Tout s'explique: dans le manuel de Warcraft III à la section des “special thanks”, le premier nom qui apparaît est celui de Jean-Marie Messier, pédégé à l'époque de VU qui a publié les jeux Blizzard (avant de les mettre en vente, mais là je parle carrément de Blizzard et plus des jeux). Quoi d'étonnant à ce qu'un rusher qui a foutu le deuxième plus gros conglomérat mondial de médias en à peine six mois soit remercié (à tous les sens du terme) par une société qui fait un jeu de rushers...

L'Express publie dans son édition de cette semaine des extraits du bouquin de J6M, en faisant pour couverture: “Les meilleurs extraits de son livre choc”. Cool, on aura pas à l'acheter (ou à le feuilleter à la Fnac, comme le manga Eva).
On apprend rien de bien neuf, et surtout rien qui n'ait pas déjà été dit dans le Monde 2 de Septembre; à la nuance près que le Monde, lui au moins, est objectif. Dès le début, le coupable est montré (Clade Bébéar pour ceux qui se sont intéressés à ce boxon). Mais pas un mot sur l'“exception culturelle franco-française morte”, qui est bien sortie de la bouche de Messier, qui a été immédiatement condamnée par sa propre directrice de communication, et qui est bien la chose qui a tout précipité (je cite: “Qu'ai-je dit ? Que l'exception culturelle française est morte parce qu'elle a laissé place à la diversité culturelle. Cela veut dire que nous sommes fiers d'être en Europe et que nous sommes fiers de le devenir aux USA et d'y planter le drapeau français” Bel exemple de sémantique !). Pas un mot sur le flinguage de Canal+ en y collant Telepiù, filière étrangère au groupe Canal et qui a tiré ses résultats dans le rouge, acquise sur ordre de Messier et qu'il a toujours refusé de lâcher - alors que Lescure voulait s'en débarrasser. A la place, Messier a viré Lescure... Au contraire, J-ex6M dit que son erreur sur C+ fut de ne pas avoir éjecté Lescure plus tôt !
Je passe sur le reste... Un bel exemple de “faux-culisme”, en quelque sorte. Ah ouais, j'oubliais: pas un mot sur sa “haie d'honneur” à la sortie du siège de VU sur les Champs-Elysées par les employés. Alors que cette soi-disante “haie d'honneur” a gentiment été orchestrée par un mail aux employés présents ce jour-là dans l'immeuble... Pathétique.