... que je bichonne mon Nintendog tous les jours. Il est gentil, boit comme un trou (non, sérieusement, il consomme environ 4 bouteilles de flotte par jour), intelligent, et il a gagné quelques concours de dressage, de lancer de frisbee et d'agilité. Quand la console m'a demandé de lui trouver un nom, j'ai pioché au hasard dans un bouquin de Lovecraft jusqu'à tomber sur un nom qui n'ait pas de consonnance chtonienne, et c'est "Eliot" qui est sorti.

J'essaie de voir ce qui fait que ce Tamagotchi-là est un Tamagotchi Nintendo. Peut-être que c'est dû aux détails peaufinés de l'intelligence artificielle, ou de la carte autour de la maison générée aléatoirement, ou aux surprises du programme comme la fois où mon chien couché s'est relevé en faisant un backflip de ninja.

J'ai tenté le mode "Ouaf", autrement dit le système WiFi où l'on laisse la console en veille au fond de sa poche alors qu'elle recherche des joueurs de Nintendogs dans sa portée (officiellement, environ 30 mètres autour de la console, mais certains joueurs ont pu atteindre le double dans de bonnes conditions). Si les DS entrent en contact, les consoles se mettent à aboyer et les chiens jouent ensemble, débloquant de nouvelles races ou permettant d'échanger des objets.

Je serais d'humeur sadique, je vous aurais conté cela sous forme de dessins qui font saigner les yeux.

Ainsi donc, batterie chargée à fond et volume au maximum, la petite DS rejoint la poche intérieur de mon complet-veston. J'utilise le tramway en prenant bien soin de "scanner" toute la rame en remontant tous les wagons. Je me promène dans les centres commerciaux, m'arrête dans toutes les boutiques de jeux vidéo sur le chemin. Il y a beaucoup de gens qui achètent le jeu, d'ailleurs. J'erre dans les artères de la ville, les places fréquentées, les jardins publics. Puis à un moment, j'entends un aboiement bien distinct ! Je dégaine la console... rien de spécial à l'écran. Je jette un regard aux alentours : c'est une vieille dame qui promène son vrai chien.