Parce que si vous aimez la bouffe asiatique, il vaut mieux bien s'y prendre avec cet ingrédient qui se joint à absolument tout. Précisons que je n'aimais pas le riz avant de savoir bien le faire, et que maintenant je pourrais en bouffer tous les jours.

Avant toute chose : bien choisir son riz. Parce que sérieusement, Uncle Bens, ben c'est nul. C'est à cause d'Uncle Bens que je n'aimais pas le riz. Et pas seulement à cause de l'étrange habillage marketing, faisant considérer à l'acheteur moyen que l'authenticité d'un bon riz est représentable par un oncle si propre qu'on doute de son existence réelle (un peu comme Groquick) affiché sur toutes les boîtes et dans des publicités où il sort d'une maison en Louisiane, paumée au milieu de champs de riz et qu'on oublierait presque les merveilleuses aventures du peuple noir dans les Etats Unis d'Amérique. Pas seulement, donc. C'est aussi parce que ce riz n'a strictement aucun goût. Imaginez un des dieux de l'Eau tels qu'ils sont représentés dans les jeux vidéo, qu'il s'agisse de la Légende de Thor sur Mega Drive ou d'un Final Fantasy, une de ces représentations corporelles de l' H²O. Maintenant, imaginez qu'il se fasse tuer, que des vermisseaux se mettent à bouffer son corps, et que ces créatures soient capturées, asséchées sur des plateaux en plein soleil avant d'être vendues sous forme de paquets de riz. Ben voilà, c'est le goût du riz Uncle Bens.
Alors, je vais sûrement passer pour un altermondialiste hippie aux cheveux longs et aux idées courtes, mais n'oubliez pas que ce site fait l'apologie des jeux vidéo et des dessins animés japonais, deux passe-temps ultra-libéraux. Mon riz préféré est le riz Thaï du commerce équitable : il sent incroyablement bon rien que durant la cuisson, il est pâteux sans être gluant, et il paraît qu'on fait une bonne action en l'achetant.

Prenez une sauteuse. Non, pas cette demoiselle aux moeurs légères que vous croisez parfois devant la machine à café, mais une poëlle avec des rebords assez hauts. Faites-la chauffer avec le feu bien fort avec de l'huile, attendez qu'elle soit chaude, et versez le riz (à raison d'un paquet entier pour 4 personnes affamées). Là, il y a le débat : faut-il rincer le riz avant cuisson ou pas ? Shine me répond que non, et comme cette méthode est plus que basée sur ses conseils, je ne discute pas. Donc, mettez le riz à cuire un peu et retournez-le bien pour que les grains luisent à cause de l'huile. Après quelques minutes, il va devenir translucide, ouais, comme je vous le dis, translucide. En fait, c'est que le terme, parce qu'en vrai il devient blanc. Cool. Ou alors il va commencer à griller, ça dépend.
Là, vous versez l'eau. Pour doser, c'est facile : le double de ce que vous avez versé en riz. Prenez de l'eau minérale si vous êtes un nanti ou si vous avez un adoucisseur (l'eau de l'adoucisseur c'est nul), de l'eau du robinet dans les autres cas, enfin bref, la même eau que celle que vous utilisez habituellement pour faire du café. Si tout va bien, l'eau devrait se mettre à bouillir immédiatement, le riz étant complètement noyé dans la flotte. Pas de panique, c'est normal : croyez-le ou non, les petits grains musclés vont boire toute l'eau et devenir bien gros. Salez (avec du gros sel si vous êtes un cuistot de la vieille époque), passez à feu doux, couvrez. Allez jouer à SpikeOut Battle Street et retournez le riz à la fin de chaque monde (Dieu que ce jeu est difficile), ou espacez vos vérifications de 10 minutes si vous ne l'avez pas (merci à la section console d'Epitanime ! ). Il faut juste s'assurer que tout le riz cuise de façon homogène et que toute l'eau soit absorbée. Ca prend du temps : comptez bien une demie-heure à trois quarts d'heure selon la quantité. Quand le fond de la poële est sec, laissez encore quelques minutes en retournant une dernière fois - pour le fun - puis passez à table.



Ou sinon, vous pouvez mettre le riz et l'eau dans un autocuiseur, régler la minuterie et aller voir ailleurs si vous y êtes... Mais les autocuiseurs sont-ils vraiment communs dans les cuisines occidentales ?