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Vous. Me. Haïrez.

Jeux vidéo

29 juillet 2004

Le logo est un peu naze quand même

Preuve que Nintendo n'a rien perdu de sa superbe: quand il l'ouvre, tout le Net en parle. A la moindre dépêche de presse, c'est branle-bas de combat dans le milieu.
Ainsi naquit la Nintendo DS, nom de code adoubé nom définitif faisant fi des automobiles françaises. Voici venir le relookage bienvenu pour rendre moins moche une console qui l'est forcément - la marque au plombier semble avoir engagé autre chose qu'un hamster albinos comme designer depuis la GBA SP. Bon, ça a l'air cool écrit comme ça, mais on doit se contenter de cinq clichés photoshoppés à mort pour rendre la bête aussi glamour que possible.

C'est aussi le moment de ressortir les Chrono-WC (Day Of The Tentacle) pour exhumer la première et précédente dépêche sur l'engin. Car c'est plus fort que moi, mais la phrase “Nintendo DS sera commercialisée indépendamment des consoles portables Game Boy Advance existantes et de la console de salon Nintendo GameCube” me laisse toujours aussi perplexe et rigolard. C'est compatible avec les cartouches GBA, ça a des haut-parleurs en stéréo, et ça bouffe des nouveaux jeux sur des cartes de 1 Go de contenance. Pour qui n'est pas intéressé par le multijoueur sans fil et les possibilités viodéoludiques offertes par le stylet (levez la main plus haut, on voit personne là!), c'est un GameBoy Advance sous stéroïdes que nous avons là. En plus, ça m'a définitivement coupé l'envie d'acheter un SP.
Et si on remonte encore plus loin dans le temps, on réalise que c'est la première fois que Nintendo est aussi prompt à sortir une console. L'Ultra 64 en son temps (1996) n'exhiba son faciès que pour claironner "n'achetez pas de 32-bits, soyez patients"; le nom du Gamecube - qui en dit long sur son design! - fut d'abord chuchoté en termes de "Dolphin" ou "Starcube". Et là... On montre un truc moche comme un pou à l'E3, accompagné de non-jeux qui sont plus des démos conceptuelles pour illustrer l'utilisation du stylo dans un jeu vidéo. On en parle sous les termes de projet Nitro, DS ou Roger Dumou. Nintendo pousse le vice jusqu'à clairement annoncer qu'ils réfléchissaient encore à savoir où ranger le précieux stylet!
Je vais avouer m'être planté: la menace fantôme des jeux vidéo sur téléphones portables est toujours aussi éthérée. Sûrement qu'on prend moins de risques en affirmant aujourd'hui que Big N tremble dans ses bottes face à la psp. La preuve? Commencez un débat sur le sujet dans votre magasin de jeux vidéo préféré avec des vendeurs dotés d'une colonne vertébrale (si si, ça existe encore): les pronostics sont bons que vous finissiez la conversation dans un pré, à 20 pas de l'autre, flingue à la main, avec quelques témoins et un médecin sur le côté. sony va encore peser de tout son poids économico-médiatique sur la balance pour vendre sa console à des veaux. Nintendo lâche son Gameboy en urgence et sort son stylo à lui, qui ne sert ni à signer un chèque ni à ce que vous pensez mais c'est pas vrai vous êtes vraiment pires que moi y'a des jours où vous êtes graves quand même. L'étiquette du prix des deux machines reste le dernier élément pour décider du gagnant de la première manche...

Et le Gamecube dans tout ça?

27 juillet 2004

Thema

Sur les oeufs vidéo.
Rediffusion de Pixel Room, un documentaire qu'on va sûrement vite retrouver sur p2p, demain à 15h15. Notez qu'on y aperçoit Jane "GameGirlAdvance" Pinckard, autrement plus connue pour l'incroyablement célèbre article sur le le Transvibrator fourni avec Rez... Vu et approuvé par r-l.net.

24 juillet 2004

Compte-rendu

Si vous vous demandez pourquoi on organise pas plus souvent des soirées de jeu vidéo, c'est que vous n'étiez pas avec nous hier soir. Peut-être que vous étiez en train de lire quelque chose sur l'appendicetomie de Jenna Bush; ça ne fait rien, personne ne vous juge. Hier soir donc, nous avons appris à la dure la première incompatibilité entre versions sur Unreal Tournament. Epic Games a pris le pli de ne pas forcer la main sur les mises à jour (toutes les versions d'UT99 fonctionnaient entre elles par exemple). Or, le dernier patch corrigeait une sale faille de sécurité et devenait donc incompatible avec les précedentes versions. Oui, je répète beaucoup le mot "versions", mais allez chercher un synonyme.
En pratique, la fiesta fut quelque peu brisée entre ceux qui avaient la démo et ceux qui avaient le jeu complet. Autre apprentissage de cette soirée: vous êtes encore plus fauchés que moi, ou alors vous êtes plus raisonnables - supputation davantage plausible. Je dis ça, puisque malgré une configuration recommandée pas si exigeante que ça pour un gamer, peu d'entre vous avaient une carte graphique ou un processeur approprié pour faire tourner UT2004. A croire que vous utilisez tous votre PC pour regarder des fansubs, surfer sur le Net ou pire, travailler...

Conclusion première: Si j'avais proposé de jouer à Far Cry, le mode solo aurait été plus approprié.
Conclusion corrolaire: On laisse tomber UT2004 pour la prochaine fois.

Il n'y a pas de sondage, de channel IRC ou de forum sur raton-laveur.net, un sujet qui pourrait faire l'objet d'un autre article. Mais on dirait que vous ne jouez pas trop avec votre PC; d'un autre côté, c'est compréhensible quand on ouvre un peu les yeux. Vous n'êtes pas non plus de grands fans du XboxLive , d'ailleurs. Peut-être que si j'organise une soirée pour passer un moment avec vous, il faudrait trouver autre chose... Une simple session IRC peut-être? Certains étaient venus juste pour discuter un peu, m'ayant amené à jouer sur un écran et continuer à chatter sur l'autre (et les résultats ne furent pas probants côté UT).
Une autre solution serait se la jouer oldschool et de revenir à de vieux jeux et sans numéros de série. Unreal Tournament de l'an 1999, par exemple... Priston Tale est peut-être trop récent pour certains d'entre vous. Si vous avez des idées, allez-y - et non merci, pas de Warcraft 3. Je m'en remets à vous: cet article devait d'abord être dans le genre "plus d'UT2004 mais on fera de la démo ou du UT99 la prochaine fois", mais c'est apparemment pas un mal d'élargir le spectre. A vous de voir donc: après tout, hier soir, pendant que Keul faisait de son mieux pour nous permettre de jouer, ça ne m'a pas trop gêné de sortir des blagues de Toto pour faire patienter les foules.

22 juillet 2004

Souvent recalé, enfin retenté

Plus d'un an après le dernier essai, on recommence enfin: une bonne partie d'Unreal Tournament entre lecteurs adorés de l'Editotaku. Ca va carrément avoir valeur de test, alors espérons que ça va bien se passer...

Quoi? Unreal Tournament 2004 avec quelques cartes des Community Bonus Packs en plus (le fabuleux DM-Reconstruct sera de la partie!). Sûrement qu'on commencera par quelques rounds de Deathmatch sur la carte de la démo (DM-Rankin) pour que ceux qui n'ont pas le jeu complet puissent s'amuser.
Le serveur a les options de vote pour kicker d'autres joueurs et changer les cartes, ainsi que le micro activé pour économiser le clavier. 15 minutes par round en 15 frags gagnants, histoire de voir du pays.
Quand? Demain soir à 21h. Soit vendredi 23 juillet. Si vous avez du temps avant, utilisez le client IRC intégré au jeu (dans "Join Game", onglet "Chat") pour rejoindre le channel #editotaku sur irc.worldnet.net pour discuter un peu.
Où? Notre déjà-si-adorable Keul prête carrément son serveur Linux pour la soirée. Ce dernier est en test, donc on va voir s'il encaisse bien. Pour vous connecter, allez dans "Join Game" puis "Favorites", clic droit puis "Open IP": entrez keul.homeip.net et validez. Le mot de passe est "editotakureaders".

Enfin, ceux qui n'ont pas encore le formidable UT2004 vont avoir droit à ma propagande de fan invétéré:
-Le jeu est dispo neuf à 40€, format DVD ou CD. Il a toutes les options d'UT2003 plus les modes Assault, Onslaught et d'autres, des véhicules, 10 modes de jeu et 103 cartes fournies en standard.
-Le disque de jeu est hybride, Linux ou Windows: les démos éponymes sont à disposition, ainsi qu'une version 64 bits (!). Il gère Direct3D, OpenGL et un mode software. Il tourne bien sur mon pauvre 1,2Ghz pourri. Quand vous mettez le patch le plus récent, vous n'avez plus besoin de mettre le disque dans le PC pour jouer.
-Il est fourni avec tous les outils pour faire ce que vous voulez: cartes, skins, modèles, mods, scripts (UnrealScript, orienté objet basé sur le C++), tout. Il y a même une version de Maya pour importer vos travaux.
-Il existe une flopée de mods d'une grande qualité: le CanardPC actuellement dans les kiosques a un dossier consacré à 13 d'entre eux.
-C'est un jeu plus fun que Far Cry ou Painkiller en multi^^.

Encore une fois, on commencera avec des cartes compatibles avec la démo, alors téléchargez-la si vous n'avez pas le jeu complet! Ou allez l'acheter, c'est certifié raton-laveur!

19 juillet 2004

Now Playing

Luigi's Mansion (GameCube)
Après avoir joué 5 minutes à StarFox Adventures et senti le mauvais vent venir, le disque du manoir hanté au plombier vert a atterri dans le Cube. Horriblement linéaire mais étonnamment creuse-cervelle pour une aventure des Super Mario Brothers; en tout cas, depuis Mario's Picross et Yoshi's Cookie, je n'avais pas calé sur une énigme inventée au Royaume Champignon.

Amped 2 (Xbox)
Tiens, un jeu de snowboard qui se prend à la légère: ça fait du bien après les fort compétitifs 1080 et 1080 Avalanche. La série des SSX n'a aucun intérêt (surtout qu'elle est boostée dans ses versions pour la PSdaube, allez deviner combien de zéros sony peut coller sur un chèque), et les CoolBoarders étaient marrants jusqu'au jour où un bouton pour cogner les adversaires a fait son apparition. Un bon exemple de freeride sans prise de tête réside en Steep Slope Sliders, un martyr de la Saturn occulté par CoolBoarders; on choisissait une chanson, on se jetait du haut d'un hélico, pas d'indicateur de score ou de temps, et freestyle jusqu'en bas de la pente. Le disque n'avait pas grand chose d'autre à offrir et on en faisait vite le tour si l'envie de poudreuse vous quittait... Perso, SSS refait un tour dans ma Saturn de temps à autres.
Amped 2 joue sur le même principe: le difficulté est suffisamment lâche pour qu'on progresse sans casser la manette, après le choix d'une montagne, cette dernière est entièrement chargée pour qu'on passe d'une piste à l'autre quand on veut, et deux boutons sont carrément dédiés au choix des musiques (un pour passer à la piste suivante ou précédente, un autre pour marquer le morceau actuel comme "favori" pour qu'il repasse plus souvent). Sur XboxLive, l'ambiance est comme un skatepark avec de la neige, les gens ne parlant même pas de leurs cascades; quant au score, il suffit juste de jouer plus - et pas forcément mieux - pour grimper dans le classement.

Floigan Bros (Dreamcast)
Alors là, OVNI. Deux frangins, un petit teigneux et un grand balourd qui parle aux souris: les cultivés penseront à "Des Souris et des Hommes", les autres à Astérix et Obélix, mais tout le monde a raison. On a affaire à un jeu d'aventure frisant le puzzle game permanent: prenant le contrôle du minus, on peut interagir avec le gros (parler, donner, taper, appeler...) pour résoudre les énigmes. Ca me fait penser à Lost Vikings, faute d'avoir en tête un exemple plus récent que je suis sûr que ça existe mais rien à faire j'arrive pas à en trouver (phrase volontairement longue). Le design 3D est très cartoon, la maniabilité simplissime, l'ensemble asez original; le jeu était sorti à la toute fin de la Dreamcast et sous-titré "Episode 1" - évidemment que c'est pas demain que l'épisode 2 sortira...

WarioWare (GBA)
Rien à faire, il ne veut pas quitter ma poche!

D'aucuns sont en droit de penser qu'il y a dernièrement eu plus d'articles sur les jeux vidéo que sur la japanime en ces lieux, puisqu'ils ont raison. D'un côté, il fallait bien égaliser après le rush textuel post-Epita, puisque r-l.net essaie autant que possible de conjuguer les deux hobbies. Comme une sorte de yin et de yang en perpétuel mouvement; sauf que ce duo d'activités est horriblement yang, au point qu'à moins d'être l'Abbé Pierre pour cumuler votre Yin, vous êtes probablement déjà voué à une réincarnation pourrie.
Bref, je suis sur une mise à jour plutôt gourmande en temps sur la rubrique nipponne; la livraison était prévue pour ce soir mais a été décalée.

15 juillet 2004

Ca fout la trouille quand on le réalise

Je viens de me rendre compte d'une chose relativement physique sur les deux mamelles de ce site. C'est que... Bon, voilà, c'était inévitable: il y en a parmi vous que la phrase précédente a fait hurler de rire. Je ne suis pas peu fier de cette dernière, puisque je suis arrivé à placer le mot "mamelle" dans un texte sans que son contenu soit cochon; et il faut que quelques-uns pensent aux implications pornographiques de ce terme. Chers lecteurs, marquons une pause dans cet article pour les laisser calmer leur fou-rire.

Donc. Ce n'est une surprise pour personne, les deux grands sujets abordés sur r-l.net sont les jeux vidéo et la japanime. Or, c'est en posant un regard paresseux sur ce matos informatico-littéraire que leur composition moléculaire me sauta aux yeux: tout ceci n'est qu'un gigantesque tas de plastique (beaucoup), de papier (pas mal) et de métaux lourds (polluants). Qu'il s'agisse de DVD, des consoles, des boîtes, des manettes, tout n'est que plastique - à l'exception des PC qui restent boîtes de conserve. Sûrement le matériau le moins noble de tous; même les couvertures des livres sont plastifiées. Ce n'est pas un peu triste? Même nos plus belles pièces de collection restent de vulgaires polymères dénués de charme esthétique ou de connotation luxueuse; c'est bien le Diable si UT2004 ou Akira (Zone 1) ont droit à une édition limitée avec une surcouche en métal (en fait, c'est de l'alu).

L'article commence en le rappelant bien: ce n'est qu'une considération bien physique, surtout qu'on n'accorde pas le moindre regard à la manette quand on joue ou au DVD quand il est dans le lecteur - et qu'au fond, une Super Nintendo tournerait toujours aussi bien si elle était en bois (*). Ce que l'on a à l'écran est toujours aussi virtuel et immatériel, seule une texture faisant la différence entre métal ou pierre. Mais au fond, le look de l'engin reste le premier contact avec ce dernier: ce regard limité à la surface, celui du profane. Maman n'a-t-elle pas été la première à réaliser que la NES était vraiment moche? Les magazines généralistes n'ont-ils pas encensé la Megadrive à sa sortie pour sa carrosserie noire et profilée, la proclamant "Rolls des consoles" (la NeoGeo a eu le même surnom, mais pour sa puissance et dans la presse spécialisée)?
Cette hégémonie du plastique est évidemment un énième héritage des origines du jeu vidéo, voire du jouet vidéo. Toujours cette idée reçue du public enfantin, facilitant le traumatisme feint des médias quand arrivent Sanitarium ou GTA. Difficile de convaincre les grandes personnes (surtout quand c'est elles qui tiennent le porte-monnaie) de la maturité d'un Metal Gear Solid quand les boutons de la manette ont été créés par des gens tout fiers d'avoir fait Math Sup' option Géométrie, de la poésie et de la mélancolie d'un Majora's Mask quand la N64 existe en version Pikachu ou de la peur légitime devant Eternal Darkness quand on préfère vous poser des questions sur cette foutue poignée derrière le GameCube. Sûrement que les constructeurs ont fini par piger la chose, pondant des designs plus seyants pour figurer à côté du magnétoscope sous la télé du salon; n'empêche que ça aura pris du temps, et pas mal d'hésitations. Sega sort sa Master System en noir, puis sa Megadrive en noir, sa Saturn en noir, avant la Dreamcast en blanc. Nintendo, lui, sort NES en gris, SNES en gris clair, N64 en noir, puis GameCube en mauve (plus d'autres couleurs au choix, mais le violet reste la couleur officielle). sony hésite sur le gris avant de se décider pour le noir. Une console doit-elle être longue (SNES), large (MegaCD 2), ou carrée (PC Engine, Dreamcast, Saturn)? Haute (32X, Xbox) ou aplatie (ps2)? Doit-on la poser verticalement ou à plat? Même sur les consoles qui sortent actuellement, les questions sont toujours posées (celle à la mode en ce moment: un ou deux écrans?). Et au fond, ça prouve que même presque 30 ans après leur naissance, rien n'est encore écrit dans la pierre en ce qui concerne le futur des jeux vidéo. La syntaxe la plus simple de ce jeune art est toujours en train d'être écrite. S'il y en a, que les lecteurs les plus jeunes de ce site (ceux qui ont commencé à jouer avec les 32 bits) se réjouissent: ils ont peut-être raté une étape de cette histoire, mais il reste encore beaucoup à découvrir.



(*) Impossible de trouver une "case mod" de NES ou SNES dans du bois... Etrange.

13 juillet 2004

C'est pas une copie, c'est une sauvegarde

Vous avez vu l'adapteur réseau de la ps2? Cette jolie carte qu'on colle au dos de sa console pour avoir le port RJ-45 est également dotée d'une interface IDE pour installer le disque dur... vendu bien évidemment séparément, made in sony et relativement hors de prix pour un 40Go. C'est un peu introuvable pour le moment en France, mais attendez que Final Fantasy XI arrive chez nous.
Là où ça surprend vraiment, c'est que les branchements IDE sont tout ce qu'il y a de plus standard: on met le jumper sur Master, on aligne le disque avec les branchements d'alimentation et de nappe, et voilà que n'importe quel support de masse habituellement utilisé pour héberger des Giga-octets de porno peut devenir une vulgaire mémoire cache pour Resident Evil Outbreak. Sauf que: sans surprise, des petits malins ont détourné l'interface pour copier des jeux entiers (du coup sans temps de chargement une fois lancés) et programmer des lecteurs de Divx ou de MP3.

Il est légitime de s'interroger sur la connerie profonde de sony pour ne pas avoir bridé le système. On est bien d'accord: aussi parfaite soit une protection, elle sera toujours cassée. Mais ce n'est pas parce qu'une serrure peut être forcée qu'on laisse sa porte ouverte. Puis après avoir compris la véritable motivation de sony derrière ce fol acte, je me dis que j'ai été un imbécile de ne pas y avoir pensé plus tôt.
Comme pour la première playstation, le piratage massif est bon pour eux. Ils sont rentrés dans le secteur du jeu vidéo "parce qu'on peut copier les jeux, c'est pas comme avec la Saturn ultra-protégée"; sur la SCPH-1000, la première version de la ps, il suffisait de changer le CD dans le lecteur de musique pour en profiter. Quand finalement, l'engin est devenu profitable, ils ont commencé à sévir, bien que mollement puisque l'argent tombait toujours dans leur poche - facile quand on vend aussi des CDR et des graveurs. Maintenant que la deuxième playstation commence à s'esssoufler, on peut continuer à la vendre auprès de ceux qui veulent un hub multimédia sous leur télé (ces gens qui font tout faire à leur Xbox, sauf le café). Ou auprès de ces cons qui ont ignoré la Saturn pour les raisons suscitées.
Sûrement que la marque au monolithe noir et bleu n'a pas peur de la concurrence, j'ai jamais dit le contraire. D'aucuns remarqueront juste que le piratage est devenu une méthode de vente comme une autre pour eux, une façon d'écouler les stocks et de continuer à capitaliser sur une base d'utilisateurs toujours plus large pour mieux vendre la prochaine génération. Il faut bien en arriver là quand on vend 200€ une technologie vieille de 5 ans.

09 juillet 2004

Voodoo Vince

On devrait presque s'y faire: les jeux vidéo "indépendants" sont en voie de disparition. Lorsque le coût du moindre projet se chiffre en millions d'eurobrouzoufs et que la plupart des productions avalent suffisamment de fric pour éponger la dette nationale, il n'y a pas de quoi s'étonner quand les catalogues de sorties enchaînent les suites. Cocasse: Syberia, aventure en point and click développée par un petit éditeur (autrefois bien plus gros: Microïds), a eu droit à un deuxième opus après un succès inattendu.

On peut aussi citer In Memoriam ou Postal 2 dans la liste de ces jeux auto-financés, sortis de nulle part et ayant largement assuré leur part de rentabilité - et de réputation. Notez que ces situations sont exclusives au monde du PC, puisque les auteurs n'ont pas à payer de royalties astronomiques au triptyque Nintendo/sony/Microsoft, pognon qu'ils préfèrent garder pour le développement de leur joujou. Du coup, l'ordinateur reste le chantre de l'innovation, finalement aussi bien sur la technologie que sur le game design.
Sauf que les constructeurs ont fini par trouver un intérêt à ces petites structures: les relations publiques. Ca fait philanthrope de prendre des "indépendants" sous son aile, je vous l'accorde. Mais en plus, c'est la carte à sortir devant les détracteurs assurant que sony ne sort que des jeux de course, que Microsoft ne pense qu'à Halo et que la nouvelle mascotte de Nintendo est Pikachu. Ainsi, sony se frotte les mains d'avoir aidé au développement d'ICO, Nintendo est tout content d'avoir trouvé les Silicon Knights, et Billou achète des boîtes à tour de bras pour les inclure dans ses Microsoft Game Studios, quand il ne cherche pas à vendre sa console au Japon en sortant le chéquier pour un Steel Battalion dont sony ne voulait pas (ou dont le port manette ne fournissait pas assez d'électricité, on saura jamais). Même si les jeux ainsi financés font un four, c'est un véritable investissement dans le capital réputation de la console, puisque les magazines de jeux vidéo et les éditorialistes sur le Net ne manqueront pas de remarquer ces initiatives. Et ça marche vraiment comme ça: Rez, ICO, Otogi et tant d'autres sont passés inaperçus sur les grilles de vente mais sont restés dans les têtes des hardcore gamers et les récompenses de fin d'année de la presse.
Les gros éditeurs qui investissent dans les petits pour s'acheter une réputation de moins gros... Amusant, non? C'est une situation où tout le monde est content: le gros imprime ses communiqués de presse, le petit peut faire son jeu vidéo, et le joueur profite de quelque chose de spécial.

Notez que cet article, à l'instar de quelques autres, parle d'un sujet en général pour ensuite aborder un cas relaté. Passons donc à la deuxième partie, si vous le voulez bien.

Voodoo Vince, sorti à la fin d'année 2003, est donc développé par un de ces studios alternatifs au site web minimaliste et financé par la marque à la grosse console noire et verte qui avait besoin de jeux de plate-forme. Lors de Noël 2002, Microsoft avait déjà visé la cible des enfants (après avoir sorti une manette utilisable par ces derniers!) avec Blinx: The Time Sweeper. Gros matou aux yeux aussi verts que la console qui l'hébergeait, Blinx était armé d'un aspirateur (qui a dit Luigi's Mansion?), jouait avec le temps et avait la grosse étiquette "future mascotte de la console, plus mignonne et moins anonyme que le Master Chief de Halo" collée sur le front. Sorti à 60€, le jeu s'est planté comme une merde et se retrouva deux mois plus tard avec un prix coupé en trois. MS a annoncé une suite à ses aventures pour bientôt.

Voodoo Vince a bénéficié du viandage de Blinx: étiqueté à 25€ dès sa sortie sous les sapins de Noël, il fut réévalué à 60€ quelques mois plus tard... Et certains magasins l'ont remis à 30€ depuis cet été, ce qui cause un beau bordel pour savoir à quel prix vous le trouverez. Comme tout jeu de plate-formes à la Mario 64, il y a des trous sans fond, des ennemis qu'on leur saute sur la tête, des machins que dès qu'on en a 100 on gagne une vie. Ce qui donne à Voodoo Vince son style "alternatif", c'est d'abord un twist sadique et amusant du gameplay: Vince est une poupée vaudou. Donc, à chaque fois qu'elle se plante une aiguille dans la tête, ce sont les méchants qui souffrent. Les super-pouvoirs poussent la chose avec un plaisir à peine dissimulé, et notre pantin de chiffon subit enclumes, attaques d'OVNIs et tronçonnneuses pour mieux occire ses adversaires. Il est donc relativement insensible à l'environnement (mais craint les mojos maléfiques) et en tire un caractère cynique dans son petit univers cartoon - dont les vannes sont en VO sous-titrée. En parlant de ce qui l'entoure, c'est une autre griffe de son héritage d'un petit studio: l'aventure se déroule à la Nouvelle Orléans, et les lieux et couleurs sont dans des teintes en adéquation avec la musique, forcément très jazzy (les thèmes sont interprétés par l'équipe de développement). Au final, on obtient un jeu de plate-formes plutôt grand enfant et bien fun, idéal pour ceux qui ne veulent pas acheter un GameCube rien que pour Mario Sunshine ou qui sont trop grands pour continuer à suivre le plombier (il paraît que ça existe, des gens comme ça). Ca colle à l'image de la console; Microsoft doit être content.

07 juillet 2004

Tout arrive

A ajouter dans la catégorie "encore un moyen de socialiser pour/avec votre ami Raton": vous pouvez enfin me trouver sur le XboxLive! Joie et bonne humeur: le GamerTag est bien évidemment RatonLaveur (comme quoi j'ai été un peu pessimiste; et pour info, oui, j'ai tiré un câble Cat5 de 30 mètres), et ce sera très bien si vous avez un des jeux suivants:

[EDIT: Liste mise à jour]
- OutRun2
- Crimson Skies
- Project Gotham Racing 2 (God I love this game)
- Rainbow Six 3
- MechAssault
- Return To Castle Wolfenstein - Tides of War
- Top Spin
- Midtown Madness 3
- Amped 2
- Steel Battalion - Line of Contact (et oui, je suis irrécupérable)
- Halo 2
- Splinter Cell - Pandora Tomorrow
- Street Fighter Anniversary Collection
- SpikeOut BattleSteet
- Kingdom Under Fire - The Crusaders
- RalliSport Challenge 2
- Dead or Alive Ultimate
- Unreal Championship 2
- The King of Fighters 2002 (et oui, il a un mode multi online même si ce n'est pas spécifié sur la boite !)
- Forza Motorsport
- Far Cry Instincts
- MechAssault 2 - Lone Wolf
- Pro Evolution Soccer 5

Et vous, quels jeux avez-vous?
Si vous ne faites pas encore partie de cette horde de gens qui ont décidé de ne pas installer Linux sur leur console, sachez qu'il y a de quoi le laisser sur le pécé pour jouer en ligne avec la Box. Ou accepter l'espionnage permanent de Microsoft - oui, c'est bon à ce point. Basiquement, après avoir subi toute l'inscription à entrer ses données avec le clavier à l'écran, tout le reste est comme sur PC, mais en mieux. Rangez vos Redeemers, je ne me suis pas prostitué chez MS pour autant.
Même en situation de ping élevé, les jeux restent jouables. Le reste du temps, pas un seul lag ou ralentissement. On ne voit jamais la moindre donnée "technique" (tels que justement, votre ping ou votre taux d'upload effectif). Si vous demandez une partie immédiate, vous l'avez en 10 secondes chrono. Les tableaux de scores sont quasiment en temps réel. Le casque micro n'a pas un mauvais son et ne fait pas mal, même après quelques heures d'affilée. On peut ajouter des amis dans sa liste depuis n'importe quel jeu et vos réglages sont gardés d'un jeu à l'autre. Les cartes ou avions/voitures/persos téléchargés sont utilisables hors XboxLive.
Un autre qui m'a franchement surpris est la bonne ambiance générale: on s'excuse quand on cogne votre voiture trop fort, les vannes fusent sur Crimson Skies, et même l'ambiance privée d'une partie en simple sur Top Spin n'empêche pas les discussions cordiales. Etant rompu au jeu en ligne depuis Duke Nukem 3D et Warcraft 2 (quelqu'un se souvient de NetStadium, dont la disquette 3 pouces 1/2 fut distribuée dans les magasins Micromania en 1996? Purée, j'avais un modem 14400 bps à l'époque), imaginez que j'ai croisé ma tranche de crétins profonds. Avec Roger Wilco, Counter-Strike ou UT2004, le casque micro a autorisé encore plus d'abrutis... Tout du moins sur le papier. J'hésitais à faire un article sur le sujet, mais honnêtement, je n'ai pas croisé autant d'erreurs de la nature que certains. Au début, j'ai mis ça sur le dos de l'absence de Counter-Strike dans mon régime alimentaire, comme on se considère svelte et athlétique parce qu'on ne mange pas chez MacDo. Ma théorie fut établie après quelques parties d'UT2004 sur des serveurs américains: c'est l'océan Atlantique qui fait la différence. Sur sa gauche, il y a en effet des gens qui semblent ignorer le bouton "silencieux". En haut à gauche, il y a des québécois qui disent "tabernacle" sur Rainbow Six (véridique). Sur sa droite, il y a des anglais qui disent "bullocks", parlent stratégie et sont en général plus taciturnes. Il y a aussi d'autres langues, mais à moins de filtrer le langage préféré sur un serveur, il vaut mieux connaître sa diction anglophone. Mettons ça sur une différence culturelle ou ethnique; toujours est-il que mes expériences vidéoludiques vocales n'ont jamais été traumatisantes. Ou peut-être que c'est à cause d'un manque d'expérience général du média, que les gens ne savent pas encore être orateurs de la connerie sur Internet; car côté textuel, certaines personnes peuvent tordre votre esprit avec quelques lettres bien choisies.

En fait, j'ai défini la chose en une phrase lors d'une partie de Top Spin avec un britannique: "gaming without the bullshit". Cela a certes un prix, et je ne parle pas des 60€ annuels. La Xbox reste la première tentative par Billou d'un PC fermé, non modifiable et totalement administrable à distance. Aussi performant soit-il, le service XBL n'est qu'une éprouvette de ce que Microsoft prépare pour ses plans diaboliques de domination du monde sur le long terme: moralement, c'est à accepter. L'absence de mods ou de contenu créé par les utilisateurs (bien que ce soit prévu pour la suite). La traçabilité accrue si vous liez votre compte MSN Passport à votre GamerTag, permettant à vos copains chatteurs de savoir que vous êtes en train de jouer à PGR2, ou que votre Xbox est simplement allumée. Cependant, ces éléments sont un avantage ou un inconvénient selon qu'on soit d'un côté de la barrière ou de l'autre; l'architecture fermée élimine tout tricheur, l'absence de mods évite de tomber sur des skins pourries ou des cartes avec écrit "fuck" sur tous les murs, et la communication avec le PC ouvre des possibilités qui feraient mouiller n'importe quel gamer. Il existe quelques méthodes pour jouer en ligne sans le Live, mais ce dernier a une véritable valeur ajoutée. En bref, il faut assumer d'entrer dans le jeu - très fermé - de Microsoft, mais les promesses en retour sont bien tenues.

On sent les inspirations du système: le casque-micro (de marque Seinnheiser, woaw) dont la prise jack se branche sur un bloc inséré dans un port Memory Card de la manette, c'est le Dreamcast Microphone tout craché. L'espace des joueurs, bien que franchement étriqué pour le moment, ressemble à la DreamZone imaginée par Sega - pareil pour le contenu téléchargeable. Le téléchargement de force des "mises à jour" (Microsoft fait tout pour ne pas parler de "patches") évite la situation d'une ps2 sans disque dur, rendant omniprésente la triche via Action Replay et démolissant le plaisir de jeu. Vraiment, ça marche et c'est cool. Quant à ceux qui sont déjà sur XboxLive, vivement qu'on joue ensemble!

06 juillet 2004

Et dire qu'ils vendent ça

Le portage GameCube de Beyond Good & Evil est catastrophique:
-les données du jeu occupent 55 blocs. Une carte standard fait 59 blocs.
-on ne peut sauvegarder que sur la première Memory Card.
-Le jeu est fluide, sauf pendant les combats - autrement dit, au moment où on en a le plus besoin.
-Quelques personnages qui se téléportent ou qui disparaissent, bien sûr.
-Gros bug avec les WaveBirds: si on en a un branché dans le premier port, rien ne marche. Pareil si on en a deux sur les deux premiers ports. Et on ne peut jouer avec que si on a d'abord branché une manette normale, remplacé par un WB... Ce qui ne marche pas à tous les coups. Grave.
-On peut prendre n'importe quel paddle branché à la console pour jouer: ils sont tous actifs tout le temps. Si vous voulez savoir à quoi ça ressemble d'être à 4 à diriger le même perso ou que vous aimez qu'un crétin pirate votre délicat saut de plate-formes pour vous envoyer dans le vide, c'est ce qu'il vous faut.
-Et évidemment, la fonction vibration est également activée sur toutes les manettes. Donc, si vous avez quatre manettes branchées, c'est le concerto en "BRRRRR" mineur par un quatuor de vibratos. Si vous avez un WaveBird et que trois manettes normales sont branchées et posées sur la table, elles tremblent toutes les trois pendant que vous jouez. Evidemment, elles finissent par se casser la gueule.
-Graphiquement, le jeu est typique de la conversion au plus petit dénominateur commun, basé sur la version PSdaube: un anti-aliasing paresseux à peine ajouté pour cacher les tares du monolithe noir, et en avant vers l'usine de gravure pour la console de Nintendo.

La version PC est loin d'être stellaire et a quelques bugs bien chiants (plantage lors des sauvegardes, persos collés au plafond et j'en passe). Finalement, maintenant que le jeu est trouvable pour une trentaine d'euros (neuf), peut-être que c'est la version Xbox qui est la plus potable... Ironie du sort pour Jade, la bien nommée héroïne aux yeux verts et de kaki vêtue?

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