Sans transition avec l'article précédent, une autre conversion qui a l'air de bien se passer: Air en anime. Ah oui, aujourd'hui on tape dans l'obscur. Il s'agit à la base d'un jeu vidéo "digital comic", du genre où vous lisez des pages et des pages de japonais, puis faites un choix de conversation selon que vous désiriez sortir ou pousser au suicide le JPEG qui vous parle - ou alors vous tirez votre sélection à pile ou face parce que vous n'encadrez que dalle aux kanjis. Produit par le studio Key/Visual Arts, Air a eu ma préférence à Kanon (leur titre précédent qui a bien marché et eu droit à un anime sympa) pour son histoire originale - et aussi pour son intro qui tue. Grosso modo, tout commence comme dans n'importe quel dating sim, jusqu'au moment où l'on fait un saut de quelques siècles dans le passé et dans la peau (ou devrais-je dire "les plumes") d'un corbeau. Et puis bon, chez Key, les scènes de cul des versions "+18" de leurs jeux ont l'avantage de ne pas être trop salaces et gratuites.
L'anime (et va y a voir aussi un film si je ne m'abuse, wow) vient à peine de commencer avec le milieu de saison télévisuelle. Première constatation: le ressort comique est tendu comme un string - on s'en plaint pas, on remarque, c'est tout. Deuxième constatation: à part ça, c'est pile comme je voulais! La production a l'air d'avoir bossé avec un bugdet à la hauteur, les voix sont évidemment les mêmes que dans le jeu - presque tout le casting apparaît dès le premier épisode, et dans le suivant, il y a des apparitions des héroïnes de Kanon, leur jeu précédent! Bref, miam. En bonus, on est en droit de s'interroger sur combien de bossus parleront de cet anime sans savoir qu'il est adapté d'un jeu vidéo pour adultes, comme c'est trop souvent le cas - le projet Please! (Onegai Teacher et Twins) restant l'exemple le plus connu qui a déchaîné des hordes glaireuses de fans infoutus de comprendre un tant soit peu leur sujet. A mon avis, ça ne se comptera pas sur les doigts de la main: crises de rire garanties.