Cette spamfic (autrement dit, petite fanfiction écrite sur un bout de table suite à une illumination) provient de Koenig (si tu as un site Web, précise-le dans les commentaires!), lecteur du site qui a eu le malheur de me croiser pour de vrai. Là, je viens tout juste de retrouver mon home sweet home et pu accéder à une vision purgée du spam des mails reçus, pour y trouver ça:
(EDIT de Keul : mise en forme légèrement modifié pour que ca passe sur le wap)

Les aventures de Raton-Laveur

Aujourd'hui : Raton-Laveur contre les triades de Hong-Kong


Le couloir était sombre et la nuit était vieille. Raton – Raton-Laveur, car nous ne connaitrons jamais son véritable nom – poussa la porte de la comptabilité, au coeur des bureaux de K***i(1), une respectable firme d'import parisienne. Il venait de crocheter la serrure grâce à sa rato-knife et aux heures passées à s'entrainer sous Thief II.

(1) : L'identité de cette entreprise restera secrète, ceci est une oeuvre de fiction et toute ressemblance avec des personnes physiques ou morales réelles ne sauraient être qu'entièrement fortuites.


Acte I

D'un pas furtif il se dirigea vers les cabinets de dossiers, éteignit ses naïtuvishion-ratogogueuls et sortit sa ratomaglite de sa ratobesace. Il était venu inspecter ces registres afin de trouver une piste qui pourrait l'aider dans sa Grande Croisade contre le Piratage Chinois, et passait maintenant les tiroirs en revue à la lueur de sa maglite.

"F ... nan ... G ... H ! Yatta ! J'ai trouvé !"

"Moa aussi !"

Les néons inondèrent la pièce de lumière sur ces mots, aveuglant notre héros aux pupilles dilatées. Derrière lui, au seuil de la porte, se tint un asiatique ayant un accent chinois aussi prononcé que les sbires qui investissaient la salle étaient nombreux et bien armés.

"Chikushô ! Le Mandarin ! Je le savais !"

"Qu'avong nou ici ? " Il s'avança vers l'infortuné visiteur "Rieng de moain que Ratong-Lavar, le célèbr bloggueuar ! Tu es fait comme un rat, pauvre otaku !"

"Mais for the fucking love of God, tu ne perds rien pour attendre, Mandarin ! Les otakus français ne se laisseront pas corrompre et triomphera de ton vil commerce de contrefaçons, pourriture de communiste !"

Il conclut sa tirade en crachant un énorme molard sur le visage du chinois, afin de faire mieux peser ses arguments soigneusement choisis.

"Pah le grain de beauté du Camarade Mao, n'insulte plu jamai le petit livr raouge ! Ta cauz èst vaine, nos vengtes de copies d'artbook et de CD de JPOP ne se song jamai porté mieu en France, pauvre naïf ! Et grâce à l'argeng du HK, le Parti pourra acheter des armes biologiques pour libérer le peupl de Taiwan de l'oppressiong capitalist ! Mouha ha ha ha ! Pai Mei me récompensera généreusement pour cette capture !"

Puis, se tournant à ses gardes, il ordonna : "Enfermez le futur petit-déjeuner au 4e sous-soul, et préparez le wok et la graisse de chien !" Un des sbires frappa Raton avec une batte de base-ball à la tête et celui-ci perdit connaissance.


Acte II

Raton se réveilla dans un lieu sombre, les poignets attachés, dépouillé de son équipement spécial, avec en prime une sacrée douleur à la tête. A l'odeur, il se trouvait dans un entrepôt de marchandises destinées à être vendues : quoique très faible, il reconnaitrait cette odeur de résine polymérisée si typique aux garage-kits entre mille. Il palpa les caisses sur lesquelles il était assis, et d'après leurs dimensions et autres indices obscurs que seul Raton était en mesure d'analyser, en identifia leurs contenus. A sa gauche trônait une collection de porte-savonettes Evangelion, A sa droite, des figurines Saint-Seiya, et en dessous, des porte-clefs Hello Kitty et des artbooks de Toriyama.

Un sourire se dessina sur son visage. "Les abrutis ! Ils ont eu la mauvaise idée de me laisser à côté des porte-savonettes Eyvanngaylionne ! Ignoraient-ils que leurs techniques de moulage grossières laissent des bords coupants, et qu'un otaku habitant l'Indre-et-Loire a même été blessé en Décembre 2003 par un de ces porte-savonettes 'Assouka' ? Pauvres fous !"

D'un coup vigoureux il fit tomber la caisse à sa gauche, le choc la fit s'éclater et répandre son contenu. Quelques secondes plus tard ses attaches étaient sectionnées, il était libre. Il laissa échapper un immense cri de satisfaction du fond de sa gorge, tout en disant qu'il avait enfin trouvé de quoi raconter dans son blog pour le prochain update.

Il dessina alors un cercle de transmutation sur le sol et transmuta une caisse de briquets "Rei version Hentai" en mini-bombe nucléaire. Puis il se téléporta grâce à sa Dynamis hors de l'immeuble après avoir enclenché le détonateur. Au moment de l'explosion il contint celle-ci grâce à son AT-Field, de sorte que les voisins qui ne dormaient pas ne perçurent qu'un bref flash et un léger tremblement. En revanche, de l'immeuble K***i et du Mandarin, il ne restait que de la poussière radioactive.

"Joyeux Second Impact, sale Rouge ! Omedetô gozaimasu !" Lança-t'il en direction de cet antre du mal.

Au moment de s'être fait capturé le Mandarin avait fait involontairement allusion à son maître : Pai Mei. Ainsi, Raton connaissait l'identité du cerveau qui avait mis en place ce vaste trafic et qui le contrôlait, en leurrant des maisons de distribution françaises par des perspectives de profits faciles, détournant la passion souvent innocente mais toujours déraisonnée des otakus prêts à payer une centaine d'euros pour des figurines qui n'en coûtent qu'une poignée à la fabrication dans des ateliers chinois qui utilisent une main d'oeuvre constituée d'enfants en bas âge qui voyaient dans ce travail une chance d'échapper une misère certaine caractéristique des provinces reculées de l'arrière-pays. Le décor était alors planté pour la confrontation ultime.


Acte III

Après avoir mis à jour son site, il embarqua sur son sous-marin, le Tuatha de Danaan, et mit le cap sur Pekin. Il ne se laisserait pas prendre aussi facilement cette fois-ci, foi de Raton-Laveur ! Arrivé au large des côtes, il s'installa dans la cabine de pilotage de son Arm Slave, activa le brouillage ECS et se catapulta dans les airs.

Il atterit au coeur de la Cité Interdite, au beau milieu des Jardins Impériaux. Il savait qu'il y trouverait Pai Mei, mais n'étant pas un lâche il renonça à le supprimer d'une manière aussi peu élégante qu'une salve de missiles à tête chercheuse. Ainsi quitta-il les entrailles de son Arbalest et grimpa à pied les marches de pierre qui menaient au sanctuaire intérieur.

Pai Mei l'attendait, assis en tailleur, impassible à la vue de celui qui a juré sa perte.

"Nous voila enfin face à face pour la première et la dernière fois, Pai Mei !"

"Ton mandarin est horrible, il m'écorche les oreilles !"

"Ara ara, assez de plaisanteries, je sais que tu es le chef des triades chinoises et le superviseur de tout ce qui touche à la contrefaçon des produits dérivés exquis de l'industrie du manga japonais !"

"Je méprise ces abrutis de nippons ! Et 'exquis', ne me fais pas rire ! Qui a-t'il d'exquis dans le hentai-tentacules et les mangasses en général, qui comme tout le monde le sait sont toutes bourrées de violence et de sexe ! Je ne fais que contribuer à l'assainissement des divertissements du Peuple en coupant les revenus de ces ordures de japs, à ma modeste manière !"

"Assez de palabres ! Viens te battre, limace à la solde de Marx et de Lenine !"

Et le combat entre les deux plus grands maîtres d'arts martiaux de tous les temps commença. Mais Raton avait déja épuisé toute sa mana la semaine dernière en sauvant la princesse du royaume d'Hyrule des griffes du Grand Sorcier, et se retrouva vite sous la défensive. Après un combat harassant de sept jours et sept nuits, alors qu'il était acculé et aux bout de ses forces, Raton profita d'un moment d'inattention de Pai Mei qui réfléchissait à ce qu'il allait écrire en guise d'épitaphe sur sa tombe pour asséner son coup spécial qu'il gardait jusque-là en réserve.

"Tu ne le sais peut-être pas, mais tu es déjà mort !"

"Aucune importance, je serai ramené à la vie d'ici peu, les clones attendent mon âme dans les tréfonds du Terminal Dogma ! Hahahahaha !!....."

"Non, tu ne dois pas fuir !"

Suite à des déformations aussi pénibles pour le personnage que mal dessinées par le studio d'animation à court de budget, son crâne explosa en une gerbe de sang et de matière grise. Néanmoins, son ennemi lui filait entre les doigts.

"On s'en occupera plus tard, je dois d'abord prendre des photos pour le lectorat du site !", se dit-il en sortant son appareil photo numérique.


Acte IV : ?


Il n'y a pas d'acte IV, ni d'acte V d'ailleurs, ni rien. Moi, l'auteur, en ai décidé ainsi car tel est mon bon plaisir. Raton ne peut pas vaincre le HK, car le HK puise sa force dans les fans mal informés ou sans scrupules qui se tirent une balle dans le pied en dépensant leurs sous là-dedans plutôt qu'ailleurs, genre par exemple dans les DVD de NGE de Dybex sans bonus, avec une intro de 5 minutes impossible à zapper et le tout ayant une qualité d'image indigne même d'une cassette VHS.



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On sent vraiment que c'est basé sur le moi rencontré dans les conventions: gueulante permanente sur le matos Hong-Kongais, insultes en anglais et pas mal de délire (dans le sens médical du terme) dû au manque de sommeil.