Elles ont pris leur temps, mais les voilà :



De haut en bas et de gauche à droite : "pas mal", "woaw", "mignonne", "salut nounou", "sympa". Soit un résultat quand même supérieur à certaines créatures qu'on trouve dans la team UK ou US, confortant le nationaliste dans son sentiment latent sur la qualité de l'échantillonnage francophone qui le pousse à hurler connement un "cocorico" dans la niouze qu'il ne manquera pas de placer après la conférence de presse d'Ubi Soft. Reste à voir comment elles arriveront à nous faire gober dans leurs blogs que Rainbow Six 4 et Splinter Cell Secret Agent sont des jeux pour les deux sexes... J'avais déjà abordé le résultat absolument navrant de la version anglaise de cette opération marketing, aussi je me permets de ressasser mes craintes (paris ?) pour la mouture francophone :
- blogs réduits à des publicités virales pour les jeux Ubi Soft, commentant le sex-appeal du Prince de Perse ou de Sam Fisher...
- ...même si cela signifie porter aux nues les titres les moins girl-friendly de la planète, comme les licences Tom Clancy.
- interviews dans FHM, Stuff ou Maximal.
- presse vidéoludique à leurs pieds, dénuée de tout recul. Heurm, c'est pas comme si ça changeait leurs habitudes.
- le niveau de jeu des teams anglophones avait été enflé en faisant complètement abstraction de quelques parties tournant en défaveur des Fragdolls - la team US s'était fait ramasser par l'équipe de développement de Rainbox Six lors d'un match avant un tournoi, mais seul le résultat de ce dernier avait été abordé sur leur site officiel (où elles ont terminé en finale). Et à moins de fouiller dans les discussions sur leur forum, il est impossible de connaître les résultats de leurs soirées hebdomadaires contre leurs fans. Heureusement, la carte de joueur XBL permet de voir leurs accomplissements : par exemple, Valkyrie de la team US n'a pas touché à sa console depuis le 26 décembre et a fait moins de 10 parties en multi sur Perfect Dark Zero. A l'heure où j'écris ces lignes, les gamertags des joueuses françaises ne semblent pas avoir été créés.
- Ce sont des joueuses, okay, mais il faut faire quoi pour jouer avec elles sur Halo 2, Puyo Puyo ou Mario Kart DS ? Se couper une burne et l'envoyer par courrier à Ubi ? Leur management les laissera-t-il approcher des évènements non-"corporate", là où on trouve les fans et les gamers, comme des tournois de jeux vidéo dans les - nombreuses - conventions de japanime de notre pays ou des soirées sur le Net avec autre chose que le dernier titre qu'Ubi cherche à vendre ? Pour le moment, les teams US et UK n'ont eu l'occasion de montrer leurs talents qu'au cours d'évènements rapides où elles faisaient quelques parties après avoir longuement souri devant les caméras ; à part ça, elles mettent à jour leur blog et remplissent leur horaire hebdo-syndical sur le Live. Les joueuses que nous connaissons ne passent pas leur temps à nous assommer avec leur passion pour Jerry Springer avant de jouer à Rainbow Six Lockdown ; elles sont plutôt du genre à dépasser leur mec sur WoW, à avoir une courbe de progression hallucinante sur Dance Dance Revolution et à faire preuve d'une sainte patience pour essayer un FPS quand cette catégorie ne fait pas partie de leurs drogues de prédilection. Mais il y a un point commun entre nos gameuses et celles d'Ubi : elles sont belles comme le jour. Déjà ça de gagné.