D'un côté, Libération dans un papier d'hier qui met sérieusement en doute - et d'une façon que l'on peut décemment qualifier de journalistique - les zigotos nommés raeliens. Une action somme toute peu importante, mais qui me fait spécialement plaisir dans le cadre de cette affaire.
Je m'explique.
Les premières coupures de presse sur cet annonce de clonage parlent d'une “information non confirmée”. Puis ça parle “d'annonce de clonage”. Le lendemain, ça parlait d'un “clonage”. Vous avez remarqué le glissement de sens ? Les gens qui font les nouvelles sur ITV ou LCI (let alone CNN) ne méritent même pas le titre de “journaliste” et encore moins leur putain de carte de presse.
J'aurais été à leur place devant le télex imprimant cette “annonce de clonage”, sans aucune preuve et sans aucune vérification, j'aurais déchiré la page et l'aurais foutu à la poubelle. Et je n'en ai rien à cirer que ça vienne d'une secte ou du CNRS; le simple fait d'annoncer à l'antenne une info non vérifiée et dont la véracité est on ne peut plus douteuse fait basculer le “journalisme” dans le “sensationnalisme”.
Je ne parle pas comme si je me réveillais, ouvrant les yeux sur notre monde une fois dénué de Mickey Mouse; ce que je dis n'a rien de neuf. Mais les voir transformer aussi facilement la vérité des choses me met hors de moi, et ceci est valable pour une annonce de clonage ou la sortie du dernier dévédé de bouffi contre les vampires. Il y a eu “déclaration de clonage”, bordel, pas “clonage” tout court. Ca, on le saura dans huit jours, quand les “preuves” seront présentées au public.



A part ça, Télérama continue sa valse qu'il a commencé il y a dix ans: parfois les animes et les jeux vidéo, c'est génial, c'est un art, c'est merveilleux, et parfois, c'est violent, plein de sexe et dégénéré. Vous vous souvenez tous de l'hilarant dossier sur la “mode manga” en France, sorti il y a quelques mois ? Cette semaine, hop, on retourne sa chemise en parlant des JV dans un article abordant la place du cinoche français:
Ces à-côtés télévisuels, vidéo-ludiques ou artistiques qui seraient en train de secouer de façon passionnante ce qu'il reste du cinéma. On mesure les risques de dérapages: dilution critique (l'art est partout, dans les jeux vidéo comme dans la télé-réalité), confusion généralisée (tout se vaut).