Article écrit par conjointement par neuro et ses dix petits nèg$!@# doigts boudinés.

Je considère généralement les gamers pour moitié comme des petits gros à moitié autistes, adolescents prépubères attardés en proie à de sérieux problèmes d'hygiène, et pour l'autre moitié comme des racailleux livrés en bundle avec visière jaune poussin à crocodile et survêtement blanc à 3 bandes n'ayant d'autre but dans la vie que d'expérimenter à l'extérieur la théorie apprise sur leurs consoles next gen – la génération actuelle ne leur suffit déjà plus – à grands renforts de Double Dragon, GTA et autre Need For Speed, ajoutez le numéro de version qui va bien et reprenez votre souffle point. Notez que j'éprouve un peu les mêmes sentiments envers les jeux eux-même, exception faite des premiers Roberta Williams, de quelques Sid Meier et des premiers Maxis, en tout cas rien de postérieur à 1993, exception faite des productions Key Visual Arts dont, fait rarissime, les transpositions en anime parviennent à égaler les originaux sans toutefois ressembler à de bêtes adaptations de jeu vidéo.

Cela ne m'empêche pas de lire passionnément le Raton Laveur, seule personne au monde apte à me passionner pour des jeux vidéo en dissertant sur la présence d'une forte inspiration graphique tirée d'After Burner premier du nom dans la première scène de viol de la troisième OAV de la première saison d'Ai Shimai, depuis que je lui ai fait subir les derniers outrages à l'époque où j'occupais la présidence d'une petite convention parisienne.

En ciblant le public des non gamers, la petite dernière du japonais Nintendo se lançait un défi particulièrement osé. Vues ma réaction "ouah putain c'est trop beau" devant Zelda, ou mes trépignement d'enfant de 3 ans en plein caprice chaque fois que j'envoyais la balle en dehors du cours, le contrat semble être rempli. La wii est LE nouveau truc pour égayer les soirées entre amis adeptes du credo "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Le ridicule ne tue pas, donc le ridicule nous rend plus fort".

Si les jeux livrés en bundle avec les consoles peuvent être aussi bien décevant – Alex Kid in Miracle World sur Master System – que géniaux – Super Breakout avec ses deux manettes circulaires sur mon Atari VCS 2600 – Wii Sports appartient définitivement à la seconde catégorie. Les petits gars de Nintendo ne se sont pas contentés de fournir une simple démonstration des possibilités de la Wiimote : Wii Sports est convi à souhait, drôle, et incroyablement prenant.

Impossible de parler de simulation sportive, cependant, et ce n'est clairement pas le but. Avec ses personnages rigolos et personnalisables à souhait et ses angles parfois approximatifs, Wii Sports est un jeu d'arcade à jouer le soir entre amis, une bouteille de vodka et deux canettes de Red Bull à portée de main afin de rallonger la durée de vie du jeu.

Mes favoris ? Le bowling d'abord, pour les effets hallucinants qu'on peut donner à la balle, et la possibilité de dégommer le public derrière soi à l'occasion d'un lancement vraiment foireux. Le tennis ensuite, incroyablement fun bien que je n'ai eu l'occasion de n'y jouer qu'à deux, les parties à 4 devant être un pur délire. Le base ball, enfin, bien que le rôle de lanceur soit plus que limité. La boxe pourrait être le meilleur jeu des cinq si seulement c'était moins crevant et si la console parvenait à suivre, trop de coups et de parades n'étant pas captés par la console.

wiibowling

Coté ergonomie du truc, j'ai connu franchement pire. Malheureusement, j'ai aussi connu franchement mieux – non ce n'est pas ce que vous croyez – et j'aimerais bien ne pas mettre la pause tous les 3 échanges pendant les parties de tennis simplement parce que j'ai appuyé sur le bouton "home" dans le feu de l'action. D'ailleurs j'aurais aussi bien pu appuyer sur le bouton "feme", ça n'aurait pas changé grand chose. En dehors de cela, rien à redire, pour l'instant au moins, même si j'ai songé un moment à tester la solidité de la dragonne dans le but de remplacer mon 19 pouces par le 24 ou le 30 de chez Apple.

Rete maintenant aux maisons d'édition à nous sortir des jeux dignes de ce nom, et pas de simples démonstrations des possibilités de la Wii sans graphisme ni scénario. D'ailleurs, si un éditeur me lit, j'ai tout un tas d'idée afin d'exploiter la Wiimote et du Nunchaku à plein rendement sur n'importe quel jeu Hentai passé, présent et à venir **. Quand à moi, je vais rajouter la console en tête de ma liste de Noël, et faire une première exception à mon credo "les consoles au feu, les gamers au milieu" ***.

* Traduction approximative de 50% des dialogues présents dans les hentai ne contenant pas de monstres à tentacules. Et encore, on a vu un prof pervers se révéler un horrible monstre à tentacules dans un hentai live action... Si si, ça existe, je vous jure.
** De la main gauche, utilisez le nunchaku afin de positionner votre main / tentacule / godemichet au bon endroit, tandis que de l'autre, vous... enfin pas besoin de faire un dessin hein !
*** Il se pourrait fort que je fasse une seconde exception en achetant une DS le jour de la sortie de Sim City.