Par Codak

Messieurs, aujourd'hui nous allons tous ensemble cracher sur un jeu.

Je me suis bien fait avoir... 99 CHF pour cette pure daube... Comme beaucoup, j'attendais peut-être un peu trop de ce jeu. Oh, pas énormément quand même, mais certaines choses m'intéressaient bien. Malheureusement je ne suis jamais tombé d'aussi haut ! Il n'y a tout simplement RIEN à sauver dans ce jeu (mis à part les musiques, mais cela semble être une commande, donc pas réalisé en interne chez atari). Ce jeu ne mérite même pas un test !

Mais pour que vous ne tombiez pas dans le même piège que moi, voilà un florilège de scènes/idées/gameplay loupés de ce jeu. A la manière d'un « récapitulatif des plus et des moins » de fin de test, mais forcément sans les plus.

Les moins :

Les sons. Commençons par les sons. Ceux-ci sont tout simplement affreux (le bruit de la voiture O_O ) si ils ont au moins la chance d'être présent. En effet, il n'est pas rare de se retrouver (entre autres bugs sonores) dans un tremblement de terre absolument silencieux. Expérience pour le moins étrange...

Les épisodes. Oui, j'aurais peut être dû commencer par ce point. On touche ici à la plus aberrante idée de toute l'histoire du jeu vidéo : un jeu en épisode ! En gros, le jeu est séparé en dix épisodes que l'on peut jouer sans conditions dans l'ordre que l'on veut. Donc si l'envie vous prend, vous pouvez commencer l'aventure depuis la fin directement... WTF ? Quel est l'intérêt ? Mais le pire dans tout cela c'est que si je veux terminer ce « jeu », je vais être obligé d'utiliser cette fonction car je suis coincé dans le « chapitre » 7 : Tout au long du jeu vous aurez plein d'informations contextuelles sur quoi faire et où (ouvrir une porte, sauter sur une corniche, etc...) SAUF dans cette PUTAI* de séquence de l'hélicoptère où un mur invisible vous empêche de monter jusqu'en haut d'une falaise ! Oui, on parle de linéarité et j'y viens.

La linéarité. La linéarité de ce jeu est effarante. Il n'y a tout simplement rien à chercher, rien à faire de plus que ce que le « scénario » dicte. Si vous ne faites pas EXACTEMENT au moment PRECIS l'action DEFINIE, impossible de continuer. Un exemple ? La scène du parking : vous avez un extincteur, il y a du feu. Extincteur + feu = feu éteint. SAUF en haut du parking. Une rangée ridicule de flammes reste impossible à éteindre et infranchissable. La seule manière de passer ce feu de camp est de conduire une voiture (argl... ce son !) au travers.

Le gameplay. Mauvais mauvais mauvais ! Même s'il y avait quelques bonnes idées, rien ne marche ! J'ai presque fini le jeu et je n'ai encore jamais réussit à ouvrir mon inventaire ! Ceci est une indication de plus sur la profondeur du titre.

Les armes. A quoi me sert un flingue alors qu'une chaise est largement plus efficace sur les ennemis ? De toute manière à quoi me sert de tuer les ennemis puisque qu'il y a :

L'A.I. désastreuse. Si vous ne voulez pas buter du mort pas de problème : la plupart du temps ils ne vous détecteront même pas ! Et s'ils le font, il y aura une chance sur deux pour qu'ils se coincent dans un mur ou dans un pilier... Flippant !

Les décors. Brrrr... Rien à dire, tout est bof, beurk ou mouais. Plus que les décors, c'est en fait toute la modélisation qui est franchement mauvaise...

Durée de vie. Une poignée d'heure. Vous n'y reviendrez pas...

Le feu. Un élément fortement mis en avant… Certainement meilleure sur 360 et ps3. Mais s'il est utilisé de la même manière que sur Wii, attention les dégâts... En gros, jusqu'au chapitre 7, je n'ai utilisé le feu que deux fois : Une fois pour brûler un tas de ... « trucs » humainement franchissable et une fois pour sortire d'un bâtiment : alors que la porte de sortie est bloquée (incident qui ne semblait pas poser de problème dix minute plus tôt puisqu'il suffisait de défoncer ce genre de porte), le héros ne trouve rien de mieux que de foutre le feu partout autour de lui pour sortir. Logique ! D'autant que le NPC qui l'a suivi dans le bâtiment y reste bloqué. Mais il ne crie ni ne bouge pas, donc cela ne doit pas lui faire mal.

Les NPC. Aïe ! Ici on touche un point vraiment bâclé (encore plus que tout le reste). Outre le fait que ceux ci sont inintéressants et aussi charismatique qu'une brique, ils ont également le privilège d'être tout aussi mal modélisé que le reste... Mais bon, si ce n'était que cela ! Apparemment les développeurs n'ont pas trouvé nécessaire de leurs donner plus de deux/trois animations différentes. Et comme il s'agit de second rôle pour la plupart, cela donne des situations à pleurer (un perso assis de la manière la plus neutre qui hurle « au mon dieu ! Ils vont nous tuer ! »). Le paroxysme du ridicule vous frappera à la scène de la « salle 943 », sorte de laboratoire secret absolument improbable, où un personnage vous conseillera (j'ai pas trouvé de meilleur terme) de quitter la salle en vitesse et ceci avec une voix un peu étrange. On s'exécute puis on est surpris que ledit NPC ne nous suive plus... Puis après une brève réflexion on se dit que peut être elle était en train de se transformer en zombie, sans réelles raisons ceci dit, et que cela expliquait sa voix différente. Mais bon, comme les développeur n'ont pas voulu bouger leurs culs, rien n'était clair, rien n'était montré.

*****


En conclusion nous avons ici un jeu bâclé de bout en bout... il fallait faire une version Wii en vitesse et l'on sent que personne dans l'équipe n'y croyait vraiment. Il n'y a aucune passion dans ce jeu. On a un truc plat dans les mains, sans aucune saveur.
Alone in the Dark porte bien son nom car si vous l'achetez un jour, vous vous sentirez bien seul...