Par Garric

Oblivion est le quatrième épisode des Elder Scrolls, une serie de RPG à l'occidentale réputé pour donner une grande liberté au joueur, mais aussi pour être truffé de bugs. J'ai dit quatrième, mais en fait, il en est sortit plus d'épisodes que ça. Les autres sont des histoires parallèles dont un dérivé d'Oblivion sortit sur téléphone mobile.

Le scénario principal commence un peu comme dans Morrowind : vous êtes un taullard que l'empereur, Uriel Septim VII finira par "libérer" (comme pour l'épisode précèdent, pas une explication sur votre crime), mais cette fois, il arrive en personne et vous reconnaît dans ses rêves sombres et prémonitoires : des portes d'Oblivion, une dimension démoniaque va s'ouvrir et les Daedras mené par Mehrunes Dagon envahir le monde actuel. Et selon lui, vous êtes capable de les arrêter. Bref, un avenir rose bonbon qui s'offre à vous. L'empereur, escorté par des gardes d'élite appelés Les Lames doivent s’enfuir suite à l’assassinat de ses fils. Le passage se trouvant dans votre cellule (d’où la "libération"), Vous les suivrez donc. Ce passage souterrain servira de tutorial (ou votre chemin devra se séparer d’eux pour un temps) d'ailleurs assez bien foutu qui vous expliquera les bases de ce jeu : les mouvements, le maniement des armes, le crochetage (et bien sur équipement minimum fourni). En fait, la base de chaque "jobs" qui vous aurez choisi précédemment, et vous servira pour augmenter vos compétences dont vous êtres spécialisés. Vous rencontrerez des rats et autres monstres de bases facile a buter pour vous exercer.
Vous finirez par rejoindre l'empereur et son escorte qui se fait continuellement attaquer par des assassins bizarres dans la zone de la crypte, où ce premier fini par se faire tuer. Là, une Lame vous confie l’amulette des rois, destiné à la lignée des Septim a donner un certain Jauffre. Il vous donnera le point de rendez-vous, le prieuré de Weynon, signal de départ de la quête principal.

Une fois sortit de la prison, rien ne vous oblige a suivre la trame principale et vous concentrer dans les quêtes externes. Mais surtout si votre bécane est un peu limite, le passage à l'extérieur va faire mal. Gros choc à l'ouverture de la porte des égouts, techniquement, le paysage est fait de manière splendide est il m'est arrivé de rester rien que pour l'admirer. Le cycle jour/nuit et la météo évoluent de manière saisissante, et surtout pas trop rapide. Le graphisme est fabuleux et les 40 Km² de Cyrodill (la province de L'empire accessible dans le jeu) rentabilisera largement votre carte a plus de 300 brouzoufs. Le moteur Havock fait bien son boulot et ses effets physiques n'ont rien à envier à un Half-Life 2.



On ne se lasse pas de contempler le paysage.


Les villes sont enfin bien peuplées, c'était un des plus gros reproches que je faisais sur Morrowind, des villes désertes même en plein milieu de journée. Les quêtes sont donc plus facilement trouvables. Surtout si vous suivez la principale vous en récupèrerez beaucoup, car elles sont parfois liées entre elles. Sans en dire plus, elles sont bien diversifiés (par exemple celle qui se passe dans une peinture, dans un monde complètement en pastel très cool à voir).
Pas de quoi s'ennuyer. Bethesda a aussi retenu les erreurs passés a propos de la gestion des quêtes. Fini le journal bordelique qui suivait l'évolution des vos quêtes dans un seul et même bloc. Trois pages dans le menu pour gérer ça : une pour la quêtes en cours, les actions fait et à faire pour cette quête. Une pour la description des quêtes active (cliquer vous amène à l'onglet de la quête en cours), et enfin la liste des quêtes terminé. Cerise sur le gâteau, Une boussole vous aide pour la destination par rapport à la quête sélectionnée. Ben oui, dans Morrowind il fallait de demerder seul.
Au passage, à propos des PNJ, le doublage est plutôt de bonne qualité, les personnages parlent avec un ton qui rend bien en fonction des races. Pas sur joué, les voix on un niveau qui reste acceptable. Ce qui gêne, c'est les différentes voix : on se rend vite compte que l'équipe n'a pas du être nombreuse, vous retrouverez souvent les même voix, y compris celles de principaux personnages. Autre petite déception, les discours entre PNJ lorsqu'ils se rencontrent ont du mal à se recycler.

Les phases de combats ne sont pas désagréables. On ne tombe pas contre des ennemis décérébrés, l'IA est bien dosé. Sans être extraordinaire, vos adversaires se debrouillerons plutôt bien (prise a revers, utilisation de sorts adéquat, fuite...). A noter que j'ai trouvé le niveau de difficulté par défaut assez faible, je conseille de le monter un peu. Le gameplay est plutôt simple, en guerrier ou archer, seul la souris sera utilisé avec une touche pour parer (avec l'arme ou un bouclier). Pour les magiciens, une touche pour les sorts, et 8 macros disponibles, un bon point quand on sait que les RPG de ce type peuvent être complexe. Une panoplie gigantesque d'équipement est disponible, plus ou moins utile. Parfois assez farfelue (c’est rare, Oblivion reste souvent sérieux). Elles n’influencent pas endormement. Au pire vous aurez quelques remarques de gardes (j’en ai eu une pour m’être habillé de façon un peu trop voleur/assassin).


En exclu, un screenshoot qui ne servira jamais de bannière pour Maido-rando".


Les villes offriront de nombreux services marchands, et il est même possible d'investir dessus si on atteint un bon niveau de marchandage. Les prix varieront en fonction de votre charisme et de votre comportement. Certaines portes vous seront peut-être définitivement fermées. En vampire par exemple, à partir d'un certain état, presque plus personne ne vous parle, en échange les caractéristiques seront boostées. Le jeu offre un choix énorme, et vous aurez à assumer vos actes.

Coté musique, la aussi, de la grande classe, ça colle bien a l'univers d'Oblivion et au phases que ce soit en combat, en ville, dehors ou dans un donjon. Le boulot fait par Jeremy Soule (qui est déjà présent dans Morrowind) vaut largement sa place dans mon lecteur MP3. "King and the country" est celle qui m'a le plus charmé, écoutez la en vous promenant la les montagnes enneigés près de Bruma avec en prime (s'il fait suffisamment beau) une vue sur la cité impériale. Féerique, tout simplement. Au passage Vous aurez droit à la traditionnelle Arène situé dans la cité imperiale. Tous les Elder Scrolls y ont droit, le premier episode devait être basé dessus.

Avec une description comme celle là, on tient le jeu quasi parfait, et encore j'ai parfois chipoté. Mais maintenant, on va en venir a très mauvais point qui empêche Oblivion d'être justement un jeu parfait : les bugs. C'est le point faible traditionnel de la série, et on y a droit : Retours intempestifs vers Windows (assez déprimant si vous avez un fond d'écran de merde), bugs de traduction (des soldats qui parlent soudainement allemands, sous-titres non traduits bien sur, blocage dans une porte ou une roche (plus rare). Heureusement les très fréquentes sauvegardes auto m'ont sauvés plus d'une fois. Mais quand même c'est terriblement gênant.

En résumé, on a un jeu fabuleux, qui vous éjectera souvent dans la case Windows. J'ai souvent pesté contre ça, mais sa qualité m'a toujours forcé à recharger ma partie. On pourra espérer que Bethesda se bouge les fesses en sortant un vrai patch cette fois. Mais je pense que les fans de RPG ou de jeu de rôle papier trouveront suffisamment leur compte pour passer outre. Les autres ce sera plus difficile.