J'avais écrit un article BEAUCOUP TROP LONG qui était une énorme analogie entre la psp et la DS, expliquant qu'en-dehors de la qualité d'une logithèque, le nombre de bons jeux était également primordial dans le choix d'une console. Article motivé après l'aveu de mon sony-fanboy préféré actuel dans les commentaires de cet article que même lui ne trouvait pas grand chose de passionnant dans les titres proposés sur la portable de sony. Je dis "sony-fanboy préféré actuel" même si ce n'est pas très français, parce que le précédent a fini par mettre la clé de son magasin sous la porte - et la dernière fois que je l'ai vu, il m'a demandé "vous voulez des frites avec ?" Bref. Je comparais donc la dizaine de jeux DS en ma possession aux deux ou trois que j'ai sur psp, expliquant que même si Ridge Racer ou Lumines sont excellents, bien peu d'autres titres me font de l'oeil, alors que je suis bien loin de posséder tout ce qui m'intéresse sur DS. Bref, l'analogie comparait mes deux logithèques à des doigts utilisés pour se masturber, expliquant que même si le peu de prise offert par les jeux-doigts psp était fort plaisant, la dizaine de Knackis proposés par la DS s'avérait grandement préférable.
Cette métaphore s'étalait sur PLUSIEURS PAGES, poussant le vice jusqu'à expliquer que les moins bons jeux DS, Sonic Rush et Another Code, étaient ainsi des auriculaires, puisqu'ils n'étaient pas très utiles lors de l'acte onaniste, procurant peu de plaisir. La conclusion était évidente : "aimez-vous vous tripoter avec deux ou trois doigts ?" Puis la méthadone a cessé de faire effet et j'ai réalisé que la meilleure place de ce texte était dans le néant. Alors je vous laisse avec les recommandations de mon copain QCTX en matière de mangas, parce qu'il a eu la gentillesse de me les confier dans le creux de l'email. Merci à lui, et merci à vous pour ne pas avoir lu le machin abordé plus haut.




On commence par le meilleur. Toujours, c'est que je préfère. Ca s'appelle (prenez votre respiration) : "HIROSUKE KIZAKI MEMORIAL EDITION Les dessins de la vie" par Hirosuke Kanzaki et Marley Caribu. Comment ? Ce nom fait un peu canadien sur les bords ? Et encore vous n'êtes pas au bout de vos surprises...
La couverture d'un vert et jaune pisseux est très peu engageante. On y distingue un croquis sur un cahier d'écolier et c'est tout. C'est édité par Soleil, une boite qui se distingue plutôt par ses productions héroïc-fantasy en BD franco-belges ou en shojo barbapapesque affreux. Mais à l'intérieur, c'est vraiment surprenant. Et pourtant, vous allez me dire qu'il n'y a pas de quoi. Un monde de furrys, des graphismes simples et déliés, peu de personnages, des grands yeux, une couche de WAFFy tellement légère qu'on voit à travers, ... bref, oui, c'est du Shojo. Mais du BON shojo. De celui qu'on relit plusieurs fois d'affilés avec un petit pincement au coeur sans pouvoir vraiment se l'expliquer. L'ambiance est à mi-chemin entre "+Anima" et "Yokohama Kaidashi Kikou". C'est calme et ça détent. Pourtant le scénar peut sembler ultra connu : une jeune collégienne inconnue mais aussi diserte que Rei dans NGE, réalise des dessins qui forcent l'admiration de ses amies. Elle est loin de savoir s'affirmer et encore moins de pouvoir montrer ses dessins. Sa rencontre avec un dessinateur taciturne sur le retour, revenu dans cette petite ville de campagne ne va pas "révolutionner" sa vie, mais introduire quelques changements. Légers, très légers. Ha oui, et autant vous le dire tout de suite, l'histoire n'est pas et ne sera jamais terminée. Les idiots se contenteront du titre et les autres iront lire les explications en fin du livre. Alors quoi ? Et bien, y'a pas à dire, cette petite, on s'y attache. Et ce grand dadais qui dès leur seconde rencontre ne peut s'empêcher de lancer "Tu es venue chez un homme en pleine nuit. Tu ne te plaindras pas si je te viole..." et l'autre d'enchaîner, le regard perdu dans le vague sur leur première rencontre houleuse au café lors de la présentation des dessins... Bref, c'est plus que recommandé pour tout ceux qui se targuent d'avoir un minimum d'âme sensible. Et les autres.

"Angry" est un de ces shonen qui vous semble surfer sur des thèmes connus mais qui surprend quand même. Bon, après tout, un manga sur le judo, bof. C'est un sport qui est quand même ouvertement moqué même en France pour son peu d'efficacité apparente dans les films ou la rue (pour ceux qui ont essayé). Et pourtant, on reste surpris. Tout d'abord, il y a les filles. Non, pas toutes des HiME en puissance, non, non. Des filles standard, telles qu'on en trouve dans tous les lycées du monde. Une battante, une rebelle, une pédante (non, non, relisez-vous, c'est tout à fait possible)... qui s'y connaissent en judo. Des beaux mecs qui se battent ensemblent sans tous savoir que c'est pour la même infirmière, un cycliste tricheur aux dreadlocks surprenant, un coach branleur aidé/secondé/remplacé par un capitaine balaise. Une ambiance bon enfant mais pas trop (problème de fric, de famille...) Et surtout, pour ceux qui comme moi ont eu la chance de pratiquer, on n'est plus dans un de ces manga avec un combat "pseudo-martial" où les duels se résument à trois cases (case un : face à face, case deux : croisement, case tois : chute de l'un des deux adversaires, entre les cases : rien). Exemple type : Kenshin, que je hais profondément pour ne pas montrer un seul geste technique de combat au sabre. Oui, j'ai regardé un grand nombre d'épisodes, j'ai lu une bonne partie du manga et j'ai même les OAV à la maison si ça peut vous faire plaisir. Revennns au sujet. Les gestes sont assez bien mis en plan pour être compréhensibles et visibles du commun des mortels et là est l'intérêt de ce titre. En plus de celui d'être mixte sans être macho/pervers/hentai. Déjà trois tomes de sortis.

Bon, vous connaisez tous "Battle Royale" (ou au moins son concept grâce au script IRC de l'ami Keul - tiens ça fait longtemps qu'on s'en est pas fait une). Certain connaissent peut-être aussi la série "Alien 9" sortie au format papier ou video depuis peu. Bien, maintenant, imaginez un mix des deux. Ca y est ? Bon et bien vous avez dans vos mains "Blitz Royale". Un mélange assez détonnant de gore (ramassage de cadavres sur les plages) et d'humour standard (l'héroine est une porte-poisse professionelle). Mlle "Je-porte-la-poisse-à-mes-amis" craint que sa classe ne soit choisie cette année pour "le Programme". Heureusement, trois jours avant le départ pour son voyage scolaire, les résultats de la loterie infernale sont annoncés et la classe est sauvée... Jusqu'à ce qu'on aprenne que le Ministère de la Défense est tiraillé entre plusieurs partis. Notamment, celui de la Marine Nationale qui trouve que l'Armée de Terre et son fameux "programme" lui fait de plus en plus d'ombre sur le tableau national. Elle décide elle aussi de lancer son propre "Programme". Et devinez qui vont être les petits veinards cette année ? Bref, on est reparti pour les gazs soporifiques, les petits colliers GPS piégés à la télécommande et un prof (piégé lui-aussi) qui possède une tête qui ferait rire un âne. Les avancées ? Les élèves ne sont plus obligés de se tuer entre eux et n'ont plus un random-bag. Non, ils doivent tout simplement suivre un entrainement des forces armées. Comme "Aller ramasser des cadavres sur la plage", ou "Traverser des habitations et y déloger un sniper drogué". Les armes sont lourdes, massives et chargées. Les uniformes sont aux tailles des enfants, mais pas les mentalités. Bref, on navigue souvent entre deux eaux, sans trop savoir si l'on doit en rire ou en pleurer... à suivre.
(NdRaton : J'ai rapidement lu le premier volume, et c'est quand même super malsain. Okay, Battle Royale l'est largement, le film BR2 est à chier, mais Blitz Royale donne dans davantage dans la connerie absurde de la "Défense de la Paix" plutôt que le conflit des générations, thème principal de l'oeuvre originale. En tout cas, c'est une oeuvre assez typique de ce que peut enfanter un nationalisme limite parano-xénophobe accentué par le fait d'être situé à côté d'une dictature nucléaire aux instincts guerriers...)

Kalon
Juste parce que ce site mérite à être connu. Le très (trop ?) célèbre Pen of Chaos le cite allègrement comme l'une des sources d'inspiration de son Donjon de Naheulbeuk. Et (re)lire un code n'est pas forcément chiant quand c'est bien foutu. Kalon est un barbare dont la longue quête vous distillera de l'humour à petite doses. On y retrouve Melgo, le voleur (qui sait éviter les tas de cendres, lui), Sook, la sourcière rousse (au derrière si spécial) et un tas de monstres divers, de Dieux "de tout un tas de trucs marrants"... bref, de la pure Héroic Fantasy de bonne facture qui ne reprend pas à rebours tous les poncifs du genre, mais au contraire, les peaufine et nous rappelle régulièrement que certaines RD sont invariables (Règles Donjoniques : des câbles soutenant un lustre se doivent se supporter le poids d'un héros, de sa captive et d'une part non négligeable du butin)

Allez, il se fait tard et par conséquent, toutes les fautes d'ortho sont imputables à mon réveil qui a l'outrecuidance de m'afficher 2h58. 'Va finir par la fenêtre, le bougre.