Ce n'est qu'avec deux ans de retard que je découvre le clip vidéo de Sakura Drops d'Hikaru Utada (merci Alphayax), mais nom d'un pingouin d'eau douce asthmatique, que c'est beau. Il n'y a pas un plan qui ait pu être fait pour pas cher; cette vidéo a dû coûter une fortune. A l'inverse, c'est pas dur de justifier le délai: la Jpop est un domaine aussi gros que la Japanime et bien plus éphémère, encore plus industrieux et broyeur de talents que nos usines à cellulos favorites: le temps de finir d'écouter un single que la chanteuse s'est déjà recyclée en caissière de convini ou est victime d'un cancer des ovaires, à moins que vous deveniez sourd(e) devant la nullité mélodique de la chose. Les animes ne nous mettent pas à l'abri de ces horreurs, mais comme c'est plus cher de pondre 13 épisodes que de laisser hurler dans un micro une écolière recrutée à la sortie du métro, on est en droit de croire que le filtrage des idées foireuses est plus sévère à l'entrée des studios.