Par Yuki qui ne fera pas de pavé.

Certains s'inquiétaient de ne pas voir d'articles sur les anime/manga pendant ce quartier libre, on va essayer de combler le vide... en parlant d'un anime plus que débile, j'ai nommé Netrun-mon !



Je cherchais récemment des renseignements sur Netrunner, un supplément au jeu de rôle Cyberpunk. Au fur et à mesure de mes pérégrinations, je tombe sur un anime de 30 minutes environ, que je ne connais pas du tout et dont je n'ai même jamais entendu parler. Bon ben, on le regarde.

Et ça commence tranquille :
On voit une bande de programmeurs en train de s'arracher les cheveux parce que rien ne fonctionne comme prévu. Jusque là, c'est normal. Moins normal : ils s'endorment tous. Déjà, y'a fail dans la g33kitude (nuit blanche tout ça...). Heureusement que veillent BB Runner et Ranna, 2 canards en rollers, frère et soeur, avec un réacteur à la place de la queue. WTF ?! À partir de là, je vous demanderai de ne plus vous poser de questions.
Les voilà donc qui se mettent à coder et corriger le travail de nos g33ks aux bois dormants et à parler de récentes rumeurs selon quoi les idoles virtuelles du net commencent à disparaître (imaginez Hatsune Miku & co qui deviennent introuvables). Là, pop-up intrusive sur le PC de BB (le frère) avec une mignonne petite voix disant quelque chose comme : "une méchante personne m'a trompée, j'ai besoin d'argent pouvez-vous m'aider ?"... En bon pervers BB a failli accepter mais est sauvé par Ranna. 1 minute plus tard, repop de la demoiselle qui dit avoir trouvé le héros qu'elle cherchait. C'est alors qu'elle sort du pc (Oo) et emmène de force nos deux canards dans le monde virtuel pour l'aider à sauver les idoles du net...

Premiers chocs :
Arrivée de la demoiselle qui se prénomme Chiyu.
...
J'ai déjà vu ce chara-design quelque part...
...
Rah ! Ça vient d'où ?
*Pause* -> ANN -> chara-design -> Poyoyon Rock -> autres travaux -> Popotan.
We're all doomed.
C'est bon, la couleur est annoncée ; 'faut dire, un tel chara-design se prête difficilement à d'autres genres que le débile/loli/ecchi et dans le cas présent, on se retrouve effectivement avec un anime débile/loli/ecchi. Confirmation immédiate par la présentation de Chiyu : "Je n'ai pas de petit ami, je ne rote pas, je ne vais pas aux toilettes, je suis une meilleure petite amie que les vraies filles. Je suis l'idole de la nouvelle génération. Je suis Chiyu et j'ai 12 ans !". Oui, il faut du courage pour continuer au-delà de ces paroles, ou être un minimum fêlé. Donc continuons !
Pendant la demi-heure que dure ce moyen métrage, BB Runner et Ranna retrouveront plusieurs idoles du net tout en affrontant des maids envoyées par "Le Maître", le responsable des disparitions dont les intentions sont au final assez obscures (en fait inexistantes). Tout s'enchaîne à vitesse grand V sans aucun souci de cohérence de l'univers, vu que de toute façon, c'est le net. Séparation, retrouvailles, nouveaux compagnons de quête, tout va très vite et on n'a pas le temps de s'attacher aux détails qui de toute façon, n'ont vraiment aucune importance dans tout ce foutoir.

Techniquement, ça donne quoi ?
Graphiquement c'est très agréable et y'a pas à cracher sur l'animation, ça dessert bien l'ambiance grand n'imp' que dégage l'histoire. Les musiques ne sont pas géniales mais agréables. Quant aux seiyuu, ils ont juste ce qu'il faut de caricatural pour que les personnages ne fassent pas tâche dans cet univers bizarre et quelque peu déjanté. Un bémol pour l'intégration 3D digne des studios Gonzo (c'est-à-dire assez moche). Le chara-design, comme dit précédemment est parfait pour cet anime. Quant au mecha-design (oui, y'a vraiment de tout), il est minimaliste. Je n'ai jamais vu un mecha ressembler autant à une étagère en métal de chez Ikéa ; et je ne vous parle même pas du missile bien long et droit, soigneusement disposé au niveau de l'entrejambe.

La drogue c'est mal...
... mais ça donne des résultats assez surprenants. Netrun-mon est donc un anime résultant des délires d'un groupe d'otaku sous amphét' auquel on aurait donné un budget d'OAV pour pondre un anime taré de 30 minutes. On a de tout : maids, mecha, lolis, références à internet, magical girls, samurai, etc... Les blagues ne volent pas très haut mais on s'en contente bien. L'histoire est un concentré de ce qu'on pourrait retrouver dans un anime d'aventure de 26 épisodes, avec une logique d'enchaînement pas toujours présente. Mais osef. Je me suis bien poilé devant un anime qui ne se prend pas au sérieux et qui probablement, se regarde très bien à plusieurs.