Microsoft est donc en train de faire un rappel généralisé des câbles électriques de la Xbox. Sauf que nombreux sont ceux qui se demandent à quoi rime tout ceci: selon le communiqué officiel, on a plus de chances de s'électrocuter en esquissant la simple pensée de prendre un bain avec sa console. Et je sais de quoi je parle: cette idée m'a traversé l'esprit, et ZAP! J'ai pris une chataîgne. Ou alors c'est la Xbox qui m'a puni parce que je commençais à imaginer Mario qui me rejoignait dans la baignoire - elle n'a pas dû supporter pareille intrusion de l'ennemi dans mes fantasmes.



("-Quand même raton, il y a quelques bouses dans ta logithèque...
-Ah? Quoi par exemple?
-Dead or Alive 3.
-Oh, je ne l'ai acheté que pour les seins.
-Les seins?
-Oui, les seins.
-Les seins?!
-Les seins, ouais.
-...")

Le nouveau câble est une étrangeté à lui tout seul. La console étant un PC, elle a une alimentation similaire à celle de nos ordis. Sauf qu'ils ont dû prendre le modèle le moins cher, et comme Canard PC le répète régulièrement, l'alim', c'est le composant le plus important de votre bécane! Pourquoi ce gros boîtier au milieu du cordon? Et ces deux boutons bizarres, dont un à ressort et l'autre bien rouge et tentant? Après lecture de la sacro-sainte notice (86 pages au total pour tous les langages, ça doit pas être gratuit à imprimer), on en sait guère plus. En fait, nous avons affaire à un bon vieux fusible des familles: si EDF fait mal son boulot, chlac, le disjoncteur fait son boulot. Le bouton rouge est un testeur de tension (avec une diode de test à deux couleurs, y'a pas mal d'électronique dans ce machin), et le vert sert à remettre le fusible en place s'il saute. L'adaptateur secteur dans la console (à gauche sur cette photo) ne serait pas suffisamment protégé? D'après les infos distillées par MS, c'est ce que l'on est en droit de croire. Et après avoir découvert qu'un simple port métallique RJ-45 peut déclencher des scintillements sur l'image, plus rien ne peut m'étonner de la part de la Xboîte.
Sauf que ce nouveau câble pèse son poids et doit coûter une petite fortune à fabriquer. 14 millions de consoles dans le monde, et dans le cas de l'Europe, toutes celles fabriquées avant janvier 2004? Ca représente la quasi-totalité du cheptel! Même la plupart des modèles vendus dans le pack Halo 2 de Noël dernier seraient affectées. Ca va coûter une véritable fortune à Microsoft... Alors qu'il s'agit d'un problème plus qu'anodin et statistiquement acceptable et que nous sommes à la veille de la sortie de la Xbox 2 annoncée par tous pour la fin de l'année. Rien d'étonnant à ce que bien des gens voient toute cette histoire comme une opération de recensement mondial, à l'adresse de leur possesseur près, des consoles toujours opérationnelles, pucées ou pas, et qui ne dorment pas sur les étagères d'un magasin d'occasions. Le genre d'information qui vaut de l'or quand on est sur le point de lancer une nouvelle version du produit...

Assez parlé matos. C'est rigolo, mais il n'y a rien de mieux pour vous faire passer pour un geek.

Blacksad est passé chez moi avec une bonne et une mauvaise nouvelle. Vous devriez vous souvenir de ce lecteur fidèle du site pour les fanarts qu'il m'avait offerts l'an dernier; il est revenu avec sa planche à dessin - et ça, c'est la mauvaise nouvelle. Il a fait une "raton-laveuse", le problème étant qu'il s'agissait d'une de ces créatures anthropomorhes, mi-humaines, mi-fourrure. Ou furry, pour le terme anglais se rattachant à ce fantasme. Pour ceux qui ont la chance de ne jamais être tombés sur ce genre de choses, je résume en trois phrases: "vous avez de la chance", "les furries sont la lie de l'Internet" et "mangez des Prince Choco mais évitez les Double Choco". Evidemment, le brave garçon n'était pas au courant du risque qu'il prenait: devenir un furry artist. Il n'empêche que je suis resté ahuri devant le soin innocent apporté à cette oeuvre maléfique:


Damn furries!

La bonne nouvelle, c'est qu'il m'a apporté le disque du magazine officiel Xbox de ce mois-ci. Démos jouables de Splinter Cell Chaos Théorie (ils l'ont écrit comme ça dans GameFAN), Unreal Championship 2 - The Liandri Conflict (et jouable sur le Live!), Star Wars Republic Commando, TimeSplitters 3, SvC Chaos et j'en passe. Splinter Cell est beau comme un camion, avec des éclairages aussi soignés que Riddick sur console ou Doom 3 sur PC: ils n'ont pas chômé. Mais pour le gameplay ouvert promis depuis si longtemps, on retrouve bien des mécanismes toujours aussi énervants depuis le premier opus. Votre radio vous parle au moment précis où vous passez telle porte, tel emplacement de tel couloir; certains gardes vous entendent passer à dix mètres à la ronde, en étant dehors et au beau milieu d'une tempête digne du Déluge; vous pouvez déchirer une toile de tente, mais uniquement à un endroit précis... TimeSplitters 3, toujours développé par Free Radical (des anciens de chez Rare), est maintenant édité par EA. Ils ne veulent plus qu'on les appelle "Electronic Arts", juste "EA" - mais rien d'étonnant quand on voit les jeux qu'ils sortent. Enfin, je reparlerai plus tard de cet éditeur ;) . TS3 est donc un cas typique de licence qui marche et qu'EA rachète pour capitaliser sur son succès, si on en juge cette démo: le niveau jouable est l'exacte copie d'un passage de TimeSplitters 2. Le gars dans son vaisseau spatial se plante sur une planète rouge, cartonne des martiens avec quelques armes et des tourelles impatientes de se faire activer, et se défend avec des pisto-lasers qui font zap-zap. A la fin de la démo, vous êtes invité à entrer dans une base, mais si vous restez, vous pouvez combattre aux côtés de vos alliés des vagues d'ennemis qui sautent sur une corniche. Sauf qu'ils arrivent en nombre illimité et que vos coéquipiers sont invulnérables, dans un ridicule simulacre de combat en attendant que le joueur daigne pénétrer dans le bâtiment; je pensais que ce genre de script flemmard avait disparu depuis le premier Medal of Honor (encore un jeu édité par EA, tiens)... J'ai également essayé Unreal Championship 2, mais il a de nombreux mécanismes de jeu qui font leur apparition dans cet épisode - il semble vraiment être un Unreal à part entière. Les armes blanches sont un régal, on peut faire des sauts de 20 mètres de haut en s'aidant de quelques colonnes, et les effets graphiques sont bien délirants.