Toujours en train d'y jouer (je suis vers la fin de la mission CIA) et j'en profite pour donner mes impressions.
Déjà, dans la catégorie des jeux furtifs, on a MGS, Dark Project ou Hitman. Et pour autant que je sache, le premier a avoir vraiment été “furtif” est Thief (nom original de Dark Project). A l'heure actuelle, il est clair que MGS 2 avec déjà un an d'âge ne mérite pas d'être comparé avec SCell, qui le dépasse en toute logique (?). Mais même si on ne tient pas compte du graphisme, on peut dire en toute objectivité que l'histoire est un peu plus recherchée que celle de MGS2, qui je le rappelle, n'aurait même pas dû exister (Kojima avait prévu de s'arrêter à MGS).
On le compare donc à Hitman 2, sorti lui aussi cet hiver et que j'ai bien apprécié; il a corrigé le côté trop rigoureux de son prédécesseur, et il est tout à fait possible de la jouer bourrin - chose tout à fait possible aussi dans MGS2, même si le score final s'en ressent négativement dans les deux jeux.
A l'opposé, nous avons donc Thief et SCell, qui signent votre arrêt de mort si vous vous sentez soudainement l'âme d'un Quaker. Il m'a fallu un petit moment pour m'habituer à ne pas ressortir son flingue à chaque garde rencontré.

Bref, comparons ce qui est comparable: Hitman 2 et Splinter Cell, car tous deux bien plus récents que les autres. Je crois que ce qui les sépare le mieux est l'utilisation des possibilités offertes au joueur: d'un côté, Sam Fisher est bourré de gadgets et de mouvements Lara-Croftesques, de l'autre, monsieur 47 qui fait peu de galipettes et se contente de changer d'arme ou de fringues, dans un monde plein de possibilités. La métaphore qui me vient en tête pour comparer le gameplay de chacun serait celle du couteau: Fisher est un couteau suisse qui fait plein de trucs avec plein de fonctions, alors que 47 est un couteau qui peut servir pour faire la cuisine, tailler un bout de bois ou tuer quelqu'un (autrement dit, faire plein de choses avec un concept de départ bien simple). Pour tout dire, quand je suis sorti d'Hitman 2 pour jouer à Splinter Cell, je pensais presque qu'ils s'embarassaient de bien des fioritures...

Le jeu est donc bien plus limité en possibilités qu'Hitman 2, à cause d'un environnement qui laisse peu d'échappatoires: on a un seul chemin pour faire un seul truc, point. Parfois, il n'y a qu'un seul moyen pour passer un niveau entier (sur ce blog, Alio avait raison en disant que l'on reprend parfois sa sauvegarde 40 fois pour passer un truc)... Pas cool. En face de ça, Hitman 2 est composé de niveaux géants qui vous laissent des tas d'alternatives !
Comme je l'ai dit plus haut, Sam Fisher peut faire plein de choses dans un monde qui ne lui laisse pas le choix, alors que 47 (qui a l'air d'un paraplégique tellement il a peu de mouvements face à Fisher) vit dans un univers qui est un terrain de jeu magnifique. En cela, Splinter Cell se rapproche de MGS2 (dont les influences sont flagrantes) et de son scénario unilatéral, face à Hitman 2 qui vous laisse faire ce que vous voulez, tel Garrett et son Dark Project.

Il n'empêche que je m'amuse bien avec Splinter Cell, même si j'ai parfois des élans de frustration, soit parce que j'en suis à mon 54ème essai pour faire 3 mètres, soit parce que je viens de m'aperçevoir qu'il n'y avait qu'une seule façon de passer.
En conclusion, si vous vous croisais dans un magasin et que je vous voyais hésitant entre les deux jeux, je vous dirais de prendre Hitman 2 - Silent Assassin. Résumé en un mot, parce que ce dernier est plus... intelligent. Ouais, c'est le mot. Intelligent.