Première saison sans Lescure, De Greef et Messier. Ma chaîne hertzienne préférée se retrouve sans un rond, sans anime (je suis de mauvaise foi, ils passent Blood), et sans Burger Quiz - Chabat avait prévenu qu'il ne savait pas si une deuxième saison du meilleur jeu télévisé depuis Hugo Délire (héhé ^^) verrait le voir, mais que si c'était le cas, ce serait sous une forme différente. La question est donc réglée, plus de Burgers de la Mort ou de Laurent Baffie.

L'Hyper Show: ou comment tenter de faire du NPA sans fric et avec Valérie Lemercier comme première invitée (mais une telle invitée est aussi un signe du manque de pognon). C+ continue inlassablement à puiser dans ses chaînes satellites (déjà que toute l'info de la chaîne est une rediffusion d'I-TV) en prenant un des présentateurs de la Grosse Emission et qui se met à poil devant les caméras. Cela couplé à Kad & Olivier qui n'ont rien de mieux à faire que de repomper le sketch des Inconnus sur les jeux TV incompréhensibles, ainsi que deux potiches à gros seins "inspirées" par celles de Thierry Ardisson (la DJette aurait elle aussi pu avoir sa place dans "Tout le Monde en parle") et une interview de l'invité(e) qui aurait plus sa place sur Comédie! . Je préfère me taire sur l'interlude pourri de Patrick Bosso parce que je hais Patrick Bosso... Heureusement que l'émission s'est terminée par des invités musicaux, parce sinon je me serais posé de grosses questions.
En bref: le plateau semble vide, l'émission semble vide, et le peu qu'il en ressort pue les émissions de variétés de TF1 le samedi soir. Qu'ils rectifient le tir, y'a urgence.

Les Guignols de l'Info: RAS, rien ne change si ce n'est le décor. Le sketch sur Viol Island est à hurler de rire tout comme Zidane et Ronaldo qui se vannent mutuellement.

Le Journal des Bonnes Nouvelles: En un mot: argh. Un habillage rouge criard bien cheap qui fait immédiatement penser à CNN en particulier et aux news-medias américains en général. L'ensemble est vraiment inspiré sur les techniques US, rien qu'à en juger l'intro avec deux phrases à l'emporte-pièce du rédac-chef, du producteur et du balayeur. Des présentateurs lobotomisés, et une musique de fond stressante qui m'a fait penser au thème de l'Exorciste. Je rappelle que la boîte de prod' de Karl Zero ("La Société du Spectacle") s'est faite racheter l'an dernier par Endemol (Big Brother, le Loft, ainsi que la grosse majorité de la programmation TF1-M6...), ce qui explique pas mal de choses de mon point de vue. De plus, le copyright est "2002 Happy Productions", qui fait donc partie d'Endemol puisque Zero est le producteur de cette émission... On dirait qu'Endemol fait comme Universal Musique: à cause de leur sale réputation, ils se planquent derrière des sous-marques ! Les reportages sentent le Vrai Journal, mais ce n'est pas le Vrai Journal, qui lui est toujours en place le dimanche.
Dernière note: il y a dix ans, les Nuls animaient le JTN sur Canal Plus. Maintenant, c'est le JBN qui est diffusé à la même heure et sur la même chaîne. Etrange coïncidence...

Le Journal du Cinéma: ENFIN ! Ils se sont débarassés de cette conne de blondasse qui a animé le JdC durant une demie-saison ! C'était une imbécile qui posait des questions dignes de Raphael Mezrahi, qui n'avait aucun esprit ou charisme, bref, qui n'avait pas sa place sur C+... L'interview d'Harvey Keitel était vraiment symbolique: l'écervelée était face à un des plus grands acteurs vivants et elle lui demandait quelle marque de fringues il préférait porter entre les tournages. Grotesque.
Elle est donc remplacée par une brunette qui s'est contentée de lire son texte. J'attends de la voir lors d'une interview, on verra ce qu'elle vaut; surtout quand on veut marcher sur le territoire d'Isabelle Giordano.

La soirée s'est finie après Charlie's Angels devant Lundi Investigation, case reportage made in la rédac' de Canal Plus. Ca reste au niveau des 90 minutes, donc c'est à mater.

Conclusion: Le gros point noir reste l'Hyper Show. Trop TF1, trop creux, trop prévisible. Un des plus gros points forts de NPA était que ses instigateurs tiraient parti de la diffusion en direct, l'improvisation avait sa place: tout ce qui serait passé pour un "dérapage" sur une autre chaîne servait ici comme prétexte à la déconne. Et cela était fait sans argent, juste avec le génie des participants et des présentateurs. Or, l'Hyper Show semblait réglé comme une horloge taïwainaise achetée aux puces, débitant mollement ses vannes selon un rythme mille fois vu chez "les autres". Et "les autres", ceux qui polluent les ondes avec leur Reality-TV, j'en veux pas.