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Vous savez, le jour où un personnage de jeu vidéo vous accueille par un "ah, voilà le pervers" est à marquer d'une pierre blanche. C'est comme le jour où vous arrivez enfin à faire vos lacets ; tout content, vous vous relevez en annonçant la bonne nouvelle à vos copains qui vous attendent sur le pas de la porte, qui vous répondent d'un regard qui signifie "c'est pas trop tôt !" et "bienvenue au club !" Là, c'est pareil : seul avec un programme informatique, où une créature fictive vous traite d'obsédé sexuel.

Avec Sexy Beach 3, c'est la première fois que le studio Illusion (particulièrement apprécié dans cet éditorial) revisite un de ses produits. Au fond, à quoi bon ? Sexy Beach 2 a "seulement" trois ans, et ses modèles 3D restent tout à fait louables (comprenez : bandants). Il y a du contenu, le "gameplay" consistant à masturber sa souris reste toujours aussi hilarant, et le produit reste égal à lui-même : une exacte copie de Dead or Alive Xtreme Beach Volleyball qui ose ce que l'original n'osera jamais. D'ailleurs, à comparer Sexy Beach 3 aux premiers visuels de DOA Xtreme 2, on finit d'ailleurs par se demander qui, de Tecmo ou Illusion, pompe sur l'autre... Il faut dire que dans les deux cas, le concept ne tient pas vraiment du prix Nobel : un jeu vidéo de vacances, sans prise de tête, où l'on mate de jolies filles faire du farniente sur une île paradisiaque. La seule chose sur laquelle on réfléchit, c'est le choix du bikini.

Forcément, c'est dur d'innover sur une idée aussi simple. Tecmo ajoute de nouvelles activités en sus du beach volley, Illusion met à jour son moteur 3D et ajoute la gestion des traces de bronzage. Yay. Explication sur ce dernier point : dans DOAXVB, il était possible de changer le teint de l'épiderme de ces demoiselles en leur achetant une lotion "bronzante" ou "écran total", suivant votre fétichisme actuel... Cependant, il n'y avait pas de marques de bronzage si on passait du body à un bikini, la peau étant uniformément colorée. Dans SB3, c'est géré. Re-yay. En fait non, on s'en tape complètement, d'autant plus que je n'ai aucune attirance pour ça. A part ça donc, nouveau moteur 3D. Et ça, c'est bien : les peaux luisent quand elles transpirent, les décors sont très réussis, les animations sont excellentes, et surtout, ça tourne parfaitement sur n'importe quelle config' ; comparé aux anciens jeux d'Illusion qui ramaient sur les machines les plus puissantes sans afficher autant de polygones que bien des jeux vidéo "classiques", il y avait de quoi exiger un peu d'optimisation. Voeu exaucé. A part ça, rien de nouveau sous les cocotiers.
En fait, on sent qu'Illusion est à l'écoute de ses joueurs, tant les ajouts, tous parfaitement mineurs, semblent être des requêtes lues sur des forums : maniabilité un peu moins nerveuse sur la souris (sachant que généralement, l'utilisateur s'excite déjà sur autre chose que le périphérique USB), raccourcis clavier pointant la caméra sur des points stratégiques (quand vous laissez E enfoncé, c'est caméra nichons, T pour caméra cucul, R pour caméra foufoune - avec nausée garantie si mademoiselle est en train de se déhancher), ou... trois profils de sauvegarde sélectionnables à l'ouverture du soft. Sérieusement, je crois que c'est une première pour un jeu hentai, et ça m'a tout simplement fait hurler de rire : qui est assez pervers pour installer un jeu vidéo hentai et le partager avec d'autres utilisateurs de son ordi ? Est-ce qu'il ne s'agit pas, par design, de produits "mono-utilisateur" ? Si vous laissez d'autres gens y jouer sur votre machine, est-ce que vous n'aurez pas une appréhension en attrapant la souris, ne serait-ce que pour se demander si les autres joueurs font preuve d'hygiène après utilisation ? Je ne comprends pas, mais je trouve ça hilarant.

Un autre truc qu'on sent de façon récurrente chez Illusion, c'est cet attachement quasi-protectionniste à vendre son produit uniquement au Japon (rien de spécial) et à faire en sorte qu'il ne soit utilisable que dans l'archipel (ça, c'est un peu moins commun). Ca va du site web dont les textes sont incrustés dans des images pour faire chier les traducteurs automatiques à toute l'interface japonaise jusqu'aux ongles. Gag typique : le fameux écran de sélection des profils inclut un bouton pour effacer une sauvegarde, mais sans demande de confirmation - allez expliquer ça au kevin qui clique partout. Ben tiens justement, on va leur expliquer ça.
Pour le launcher, lisez ça, c'est pareil que dans Oppai Slider 2.
Pour le menu principal, c'est bête comme chou : Jouer, "Appreciation Mode" (mater les images et scènes déjà déverrouillées), options, retourner à l'écran de sélection de la sauvegarde, quitter.
Pour les options, les trucs importants : trois onglets, celui en rouge étant pour adjuster les scènes hentai. Alors, ça va en faire rigoler, mais il est (enfin) possible d'adjuster séparément la visibilité du modèle masculin et de son organe. Une bite volante ? Oui, c'est possible. En fait, c'est super utile pour voir un truc dans le machin sans être gêné par la vue du reste du corps, si vous voyez ce que je veux dire.
Pour le menu de l'hôtel (celui où vous pleurez de ne plus pouvoir toucher Bael, qui est devenue réceptionniste ;_; ), c'est "attendre la prochaine période" (pour passer du matin au midi, etc), "attendre jusqu'à demain", "sauvegarder" (yay), "revenir au menu", et "retourner à la carte".
Pour l'interface de jeu : une fois que vous avez choisi une demoiselle, elle vous colle aux basques jusqu'à ce que vous retourniez à l'hôtel. Choisissez un endroit pour socialiser, et hop, scène 3D. C'est là que ça devient drôle.

Le studio Illusion a un sens de l'humour discret mais tordu. Nintendo cache la chanson de Totaka dans ses jeux, Illusion se contente de faire des icônes débilissimes. Résumons : la colonne de gauche contient les contrôles de la caméra : automatique ou manuelle, centrée sur un point en particulier... Mais franchement, la seule chose à savoir, c'est qu'en maintenant CTRL enfoncé, vous pouvez la diriger sans avoir à annuler l'action en cours : utile quand on a les mains pleines.
La colonne de droite change selon ce que vous faites. Ici, c'est le menu lorsque mademoiselle vaque à ses occupations. La première icône vous permet d'accéder à la garde-robe, où vous trouverez toutes sortes de maillots de bain et d'accessoires fort coquets : on passe d'une catégorie (maillots, gadgets, coiffures, enregistrer une configuration) à une autre avec les onglets supérieurs, chacune étant organisée avec les onglets de gauche (exemple pour les accessoires : broches à cheveux, bagues, bracelets, boucles d'oreilles, etc). L'icone suivante est celle du bronzage, que j'explique dans le paragraphe suivant. Le coeur permet de déchaîner la fureur de la jungle, pour peu que mademoiselle vous connaisse suffisamment (j'explique ça plus bas). La dernière icône vous ramène à la carte.
Bronzage : vous avez le choix entre la lotion bronzante (flacon rouge) et l'écran total (tube de crème blanc). La seconde icône sélectionne l'action : soit application de la crème (bah oui, c'est ça le jet), soit la main pour masser un peu. L'icône suivante vous permet d'inviter mademoiselle à changer de position : debout, assise, couchée.
Fureur de la jungle : Vous savez, à ce stade de l'article, je crois que j'ai fini d'épuiser tout espoir de (re)devenir un jour un citoyen modèle. La grosse flèche bleue est basiquement "jam it in", où vous choisissez votre fleur de choix : soit le joli soleil tout rouge, soit la petite fleur toute serrée qui ne pousse que das un sol boueux. L'icône suivante est relativement évidente (à n'utiliser que lorsque votre barre de furie en bas de l'écran est au maximum). Vous pouvez aussi changer de position (parmi seulement six, tsss) et passer à la tortue. C'est quoi la tortue ?
Tortue : dans Oppai Slider 2, le p0n0s était représenté par une sorte de crochet pour gant de salle de bains, ce qui en dit long sur la taille potentielle de l'organe japonais. Vous savez, si les pornos japonais sont censurés, c'est juste parce que ce sont des gens très, euh, timides, ils n'osent pas trop montrer leur appareillage. Dans Sexy Beach 3, ils ont choisi une petite tortue:



Comment mademoiselle peut-elle cajoler votre tortue ? Regarde maman, avec ou sans les mains, et de cinq façons différentes - plus un "pilotage automatique", symbolisé par une tortue très contente. Franchement, les autres dessins pour symboliser les différents traitements appliqués à votre tortue sont tellement décalés que je n'ose même pas les mettre ici : pour vous donner une idée, l'un d'entre eux représente une tortue posée sur une énorme balle de tennis.

Ainsi, c'est tout pareil que dans l'opus précédent : passez du temps avec mademoiselle. Au début, on ne peut que la regarder vaquer à ses occupations : corde à sauter, lecture, douche... La journée se partage en cinq périodes : matin, midi, après-midi, soirée, nuit. Choisissez une fille à une période, et elle fait sa petite activité. Pas besoin de laisser tourner le jeu avant de retourner au menu : même si vous la regardez sauter à la corde pendant 2 secondes, c'est bon, vous avez bien passé la matinée avec elle. Après deux jours, votre "relationnel" avec elle passe au niveau 2, et vous êtes autorisé à lui étaler la crème solaire (bronzante ou pas, au choix) sur le dos ou le ventre, mais pas les "zones sensibles". Niveau 3, mademoiselle vous rejoint dans votre lit, yay. Niveau 4, elle se dévergonde un peu plus la nuit et vous pouvez lui étaler la crème solaire sur tout le corps. Niveau 5, c'est buffet à volonté nuit et jour et vous pouvez, euh, emprunter une route alternative ; on peut dire que vous avez terminé la partie avec elle, vous pouvez passer à la suivante.
Il n'y a donc aucun défi : elles ne deviennent pas jalouses si vous passez du temps avec une autre, votre relationnel ne peut pas baisser, il n'y a aucune limite de temps (il y en avait une dans SB2). C'est un peep-show interactif, pas un jeu vidéo.
Là où le bât blesse - c'est le cas de le dire -, c'est que SB3 a finalement moins à offrir que SB2. Ben oui : FIFA 07 sur 360 a moins d'équipes que les versions "current-gen", The King of Fighters '99 avait moins de combattants et de systèmes de jeu que '98 (je fais volontairement ma pute : '99 était un écrémage nécessaire d'un '98 qui devenait obèse, mais vous voyez où je veux en venir), Wind Waker semblait presque petit à côté d'Ocarina of Time... SB3, lui, a cinq filles là où SB2 en avait six (mais s'il s'agissait de trois corps avec deux têtes différentes), toutes partagent les mêmes positions sexuelles, les mêmes occupations et les mêmes animations alors que chaque demoiselle de SB2 avait un "mouvement spécial"... Comble du foutage de gueule, le jeu est sorti fin septembre, et Illusion annonce un add-on pour fin novembre avec deux nouvelles filles - en fait, une seule, vu que Bael, ma chouchoute de SB2, était dans la démo ! Et parmi le cheptel de SB3, la sélection est étrange : une loli-planche-à-pain asthmatique à qui on donne 12 ans maximum (euuurk), une gros-seins chatain (yay) et... trois blondes ?! Mais ça contredit toutes les lois des animes, ça ! Normalement, on trouve bien UNE blonde pour remplir le quota exotique, et le reste du harem se doit d'arborer des cheveux sombres ! Les hommes préfèrent peut-être les blondes, mais je carbure aux brunes, alors c'est la dèche. Bien sûr, il y a de quoi satisfaire les otaques : une blonde bien énergique se nomme Esk Andersson - prononcez "Isuka" - et se promène avec de jolies broches rouges rappelant une pilote d'Evangelion réputée, une autre vous invite à reluquer son corsage, et la troisième a apparemment des pouvoirs psychiques. Mouais.

En bref, Sexy Beach 3 a fini par hériter des défauts de son "modèle" DOAXVB : très beau, mais pas assez de contenu. Graphiquement au top, il trouve le moyen de régresser avec moins de choses à faire et une sévère crise de recyclite, sans parler de l'add-on qui se pointe deux mois après la sortie du jeu. C'est bien simple, même Oppai Slider 2 avec ses trois gonzesses avait plus de trucs à "faire" que les cinq demoiselles de SB3 qui se comportent comme des clones, même si paradoxalement, les poitrines de ce dernier sont techniquement supérieures. M'en fous, je reste sur le simulateur de nichons et délaisse SB3. Déception.