(Anime en 26 épisodes, 3 actuellement diffusés. Site Web)

Basé sur le manga d'Itô Ogure (davantage connu sous le pseudonyme-jeu-de-mots “Oh! Great”), qui a bossé sur Himiko Den - une saga en jeu vidéo PSX, manga et anime en 13 épisodes au générique sublime - et beaucoup de hentai. La version papier de Tenjou Tenge, qu'on pourrait traduire par “Ciel et Terre”, est dispo chez nous aux éditions Generation Comics (cher!) sous le nom “Enfer et Paradis”... Mouais, et en plus c'est édité dans le sens de lecture occidental.
Quelques mots sur l'histoire avant d'aborder l'anime proprement dit: TenTen entre dans la catégorie délaissée de la baston à l'école - d'autant plus après le scandale Ikkitousen. Deux yankees tentent de prendre les rênes du pouvoir dans une école de trop, celle qui est pleine de brutes en arts martiaux... Ils se retrouvent au milieu d'une guerre entre le club de Jyuuken (une technique qu'on voit dans plein d'animes, dont Naruto) et l'autorité scolaire du coin, un groupe d'élèves sadiques chargés de faire régner l'ordre. Tenjou Tenge m'avait également fait craquer pour combiner pas mal de choses propres aux animes mais qu'on voit rarement ensemble: les étudiants ont des katanas? Et ils peuvent lancer des boules de feu? Les filles ne sont pas trop niaises et prennent des douches? Il y a une vraie progression dans l'histoire? Et ils ont même des scènes de berserk ou des pouvoirs surnaturels?! Où est-ce qu'on signe? Evidemment, on voit jamais un prof et ils ne vont jamais en cours, mais c'est le genre de constat tellement commun qu'on pourrait en faire une loi des animes.

Du coup, parlons-en un peu, de cette version animée. Evacuons tout de suite la grosse déception: malgré la production de chez Mad House, ce n'est aussi beau que du X Clamp ou du CardCaptor Sakura... Car c'est sous-traité aux coréens! Les américains ont l'habitude de faire ça, les japonais s'y mettent: notez que c'est le cas de Naruto depuis sa troisième saison, et que le principal élément qui "trahit", c'est les visages. Là c'est pareil: c'est plus que correct dans l'ensemble, mais les traits un peu gras pour les bouches et le nez, les yeux parfois trop plats, la disposition de la ligne de front, font parfois tilter. Faut vraiment être maniaque pour voir ça, je vous l'accorde. A part les faces, tout bouge vraiment bien et c'est le principal.

En fait, là où j'attendais cet anime au virage, c'était sur la censure; Get Backers avait été complètement édulcoré et perdait tout le punch du manga. Oh! Great a cet indicible talent de dessiner des héroïnes qui portent un habit d'écolière sur une page, un kimono à la suivante, et du cuir à la troisième (et parfois plus rien à la quatrième, mais c'est autre chose). Les scènes de baston sont relativement sauvages, l'ambiance n'est pas toujours très légère, le fan service y est parfois pervers: un bon seinen trop susceptible de se faire saccager pour ratisser un public plus large à la télé.
Et là, joie: c'est très fidèle, et les coupes se limitent au minimum syndical pour passer sur le petit écran! Les filles portent des soutifs quand leurs vêtements se déchirent, le déroulement de l'histoire est plus chronologique pour être plus facile à suivre, et surtout... Les bagarres sont encore plus violentes, et ça en devient jouissif. Tout du moins, c'est ce que l'on a pu constater sur pièce avec ces trois épisodes, relatant le premier volume du manga: le combat Souichirou/Takayanagi, déjà sanglant dans la version papier, passe carrément au stade de boucherie.
En voilà une version animée qu'elle est bien! Qui plus est, les génériques ayant beau sentir le travail visuel bâclé, j'en suis devenu accro...