Par cap.peter


Et voilà, Noël approche à très grand pas, beaucoup d'entre nous vont se goinfr... Mince, voilà que je recycle le seul article (un bien grand mot d’ailleurs, il faut l’avouer) posté il y a quelques années lors de ces sessions d’apparences sauvages et libertogènes que sont les Quartiers Libres de ce *insérez ici flatterie bien baveuse* Raton. J’avais tenté, en tant que néophyte, d’apporter un peu de nouveauté (rien que çà ? N’est ce point trop présomptueux, petit ?) dans ce monde virtuel où se mélange, tel un magma plus ou moins immonde, des trucs en rapport, dans 80% des cas, avec le cul.

 

Car oui messieurs (et mesdames, bien qu’elles soient minoritaires : à quand la “discrimination” positive sur ce site ?), le sexe prend une part de plus en plus conséquente dans notre société, et cette réalité transpire jusque dans les thèmes abordés dans l’editotaku. N’étant pas un fan invétéré d’animes, de mangas et autres bestioles bizarres venant de l’autre bout du monde (notez mes connaissances ultimes en géographie), je me rabats sur des articles mineurs (dans leurs nombres, pas leurs qualités) traitant les arts de la table, du catch, ou des sites de rencontre sur internet (diantre, aurai-je confondu avec un autre haut lieu de la toile ?!).

Sus aux infâmes déviances ! Il est temps de purifier un peu tout çà : et quel meilleur moyen que de la “lecture” pour remettre à zéro les compteurs (et non les Minitels), ou, tout du moins, entamer un rétrocontrôle négatif sur vos esprits vérolés par ces flots incessants d’images pornographiques, de violences inutiles envers les femmes (et d’autres êtres-vivants d’ailleurs). Les nombreux mois m’ont permis d’ingérer une quantité acceptable de bouquins, à la qualité variables (le contenu, pas le contenant, on est d’accord ? Je ne suis pas encore xylophage, contrairement à certains étudiants en droits ou, mieux, premier cycle de médecine.), à un rythme plus qu’irrégulier. 

Je ne ferai pas l’affront d’apporter une norme quand aux lectures fortement recommandées, notamment dans cette catégorie alléchante qu’est la Fantasy. La majorité a sûrement lu et relu les bouquins qui vont être cité, aussi veuillez excuser, d’avance, les propos qui suivront.

Les nombreuses sagas de R. Hobb :

La magie d’un individu comme vous et moi (nous ne sommes, malheureusement, pas exceptionnels), c’est qu’avec le temps, son opinion sur tels ou tels sujets peut se modifier : attention tout de même, la variabilité des modifications (de nulle à extrême européen) est fortement influencée par les facteurs individu et sujets. Ce fut mon cas avec Hobb : J’ai et j’encense encore l’Assassin Royal, véritable réussite à mes yeux (les seuls d’ailleurs, les critiques étant, finalement assez acerbes). Je ne m’attarderai pas sur le phénomène, vous aviez deux ans pour vous mettre au parfum (ou pas). 

Le Bâtard n’avait même pas fini ses cabrioles avec le Fou que débarquai, tel un cyclone de niveau 4 (avouez que j’assure question phénomènes météo, hein ?), Les Aventuriers de la Mer, saga bien plus courtes, tant dans le nombre de tomes que de rebondissements. Sur l’échelle de Richter, si les déboires du gamin maîtrisant l’Art et le Vif est comparable au Big One, il n’en est pas de même pour les valeureux marins, pirates et autres pilleurs de “tombes”, spécialistes malgré eux des gros serpents.

Et puis, il y a quelques mois, alors que de grands auteurs me murmuraient des mots doux, une troisième saga pointa le bout de son nez : Le Soldat Chaman. Attention, ici, pas de dragons, de magies héritées et autres pierres aux pouvoirs originaux. Un nouveau monde, des nouveaux personnages et une nouvelle histoire. De nouveaux frissons ? Pas vraiment : on a la vague impression d’avoir du Fitz, en moins torturé, moins convaincant. La plume d’Hobb s’émousse. Dommage, vraiment.

Les bijoux de la famille Eddings :

Je risque d’attirer les foudres de pas mal de gens en affirmant que ces deux auteurs, c’est du moyen plus. Certes, peut être m’y suis-je pris comme un pied, en commençant par la Trilogie des Joyaux ? Et puis quand on s’est tapé pas loin de 10 000 pages de la demoiselle Lindholm, n’est-on pas un peu formaté (voire même mal formaté, tel une disquette  souple toute pourrie, planquée au dessus du tourne disque de papa dans le grenier) ? Alors oui, ce qui change, c’est l’humour, omniprésent, et curieusement, très apprécié dans la narration. On se surprend à sourire, lâcher un petite rire même, lors d’une répartie d’Emouchet ou des ses acolytes. A voir. L’échantillon n’est peut être pas assez représentatif.

Grimbert, Ji adhère !

De la fantasy française, si si. Et pas mal par dessus le marché. Cet auteur a trouvé une formule personnelle, avec une style, une histoire et un monde assez atypiques. Deux cycles en ressortent : le Secret et les Enfants de Ji. Alors oui, on est dans un énième road trip, où quelques inconnus vont, par la force des choses, sauver leur monde. Cependant, ce classicisme rassure le lecteur, qui peut se "concentrer" sur les personnages bien trempés et attachants. Grimbert s’emploie à les rendre d’une complémentarité presque D&Desque, et leur progression paraît rythmée par des lancés de D20. 

Voilà, il y a bien d’autres oeuvres qui mériteraient un petit avis à la volée, mais j’en vois déjà qui dorment, sont retournés sur Fakku, relance une campagne (en hard) de Soul Storm ou Red Alert 3, ou essaie de choper Tom Nook derrière le comptoir, histoire d’avoir un rabais sur une armure de plaques +3. Un très court listing suffira donc :

Cycle l’Epée de Vérité, Terry Goodkind : pour certains le meilleur des meilleurs, pour d’autres une véritable arnaque. Le premier tome serait à lire, et se suffirait (presque) à lui seul.

Hors fantasy (est-il nécessaire de le préciser ?) :

La Règle de Quatre, Ian Caldwell et Dustin Thomason : pour ceux qui ont eu une érection avec le Da Vinci Code et/ou les autres bouquins du même auteur (non, je ne mettrai son nom sur cet article, de peur de faire une mauvaise pub au raton...). L'histoire est prenante et les personnages un peu niais (à mon goût). Le côté historique mériterait d'être creusé, même si ça sent la tentative de best-seller à plein nez.

La Vie en Sourdine, David Lodge : inclassable. Pour les jours où le moral n’est pas au beau fixe. Mieux qu’un Prozac. Lire la notice (non fournie) avant utilisation. L'abus d'histoire se déroulant au Royaume-Uni nuit gravement à la santé (mentale).


Excellente lecture à tous ! 



PS : eBay, Amazon ou France Loisirs (et tout les autres, dieu sait qu'ils sont nombreux) proposent la majorité de ces oeuvres à divers prix, qualité et format. En la jouant fine, on peut se faire plaisir et ne pas taper dans son budget jeux PC, figurines, alimentation ou même prostituée.