Par QCTX

Bon, voilà, c'était mon jeu de mots obligatoire, maintenant, redevenons sérieux. Surtout qu'il n'est jamais fait mention de fantôme ou de mémoire perdue dans le reste de l'article.

Après s'être endormi sur One Piece, pris la tête sur HxH ou avoir vomi sur Naruto, ça fait du bien de retomber enfin sur un bon gros "shonen des familles" qui se respecte et qui reste propre sur soi. Pas de violence exacerbée, pas d'évolution physique du héros, pas de fan-service, un univers crédible et proche, des mystères mais sans aller jusqu'à du Evangelion ou du Lain, des super-pouvoirs mais utilisés de façon discrète, pas de guimauve dégoulinant par les oreilles (ou si peu) et pour finir une paire d'héroïnes avec une belle plastique mais qui ne sont pas lesbiennes. Introuvable, vous pensez ? Et pourtant...

Et pourtant "KURAU Phantom Memory" est un anime en 24 morceaux qui arrive à regrouper tous ces avantages. Destiné au tout public à partir de 12 ans, selon mes estimations personnelles (il faut quand même attendre le 12° épisode avant de voir un meurtre), on s'immerge facilement dans cette histoire. De quoi ça parle ? Heu... Ben... c'est assez complexe quand même, mais je vais essayer de résumer ça en une phrase. "Une super-women involontaire poursuivie, elle et son double, par les méchants policiers qui veulent en faire des rats de laboratoire." Voilà, ça c'est une phrase toute faite pour ceux qui voudrons justifier pourquoi ils n'aiment pas cette série. Les autres peuvent continuer à lire cet article.
Pour le décor, nous sommes dans un univers humain et d'après guerre, donc relativement calme et non-violent de la part des figurants. On passe régulièrement de la Terre à la Lune ainsi que dans différents vaisseaux. Mais ça ne nous empêche pas de nous balader en France (à Marseille par exemple) ou en Suisse (pour y voir les petites bergères qui y vivent). En fait, le reste de la géographie est quasiment occulté. Si toute la première partie se passe en ville, ou en des endroits confinés, que les claustrophobes se rassurent, la seconde moitié se passe en haute montagne.
Pour les caractéristiques historiques, sachez que nous sommes en 2100, que l'Home a colonisé la Lune, mais sans l'avoir terraformée, nous vivons simplement sous bulle, ou plutôt sous hexagone. Les transferts entre le satellite et sa planète se font par l'entremise de cargos (du style de ceux de Cowboy Bebop). Suite à une guerre (civile ?), la population entière est placé sous la gouverne de la GPO, sorte d'Interpol aux pleins pouvoirs. L'énergie n'est plus électrique, mais bleue. C'est d'ailleurs cette énergie qui a permis une évolution technologique sympathique : toutes les voitures volent, quelques soient leur surface d'appui (ce qui laisse penser à un système antigrav plutôt qu'a une répulsion magnétique).
Au niveau de la musique, c'est un bon moment, et ce n'est ni du Yuki Kajiura, ni du Yoko Kanno pourtant. L'OST est signée par deux auteurs dont c'est visiblement le premier album. Idem pour le reste de l'équipe. Pourtant c'est le studio Bones qui est aux commandes. En fait, en regardant le staff de plus près, seule la seyuu du personnage principal est connue. Au niveau des graphismes ou de l'animation en général, on ressent l'influence de Planètes (je vous ait déjà dit que j'étais un fan acharné de Makoto Yukimura ?), mais sans le coté ingénierie. Pour les graphismes, c'est lisse propre est soigné sans cheveux aux couleurs féeriques. Les costumes sont actuels et la ville ferait plutôt penser à celle de Blade Runner, la pluie en moins.

Revenons à notre scénario. L'Homme, sans cesse à la recherche de nouveauté, va s'essayer à la maîtrise d'une nouvelle source d'énergie : le Rynax. Évidement, lors de l'un de ses fameux tests dont les inventeurs ont le secret, l'expérience va mal tourner (je sens déjà les fans de comics remuer dans leurs siège). Et bien sûr, c'est la fille du professeur qui va s'en prendre plain la g... En fait non, elle simplement disparaître puis réapparaître 10 secondes plus tard (nue, mais ça ne sera pas une scène de fan-service, incredible, isn't it?). En fait, on se rend compte assez rapidement que les Rynax (je met au pluriel car ils se déplacent en couple) ne sont pas seulement des sources d'énergies, mais aussi des être pensants. En l'occurrence le premier épisode nous montre la naissance du premier "Ryna sapiens" (terme qui me semble stupide vu qu'il n'est nullement prouvé que les Rynax ne savent pas réfléchir). Kurau, puisque c'est son nom, se retrouve donc avec un Rynax pour âme tout en ayant gardé ses propres souvenirs à elle. Seul problème, comme je l'ai dit, ces Rynax voyagent par couples, or celui de la fille du prof a littéralement "perdu sa paire". Ouais mais bon, ça ne suffit pas à faire une quête, me direz-vous. C'est bien pour cela que les savants (fous ?) vont enchaîner les tests et leur sujet d'expérience. Celle-ci va effet développer des pouvoir stupéfiants : vol libre, passe-muraille, et dématérialisation entre autres. Cette dernière capacité va d'ailleurs lui causer bien des soucis puisque son propre père va en pâtir et perdre un bras. Conséquence directe, elle va organiser avec l'aide de son papa sa propre évasion (réussie).
La suite de l'histoire se passe 10 ans plus tard. Kurau utilise quotidiennement ses avantages physiques en tant que "agent" pour le GPO. Sorte de James Bond, mais aussi sauveteur spatial ou super-flic au choix, personne ne sait quel est son "truc". Personne ou presque, puisqu'une division spéciale du GPO semble suivre sa trace. La sienne est celle de son double, d'ailleurs. Car depuis quelques jours, l'âme de la jeune fille à pris corps (magie Rynax ?). Cette dernière a été baptisée "Christmas" parce que c'est la première choses qui me soit passé par la tête avouera Kurau. De plus, un curieux agent semble mener un autre jeux en les suivants lui aussi à la trace dans leur fuite éperdue.

Alors oui, c'est vrai, cet anime joue sur les poncifs du genre. Oui, les amateurs de comics risquent de s'ennuyer à mort devant des rebondissements auxquels ils s'attendront. Mais si vous cherchiez un anime sympa pour redorer votre image sociale auprès de votre famille, c'est l'idéal. En attendant la sortie en DVD, les sous-titres en français sont déjà trouvable facilement, alors n'hésitez pas à vous jeter dessus. C'est du tout bon et j'attends d'ailleurs de voir sa place aux Tanuki Awards.