Le deuxième livre de cette histoire a une progression vraiment lente - on sent presque l'angoisse de la page blanche de l'auteur.
Le troisième rattrape la mayonnaise. En parlant de sauce, il n'y a qu'une fille dans ce manga, mais elle assure largement la - très forte - dose de fan service(*); rapidement, on ne voit plus que cette pin-up sur les illustrations inter-chapitres. Mention spéciale pour la scène de douche avec le savon liquide bien dégoulinant... L'ensemble vire parfois au trash: blessures assez crades et plans permantents sur la foufoune de la demoiselle.
On reprend la baston dans le volume 4, mais le mélange "dessin à l'encrage + arrière-plans, armures et flingues en 3D" commence à montrer ses limites. Une scène d'action dans de l'eau se contente d'un effet vu et revu mille fois pour la surface aqueuse (okay, c'est quelque chose de très dur à dessiner, mais c'est du strict minimum là), le tramage est tout juste moyen et le dessin traditionnel ne fait que ressortir davantage... Mais FtY a raison: la recette a beau être connue, elle est bien exécutée. Quand je regarde "MI-5" sur Canal Plus, j'ai affaire à une resucée de 24 qui n'ajoute rien. Gantz copie Battle Royale mais le fait bien; au milieu de ce quatrième volume, il y a même un bourgeon de réflexion sur le conditionnement par rapport à la violence... Et pour le reste, ça reste bien trouvé. Mince, même Sadako de la saga Ring se paie une visite!
Le DVD des premiers épisodes en version non censurée sort ce mercredi 25 au Japon; la comparaison devrait être intéressante!

(*)Ce qui me fait penser; vous avez lu le volume 3 de Dark Crimson qui est sorti aux éditions Pika? J'ai pas encore fait les statistiques pour celui-là (EDIT: c'est fait!), mais dans le deuxième livre, j'avais trouvé moins de 10 pages sur 200 qui n'avaient pas de seins dessus... Satoshi Urushihara est de ces gens qui ont contribué à l'éveil de ma puberté il y a presque dix ans, ça ne m'empêche pas de rester grand fan^^.