Récemment, Nolife est revenu sur ce film du studio Ghibli, arguant que maintenant que Buena Vista/Disney a sorti l'ensemble des chefs-d'oeuvre, ils ne se cassent plus trop le popotin pour lâcher la fin du catalogue. En l'occurence, Omoide Poro Poro, sortant chez nous avec son titre japonais écrit en caractères romains sur la jaquette (ce qui garantit un oubli immédiat dans l'esprit du profane), dans une typographie plus grosse que le titre français. Ceci dit, ça reste un détail comparé au fait qu'il n'y ait même pas de doublage FR sur le disque, cette édition se contentant d'un sous-titrage. Certes, "nous" n'allons pas l'écouter, mais [ceux qui ne sont pas "nous" et qui découvrent le studio Ghibli à travers les autres oeuvres publiées par Disney] sont en droit d'être choqués par cette absence.

S'il vous plaît, prononcez correctement Ghibli : ça se dit "djibli" et pas "Guibli". Merci.

Disney édite les Ghibli dans une collection attitrée et numérotée, pour bien encourager les otaques complétistes à tous les attraper. Ils seront d'ailleurs les seuls à mater ce DVD, tant ce film est oubliable. A l'instar d'Umi Ga Kikoeru, il ne se passe rien de tout le film. Synopsis : une japonaise célibataire de 27 ans (avec la pression familiale que ça implique pour se trouver rapido un mari) se fait un trip campagnard qui lui remémore son enfance. Comme on dit, c'est contemplatif, nostalgique, mais on serre quand même les dents pour ne pas s'endormir jusqu'au final, plutôt réussi. C'est réalisé comme un film avec de vrais acteurs, et ça tient le rythme d'un film francais. Je dis ça ni gentiment ni méchamment, je fais que décrire : ça ressemble vraiment à du cinoche d'ici.

Sur la jaquette, Buena Vista tente de vendre le bousin en affirmant que les souvenirs de cette nipponne trouvent un reflet en chacun de nous, aussi occidentaux soyons-nous. Ben non. Tout le long du film (2 heures bien tassées), le profane - encore lui - se demandera dans un coin de la tête pourquoi les écoliers font le service de la cantine, comment fonctionne le système scolaire ou l'autorité familiale du coin. Bis repetita : Omoide Poro Poro, réservé aux otaques complétistes.



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