiquette pareille. Ce jeu est prévu une niche bien réduite, c'est une évidence... Mais j'en reparlerai losque le jeu lui-même sera abordé.
Le principal point négatif étant que je n'ai pas une confiance totale en sa solidité; c'est d'autant plus triste quand on garde en tête que c'est un fabricant spécialisé en arcade qui l'a pondu. Le crash test étant: si on installait cet engin tel quel sur une borne, tiendrait-il le coup? Réponse: non. Comparez au stick arcade Dreamcast avec son axe d'un demi-centimètre de diamètre en acier, ou à l'Arcade Power Stick Megadrive (j'en ai trois depuis dix ans et ils ont volé aux quatre coins de la salle sans broncher). A l'inverse, vous pouvez quand même me juger très sévère sur la solidité du matériel: d'aucuns peuvent témoigner sur les manettes empaillées au-dessus de ma cheminée. Il est donc largement assez résistant pour le joueur relativement non-violent.
Pour le reste, il est vraiment ergonomique, les touches sont bien disposées et c'est vraiment l'objet de fantasme limité à 50 000 exemplaires dans le monde (650 pour la France) sur lequel je bavais: du matos d'otaque (catégorie gamer/japanime) en phase pré-terminale, symbolique du point de non-retour et carte de visite du hardcore gamer (collectionneur en plus). Quoique c'est un peu gros pour une carte de visite...
Bon, je retourne y jouer et on reparle du jeu lui-même plus tard. En attendant, vous connaissez l'exercice: montrer cet article à ceux qui se croient foutus pour leur montrer qu'il y a pire... Allez, bonne fin de week-end à tout le monde.
Première chose: en ouvrant le packaging, l'odeur qui s'en est échappée m'a rappelé celle du vernis. Comme de la graisse, ou quelque chose dans le genre: en tout cas, ce n'est pas ce qu'on sent en ouvrant un jeu vidéo habituel. Ah, ça y est, ça commence: vous êtes encore en train de me regarder bizarrement. Pourtant, je vois pas ce qu'il y a de mal à se sniffer à l'odeur du matos...
L'emballage est vraiment très soigné: une couche de carton plié qui protège le jeu (boîte DVD verte classique des jeux Xbox) et le manuel (format artbook, en plusieurs langages; j'en reparlerai plus longuement la prochaine fois), un dépliant dédié à l'assemblage de la manette et deux-trois paperasses classiques (infos sur la garantie, épilepsie, pubs). Un deuxième manuel est dans la boîte DVD: il n'est pas redondant, donc il y a de quoi lire.
Mais tout ça, ce ne sont que deux centimètres de profondeur dans une boîte qui en fait 40. En-dessous, c'est la folie: tout est fermement empaqueté et tenu en place par suffisamment de carton plié pour reconstituer un arbre.
Les deux blocs de commande (le gauche avec un stick et une poignée de vitesse, le droit avec un autre stick et un pavé de boutons) sont au-dessus du pédalier et du bloc central. J'ai pour habitude de me souvenir comment les choses sont emballées afin de pouvoir les replacer telles quelles quand je les range, mais là, y'a pas moyen... Ce n'est vraiment pas le genre de matériel prévu pour être mis au placard - un peu comme la 32X en fait: après montage sur la Megadrive, c'est très chiant à retirer. Il y a dix vis (huit suffisent, on apprécie celles de secours) et le câblage est très long (il y a aussi le système de sécurité “cassant” le cordon qu'on trouve sur la manettes Xbox classiques).
Le tout s'assemble plus vite qu'une étagère de chez Castorama, avec quelques surprises de taille. Primo: les blocs se relient entre eux... Avec des nappes IDE. 40 broches, pour être précis. Secundo: on sécurise le tout avec des plaques que l'on visse sous le contrôleur... avec une clé Allen fournie. Il y a même un emplacement sous le bloc central pour la fixer quand on a terminé. Tertio: le jeu est de Capcom, mais le matos est “Made In China - Sammy Corporation”. Vivivi, le même Sammy qu fait des pachinko (article très intéressant sur le sujet), des Guilty Gear X et qui a failli fusionner avec Sega. Tertio: le dessous du bloc central est occupé par une liste de noms japonais écrits en romanji: sans doute les auteurs de cet engin. Ca me rappelle l'Amiga et les noms de ses designers que l'on trouvait gravés à l'intérieur de sa coque plastique... Steel Battalion et l'Amiga, tous deux des trucs de passionnés.
Beaucoup ont dit que cette manette est la plus grosse au monde. Que nenni, dit le tanuki. Je n'arrive pas à la retrouver sur le Net, mais une chaise pour la Megadrive était sortie à la grande époque: c'était un fauteuil monté sur un axe et l'on devait se balancer pour faire la croix directionnelle. Un bâton avec deux boutons était placé de chaque côté pour faire les touches A, B, C et Start. Bref.
Le pédalier se relie au bloc central via un port PS/2. Le tout est relié à la console via un port manette classique: bien que SB soit un jeu à 1 joueur (une version XboxLive nommée “Line of Contact” est prévue), le manuel précise qu'il ne faut pas brancher plus de deux manettes SB sur la même console en même temps. En analysant un peu les signaux envoyés, on voit que la quarantaine de boutons est principalement émulée via des combinaisons des touches de la manette classique. Note à l'attention des méchants qui ont une console pucée : allez dans votre dashboard modifié et désactivez la fonction de reset depuis la manette avec une pression simultanée de plusieurs touches, puisque c'est celle qui correspond au starter sur la manette...
Le contrôleur n'est pas Force Feedback ou à vibrations; par contre, la plupart de ses touches ont une LED intégrée, à ma connaissance, c'est une première. Vous savez déjà que le port joystick Xbox n'est qu'une prise USB modifiée avec un voltage plus élevé: question consommation électrique, ce périphérique doit atteindre des sommets.
L'ensemble est entièrement en plastique, y compris les pédales qui donnent l'impression d'être en aluminium; la seule exception étant les fines couches de métal qui recouvrent le dessus des blocs de commande. Ca tient en place avec des patins antidérapants vraiment efficaces, y compris pour le pédalier qui est assez lourd pour ne pas trop bouger. L'élément qui me semble le plus fragile est la boîte de vitesses: elle est incrémentée et montée sur un axe assez haut. Résultat, quand on la prend en main, on a la sale impression qu'elle va se briser parce qu'elle va se coincer sur un incrément. Mais peut-être être que c'est juste dans ma tête, hein. A l'opposé, je craignais que le capuchon au-dessus du bouton d'éjection ne résiste pas à quelques soulevages en panique: il semble être solidement fixé et je ne m'inquiète pas trop pour lui.
Au final, l'engin de 90 centimètres de large vaut son prix. Ayons une pensée nostalgique de ce temps où les simulateurs de vol pour PC étaient légion et où les ensembles HOTAS se vendaient 150€ au bas mot. A présent, même Freelancer se joue à la souris et est incompatible avec les joysticks. C'est sûr que pour les gamers qui ont connu ce temps, 200€ pour Steel Battalion semble être le juste prix, à l'opposé des joueurs plus jeunes - ou moins riches - qui s'étrangleront devant une étiquette pareille. Ce jeu est prévu une niche bien réduite, c'est une évidence... Mais j'en reparlerai losque le jeu lui-même sera abordé.
Le principal point négatif étant que je n'ai pas une confiance totale en sa solidité; c'est d'autant plus triste quand on garde en tête que c'est un fabricant spécialisé en arcade qui l'a pondu. Le crash test étant: si on installait cet engin tel quel sur une borne, tiendrait-il le coup? Réponse: non. Comparez au stick arcade Dreamcast avec son axe d'un demi-centimètre de diamètre en acier, ou à l'Arcade Power Stick Megadrive (j'en ai trois depuis dix ans et ils ont volé aux quatre coins de la salle sans broncher). A l'inverse, vous pouvez quand même me juger très sévère sur la solidité du matériel: d'aucuns peuvent témoigner sur les manettes empaillées au-dessus de ma cheminée. Il est donc largement assez résistant pour le joueur relativement non-violent.
Pour le reste, il est vraiment ergonomique, les touches sont bien disposées et c'est vraiment l'objet de fantasme limité à 50 000 exemplaires dans le monde (650 pour la France) sur lequel je bavais: du matos d'otaque (catégorie gamer/japanime) en phase pré-terminale, symbolique du point de non-retour et carte de visite du hardcore gamer (collectionneur en plus). Quoique c'est un peu gros pour une carte de visite...
Bon, je retourne y jouer et on reparle du jeu lui-même plus tard. En attendant, vous connaissez l'exercice: montrer cet article à ceux qui se croient foutus pour leur montrer qu'il y a pire... Allez, bonne fin de week-end à tout le monde.
11 septembre 2003
Quake Saturn!
Par Raton-Laveur le 11 septembre 2003, 21:42
Vous vous souvenez du blog sur la version Saturn de Duke Nukem 3D? Mais si, celui où je disais que pour économiser un bouton pour s'accroupir, Duke était petit comme un nain pour passer partout...
En tant que collectionneur patenté, j'ai fini par trouver le portage de Quake.
Première surprise: les crédits citent Lobotomy Interactive, ceux qui ont justement fait le Duke Saturn. Rappelons que DN3D avait été entièrement refait pour la version console et qu'il ne s'agissait donc pas d'une simple conversion: ces génies ont fait de même pour Quake. En effet, le feeling graphique - et l'effet de lumière autour du joueur quand on fait feu - montre que les deux jeux tournent sur le même moteur pour la Saturn. En fait, après un peu de recherche, les gars de Lobotomy ont fait un moteur 3D (“Slave Driver”) qui fait tourner tout ça sur la grosse console noire (pas la Xbox, l'autre)... Comme un charme.
Bon Dieu, Quake est fluide sur une Saturn. Sony avait tenté à plusieurs reprises de le porter sur PSX sans y arriver. Et Lobotomy arrive à faire marcher Quake à plus de 20 images/seconde sur une console inférieure sur la 3D. Les ennemis apparaissent au fur et à mesure de la progression, la résolution est en-dessous du 320x240 (trèèès difficile de voir loin et bien), mais ça fonctionne sans faillir. Tout est toujours en 3D, les ennemis sont plus coriaces, et les niveaux cachés ont été remplacés par d'autres spécifiques à ce portage console.
Techniquement, c'est comme du Quake PC à sa sortie: sans OpenGL, sans résolution avec plus de 300 pixels, sans un sentiment de sécurité. La bande-son originale des niveaux avec ses chuchotements qui rendent parano est là, l'ambiance est intacte et les effets de lumière très soignés y sont pour quelque chose. En un mot: wow.
Autre chose: Nintendo n'a pas inventé les secrets déverrouillés avec une sauvegarde d'un autre jeu. Je pense aux figurines Pikmin dans Super Smash Bros Melee en mettant une memory card avec un fichier Pikmin... Si on met Duke Saturn avec une sauvegarde Quake dans la console, un jeu (“Death Tank”) est débloqué.
En tant que collectionneur patenté, j'ai fini par trouver le portage de Quake.
Première surprise: les crédits citent Lobotomy Interactive, ceux qui ont justement fait le Duke Saturn. Rappelons que DN3D avait été entièrement refait pour la version console et qu'il ne s'agissait donc pas d'une simple conversion: ces génies ont fait de même pour Quake. En effet, le feeling graphique - et l'effet de lumière autour du joueur quand on fait feu - montre que les deux jeux tournent sur le même moteur pour la Saturn. En fait, après un peu de recherche, les gars de Lobotomy ont fait un moteur 3D (“Slave Driver”) qui fait tourner tout ça sur la grosse console noire (pas la Xbox, l'autre)... Comme un charme.
Bon Dieu, Quake est fluide sur une Saturn. Sony avait tenté à plusieurs reprises de le porter sur PSX sans y arriver. Et Lobotomy arrive à faire marcher Quake à plus de 20 images/seconde sur une console inférieure sur la 3D. Les ennemis apparaissent au fur et à mesure de la progression, la résolution est en-dessous du 320x240 (trèèès difficile de voir loin et bien), mais ça fonctionne sans faillir. Tout est toujours en 3D, les ennemis sont plus coriaces, et les niveaux cachés ont été remplacés par d'autres spécifiques à ce portage console.
Techniquement, c'est comme du Quake PC à sa sortie: sans OpenGL, sans résolution avec plus de 300 pixels, sans un sentiment de sécurité. La bande-son originale des niveaux avec ses chuchotements qui rendent parano est là, l'ambiance est intacte et les effets de lumière très soignés y sont pour quelque chose. En un mot: wow.
Autre chose: Nintendo n'a pas inventé les secrets déverrouillés avec une sauvegarde d'un autre jeu. Je pense aux figurines Pikmin dans Super Smash Bros Melee en mettant une memory card avec un fichier Pikmin... Si on met Duke Saturn avec une sauvegarde Quake dans la console, un jeu (“Death Tank”) est débloqué.
07 septembre 2003
Depuis le temps que je vous le dis
Par Raton-Laveur le 07 septembre 2003, 02:51
Le Japon, c'est vraiment un pays merveilleux.
04 septembre 2003
On peut aussi s'en servir pour jouer
Par Raton-Laveur le 04 septembre 2003, 23:45
Depuis quelques mois, sony accumule les packs PSX2 avec télécommande DVD et un film. C'est pratique quand on s'appelle sony et qu'on peut ainsi taper dans les productions Columbia-Tristar-Mocheune-Piktcheurez pour écouler les surplus... Il y a donc eu le pack avec MiB 2, avec Spider-Man et j'en passe.
Ce qui est comique dans cette histoire, c'est que ce qui est vendu est un lecteur de DVD et non pas une console de jeux. On met en avant le fait qu'elle lit les films, pas qu'elle peut servir pour se fritter sur Virtua Fighter 4 Evolution. Le fait étant que la PSX2 est un très mauvais lecteur de DVD qui vous pond une image qualité VHS, que plein de films font planter la console (gag: Men In Black 2 est dans la liste!), et que woaaah la télécommande est offerte dans le pack, c'est vrai que c'est tellement rare de nos jours d'avoir une télécommande sans fil pour un lecteur de DVD. Je pourrais continuer en vous disant que pour le même prix, vous pouvez vous offrir un bô lecteur Pioneer qui vous sortira une image belle comme le cristal, ou au moins une Xbox qui s'en sort quand même mieux question DVD.
Enfin, au moins Microsoft a la pudeur de vendre son monstre de 4 Kg en tant que console de jeux. Tout du moins, c'était le cas: dans leur attitude de vouloir tout faire comme les autres, voici que le premier pack Xbox+télécommande+DVD fait son apparition. On y trouve Minority Report (déjà abordé dans cette colonne) et le très cool Ice Age (surtout que les bonus DVD sont de fort bonne facture), deux films de chez Fox. Mais même s'ils avaient mis l'intégrale des Sopranos dans le carton, ça n'aurait rien changé au problème.
Je ne comprends pas pourquoi MS et Sony tentent de vendre leurs consoles ainsi. Elles ont l'avantage unique sur les lecteurs DVD classiques de pouvoir être utilisées pour jouer à Panzer Dragoon Orta ou Shinobi, et ce n'est même pas mis en avant. On les met en compétition avec des lecteurs qui ont une bien meilleure qualité à prix équivalent question DVD - bataille perdue d'avance - et tant pis s'il y a autre chose qu'un décompresseur MPEG2 sous le plastique, même si ça a coûté des millions de dollars.
Je vous ai déjà raconté pourquoi je n'aime pas ces deux constructeurs: ils ont fait leur console uniquement pour avoir un nouveau moyen d'encaisser du pognon. Ils n'ont aucune passion ou intérêt réel dans les jeux vidéo, contrairement à Sega, Nintendo, SNK et les autres. Mais est-ce que leur mercantilisme en est arrivé au point d'avoir oublié ce qu'ils vendent?
Ce qui est comique dans cette histoire, c'est que ce qui est vendu est un lecteur de DVD et non pas une console de jeux. On met en avant le fait qu'elle lit les films, pas qu'elle peut servir pour se fritter sur Virtua Fighter 4 Evolution. Le fait étant que la PSX2 est un très mauvais lecteur de DVD qui vous pond une image qualité VHS, que plein de films font planter la console (gag: Men In Black 2 est dans la liste!), et que woaaah la télécommande est offerte dans le pack, c'est vrai que c'est tellement rare de nos jours d'avoir une télécommande sans fil pour un lecteur de DVD. Je pourrais continuer en vous disant que pour le même prix, vous pouvez vous offrir un bô lecteur Pioneer qui vous sortira une image belle comme le cristal, ou au moins une Xbox qui s'en sort quand même mieux question DVD.
Enfin, au moins Microsoft a la pudeur de vendre son monstre de 4 Kg en tant que console de jeux. Tout du moins, c'était le cas: dans leur attitude de vouloir tout faire comme les autres, voici que le premier pack Xbox+télécommande+DVD fait son apparition. On y trouve Minority Report (déjà abordé dans cette colonne) et le très cool Ice Age (surtout que les bonus DVD sont de fort bonne facture), deux films de chez Fox. Mais même s'ils avaient mis l'intégrale des Sopranos dans le carton, ça n'aurait rien changé au problème.
Je ne comprends pas pourquoi MS et Sony tentent de vendre leurs consoles ainsi. Elles ont l'avantage unique sur les lecteurs DVD classiques de pouvoir être utilisées pour jouer à Panzer Dragoon Orta ou Shinobi, et ce n'est même pas mis en avant. On les met en compétition avec des lecteurs qui ont une bien meilleure qualité à prix équivalent question DVD - bataille perdue d'avance - et tant pis s'il y a autre chose qu'un décompresseur MPEG2 sous le plastique, même si ça a coûté des millions de dollars.
Je vous ai déjà raconté pourquoi je n'aime pas ces deux constructeurs: ils ont fait leur console uniquement pour avoir un nouveau moyen d'encaisser du pognon. Ils n'ont aucune passion ou intérêt réel dans les jeux vidéo, contrairement à Sega, Nintendo, SNK et les autres. Mais est-ce que leur mercantilisme en est arrivé au point d'avoir oublié ce qu'ils vendent?
03 septembre 2003
Si ça continue, on devra s'en servir pour travailler
Par Raton-Laveur le 03 septembre 2003, 14:55
La vache, ces temps-ci y'a rien à se mettre sur la dent en jeux PC.
Frozen Throne? Vous savez déjà ce que je pense de War3.
Rise of Nations? Même les Command and Conquer sont passés à la 3D.
Tron 2.0? Allez, j'ai bien envie de me le faire, après tout j'adore tous les jeux Monolith. Mais il est pas encore sorti en France.
Half-Life 2, Doom 3, Duke Nukem Forever, Call of Duty, Painkiller? Tous repoussés. Bon d'accord, Duke n'est pas repoussé puisqu'il n'a pas de date.
J'étais ce matin dans le rayon de la Fnac, jouant avec l'idée d'acheter un paddle USB pour jouer à GTA3 VC dans de bonnes conditions. Huit étagères pleines de jeux suivant la règle du 90-10 (10% des jeux font 90% des ventes) avec pas mal de bouses dans le tas.
Résultat, je joue à Beneath A Steel Sky (maintenant qu'il est freeware, vous n'avez AUCUNE excuse pour ne pas y jouer. Téléchargez-le ou Joey et son fer à souder se chargeront de vous) ou Unreal Tournament 2003. A ce sujet, Atari/Infogrames organise depuis quelques semaines un grand concours (“grand” dans le sens que le total des prix s'élève à 1 miyon de brouzoufs) du meilleur mod, meilleure carte, meilleur outil, etc... Et le coup de fouet que ça donne à la communauté du jeu est surprenant. Maintenant, si seulement ce qui en sort était joué plus largement, ce serait sympa! Il y a des mods surprenants: Faceoff, Global Warzone ou Jupiter Effect:Influx qui est un Shogo-like, mais faute de serveurs, il est impossible de jouer à ces mods.
Pour en revenir à la dèche des jeux PC, c'est quand même dingue de voir que les 20 tests les plus récents d'Eurogamer remontent aussi loin que Freelancer (testé en avril!) au moment où je vous parle. Soit on est dans une période creuse, soit...
Soit ce que je prédisais il y a 9 mois est en train de se réaliser. La Xbox était ce qui manquait à l'univers des jeux vidéo pour divorcer complètement avec le PC; j'étais parti pour demander une nouvelle carte graphique à papa Noël, j'ai comme l'impression que ça pourra attendre.
Frozen Throne? Vous savez déjà ce que je pense de War3.
Rise of Nations? Même les Command and Conquer sont passés à la 3D.
Tron 2.0? Allez, j'ai bien envie de me le faire, après tout j'adore tous les jeux Monolith. Mais il est pas encore sorti en France.
Half-Life 2, Doom 3, Duke Nukem Forever, Call of Duty, Painkiller? Tous repoussés. Bon d'accord, Duke n'est pas repoussé puisqu'il n'a pas de date.
J'étais ce matin dans le rayon de la Fnac, jouant avec l'idée d'acheter un paddle USB pour jouer à GTA3 VC dans de bonnes conditions. Huit étagères pleines de jeux suivant la règle du 90-10 (10% des jeux font 90% des ventes) avec pas mal de bouses dans le tas.
Résultat, je joue à Beneath A Steel Sky (maintenant qu'il est freeware, vous n'avez AUCUNE excuse pour ne pas y jouer. Téléchargez-le ou Joey et son fer à souder se chargeront de vous) ou Unreal Tournament 2003. A ce sujet, Atari/Infogrames organise depuis quelques semaines un grand concours (“grand” dans le sens que le total des prix s'élève à 1 miyon de brouzoufs) du meilleur mod, meilleure carte, meilleur outil, etc... Et le coup de fouet que ça donne à la communauté du jeu est surprenant. Maintenant, si seulement ce qui en sort était joué plus largement, ce serait sympa! Il y a des mods surprenants: Faceoff, Global Warzone ou Jupiter Effect:Influx qui est un Shogo-like, mais faute de serveurs, il est impossible de jouer à ces mods.
Pour en revenir à la dèche des jeux PC, c'est quand même dingue de voir que les 20 tests les plus récents d'Eurogamer remontent aussi loin que Freelancer (testé en avril!) au moment où je vous parle. Soit on est dans une période creuse, soit...
Soit ce que je prédisais il y a 9 mois est en train de se réaliser. La Xbox était ce qui manquait à l'univers des jeux vidéo pour divorcer complètement avec le PC; j'étais parti pour demander une nouvelle carte graphique à papa Noël, j'ai comme l'impression que ça pourra attendre.
01 septembre 2003
spoiler
Par Raton-Laveur le 01 septembre 2003, 22:46
Au passage, notez que dans le blog précédent, j'ai fait un lien vers linux-france pour expliquer le terme 'spoiler'...
Et c'est étrange comme la définition donnée par GameKult est identique à quelques mots près. Et dire qu'il faut normalement passer via une bannière de pub pour la lire... Dites-moi monsieur gamekult, le contenu planqué derrière l'abonnement payant, il est pompé ailleurs lui aussi?
Et c'est étrange comme la définition donnée par GameKult est identique à quelques mots près. Et dire qu'il faut normalement passer via une bannière de pub pour la lire... Dites-moi monsieur gamekult, le contenu planqué derrière l'abonnement payant, il est pompé ailleurs lui aussi?
25 août 2003
SoPopular
Par Raton-Laveur le 25 août 2003, 10:24
Ces temps-ci, une bonne façon de connaître la popularité de son site est de compter le nombre de SoBig reçus dans sa boîte aux lettres. Vous savez, le worm pour Outlook et Outlook Express, qui se propage en regardant les adresses mails stockées dans le cache des sites visités via Internet Exploder...
La règle étant: si votre site est populaire, il doit être visité par des gens qui utilisent IE et OE, mais pas d'antivirus à jour. Yep, ça fait une flopée de gens. Et la conséquence directe étant le nombre de SoBig qui floodent votre boîte aux lettres: à raison de 100ko l'unité, vous avez intérêt à avoir un bon serveur POP.
J'ai personnellement reçu 24 SoBig hier soir et 65 ce matin. Considérant les stats qui me disent que 32% d'entre vous me visitent avec Mozilla, et si je calcule le cosinus...
En comparaison, Penny-Arcade en a reçu 1300; Tycho vient d'ailleurs de lâcher Outlook pour passer à ThunderBird, suite aux recommandations (supplications?) de Scott Kurtz (auteur de PvP).
Personnellement, je ne vais pas me mettre à genoux pour vous demander d'installer un antivirus, puisque ça me masse l'égo dans le sens du poil de savoir qu'autant de gens me lisent. Par contre...
(Les habitué(e)s de ce blog doivent déjà me voir venir)
Par contre, vous avez ma bénédiction pour rejoindre les MozillaPhiles français (ou anglais). Mozilla est un ensemble complet pour le Net: Navigateur, Mail/News, Editeur HTML, client IRC... ThunderBird et FireBird sont les versions “standalone” du navigateur et du client mail. Tout ce beau monde est bien plus cool que celui de Microsoft, sans blague: on peut surfer sur plusieurs onglets dans une même fenêtre, les popups de publicité sont tous bloqués, on est insensible aux vers et virus habituels (dont SoBig, qui ne se propage pas plus loin), il y a un filtre anti-spam surpuissant qui a dégagé les 65+24 SoBig reçus en moins de 3 secondes... Mhhh, Opera et ses mouvements de souris qui pilotent le soft? Mozilla aussi sait le faire. Vous pouvez toujours lire le reste de tout ce qui est bonnard ici ou là. Mais je serais vous, je serais déjà en train de le télécharger; en tout cas, IE a dégagé depuis longtemps de mes z'ordis.
EDIT: J'avais oublié de vous parler du plugin qui tue: toutes les animations Flash sont remplacées par un écran blanc silencieux. Si vous voulez la voir, vous cliquez dessus. Pour économiser la bande passante et sa santé mentale, y'a pas mieux...
La règle étant: si votre site est populaire, il doit être visité par des gens qui utilisent IE et OE, mais pas d'antivirus à jour. Yep, ça fait une flopée de gens. Et la conséquence directe étant le nombre de SoBig qui floodent votre boîte aux lettres: à raison de 100ko l'unité, vous avez intérêt à avoir un bon serveur POP.
J'ai personnellement reçu 24 SoBig hier soir et 65 ce matin. Considérant les stats qui me disent que 32% d'entre vous me visitent avec Mozilla, et si je calcule le cosinus...
En comparaison, Penny-Arcade en a reçu 1300; Tycho vient d'ailleurs de lâcher Outlook pour passer à ThunderBird, suite aux recommandations (supplications?) de Scott Kurtz (auteur de PvP).
Personnellement, je ne vais pas me mettre à genoux pour vous demander d'installer un antivirus, puisque ça me masse l'égo dans le sens du poil de savoir qu'autant de gens me lisent. Par contre...
(Les habitué(e)s de ce blog doivent déjà me voir venir)
Par contre, vous avez ma bénédiction pour rejoindre les MozillaPhiles français (ou anglais). Mozilla est un ensemble complet pour le Net: Navigateur, Mail/News, Editeur HTML, client IRC... ThunderBird et FireBird sont les versions “standalone” du navigateur et du client mail. Tout ce beau monde est bien plus cool que celui de Microsoft, sans blague: on peut surfer sur plusieurs onglets dans une même fenêtre, les popups de publicité sont tous bloqués, on est insensible aux vers et virus habituels (dont SoBig, qui ne se propage pas plus loin), il y a un filtre anti-spam surpuissant qui a dégagé les 65+24 SoBig reçus en moins de 3 secondes... Mhhh, Opera et ses mouvements de souris qui pilotent le soft? Mozilla aussi sait le faire. Vous pouvez toujours lire le reste de tout ce qui est bonnard ici ou là. Mais je serais vous, je serais déjà en train de le télécharger; en tout cas, IE a dégagé depuis longtemps de mes z'ordis.
EDIT: J'avais oublié de vous parler du plugin qui tue: toutes les animations Flash sont remplacées par un écran blanc silencieux. Si vous voulez la voir, vous cliquez dessus. Pour économiser la bande passante et sa santé mentale, y'a pas mieux...
22 août 2003
blablablaMSNblablabla
Par Raton-Laveur le 22 août 2003, 17:23
Vous devez déjà le savoir: MSN Messenger va devenir fermé comme une huître. Les softs de messenging universel seront incompatibles et tout le monde mourra dans d'atroces souffrances.
Bon, je m'en fous un peu puisque Trillian 2 est compatible, contrairement à ce que Microsoft avance. Quant à GAIM, le super logiciel opensource, ses auteurs ont déjà annoncé qu'ils allaient tenter de relever le challenge. Et que s'ils n'y arrivaient pas, que c'était une occasion rêvée pour pousser tout le monde à quitter le navire MSN.
Du coup, voilà la news: vous êtes sur MSN? Cassez-vous. Passez à Trillian, GAIM ou Miranda. Ils sont dispo en français, stables et compatibles avec tous les messengers; plus besoin de jongler entre ICQ, MSN, IRC et compagnie ou de faire un choix pour un de ces réseaux.
Bon, je m'en fous un peu puisque Trillian 2 est compatible, contrairement à ce que Microsoft avance. Quant à GAIM, le super logiciel opensource, ses auteurs ont déjà annoncé qu'ils allaient tenter de relever le challenge. Et que s'ils n'y arrivaient pas, que c'était une occasion rêvée pour pousser tout le monde à quitter le navire MSN.
Du coup, voilà la news: vous êtes sur MSN? Cassez-vous. Passez à Trillian, GAIM ou Miranda. Ils sont dispo en français, stables et compatibles avec tous les messengers; plus besoin de jongler entre ICQ, MSN, IRC et compagnie ou de faire un choix pour un de ces réseaux.
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