Par Mtd

A la question : quelle est l'arlesienne du jeux video ? Gamekult répondait dans son marathon : "Duke Nukem Forever". S'ils avaient demandé l'arlésienne du MMO, Dark and Light aurait fait une très bonne réponse (peut-être avec le Tabula Rasa de Lord British himself).

Il y a longtemps, très longtemps, mais dans notre galaxie, vers l'an de grâce 2003, une petite boite de dev inconnue annoncait en grande pompe leur MMO tout propre tout beau, Dark and Light. Joie dans la communauté mmoesque française : non seulement les gentils developpeurs travaillaient à la Réunion (l'île, pas la salle), mais en plus leur bébé accumulait les caractéristiques slurpesques© : un monde d'une taille inégalée, un serveur unique pour tous les joueurs, un RP supporté par les GMs, un moteur graphique quituessarace©, avec une énorme distance de vue, des effets de lumière de toute beauté, etc. Les fans, car le jeu en compte déjà, patientent sur Star Wars Galaxies en draguant des twilek. (SWG, pour les intimes, est le premier MMODS (Massivement multijoueur online dating sim).
Tous rèvent à un eldorado RP, un jeu où cette situation n'éxiste pas.

Les années ont passé, les gros MMO comme Wow et EQ2 ont vu le jour, et quelques petits, Horizon, Ryzom (le père spirituel d'Oppai Slider).

Septembre 2005, Dark and Light est un fantôme. Repoussé de semestre en semestre, peu d'infos sur le jeu, un moteur graphique qui tue plus grand chose (si, celui de Wow, mais bon, pas un exploit), une sortie prévue pour la fin de l'année. Une communauté déçue par les fausses annonces, le manque de contenu. De nombreuses reumeurs inquietante : DnL ne serait qu'un vaporware, un canulard, le fils caché de Duke Nukem Forever. Le boss serait un homme d'affaire véreux israëlo-égyptien de nationalité suisse, l'île de la Réunion un paradis fiscal, et la NSA serait derrière l'affaire. Grande confusion, guerres permanentes entre ceux qui y croient et les autres.

Non-surprise, nouveau repport, le jeu ne sortira qu'en Avril 2006. Mais pour faire patienter les joueurs, NP3 (la boite de dev, prononcez NpCube), pour prouver qu'ils ne passent pas leur temps de travail sur les plages de la Réunion à siroter des Rhums planteur en draguant des nanas en Bikini®, décide de sortir une préquelle gratuite à DnL : Settler of Ganareth.

Kesako SoG? En fait, il s'agit d'une beta. Mais si vous osez le dire, les fanboys débarqueront chez vous, vous mettront un sac sur la tête et vous couleront dans 2m de béton frais. SoG est donc une occasion de tester gratos DnL, avec des features limitées, un monde limité, une vague justification RP (ça se passe avant DnL, vous êtes les pionniers de cet univers, vous pouvez marquer la release de votre mémoire). Nouveau scandale, seuls 18881 joueurs peuvent s'inscrire : 8881 (chiffre clef de l'histoire de DnL) pré-acheteurs du jeu, 10000 comptes gratuits. Vous avez bien lu "pré-achat", pas "pré-commande". Les pionniers, comme Np3 nomme ces valeureux pigeons, achètent DnL sans même connaître ce qu'il y aura dans le jeu, sans même savoir s'il sortira un jour. Les 8881 clefs partent en moins de 24h, les 10000 gratuites en 1 minute 23 secondes (vous avez bien lu). Notez que les pré-acheteurs bénécifient de moult avantages plus woot les uns les autres (dont un vague dragon famillié, et quand on parle de dragon, le MMO-Gamer devient tout dur, ce qui explique peut-être qu'Horizon ait eu un relatif succès).

Le Lundi 12 décembre, c'est le grand test. Sans Benjamin Castaldi, mais avec DnL. Existe-t-il vraiment? Y a-t-il du H dedans? Vous le saurez au prochain épisode.