(épisode précédent, épisode suivant)

Il est quatre heures du matin, alors minimum syndical :







C'est donc le Legend Gundam tiré de Gundam Seed Destiny en 1/100e, Clear Color Version (plastique transparent), brut d'assemblage. En fait, je vais expérimenter avec ces kits afin d'aborder le prochain (je veux une Eva !) d'une main sûre. Mais voilà : plastoc transparent oblige, impossible de peindre le moindre détail, et à moins d'utiliser du vernis émail en guise de colle (non mat ; c'est le pot à coté), pas de consolidation possible. Même en utilisant du papier de verre super fin (le sachet de Tamiya 400, 600 et 1000 qu'on voit aussi sur le cliché), on ne peut pas vraiment retirer les marques de grappes sur certaines pièces. Bref, n'essayez pas ça chez vous.

Vécu : l'épisode 5 de Keroro Gunsou (ne cliquez pas sur ce lien, ça passe sur Télétoon - édité par Rouge Citron Productions, dont le site web ne marche plus). Parti acheter une maquette Gundam, Keroro apprend que le magasin de jouets va bientôt fermer et tente d'empêcher cela. De mon coté en quête des outils cités plus haut, le vendeur avait la même bouille que celui de Keroro et tenait le même discours mélancolique. Il ne proposait plus que des miniatures à une clientèle quadragénaire, les rares maquettes ne se vendant plus parce que "les jeunes d'aujourd'hui jouent aux jeux électroniques". Je comprends pourquoi Keroro est considéré comme le dieu des maquettistes, tant son émouvant discours mérite le nom de cet épisode : "la chanson de ceux qui aiment leurs jouets". En plus, le magasin où j'ai acheté cette maquette propose également le Gyan tant convoité par le sergent...

J'ai quand même passé dix fort agréables heures à retrouver les réflexes de maquettiste, entre le mauvais coup de cutter qui fait voler une pièce minuscule dans le bordel environnant, les échardes qui vous volent dans l'oeil et le remontage après une pièce montée de travers. Ca rend zen, on se satisfait de peu de choses et on se sent vraiment otaque tellement c'est pornographique. Y'a quand même quelque chose de dingue : je ne matais pas de Gundam, de peur d'être happé dans la complexité bidécenniale de la saga, et voici que je tombe dedans d'une manière fort détournée. Et comme j'ai commencé à mater Gundam Seed, la construction m'a aidé à comprendre quelques trucs de l'anime. Par exemple, pourquoi s'insultent-ils de façon fort soutenue, traitant l'adversaire de misérable, de chien ou de pilote indigne d'une Mobile Suit ? L'armure et les combats sont pareils à des escarmouches de samouraïs, les lasers en plus. Les pilotes ont la même mentalité un peu naïve, empreinte d'honneur et de quête de sens dans la guerre ; je ne l'ai compris qu'en façonnant moi-même chaque élément de ce Mech. Bref, essayez ça chez vous.