Par Wild Seven, qui poste son premier article sur l’Editotaku

Eh oui ! Avant les (tristement pour certains) célèbres Resident Evil 4 et 5, les Biohazard (nom de la série au Japon) n’étaient pas des jeux bourrins dans le but est de dégommer le maximum d’ennemis à l’écran en leur arrachant la tête, ou en appuyant sur une combinaison de touches au bon moment, tout ceci avec une caméra statique. Non. Resident Evil, c’est avant tout le pionnier des Survival Horror sur console que nous connaissons aujourd’hui.
Le premier étant trop kitsch à mon goût - les acteurs n’ont pas étés modélisés lors des cinématiques, et en plus ils jouent mal - et n’ayant pas joué à Nemesis, je vais dans cette colonne traiter de Resident Evil 2.

Comme d’habitude avec Capcom, le scénario n’est pas trop compliqué mais terriblement immersif. On y suit les aventures de Claire et Leon qui viennent tous deux de débarquer à Raccoon City (la cité du raton laveur quoi) ; la première pour retrouver son frère Chris, issu du premier épisode, et le second pour y effectuer son premier jour en tant que policier. Il ne faut pas perdre de vue que dans Resident Evil, le monde est petit. Ainsi Chris est le héros du premier et du dernier opus en date, sa sœur est l’héroïne de Code Veronica, Leon sauve sa belle dans le 4 et Jill reprend du service au troisième épisode. C’est donc avec une certaine familiarité que l’on retrouve Leon sur PSOne et le joueur de Biohazard 4 le découvre sous un nouveau jour : plus vulnérable, moins acrobatique mais toujours aussi sûr de lui.
Alors que Leon vient d’arriver à Raccoon City, il est attaqué par une horde de zombies. Lors de sa fuite, il rencontre Claire, une jeune femme avec qui il entreprend de faire équipe. Mais le destin les sépare - ou plutôt un camion - et ils décident de rejoindre le commissariat de police de la ville. Claire et Leon devront traverser ledit commissariat pour finalement découvrir le laboratoire d’Umbrella Corporation et percer le secret d’un nouveau virus « cent fois plus puissant que le virus T », le virus G - comme le point.

La version PSOne présente deux disques à l’effigie de nos héros ; il est en effet possible de contrôler soit Claire soit Leon. Leurs aventures sont similaires mais complémentaires. En gros, les chemins empruntés seront les même mais l’ordre dans lesquels ils le seront varient d’un personnage à l’autre. Il y a cependant des chemins inédits pour chaque personnage. De plus, alors que Leon sera parfois accompagné d’une belle brune répondant au doux nom d’Ada, Claire rencontrera une petite fille se prénommant Sherry. Il est à noter que ces deux personnages secondaires sont jouables un court instant.
Mais si jouer avec Claire nous apprend comment l’hélicoptère s’est écrasé sur le toit du bâtiment, il faut reconnaitre que cela présente plusieurs incohérences. Par exemple, sur le toit justement, il faut trouver une valve qui permettrait d’effectuer une trop forte pression sur le réservoir d’eau à côté dudit hélicoptère en flammes pour éteindre le feu et ainsi débloquer un passage. Et il faut le faire aussi bien avec le policier du R.P.D. qu’avec la jeune femme. C’est-à-dire que leurs deux histoires ne peuvent pas se dérouler simultanément, mais plutôt dans une dimension parallèle. On oublie cependant rapidement ce problème que l’on retrouve tout au long de l’aventure pour se concentrer sur sa propre survie.

Techniquement, le jeu est vraiment bien fait. On dirige un personnage en 3D qui évolue dans un univers en 2D. Les angles de caméra changent tout le temps, un peu à la manière d’un Silent Hill. Le réel problème vient du temps de chargement ; à chaque fois que l’on sort de l’écran, il faut attendre un peu moins d’une seconde pour afficher l’écran suivant. Cela alourdit considérablement l’action mais une fois de plus on s’y habitue.
Les décors sont vraiment très beaux et remplis de détails. D’entrée de jeu le ton est donné et la ville semble avoir été habitée il y a peu. Les déplacements sont fluides mais nécessitent un petit temps d’adaptation. Les touches sont intuitives et restent globalement les mêmes que dans la plupart des Survival Horror.

Le jeu est disponible sur PlayStation, Nintendo 64, Dreamcast, PC et GameCube. Des rumeurs courent à propos d’un prochain remake sur Wii.

Que dire de plus sur Resident Evil 2 ? Eh bien tout d’abord que c’est probablement l’un des meilleurs jeux de sa génération. Ce jeu fait partie de l’âge d’or de la série où les héros ne sont pas encore surhumains et dont l’ambiance est propre au genre. S’il y en a qui sont fâché avec RE, cet opus leur fera probablement changer d’avis.
Ce jeu est aussi la preuve que l’on peut être un grand fan de Silent Hill et apprécier Biohazard. D’ailleurs, à propos de Silent Hill, le second épisode est l’un de mes préférés, contrairement au raton. Ce serait avec grand plaisir que j’écrirais une critique positive sur l’Editotaku si l’occasion s’y présente.

Si vous aimez les zombies, jetez-vous sur Highschool of the Dead. Ce manga rend bien hommage aux classiques du genre, croyez-moi.
Pour rester dans le thème des morts-vivants, sachez que je suis en plein dans l'élaboration de mon jeu de rôle basé sur une épidémie. Pourquoi je vous parle de ça ? Because I need you.
Enfin, faites-moi le plaisir de regarder cette vidéo, rien que pour le générique de fin.