(l'édition 2005 est )

Avant :



Après :



Ranger son bordel n'est pas tant une épreuve pour le physique que pour l'amour-propre. Avant, on se noie dans un pandémonium de plastique, mais on se dit éhonteusement que justement, c'est parce qu'on en a trop et que c'est donc bien, parce que comme ça on en a une bien grosse. De collection, j'entends. Puis on range, on réalise qu'il y a encore de la place et que finalement, elle est pas si grosse que ça. Et on nourrit quelques pulsions de suicide avant de se dire qu'au fond, on s'en fout un peu.

J'ai pas encore fini de mettre de l'ordre, mais je crois que mes visiteurs seront tout tristes de voir ça. Auparavant, des gens que je n'avais pas vu depuis des siècles passaient dans ma grotte lors d'une dernière visite de leurs amis avant de se tirer une balle dans la tête. Puis ils revoyaient les mêmes posters Dragon Ball Z, les mêmes consoles toujours branchées, le même raton, et se prenaient une décharge de souvenirs de leur première entrée dans cette salle, dans un temps où la vie était sûrement plus rose pour eux. Ils repartaient alors avec un sourire allant d'une oreille à l'autre, et sans le savoir, je venais de sauver une vie. Mais maintenant, ils vont réaliser que tout finit par changer, et leur prochaine visite sera vraiment la dernière.

Il faut toujours se trouver une bonne raison pour se décider à ranger (cf. vidéo 1 sur cette page). Il y en a qui font ça parce qu'ils doivent partager les lieux avec une autre personne, parce que leur maman le leur demande, ou parce qu'ils n'ont pas de Katamari à disposition. Au fait, si vous vous demandez pourquoi je n'ai toujours pas parlé de ce jeu, n'oubliez pas que la ligne éditoriale de ce site implique de n'aborder un sujet que lorsque le reste du Net a fini d'en parler. D'où article à venir sur Dokutsu Monogatari. Bref, pourquoi j'ai rangé ? Réponse : par peur d'une invasion d'insectes mutants.

Je suis sérieux.

Non pas que cette règle soit particulièrement respectée, mais le quartier général de raton-laveur.net respecte quelques bases de sécurité médicale afin d'éviter toute invasion xénomorphe. Il y a quelques temps, des membres de l'Epitanime qui étaient de passage dans le coin ont jugé bon de passer par là. Pas de problème, surtout qu'ils avaient un téraoctet de japanime et de hentai à me faire partager. En les aidant à vider leur voiture, ils me montrèrent un tapis Dance Dance Revolution fait maison, en bois et epoxy. En le retournant pour me faire admirer l'ouvrage, il s'avéra que la connectique était entourée de toiles d'araignée. Ce n'est pas bien grave, dites-vous ? Minute, papillon ! Quelle race d'araignée peut possiblement juger qu'un environnement soumis à des vibrations causées par des coyotes avec quelques kilos en trop et culminant à une fréquence de 300 bpm sur Paranoia en Heavy Mode est un bon endroit pour tisser sa toile ? C'est évident : des araignées mutantes. Une espèce qui résiste à tout. Et une espèce qui était en train de se propager en France avec l'aide d'otakus insouciants. Le tapis artisanal est resté dans le coffre et l'effraction biologique évitée de peu. Vous pensez que j'exagère ? Sauf qu'il y a déjà eu un cas de contamination.
Là, il y avait un paragraphe que j'ai effacé et qui racontait cette page noire de l'historique du QG. Même si vous pensez avoir un karma particulièrement sombre, vous ne méritez franchement pas de lire quelque chose d'aussi atroce.

Je ne vous montre pas ces clichés pour frimer avec ma modeste collection, sachant bien que je ne joue probablement pas dans la même ligue que certains de mes lecteurs. Après tout, vous voyez bien que ce n'est qu'une partie de mes possessions (il n'y a pas la Saturn, l'Amiga, la Xbox, le Thomson, etc). C'est juste pour vous dire que ce système de charnières modulables, c'est le top : pour un peu moins de 150 €, on couvre tout un mur avec des étagères solides et déplaçables à volonté et un espace derrière les planches pour faire passer les câbles. Ca s'installe en moins d'une matinée, c'est propre et bien moins cher que tout ce qu'Ikea peut proposer pour la même taille.