Depuis quelques mois, un nouvel éditeur de mangas est arrivé, même qu'il s'appelle Kabuto. J'ai eu l'occasion d'avoir leurs deux premiers volumes de Patlabor entre les pattes (merci Masskot!) et la traduction ainsi que le lettrage sont de bonne facture et pas envahissants pour un sou.
Maintenant, l'élément qui justifie qu'on parle de ça dans cette colonne: parmi leurs quatre titres de lancement, ils éditent Sanctuary. Ca raconte l'hitoire de deux hommes qui veulent obtenir le pouvoir: l'un en passant par la politique, l'autre en passant par les yakuzas. Vous en saurez plus en allant sur leur site, mais c'est vraiment à lire... Ce qu'il faut préciser, c'est que Glénat avait commencé à le sortir il y a bien longtemps, avant d'arrêter la publication après le deuxième volume. C'est une habitude chez eux que ce comportement irresponsable et irrespecteux de leurs lecteurs (Narutaru avait subi le même sort), justifiée par un revirement de l'oeuvre ou de l'avis d'un costard-cravate sur cette dernière. En effet, Sanctuary est violent, ultra-réaliste (il y a des allusions même pas dissimulées à Bill Clinton ou à d'autres hommes politiques), mais tout simplement parce qu'il est adulte. Nous parlons du scéariste d'Hokuto No Ken et du dessinateur de Crying Freeman, nom d'un chien.
Ce scandale avait eu lieu bien avant la généralisation des "scanlations", et le seul moyen pour les premiers lecteurs de suivre la descente aux enfers de Chiaki Asami et Akira Hojo avait été de passer par l'édition américaine (hors de prix, même sur le territoire nord-américain).

Excellente initiative de la part de Kabuto, donc. En tout cas, ça nous rapproche encore plus de la situation de rêve où _tout_ ce qui sortirait au Japon débarquerait dans nos Fnac... A ce sujet, pensez à lire Mang'Arte: ce mois-ci, ils ont ajouté dans la rubrique "Planète Manga" une interview de Dominique Véret (fondateur de Tonkam et créateur du label Akata chez Delcourt). Et comme d'habitude, des mangas complets et bien bizarres à lire, yay.